A l'entrée...

- Enfin des vacances !

Fait relativement rare, Feyzin souriait. Il venait d'arriver devant la maison que l'on li avait indiquée, et il en était heureux. Du repos, plus de stress, plus de client maladroits ou prétentieux... Plus de forge pendant un moment (ça risquait de lui manquer, un peu, quand même), plus de nettoyage... C'était fini, tout ça... L'artisan version tourisme soupira d'aise. Le Soleil brillait tranquillement, il faisait chaud, mais pas trop... Les rayons se reflétaient sur les grades baies vitrées, et le demi-elfe ne se laissait pas d'admirer la demeure... Elle était magnifique, grande et lumineuse... Cela lui changerait de son atelier poussiéreux... pour une fois, cela ne lui ferait pas de mal d'avoir un peu d'espace...
Le forgeron ne se rappelait plus exactement comment il avait connu son existence... On lui en avait parlé, c'était certain... Mais ce "on" pouvait être n'importe qui... Un client, un passant... sûrement un des compagnons qui l'y rejoindrait... peu importait, finalement... Cette envie lui était venue soudainement, et ce souvenir lui était revenu. Il voulait prendre un peu de recul, ne rien faire pendant quelques jours... voire plus... Et vu qu'il connaissait l'emplacement de la bâtisse, la décision avait été prise assez rapidement... Il avait pris à la va-vite un balluchon, pour emballer quelques affaires nécessaires : quelques tenues de rechange, en particulier - ne savait-on jamais ce qui pouvait se produire, dans la piscine ou ailleurs, il regrettait juste de n'en posséder aucune qui comporterait ne serait-ce qu'une petit note d'originalité ou d'excentricité... Sortir un peu de l'ordinaire ne lui aurait pas déplu, enfin... Il n'aurait jamais pensé avoir un jour besoin de vacances... Et l'envie ? Encore moins...
Mais le jeune homme était bien là, et il savait parfaitement pourquoi il y était venu, à ce moment précis... D'ailleurs, à rester planté ainsi, devant la maison, il allait finir par passer pour un imbécile... si ce n'était déjà fait... Bah... On le regardait déjà bizarrement d'habitude, ça ne changeait pas grand'chose... Qu'on le juge un peu plus ou un peu moins... Du moment qu'il n'était pas la victime d'une chasse aux sorcières... C'était déjà arrivé, quand des gens peu tolérants l'avaient confondu avec un elfe noir... Mais cela ne risquait pas d'arriver ici, au moins... Il ne serait qu'avec des personnes qu'il connaissait déjà, il ne pourrait sans doute pas faire autre chose que de s'amuser...

Un pas, puis un autre... Feyzin s'était enfin décidé à avancer... Le lieu lui était inconnu, mais avec un peu de chance, il ne serait pas le premier à y entrer... Il arriva au portail qui séparait la rue de la maison. Il n'était pas fermé. Mais des invités étaient attendus, c'était normal... Et puis, cette bâtisse n'avait-elle pas été construite justement pour eux ? Le jeune homme était ravi de cette hypothèse... La petite allée fut vite avalée, le demi-elfe apprécia en cours de route les fleurs qui le bordaient. Le jardin était bien entretenu, cela était vraiment plaisant. Les quelques marches franchies, ill fut bientôt devant la porte. Elle était faite de bois (à la réflexion, comme beaucoup de portes), et ouvragée... Ca sentait le luxe... mais n'était-il pas venu pour ça, justement ? Tout comme la grille, elle s'ouvrit simplement lorsqu'il tourna la poignée... lui faisant découvrir l'intérieur...

HRP/ Je passe directement à l'étage, le post serait bien trop court sinon.

[HRP]Après tout, autant que ça serve à tout le monde ce sujet ^^[/HRP]

Cela faisait plusieurs heures que Jack volait, à environ 600m de hauteur, pour rejoindre l'endroit dont on lui avait parlé. Le tavernier portait un baluchon dans sa main, contenant ce dont il allait avoir besoin... Des vêtements, entre autres, et surtout : sa choppe de bière fétiche ! Enfin bon... L'endroit dont on lui avait parlé semblait très intéressant... Il s'agissait d'une maison privée où seraient rassemblés plusieurs personnes qu'il connaissait déjà... Il vit alors la maison qu'on lui avait décrite, et commença sa descente vers le sol...

Lorsqu'il posa le pied à terre, il fut soulagé. En effet, ses ailes commençait à être douloureuses, et il se dit qu'il devrait faire attention la prochaine fois s'il voulait les utiliser longtemps... Il aurait fallu faire des pauses, mais pressé comme il l'était, il avait négligé ce "détail"... Il rangea donc ses ailes, devenant ainsi moins facilement reconnaissable...

