Reflets d'Outre-Lunes
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 Sur la Maria

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Irwing
L'encapuchonné
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Irwing


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MessageSujet: Sur la Maria   Sur la Maria Icon_minitimeSam 15 Déc 2007 - 14:13

[HRP : Irwing évolue dans le PASSÉ par rapport au RP en cours ailleurs sur le forum. (Ça parait logique mais Kuru insiste pour que j’explique.. Rolling Eyes ) ]

Ce jour-là, la Mer des Quatre Vents était calme. Dans sa grande clémence, la nature offrait un vent favorable à toutes les embarcations qui souhaitaient rejoindre la terre. C’était précisément le but de la Maria.

Sur le pont du navire, se tenait un homme. Il semblait fièrement regarder l’horizon, un sourire sur ses lèvres et les yeux légèrement plissés pour protéger ses pupilles brunes du soleil. L’homme avait le teint bronzé et des rides ornaient le coin de ses yeux et de son front large. Ce barbu poil de carotte portait des habits marins tous dans les tons bleus : un pantalon large, un pull rayé de bleu et de blanc et une veste aux poches larges bourrées de tabac. Il semblait avoir vécu toutes sortes de folles aventures et on pouvait deviner sur son visage paternel un esprit mur et bienpensant. Il remit sa pipe dans la bouche et réajusta sa casquette. Profitant encore un peu du grand air marin, il commença a marcher, la pipe au bec et les mains derrière le dos.
Déjà des mouettes commençaient à tournoyer dans les airs.
« Aaah... nous arrivons.. » fit le capitaine joyeusement tout en tassant le tabac dans sa pipe.

« TERRE EN VUUUUUE ! » entendit-on du haut du mat.

*Hehehehe c’est bien c’que j’disais bon dieu d’bon sang.* ricanât-il intérieurement. Il se dirigea alors vers la cabine croisant matelots et moussaillons. Ses bottes de cuir faisaient des pas sourds sur le bois vieilli tandis que les voiles claquaient au gré du vent. Il ouvrit la petite porte criblée de couteaux et autres objets contondants et entra calmement.

***


Irwing dormait, bercé par les remous de l’eau auxquels il était maintenant habitué. Il avait froid, il avait chaud, il avait faim, il avait soif.. lentement la fièvre s’emparait de lui. Des images atroces lui revenaient en mémoire. Il délirait dans son sommeil prononçant quelques mots par ci par là... Captif dans une prison de souffrance, le jeune homme se tordait de douleur. Celle-ci n’était pas due à l’eau de mer, non. Elle ne venait pas non plus du manque ne nourriture ni de l’atroce scénario qu’avait vécu le jeune prince. Cette douleur lui était familière. Depuis longtemps elle revenait le hanter et lui bruler le corps. D’ordinaire, il parvenait à contrôler ce mal, son ventre qui se nouait irrémédiablement, ses muscles qui se contractaient, son sang qui bouillonnait, tout cela, il savait y faire face.. mais dans l’état actuel des choses, il ne put retenir ses larmes et ses gémissements.
Toujours inconscient, il se cambrait de douleur, se tortillant pour dégourdir ses muscles crispés quand une main forte et rassurante se posa sur son torse pour le calmer.
On lui tapotait le front et une voix puissante lui parlait calmement. Irwing n’entendait pas les mots mais le son grave de son interlocuteur l’apaisait. Petit à petit la douleur se dissipa sans disparaitre complètement. Le prince revenait doucement a lui. Le vent ne lui caressait plus le visage, l’eau ne mouillait plus ses membres. Avait-il quitté le rafiot ? Il sentait la présence de personnes autour de lui. Amis ou ennemis.. quelle différence, il ne pouvait plus bouger. Son corps endolori et maigri de sa diète imposée ne répondait plus. On le redressa et le fit boire a petites gorgées. Le prince dans les vapes recracha plusieurs fois avant de pouvoir déglutir correctement. C’était fort et sucré, du poison ? quelque chose de plus consistant envahit sa bouche, de la soupe ? c’était chaud, ça faisait du bien. Irwing entrouvrit les yeux un moment. Il y eut un moment avant que le flou ne se dissipe. Il vit une femme forte, une paysanne, tenant dans une main un bol et dans l’autre une grosse cuillère qu’elle tendait au malade.


« M...mmm....mm..mmer...ci..ii »

Sa voix était très faible. Celle d’un vieillard à l’article de la mort paraitrait tonique à coté. Après avoir mangé un peu, il se rendormit. Il ne fallait pas brusquer son métabolisme. La rééducation prendrait du temps, on lui réapprendrait à se nourrir, petit à petit.

***


Les mouettes s’amusaient autour de la Maria. Après avoir conquis le mat central, l’une d’elle virevolta vers l’arrière du bateau. Elle se posa sur le rebord en bois devant le petit œil de bœuf et piqueta le verre avec son bec. De l’autre coté de la vitre, on entendait tap ..tap tap..tap..tap tap.. tap... se mêler au bruit des vagues.Le prince allongé ouvrit paisiblement les yeux.

