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 Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]

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Evanescent
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MessageSujet: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeMer 23 Avr 2008 - 14:36

A l’arrivée dans la ville-capitale, il se faisait tard ; déjà l’ombre mortelle s’amourachait de petites rues jumelles et tortueuses de Tyllen.
Chercher un prince dans ces conditions là, reviendrait à de l’exploit ; ainsi donc Evanescent à ses deux compagnons pantois de dire.


-« Ma foi, nous reporterons cette recherche au petit matin, ayons donc la paresse de rechercher un coin pour dormir à foison. »

La capuche du dormeur sur le front, l’ange n’avait pas du trajet fait d’oraison.
Dans ces obscures clartés, jeux d’infimes lumières des murs de la cité comateuse et mortelle, le gardien du ciel les conduisait vers de plus grandes ruelles, jusqu’à une place où…


-« Voici dans le cœur de cette cité, mon Eglise tutélaire...»

Tout en disant ces mots, le prêtre faisait de ses bras de gracieuses volutes en l’air.
Arrivée devant l’entrée du lieu de culte, de grandes planches de bois d’en barrer l’endroit.
Evanescent se retourna donc en souriant.


-« La phalange du phénix a condamné ce lieu, en raison d’un décret discréditant discrètement notre ordre aux sujets de certaines… malformations »

Il remarqua leurs attentes, mais n'en rajouta pas un mot .
L’ange les fit donc conduire sur un coin plus masqué des pans de l’église muette d’Ilo, et posant la main sur le mur nu, récitant un cantique des plus incongrus en cette heure vespérale.


-« Mais ce n’est pas avec deux planches de bois, qu’on arrête la foi ! »

Une lueur semblable celle qui avait guérit la compagnie vagissante, peut être encore moins discrète dans la ténèbre, ouvrit un passage caché là.

. . .

Ils entrèrent alors dans la mystérieuse cathédrale trop vide aux sombres vitraux.
Evanescent leurs emboita le pas ; dans sa main la belle lueur, arpentait des déambulatoires inquiétant et vide.


-« Personne ne pourrait venir vous chercher en ce lieu sanctuaire… »

Le prête se retourna subitement, ne manquant pas de faire son petit effet à notre Scribs féminisé.
Les halos inquiétant d’une lumière cacochyme sur le peu de peau perçut à la blancheur indue, tiraient légèrement sur une parodie d’horreur.
Evanescent donc de rigoler un peu, en retirant sa capuche ; son visage doux et tendre absorbait la clarté de sa dextre bougie.


-« Allez nous ne sommes plus très loin des cuisines, »

Ils arrivèrent en effet assez rapidement dans une salle allongée d’une table en hêtre brut de décoffrage, sur laquelle des bougies faisaient office de présentoir.
Evanescent se tourna encore vers la belle jeune elfe, en lui souriant naïvement, ses yeux à demi fermés.


-« Bon et bien, j’espère que vous avez là de quoi nous faire une bon repas, femme ! »
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Scribs
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeSam 26 Avr 2008 - 14:01

Scribs avait suivit Evanecsent tout au long du voyage. Et lorsque celui-ci les mena vers une église ce fut la première fois qu'il se posa la question "Ai-je bien fais ?". Il regarda un instant l'église, tout en écoutant l'histoire incomplète de son guide. Celui-ci se remit en marche, jusqu'à s'arrêter devant un mur. Apparemment anodin le mur était en réalité une porte secrète qui aux paroles du bel ange s'ouvrit. Il pénétra dans l'église, suivit par Keredrin et enfin par Scribs. Ce dernier ne put s'empêcher de frissonner légèrement. Quel qu'en soi le culte il n'aimait pas entrer dans les églises...

*Evanescent est resté bien évasif au sujet de la fermeture de l'église...*

Scribs essayait de détourner son esprit de l'endroit où il se trouvait. Il suivit donc Evanescent sans trop faire attention à ses actes et paroles. Ils arrivèrent enfin dans une salle, qui d'après les dires du prêtre était une cuisine. Celui-ci demanda à Scribs de faire la cuisine, s'il en était capable.

