Les disparus de Portlabor

Sujet: Les disparus de Portlabor Dim 12 Oct 2008 - 22:12

[HRP] Ça commence la nuit précédent l'arrivée de Gabrielle sur la plage (pour vous situer dans le temps) [/HRP]

La cité de Portlabor était connue pour être d'une beauté incomparable la nuit. Ce port, très prisé des marchants et des marins, était installé en partie sur une colline, et brillait de mille feux, comme chaque soir. Zhao s'émerveillait toujours de la beauté de la ville, de jour comme de nuit. Peut-être était-il un peu chauvin, après tout, il s'agissait de sa ville natale, et les nombreux souvenirs de ses premières années avec son frère et sa mère restaient profondément ancrés en lui. Mais ce soir là, ce n'était pas l'heure de la visite nocturne. Après des mois de traque, la cible avait enfin été repérée. Zhao n'aimait pas jouer les chasseurs de primes, mais il fallait faire le plein de provisions, et, en plus de l'argent, leur commanditaire, un pêcheur du nom de Baldy Galdawel, avait promis à Kozor de lui donner une entrée au « Chez Merry », le meilleur bordel de Portlabor. Le demi-ange n'était pas vraiment intéressé par les plaisirs charnels, mais il concevait que son ami avait besoin de temps à autre de goûter à la compagnie féminine. Généralement Zhao profitait de ces moments pour méditer, ou pour discuter de choses et d'autres avec Thöm At, qu'il se trouvait obligeait de garder. Bien que très bavard, la petite tomate se révélait être d'une excellente compagnie.

*Ah, le voilà* songea le magicien.

Assis sur une grosse pierre qui se trouvait à l'angle de deux bâtiments de la ville haute, non loin de l'une des tavernes où la probabilité d'y trouver la cible était grande, Zhao repéra celui qu'ils devaient capturer par tous les moyens. Il s'agissait d'un homme pas très grand, à peine plus que le demi-ange, large comme un tonneau, avec une barbe de trois jours et qui portait un pantalon marron avec un haut vert foncé et un bonnet de marin. Ayant pris soin que ce contrat n'était pas une liquidation - car Zhao refusait les contrats où ils devaient, Kozor et lui, assassiner une personne – il avait appris que Patoch (c'est ainsi que ce nommait la cible), n'était autre qu'un membre de l'équipage de Baldy Galdawel, et qu'il avait pour mauvaise habitude de ne pas aller au travail pour passer le plus clair de son temps à la taverne ou « Chez Merry ». Le but était donc de le ramener à son patron, qui devait depuis deux semaines maintenant, car cela faisait deux semaines que Patoch n'était pas allé travailler, qu'il se « coltinait » la récolte du poisson tout seul. Le poisson étant la seule source de revenus, la main-d'oeuvre pas chère étant rare et les endroits où pouvait se trouver Pat étant trop nombreux, Baldy ne pouvait pas partir lui-même à la recherche de son employé, c'est pour ça qu'il avait fait appel à des « aventuriers » pour l'aider (bien que le terme aventurier soit complètement faux pour Zhao, Kozor et Thöm).

Patosh passa devant le magicien, à quelques mètres, sans même le remarquer. Attendant que quelques mètres les sépare, il lui emboîta le pas, se frayant un chemin parmi la population nombreuse malgré l'heure tardive qui traînait dans les rues. Les gens, d'ordinaire intrigués par l'allure du demi-ange, qui cachait ses traits derrière son grand chapeau, ses vêtements amples et son foulard noir qui ne laissait transparaître que les yeux, ne se retournaient même pas, trop occupés à participer aux festivités de la ville. Ce soir là était en effet particulier pour Portlabor, car il s'agissait de la grande foire annuelle de la cité, et les commerces ambulants jonchaient les rues principales, depuis la partie haute jusqu'au port, situé en contrebas de la ville. L'air été frais, mais aucun nuages ne flottaient dans le ciel. C'était le temps que le magicien préférait, même si les lumières de la ville et le tumulte ambiant empêchait de contempler le plus beau spectacle (du moins au yeux de Zhao), un beau ciel étoilé, bien que ce n'était pas le moment pour un tel spectacle. Patosh marchait d'un pas léger, pas trop rapidement, regardant ça et là les différents stands de jeux, nourriture et autres artistes qui vendaient leur « art ». Pas très loin, au coin d'une ruelle sombre, Zhao aperçu Kozor, qui revenait de la taverne, et qui venait de faire chou blanc, ce qui allait contribuer à l'agacer un peu plus. Il était par ailleurs en grande conversation avec Thöm At, posté sur l'épaule de son porteur. Discrètement, Zhao se dirigea vers eux, sans pour autant perdre de vue Patosh qui continuait de marcher tranquillement.