*Où suis-je? Depuis combien de temps..?*

Il y voyait très bien à présent. L’atmosphère ambiante lui paraissait familière. Ça sentait le tabac froid et le bois humide. Il se redressa un peu et regarda autour de lui. Apparemment, il était seul dans cette petite pièce. A coté du lit, il y avait une petite table de chevet avec quelques livres entassés. Plus loin une table ronde avec dessus de quoi boire, un vieux quignon de pain dur, un chandelier abimé, une carte, une boussole puis des chaises et tassés dessus, ses vêtements. Le prince revint sur lui un moment, il portait une chemise de nuit blanche. On l’avait donc soigné ici. Il observa ses mains ; elles étaient sales et abimées. Il se toucha le visage comme un enfant qui découvrirait qu’il existe. Il y avait un miroir a cote de la porte unique. Vaillamment, le prince essaya de sortir de son lit. Il avait perdu du poids.. et ses jambes avaient du mal à répondre aux exigences du cerveau roi.

Après s’être assis sur le bord du lit, il attrapa le dossier d’une chaise et poussant sur ses bras, chercha à faire levier et se mettre debout. Il y parvint après plusieurs tentatives courageuses. Il attendit un moment, gardant l’équilibre puis s’essaya à la marche. Un pied après l’autre ; il réussit à lâcher la chaise. Il avançait vers le miroir, nerveux et inquiet par l’image qu’il pensait voir. Son visage était gris, des cernent pochaient sous ses yeux. Une petite barbe picotait sur son visage. Le grand prince du Royaume du Cœur était méconnaissable.


*C’est pas plus mal, si on cherche à nous éliminer*

Irwing fut étonné de pouvoir raisonner de la sorte. Son esprit embrumé jusqu’à présent se libérait des chaines de la fatigue. Il fit demi tour pour éradiquer le reste de pain sec qui trainait sur la table. Il avait faim !

« Ahhh ! Mais te voilà enfin réveillé ! »

Le gros barbu fumeur de pipe venait d’entrer dans la pièce. Irwing essaya de se lever par politesse mais dut se résoudre à changer d’avis.
« Allons, allons ! allonge-toi, t’es pas encore rétabli ! Heh ! on a bien cru qu’on allait t’perdre. »

Le grand homme posa sa main puissante sur l’épaule du jeune prince pour veiller à ce qu’il obéisse. Il s’assit en même temps sur une chaise pour lui faire face. Il posa sa casquette sur la table et sortit son nécessaire de tabatière.Il vida le vieux tabac dans un cendrier en cuivre en faisant tapoter sa pipe retournée sur le métal décoré. Puis il sortit du neuf de sa poche et le tassa au fond de la pipe avec son pouce qualifié.

« Je me nomme Arcis... Je suis le capitaine de la Maria et... hehe tu es dedans. »

Il porta l’embouchure à ses lèvres et enflamma le végétal séché à l’aide d’une allumette. Il tira quelques bouffées puis fixa le prince, redressé dans son lit qui semblait perdu dans ses pensées.

« Dis donc, tu m’écoutes ?! Moi Arcis, capitaine de la Maria. Toi, repêché, soigné ! »

« Ooh oui pardon. Excusez moi.. je.. repensais à ma femme.... »

« Une femme ? eh bien tu n’perds pas l’nord toi mon gaillard ! »

« Non ce n’est pas ce que vous croyez.. Combien de temps suis-je resté inconscient ? »

« Voilà bien une trentaine de jours que nous t’avons trouvé. Faut dire que c’était pas facile de te nourrir dans ces conditions ! »

« Ah.. Je vous remercie infiniment. Est-ce que pendant mon sommeil, je n’aurai pas....»

*TOC TOC*

« Tiens v’là Germaine c’est l’heure de ta soupe. Entre Mamie ! »

La porte s’ouvrit sur une vieille dame un peu potelée, elle tenait un plateau. Ses vêtements étaient de vieux oripeaux grisonnants qui se superposaient. Ses cheveux étaient rattachés à l’arrière de sa tête dans un chignon peu serré. Sur le plateau. Irwing reconnu le bol et la cuillère qu’il avait vu en rêve avant.

« Ooh ! le monsieur est debout. Ah c’est Francis qui va être content, il commençait à en avoir assez d’écraser les légumes. Hehe. Je cours vous chercher du jambon et du fromage ! »

Elle posa le plateau sur la table nettoyée d’un revers de manche et sortit de la pièce toute excitée.

« Merci Madame.. »

Le capitaine tendit la nourriture à son protégé qui dévora sa soupe d’un trait.

« Alors dis moi, qui es-tu? »

Irwing reposa sa cuillère et hésita un moment. Ce n’était pas le moment de céder face à la crédibilité de ces braves gens. Dans un excès de paranoïa, il choisit le mensonge.

« Je… je ne sais pas.. » fit-il en regardant vers le sol. Il y eut un bref moment de silence comme si le père sentait que son fiston lui cachait la vérité. Il se pencha discrètement pour chercher le regard fuyant du malade. Comprenant que c’était peine perdue, il se résigna :

«Bah ! Surement l’air du large qui t’as ébranlé l’esprit. La mémoire te reviendra va, repose toi encore un peu. »

L’homme venait de se lever, s’appuyant sur ses genoux apparemment déçu du manque de confiance trahi par l’attitude du prince.

« Nous arriverons ce soir, mais par précaution nous n’accosterons que demain. La sécurité n’est plus garantie pour les voyageurs et les marchands à Portlabor. »

Sur ces paroles, il sortit de la cabine et laissa le prince dans une profonde réflexion.

[La suite dans Portlabor]
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