"Ce devrait être possible... Mais, la cuisine risque d'être maigre et pas forcément du meilleur goût..."


Après cette courte remarque Scribs se dirigea vers un plat garni de légume divers. Il saisit un couteau et d'un geste habile commença à éplucher les divers légumes présent dans l'espoir de faire une grosse salade. Une fois que ce fut fait il saisit une bouteille qui traînait et l'ouvrit. Une odeur acide s'en dégagea, une odeur que Scribs reconnu comme celle d'un condiment dont le nom lui échappa totalement. Il en arrosa généreusement la salade et reboucha la bouteille.

"Voilà pour le moment, si je trouve de la viande je la ferais cuir... Mais une salade devrait être suffisante pour le moment..."


Scribs posa le saladier sur la table et s'installa sur l'une des chaises. Il regarda tour à tour Evanecsent et l'homme-dieu. Bien que les questions sur Keredrin soit nombreuses dans son esprit il préféra se tourner vers le prêtre. Histoire d'en savoir plus sur l'histoire de cette église.

"Pardonne ma curiosité Evan... Mais tu as parlé de malformation quand tu nous as montré l'église... Te serais t-il possible d'être plus clair ?"
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeDim 27 Avr 2008 - 11:01

Keredrin se sentait de plus en plus fatigué. Il n'avait toujours pas dormi depuis son incarnation et n'avait pas mangé durant le cours du trajet, tant Evanescent semblait pressé de se rendre à destination. Le prêtre singulier ne manifestait pas le moindre signe d'humanité, marchant sans faillir sous son lourd apparat ; mais ses compagnons de marche ne semblaient pas se soucier non plus de cette allure, ou du moins ne le laissaient-ils point paraître par des plaintes ou autres remarques. Heureusement, le corps d'incarnation du guerrier était relativement robuste et ses pieds et jambes ne lui avaient pas fait défaut. Et c'est alors que le soleil déclinait à l'horizon, offrant dans un crépuscule où ombre et lumière s'alternaient, l'une traîtresse, l'autre fugace, offrant au monde quelques rais éphémères peu à peu dévorés par une obscurité collante, que se dévoila Tylen.

La ville n'impressionna pas particulièrement l'épéiste ; mais il eut l'impression qu'une autre vision se superposait à celle-ci... Le château, qu'on distinguait au coeur de la ville, vacillait entre deux versions, l'une bien réelle, et l'autre, pâle et hésitante. Autour, les contours de la capitale changeaient, semblant serpenter, alors qu'un pan entier de plaines devenait le bord d'un océan. Des bateaux aux grandes voiles élégantes s'y déplaçaient, accostant au port où s'y arrachant comme avec mélancolie. L'étrange vision gagna en netteté jusqu'à devenir presque douloureuse tant chaque détail devenait aigu. Puis, aussi vite qu'elle était apparue, elle s'estompa, semblant se diluer dans le tissu de la réalité pour laisser place à la véritable ville, plus petite, sans doute plus « consistante » que cette illusion qui possédait un étrange parfum d'authenticité...

Quelques dizaines de minutes plus tard, la petite compagnie se trouvait devant une belle église. Des planches de bois clouées d'une façon sommaire avaient condamné l'entrée du lieu de culte. Keredrin se demanda que ferait le prêtre pour trouver un substitut à cet abri désormais clos. Il se contenta de dire que un ordre, la phalange du phénix avait condamné l'endroit à cause d'une affaire de « malformations », ce qui ne semblait pas avoir de rapport. En dehors de cette considération énigmatique, le mot « phénix » éveillait un écho étrange dans l'âme de l'homme-dieu, qui balaya ce doute supplémentaire : il avait déjà l'impression d'avoir une santé mentale en mauvais état, à cause des différents flashs qui venaient se superposer à la réalité. Mais Evanescent, envers et contre tout, ne se départit pas de son éternel calme placide, glissant avec rapidité contre les parois de l'édifice, avant de dévoiler contre toute attente... un passage secret !