« Une fois de plus j'ai gagné, c'est moi qui ai trouvé la cible en premier Koz. »

Sujet: Re: Les disparus de Portlabor Lun 20 Oct 2008 - 23:39

Pfff, c'est long et chiant de faire la tournée des tavernes, y a pas de moyens plus rapides ?
- Toujours moins pire que de se coltiner la traque dehors, et puis je ne repère pas les auras, surtout, on peut profiter du paysage, répondit-il totalement absorbé par le haut de la chemise d'une elfe qui venait de s'appuyer sur la table (au moins de niveau 2 l'elfe d'ailleurs). Excusez moi mademoiselle, en s'approchant de l'elfe, pourrais-je regarder votre pendentif ?
En fait ce qu'il veut c'est toucher votre plantureuse excroissance qui dépasse de votre chemisier

L'elfe se recula vivement et jeta un regard noir au jeune homme, sa pensée venait de lui épargnez la honte, c'est étrange, c'est la première fois qu'elle pensait ... avec cette voix là. Si son regard était noir, celui que réservais le chasseur de prime à la petite rougeur sur son épaule était de loin bien plus meurtrier, il y avait là autant de différence qu'entre un bébé dans sa poussette un bébé dans deux poubelles.

Nous sommes en mission, je te le rappelle, on doit se concentrer sur l'obtention d'informations ...
*Soupir*
« Il est encore plus obsédé que moi, en étant moins pervers certes, mais malgré mes impossibilités physiques il est vraiment attiré uniquement par ça ... »

Après une terriblement longue recherche à la fin de laquelle chacun de nos deux voyageurs étaient désappointés (et le mot est faible, je crois même qu'on appelle ça une litote) l'un par l'autre, ils furent rejoins par leurs troisième compère qui leur montra la cible en se moquant de l'humain, ce qui au demeurant, ne fit qu'accentuer la rancœur de celui-ci pour cette mission, malgré la promesse d'une fin, disons, interdite aux mineurs (en gros, ça va être le bordel et ça va partir en couille).
Dites donc, le monsieur qu'il est là, on pourrait lui en faire une de bonne blague ... Regardez, Zaza et moi, on contourne par cette ruelle, Kozor, tu continues de le suivre DISCRETEMENT au cas où, on s'installe un peu devant et on l'attire pour un tour de magie de tomate parlante, pour la démonstration. Il passe derrière un rideau noir et disparaît, le tout sous les yeux ébahis des passants, non ?

Deux regards ébahis se tournèrent devant la stupidité de la chose, le nombre de témoins, les faibles chance que sont plan marche etc. La tomate ne pouvait pas rire ni sourire, ce qui ne l'empêchait pas d'exploser de rire intérieurement. Il* trouvait particulièrement drôle de regarder la trombine de ses compagnons de route à chacune de ses inepties. Ils auraient pourtant dû y être habitué depuis le temps. Le semi-ange comprit rapidement et reprit un air plus sérieux.

Mais Kozor, t'as raison, le bas-dos de cette jeune demoiselle est pour le moins attrayant, surtout que le peu qu'elle porte laisse l'imagination prendre le relais, ce qui est bien plus érotique que le nu total, mais moins choquant pour la bonne société. Dommage que mon apparence ne puisse me faire jouir ... Des plaisirs humains Exprima la tomate impertinente en suivant le regard de son ami.

Sujet: Re: Les disparus de Portlabor Dim 2 Nov 2008 - 20:07

En moins de trente secondes, la tomate vivante venait de sortir deux belles âneries, ce qui fit bien rire intérieurement Zhao. Non pas qu'il s'agissait d'une plaisanterie hautement recherchée ou intellectuelle, mais la spontanéité de Thöm At et le regard oscillant entre le dépit et l'envie de meurtre de Kozor suffit à rendre le mage joyeux.