Ce qu'il vit dépassa allégrement ce dont on lui avait parlé : la maison semblait gigantesque, un jardin devant était semble-t-il entretenu... Tout ceci combla le cambion, qui décida de prendre sa forme elfique, pour voir qui il retrouverait dans la maison et qui le reconnaitraît... Il avança donc, passa une grille déjà ouverte, laissant présager que quelqu'un était déjà là, puis entra dans la bâtisse, son baluchon sur l'épaule...

Arrivé là presque par hasard et, également, par désir de rencontrer un peu de monde... enfin, surtout des gens vivants quoi, le chevalier maudit avance sur le chemin ensoleillé qui mène à l'immense demeure.

Alors qu'il gravit tranquillement l'escalier de pierres qui le mène à la porte d'entrée, son regard balaie la batisse. Il ne peut s'empêcher de s'interroger sur les personnes éventuellement déjà présentes sur place.

Avec un peu de chance, il y trouvera ce célèbre forgeron de talent dont tout le monde parle et peut-être même des gens de son bord... De bons gros vilains qui font trembler les elfes en lâchant des rots tonitruants après avoir bu de bonnes bières bien mousseuses... Rien que d'y penser, la soif tenaille déjà le mort-vivant, aussi surprenant que cela puisse paraître.

Il pousse doucement la porte...

"Hey ho, y a-t'il quelqu'un ?"


[HRP]Je vais tenter de participer mais ne relève plus mes mails aussi souvent qu'avant, désolé d'avance pour mon temps de réponse à rallonge...[/HRP]

Devant la porte d'entrée, un elfe relisait une feuille en tremblant comme si lui même serait frappé par une bourrasque automnale.

« Vous êtes conviés à vous rendre en à une habitation commune , et ce pour vous reposer dans une merveilleuse atmosphère: des pièces gigantesques , une salle de bain commune énorme, un jardin bien entretenu (il y a du mieux) etc... »

Tout ce qu'il y a de bien pour rassurer un agoraphobe!
Il sortit donc sa clé, et après quelques tentatives (seulement une petite vingtaine) il réussit enfin à ouvrir la porte.

Il ouvrit la porte de quelques centimètres, et inspecta l'espace réduit, de peur de le voir remplit.
Il n'y avait aucun danger mais l'ennemi pouvait survenir pendant la difficile phase du transport des bagages, il fallait rester sur ses gardes....

Dans le costume de l'elfe, la couleur verte dominait, autant pour son t-shirt que pour les quelques traits sur sa paire de sandale, qui d'ailleurs, résonnait bien trop sur les pavés de l'entrée à son goût.

Bref n'importe qui aurait pu entendre et remarquer un druide fort chargé entrain de monter des escaliers, puis de rentré dans sa chambre et de la fermer à clé pour pouvoir s'installer, en étant bien sûr soulagé!

Le demi-ange avait négligemment posé son dos sur le mur safran de la maison pleine, et pour se vider l’esprit*, il égrenait comme d’autres les perles d’un chapelet, les pétales d’une rose rouge.

-« Elle m’aime, elle ne m’aime pas… elle-même… »

Lorsqu’un cri immense déchira l’espace et le temps.

_Evanescent!!! Où es tu!!

Son cœur saigna au bout de son doigt en une petite rigole qui lui fit s’échapper un soupir amusé.
Il mit très vite son index coupable dans sa bouche aseptique afin de juguler ce bouquet carmin et carme.
La fleur passionnée à l’épine percée vient s’écraser à ses pieds, dans ce silence feutré.
La voix puissance de son paternaile vibra en lui comme le clairon céleste d’une harmonie pulsatile.

L’ange perdit alors la notion de sa matière, et se mit à flotter à bonne distance de la fleur violée ; dans son ascension il s’engouffra par une fenêtre ouverte du premier étage de la maisonnée.

[HRP : suite au 1 étage]

Après avoir été complètement ignoré par un druide tremblant, le macchabée se demande ce qu'il va bien pouvoir faire ici. Personne n'est venu répondre à son appel et à part le couard elfique, personne ne semble vivre (ou non-vivre) en ces lieux. Il s'apprête à repartir lorsque soudain et tout à coup :

_Evanescent!!! Où es tu!!

* Enfin, voilà quelqu'un... * se dit-il.

Aussitot, il refait mouvement vers la porte d'entrée de laquelle il s'était quelque peu éloigné dans l'attente d'une réponse. C'est au moment précis où il pose la main sur la lourde poignée de la porte que celle-ci s'ouvre à la volée, le percutant violemment dans un grand fracas métallique...

* Décidément, ce n'est pas mon jour... *