Les trois voyageurs entrèrent s'y abriter. L'endroit était désert, et la lueur faible que diffractait les vitraux enveloppaient cette cathédrale au vide intimidant d'un linceul de couleurs pâles. L'épéiste se sentait impressionné par cette majesté aux relents abandonnés. L'ambiance était d'ailleurs lourde malgré la beauté de l'endroit, ses lumières et son style épuré, qui auraient sans doute été tout à fait appréciables de jour, et avec une autre compagnie que seulement deux personnes dont les pas résonnaient en silence sous l'arche. Ils se rendirent alors dans une pièce plus petite et plus accueillante, à la table de bois rustique. L'ange étrange, avec une certaine désinvolture, commanda à la jeune femme qui s'avérait être Scribs de préparer un repas. Elle s'y affaira, tandis que Keredrin s'asseyait sans gêne et délassa ses jambes endolories. Puis le métamorphe commença à questionner Evanescent, à propos des malformations... L'épéiste, lui aussi, avait quelques questions en stock :

-Quant à moi, j'aimerais bien avoir quelques explications. En temps que dieu, je pense avoir un certain recul sur de simples mortels, aussi proches des cieux qu'ils le soient, et votre comportement est si... incohérent ! Vous vous mentez comme vous respirer, sans grâce, vos tromperies crèvent les yeux. Cette Gabrielle, par exemple, pourquoi un tel parfum de crainte autour d'elle ? Et la princesse Kuru, je ne comprends pas non plus son attitude. Elle a si vite succombé à une faiblesse hors de propos pour quelqu'un de son rang ! Vous même, Evanescent, vous nous cachez des choses. Pourquoi, alors que vous êtes visiblement le mentor ou je ne sais quoi de la princesse, allez-vous vous rendre dans une abracabrantesque expédition de sauvetage ? Et comme Scribs l'a souligné, qu'est-ce qu'est cette histoire de malformations ? Pourquoi ne pas nous avoir emmenés dans une auberge, et avoir à tout prix voulu se rendre dans cet endroit ? A moins que vous n'y soyez si mal vu que ça par cette « phalange » ? Et puis ce prince Färvien, n'a-t-il pas des gardes ? En théorie, les autorités de cette ville seraient bien plus compétentes que nous à dénicher ce jouvenceau. D'autant qu'ils doivent être prévenus depuis un certain temps. Si ça se trouve, il est déjà rentré au palais, bein au chaud. Ou alors n'est il même plus en ville, mais dans ce cas je pense que ce n'est pas nous qui allons, à pieds, remuer de font en comble ce pays ! »
Keredrin se tut un moment, puis se dit qu'il avait peut-être été un rien trop brutal. Les mortels ne distinguaient pas du recul suffisant pour s'affranchir des limites corporelles et le voyaient sans doute comme l'un des leurs. Aussi décida-t-il d'atténuer ses paroles.
-Je m'excuse d'avance, bien sûr, si un élément de ma tirade à pu vous offenser de quelconque manière que ce soit. Nous ne possédons pas ces problèmes d'expression typiquement mortels dans l'Ether...
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Evanescent
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeSam 3 Mai 2008 - 15:34

Pendant le réquisitoire du demi-dieu péremptoire, l’ange confondait son assiette devant lui en un murmure songeur plein de belle langueur qui semblait dire implicitement aux plis végétaux et volutes vertes qui donnaient avec efforts du volume dans l’auge nutritive…

*Encore de la salade !*

Puis visiblement plus préoccupé par son plat que par le récital, il surprit sans surprendre le duo d’avocats qui lui faisait la cour… dans son assiette.
Enfourchant dans ces coraux verts un couvert, de répondre les yeux insondables.


-« Je vais répondre point à point à ces cruelles interrogations !»

Une main perdue et attablée, l’autre d’un doigt sur le rebord de la paupière d’allonger avec un ennui travaillé mais fugace l’œil bridé.

-« Pour ce qui est de notre refuge, outre le fait évident que je connaisse cet endroit calme et isolé, la gratuité du lieu pour rechercher un "pieu" dans une église me semble au combien approprié.»