« Merci pour cette proposition mon cher, mais je crois plutôt que nous allons continuer notre petite filature. Voyez-vous, je ne pense pas que notre cible soit dangereuse. En fait, je suis même persuadé du contraire. Ce n'est qu'un bon vivant qui n'aime pas trop travailler, ce n'est pas un tueur sanguinaire. Mais j'ai envie de l'amener à retourner de lui-même vers son patron, et en lui tombant dessus ou en l' « agressant », je doute qu'il accepte de revoir le vieux Galdawel.
-Ouais c'est assez....
-Tordu comme raisonnement. Si ce type est aussi ordinaire, je ne pense pas qu'il ait besoin d'un tel « stratagème » non ?
-Vous verrez messieurs, vous verrez »

Zhao sourit à cet instant, et bien que son visage était masqué, l'expression de ses yeux suffisait à comprendre que le demi-ange ne comptait pas prendre la solution simple.

« Je crois que tu devrais prendre des vacances Zaz, t'as le cerveau qui tourne plus rond ces temps-ci.
-Ah tu trouves ? Je me sens en pleine forme personnellement. D'ailleurs je me permets de te rappeler au passage que c'est surtout pour toi que j'ai accepté ce contrat.
-Après tout c'est pas moi qui ira se soulager le « service trois-pièces » une fois notre mission remplie et....oh ! Mais que se passe-t-il là-bas ? »

Zhao venait de se retourner en direction de la rue principale et regarda en direction de Patosh. Ce dernier venait d'être rejoint par quatre hommes en armures dont un portait une épée courte et les trois autres des hallebardes.

« Allons voir. »

Le magicien, l'humain et la tomate, perchée sur l'épaule de Kozor, avancèrent en direction du petit groupe, dont la teneur de la discussion était en train de faire blêmir le marin.

«Mais je vous jure que je ne sais pas où il est !
-Vous travaillez pour Baldy Galdawel oui ou non ?
-Oui mais....
-Alors où est-il ? Demanda le capitaine de la garde.
-Bonsoir messieurs, veuillez m'excuser de ce dérangement. Je suis Zhao, et voici Kozor et Thöm At. Nous avons été engagés par M. Galdawel ici non-présent afin de retrouver M. Patosh ici présent afin que ce dernier retourne travailler. Puis-je donc savoir ce que la garde personnelle du maire de Portlabor veut à ce monsieur ?
- Capitaine Lahmar. M. Patosh est convoqué d'urgence au palais par monsieur le maire, afin de s'expliquer sur la disparition de son patron.
-Quoi ? Le vieux Galdawel est mort ? Demanda Kozor la mine déconfite.
-Non, il a disparu. Évaporé, envolé, volatilisé. Et ce n'est pas le premier pêcheur à disparaître ces jours-ci.
-C'est vrai, j'avais entendu dire que quelques personnes étaient portées absentes en ce moment. Puisque mon « employeur » a disparu, pouvons-nous vous accompagner au palais ? »

Intrigué par ce petit bonhomme couvert de la tête aux pieds, le capitaine Lahmar se retourna vers ses hommes, lesquels émirent un petit signe de la tête de haut en bas.

« Bon ça marche, allons-y.
-Nous vous suivons »

Le petit groupe se mit en marche, avec un capitaine Lahmar peu rassuré par l'arrivée soudaine des trois chasseurs de primes. Patosh était livide, Thöm At, étrangement, ne disait pas un mot, et la garde ne semblait pas l'avoir remarqué, et Kozor grommelait, furieux de la tournure que prenaient les évènements.

« Et voilà, je me fait encore enfler.... »

Sujet: Re: Les disparus de Portlabor Jeu 6 Nov 2008 - 0:01

Le groupe marchait à bonne allure malgré un Patosh pataud, pantelant et pantois se prenant les pieds dans les pavés pour tomber le nez dans la poussière. Aussi furent-ils rapidement devant la mairie malgré les diverses chutes. Ils surent qu'ils n'étaient pas loin grâce à l'oreille avant les yeux : les femmes des pêcheurs disparus se plaignaient à très haute voix.
Ces poissonnières crient ... Comme des poissonnières Fit remarquer doucement la tomate à ses deux compagnons.

La remarque n'eut pas pour incidence de sortir totalement Kozor de son humeur, mais au moins partiellement. Ils furent introduits, tous, auprès du maire. Le capitaine Lahmar présenta les deux aventuriers comme des aventuriers employés par le dernier des pêcheurs à avoir disparu pour retrouver son employé. M. Bedonnaire (le maire, pour ceux qui suivent pas, oui vous deux là au fond, c'est à vous que je m'adresse, nan mais faut le dire si je vous fait chier hein ?) était bien embêté :
« Voyez, je suis fort embêté (Dit plutôt fort tout court.), mais comme vous pouvez le constater c'est une hécatombe. Tous les pêcheurs, ou presque, ont disparus (Ils ont dit quoi ?), plus personne n'ose partir en mer. M. Patosh (Sans le sh, ça convient mieux.) votre patron est le dernier et nous aimerions savoir où aviez vous l'habitude de placer vos filets (Il sait pas, il préférait filet au bordel ...) pour pouvoir enquêter. Nous essuyons pour l'instant les premières remontrances, et il ne s'agit que de quelques barques de pêcheurs, mais à ce rythme ça risque de rapidement devenir d'autre bateaux plus importants, de plus il est de mon devoir de protéger tous mes concitoyens (Vous pensiez que j'allais faire une blague hein ?). »
On pouvait voir que le maire n'était pas très rassuré puisqu'il transpirait et était rougeaud. Il avait passé son entrevu à s'essuyer le front. Ceci était lié aux acouphènes qu'il avait l'impression d'entendre et qui se moquaient de lui (bizarre, d'habitude, ce n'est qu'un sifflement) ou peut-être encore au regard mauvais que lui lançait le grand personnage qui paraissait fortement armé.
« Et qui va payer mon entrée au « Chez Merry » ? Qui va nous donner de l'argent pour le fait d'avoir retrouver l'autre là ? Hein ? »
Ca va, calme toi, si on leur propose nos services, peut-être que ces messieurs nous engageront comme mercenaire, et notre premier employeur est toujours en vie peut-être qu'il te la paiera cette entrée ... Lui souffla l'impertinent.
« Veuillez excuser mon ami M. le Maire mais nous avons eu une assez mauvaise journée confirmée par cette dernière mauvais nouvelle. Aussi, nous accepterions avec enthousiasme de retrouver les disparus de Portlabor, ajouta Zhao après avoir entendu les paroles que son compagnon avait fort justement suggéré
- Mais ...
- C'est entendu ! Coupa de manière peu sympathique la brute.
- Doucement Kozor, laissons à M. le Maire le temps réfléchir, ceci fait peut-être beaucoup pour lui, pense à toutes ces dames qui attendent dehors le retour de leur mari ...
- Non, non, ceci me convient tout à fait, le feriez-vous pour deux pièces d'argents par personne ? S'empressa de dire le maire

Nos deux (en fait trois) protagonistes furent extrêmement surpris de la hauteur de la somme proposer.
Avec ceci, nous aurions de quoi voir venir sans avoir besoin de troubler tes aspirations philosophiques cher compagnon, mais ceci doit cacher quelque chose ...
« Ainsi cette mission serait si périlleuse ?
- Nous y avons laissé cinq hommes pour le moment, concéda le maire.
- Nous acceptons !!! S'écria alors Kozor enthousiaste devant le danger presque autant que devant les femmes.
Trop tard pour faire marche arrière, mais quel abruti !

Patosh leur indiqua sur une carte l'endroit où les filets étaient posés, heureux de ne pas avoir à les accompagner. Alors les aventuriers se rendirent à l'auberge pour se reposer, en attendant un lendemain où ils n'imaginaient pas quelles aventures les attendaient (moi non plus d'ailleurs, on verra plus tard ...).

Sujet: Re: Les disparus de Portlabor Dim 9 Nov 2008 - 2:30

Après une bonne nuit de sommeil (Tu parles, sommeil mon cul ouais, ch'uis une tomate, pour moi le repos c'est permanent, heureusement que j'ai trouvé un état de transe qui me permet de me recharger malgré l'absence de soleil !!!) Kozor se réveilla dans la douce torpeur du matin, tandis que la tomate profitait des premiers rayons de l'astre du jour pour synthétiser un peu.