Petit sourire au passage, la main gauche lâchant le cyclope fatigué.

-« Le petit prince Färvien comme la princesse Kuru sont les pièces d’un puzzle mortel qui commence à s’assembler… Il n’est pas actuellement dans mon intérêt de tout vous dire à ce sujet ; sachez seulement que je m’efforce à éviter le pire, et la disparition du prince même reléguée par d’incompétents cons dépends de son armée, n’est vraiment pas là pour directement me rassurer… »

Après un pause émaillée, la fourchette en l’air.

-« Si je peux être conforté que cette disparition n’en est pas "encore" une nouvelle, notre mission me sera que pleinement satisfaite, et je vous en dirais peut être plus... »

Il y avait, même s’il l’éludait visiblement et n’en voulait pas d’autres questions, un étrange parfum dans ces derniers propos, la fragrance exagérée d’une femme qui planait dans un mot.

*Gabrielle*

Il reprit aussitôt

-« Pour ce qui est des… malformations, c’est une histoire compliquée qui à valut à l’église d’Ilo l’opprobre lancée par la phalange sectaire du phénix.

Après avec fait craquer dans sa bouche le bruit terrifiant de la feuille de salade.

- Il y a très longtemps de cela, lorsque la princesse était encore jeune et que j’avais le loisir immense de prodiguer à son éducat… »

Un bruit éclatant de verre qui se brise l’interrompit au mot, on pouvait penser que c’était un vitrail blessé qui soupirait ainsi.
On entendait des bruits d'hommes au fond de cette église…
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeDim 4 Mai 2008 - 18:33

Alia’ane descendait les grandes artères de la ville fantôme, sans arrêt tel un long spectre féminin sur les rues efflanquées, son ombre jouait la nuit d’une lune tronquée.
Aucun de ses pas mortels ne trahissait le sommeil des volets en bois clos derrière lesquels dormaient quelques marmots.
Arrivée à la grande place sombre, l’archère ralentit le pas comme pour un podium triste son allure s’exposait en forme, croisant le moindre de ses mouvements décroissants.
Ses petites bottines en cuir levé sur un talon coquet, aspiraient à elles sur les pavés dissymétriques une longue pèlerine qui englobait ses cuisses offertes aux pâles clartés.
Ce n’est pas un soupir rafraichi qui ainsi l’exposa au milieu de l’agora, mais plutôt le souvenir froid des expériences de ce lieu.


*Soupir*

Alia’ane s’apprêtait à repartir en direction du nord, repaire du druide noir qui possédait le pouvoir lui avait t’on dit, d’effacer toutes les erreurs qu’elle revoyait devant elle, lorsque les lourdes portes de cette église n’avaient pas encore été fermée par un culte rebelle.
Mais malgré l’obscurité, sur les toits de la ville muette, elle distingua grâce à sa nyctalopie, cinq sombres silhouettes.
Les ombres tels des ninjas, crapahutaient d’une tuile à l’autre dans la toile de leurs pas.
Ils escaladèrent le lieu de culte, tandis que la gardienne de la forêt enchantée, contre un mur continuait de les observer.
On pouvait distinguer sur leurs capes, un curieux volatile brodé avec du fil d’or, et sur leurs tête comme un masque noir d’oiseau.


*Encore des gothiques qui visitent à des heures indues !*

Le vitrail se brisa dans un bruit cathédral, et notre quintet d’acrobates s’engouffra à l’intérieur.

*Je ne me souvenais pas qu’une compagnie de voyage propose « Tyllen by night ».*

La dernière cape vola entre les verres brisés.

*A moins qu’il s’agisse d’un tour opérateur spécial vampire !*

Bref, Alia’ane restait encore interdite contre l’édifice qui tenait son dos superbe, elle tira une dague colée à sa cuisse nue par un petit dispositif en cuir; elle la fit remonter amoureusement sur son corps, sa poitrine sur laquelle un pendentif tombait, puis sa langue en dernier qui la lécha.