*Viens là ma beauté, oui toi, oh non, te déshabilles pas tout de suite, commence par me ...*
"KOZOR ! DEBOUT !
- HEIN ? Que, quoi ?
- Lève-toi, tu te souviens, on a une mission vachement dangereuse à accomplir qui t'ouvrira la porte de « Chez Merry », même Zhao est debout. Je comprends que ma présence soit fatigante mais quand même; bon elles étaient combien et avaient quoi comme tour de poitrine ?
- Bouge pas que je t'écrase !!! Tu sais pas à quel point c'est désagréable que tu t'introduises dans les pensées pour me réveiller !
- Si je le sais, c'est même pour ça que je le fais ..."

Kozor essaya d'attraper la tomate qui se mit à se déplacer en zigzaguant, tout en continuant de railler son « transporteur » préféré. Zhao les regarda se chamailler, ou plutôt fixa son regard sans véritablement voir, trop absorbé par ses pensées. Il avait mal dormi, très mal dormi. Il avait passé en revue dans sa tête les différents évènements de la journée, depuis la recherche de Patosh jusqu'à l'entrevue avec le maire de Portlabor. Enfin, quand le demi-ange parvint à s'endormir, il fit une nouvelle fois son habituel cauchemar, dans lequel il se trouvait au milieu d'un grand château en ruine, entouré par les flammes, durant la nuit. Tout n'était que mort et désolation, et parmi les flammes, face à lui, son frère Yotaruu, les yeux rouges sang, une expression mauvaise sur le visage, s'avançait vers lui. Plus il avançait, plus sa chair se désagrégeait, pour ne laisser place qu'à un squelette encapuchonné qui, une fois assez proche de Zhao, sortait une gigantesque faux et abattait son arme sur ce dernier. C'est à ce moment-là que le demi-ange se réveillait, en sueur et tremblant. Cela faisait maintenant plus de 210 ans, depuis la mort de son père, que Zhao faisait ce rêve, généralement une fois par mois, et bien qu'il méditait souvent afin de comprendre sa réelle signification, il n'avait toujours pas trouvé la réponse. Alors qu'une fois de plus il essayait de trouver des réponses, il fut sorti de sa torpeur par un sifflement aigu.

« T'es sourd ou quoi ? Ça fait cinq minutes que je t'appelle ?
- Excuse-moi, j'ai pas bien dormi cette nuit. Qu'est-ce que tu me disais ?
- On commence nos recherches où ?
- Dans ton c...
- Un mot de plus et je t'écrase entre mes doigts ! grogna Kozor en attrapant la tomate et en la collant yeux dans les yeux contre son visage.
- On va commencer par la plage. J'ai besoin de méditer un peu, je serai tranquille sur la plage pour cela. Et puis le capitaine Lahmar m'a dit qu'ils avaient trouvé le bateau de Baldy échoué. On va voir si on trouve quelque chose d'intéressant dedans.
- Ouais du poisson mort, des moules pas fraîches et peut-être bien le cerveau de Kozor !
- Mais faites-le taire.... »

Zhao finit de se préparer doucement, repensant encore à son cauchemar. Il le sentait au fond de lui, il y avait quelque chose de différent par rapport aux autres fois, quelque chose en plus était arrivé dans le rêve, mais impossible de se rappeler quoi. Vérifiant qu'ils avaient pris toutes leurs affaires, les trois compagnons quittèrent l'auberge, et se mirent en direction de la plage, Zhao se laissant guider par les bruits des habituelles chamailleries de Thöm At et de Kozor, plus gamins que jamais. Il était tôt le matin, et peu de monde se trouvait dans les rues de la ville. Les stands de la grande fête de la veille avaient été enlevés, et quelques restes et débris jonchant le sol témoignaient des évènements festifs de la veille, que des pauvres s'empressaient de fouiller afin de dénicher un quelconque objet de valeur ou un peu de nourriture. Après avoir marché de longues minutes, les trois amis arrivèrent à la sortie de la ville, et après avoir salué une dernière fois le capitaine Lahmar, occupé à remonter les bretelles des soldats de la sortie Ouest qui avaient passé leur soirée à aider les marchands d'alcool à écouler leurs stocks, ils prirent la direction de la plage, guidés par le bruit des vagues de la mer qui se trouvait non loin, parallèle à leur chemin.

[hrp]Suite sur la plage[/hrp]

» .:Description de Portlabor:.