-« J’ai toujours aimé les visites surprises… »

Un petit rire sourd et presque semblable à celui d’un animal emplit la galerie.
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Evanescent
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeVen 9 Mai 2008 - 18:23

On ne distinguait pas bien les sombres silhouettes de capes et d’ombres qui progressaient dans l’église condamnée ; le dieu, l’ange et le métamorphe les observaient sans heurt derrière un lourd pilier.
Ils avaient quittés la cuisine plus tôt afin de mieux appréhender les hôtes de ce lieu.


*Cela ne peut être qu’eux*

Et c’est sans prévenir le dos de ses deux compagnons de quête, qu’ils virent le pâle fantôme du prêtre apparaitre dans la nef, à la rencontre des hommes masqués.
Sa capuche retournée sur sa tête, comme pour un chemin de croix superbe, Evanescent semblait s’offrir aux joies de l’accueil des visiteurs indignes et indigné pas cet excès de zèle.


-« A qui ais je l’honneur, à cette heure si… tardive ?»

Puis regardant derrière sa pèlerine frontale le vitrail outragé.

-« Sans doute pas l’équipe de vitriers pour laquelle je devrais prier.»

L’un des hommes en avant qui semblait être le chef, le coupa de sa barde tranchée.

-« Le salut d’Ilo résonne dans cet enclos comme les cris d’un immonde pourceau ! Prêtre tu n’aurais pas du revenir dans ce tombeau… »

Il était cinq à le tenir du regard, ménageant Keredrin et Scribs.
L’ange sourit derrière son voile.


-« Je vois donc maintenant à quel genre d’oiseau j’ai affaire, mais peu être qu’un peu de lumière vous fera taire ! »

Dans sa main fluette mais étrangement menaçante et offerte, le prêtre voyait tourner un disque de pure lumière qui brassait l’air engouffré par l’ouverture fêlée.
De là partirent quelques traits blanc et jaune pour venir se poser en omelette sur les mèches hautes de bougies cathédrales.
On pouvait maintenant mieux les distinguer, et derrière le masque et la barbe du barde volailler, se tenait des compares hautement armés.
Le plus en retrait des cinq, tenait contre sa cuisse musclée une arbalète en chêne brut ; un autre sur le coté cachait dans de longues manches deux dagues effilées.


-« Tu es seul contre nous cinq petit prêtre prétentieux, ta foi en ton dieu difforme altère ma vision, laisse toi arrêter pour pratique illégale dans ce lieu condamnée par un juste décret. »

Celui qui possédait l’arbalète cracha sur le sol.
Un autre plus loin pris la parole, il cachait des mèches blondes derrière son masque violine, et une épée fine équipait sa ceinture de la même élégance et couleur, un petit gant proche du visage comme pour éloigner des odeurs qui jugeait repoussantes.


-« Que pouvait-il bien faire en ce lieu, encore pour déformer la nature et les cieux ? »

L’ange soupira, à ses cinq malheureux.

-« L’église d’Ilo supporte des secrets qui dépasse de loin la compréhension de vos petites têtes d’oiseaux, la phalange du phénix se plait à détruire ce qu’elle n’entend pas… »

L’homme élégant s’étouffait derrière son loup.

-« Il cherche à me provoquer ce prêtre d… »

Mais un dernier silencieux, colosse bien équilibré de sa force muette, le coupa au mieux d’un simple regard froid.
Il gardait calmement son chef planté sur des épaules bien dessinées, au dessus de ses simples mains curieusement gantés qu’il croisait tranquillement comme seule armée cachée.
L’autre chef qu’en a lui enchaina.


-« Continue prêtre, je suis curieux de voir comment tu justifieras les horreurs commissent en ce lieu. »

L’ange fit juste d’un simple pas, l’arbalète fut levée.

-« Connaissez-vous la prophéties des rois ? »

Evanescent s’avançât, aussitôt deux dagues brillantent aux reflets des bougies, sortirent de leurs protections de soie.

-« Humm… à par caqueter, vous n’étudiez pas ; vous ne savez donc pas contre quoi je me bats.»

A nouveau, une main sur la garde au mouchoir brodé.

-« Sachez que je n’ai pas l’intension de me faire arrêter… »

L’homme calme ne desserrait pas d’un pouce ses mains baraquées, il observait simplement.
Evanescent tira son épée, répondant à un appel qu’il ne comprenait pas vraiment, comme téléguidé sa voix continuait de parler et lui d’avancer.


-« Dans cette église, ma puissance est… sans nom ! »

Le chef répondit, ses lourds cimeterres recourbés sur ses hanches comme autant d’ailes d’oiseaux

-« Et ton imprudente impudence aussi, tu veux donc mourir seul dans ta fange ?»

Evanescent souriait, l’éclat de ses dents pareil à sa larme-épée, une main sur sa garde dragonique et argenté, il la présentât comme pour un salut, dans un duel prêt à être engagé.

-« Qui vous dit que je suis seul ! »

Le précieux à l’épée pouffa.

-« Il délire ! Ta foi en ton dieu sera ton deuil, et ton foie au bout de ma lame son dernier accueil. »

L’arbalète décocha toute seule un dard court et rapide qui siffla entre les phénix, en direction du prêtre, qui ne faisait aucuns mouvements apparent pour l’esquiver.
Amoureusement il avançait la paume de sa main droite, l’autre encore sur son épée pleureuse.
Le combat était lancé.
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Scribs
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeSam 10 Mai 2008 - 17:59

Scribs glissa discrètement la main dans son sac, la scène se déroulant sous ses yeux était pour le moins intéressante il en avait appris un peu plus sur cette église et surtout sur Evanescent. Bien que Scribs était entré au service de la princesse depuis un moment, ce beau prêtre resté un mystère pour lui, les quelques fois où il lui avait parlé, celui-ci était resté discret sur ses motivations. Scribs posa son sac à terre, à l'abri du pilier.

« Sa foi, peut être pas, mais la présence d'autres personnes elle oui. Bien vous êtes cinq ce n'est pas très équitable... »

De derrière les piliers plusieurs autres scribes sortirent, tous avait la même apparence, celle de cette charmante elfette qui leur faisait face. Et à part celui qui avait prit place aux côtés d'Evanescent, aucun n'était réel.

*Toutes de vulgaire illusion, même si elles peuvent m'imiter à la perfection, elles ne peuvent pas attaquer...*

« Voilà qui devrait nous permettre d'être légèrement avantagé. »

Les illusions créée par Scribs se précipitèrent sur les cinq hommes.

*J'ai pas bien calculé mon coup... Je n'ai pas réfléchi que j'avais déjà usé de ma bague, mon capital de magie doit être presque vide... Encore quelques minutes et je n'aurais plus qu'à faire dodo...*

Bien que la fatigue commençait à se faire sentir, Scribs n'en montra pas un signe. Il resta droit, non loin d'Evanescent vers qui un projectile s'avançait
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeMar 13 Mai 2008 - 15:38

L'apparition des six femmes, qui se jettèrent sur chacun des hommes masqués, découvrit en même temps Keredrin aux regards.
L'assasin avec ses dagues fines, l'épéiste au mouchoir galant, l'arbalétrier à la salive perdue, l'homme au regard de braise et aux poings gantés avec de lourdes lanières, et leur chef arabe aux longues ailes cimeterres, s'occupèrent en un clin d'oeil des doubles encombrants.
Tout se passa très vite ensuite, lorsque Evanescent récolta entre ses bras de chairs la belle jeune femme qui à court de mana pompé par ses doubles, ce pâma lorsque ses ombres unes à unes furent tuées.
L’un des doubles aux deux carotides tranchée par des dagues projetées, suivait les bras agiles d'une extrême rapidité de l'assasin masqué; le reflet qui sur le tireur c'était lancé, sur le sol étalé avec le ventre percé de milles carreaux commençait lentement à s’estomper.


-« Je ne savais pas qu’il y avait des… femelles, dans votre ordre condamné. »

C'est ainsi que termina avec une précision courtoise, la pointe de sa fine épée en plein dans le cœur de la femme qu'il affrontait.
Le galant agitait son mouchoir comme pour un signe de croix sur le double bléssé par ces acerbes paroles .
L’homme silencieux emprisonnait déjà de ses bras puissant l’avant dernière des doubles de Scibs et retournée contre lui, il enserrait avec virilité ces frêles poignets qui se débattaient en vain dans cette dance effrénée et terriblement sensuelle, dictée par son geôlier.


-« Ce ne sont que des doubles, mi-ombres mi-reflets… »

Un de ses sabres envoyait la dernière des ombres au cimetière, en tranchant plus que son verbe, à l’horizontale de la pointe seule de son cimeterre.
L’ange posa Scribette qui subissait le contre coup de son sort, sur le sol froid avec une passion et précaution non dissimulée, le carreau siffla au dessus de leurs têtes pour aller se planter sur l’autel derrière eux.
Puis se redressant avec lenteur, il tourna la tête vers le dieu, et il n’était plus le seul à le faire, déjà l’assassin aux dagues tachés de sang invisible, et le précieux à l’épée longue semblait s’en formaliser.
Lertène, l’homme aux bras gantés, jouait encore avec son double, ce qui augmentait d’autant la souffrance sur le visage clos de la jeune elfe affalée à ses pieds.
Le chef avec ses sabres, enjambant l’ombre qui disparaissant, s’avançait vers le prêtre d’Ilo, avec derrière lui l’arbalétrier qui rechargeait.


-« Viens prêtre, tu vas goûter au chant du phénix ! »

Devant ces deux cimeterres ailés, Evanescent déglutit derrière sa capuche immaculée, présenta la lame blanche de sa larme-épée sur son front pour un salut.

-« Je t’attend oiseau de malheur et sombre messager...»

Un mot derrière lui.

-« Laissez le moi ! »

Les sabres et l’épée en pleurs croisèrent alors le fer. L'arbalétrier regardait de loin le combat, prêt à intervenir au moindre faux pas du prêtre.
Tandis qu’à coté de cette rixe, un autre déclarait.


-« Je ne sais pas qui vous êtes, mais j’ai furieusement envie de vous tuer… »

L’homme violine au mouchoir, fessait des mouvements rotatifs avec son épée en direction du pilier.

-« Votre tête de saucisson ne me revient pas, et j’ai grande envie de m’amuser ! »

Il fit une révérence complètement ridicule dans cette situation, et avança avec mesure et pointure vers l’ex dieu.

- "En garde, nous sommes prêt !"

Ce n'était pas un nous royal de la première personne du pluriel, car l’assassin avait disparut des regards par magie ou autre
On pouvait sentir dans l’espace de ce nouveau duel, son aura empoisonnée autour du périmètre étranglé de Keredrin.
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Selath Vereïs
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeSam 17 Mai 2008 - 0:03

Quelques centaines de mètres plus loin...


Après maintes interrogations, maintes remises en question, maintes réflexions sur son avenir, Selath se leva.

*Qu’importe le futur ? Je suis libre. Mais je ne suis pas libre. Je suis l’être le plus paradoxal que je connaisse… Quel sens peut bien avoir ma vie, sinon celui d’une vengeance ?*

Du haut du toit d’une petite auberge de centre ville, il renifla l’air nocturne, le vent frais courrant sur ses tempes. Alors, Selath Vereïs comprit que sa vie lui appartenait.

*Ou presque, se dit-il en jetant un regard sur son torse. Disons que ma vie nous appartient…*


Cependant, interrompu par son estomac qui réclamait grace, le vampire décida de se mettre en chasse.

*Cette nuit, si noire… Elle est parfaite.*

Il courut. Arrivé au bord du toit, le jeune vampire effectua un saut afin de retomber quatre mètres plus loin. Soudain, l’ombre fit des siennes, lui infligeant une douleur crispant ses muscles. Selath manqua de peu sa réception et dû se rattraper au bois du mur. Avec une agilité féline, il se tracta sur le faîtage. Ces trois derniers jours de marche, il n’avait pû s’entraîner, et ses réflexes en pâtissaient.

Se reposant une seconde, Selath écarta une mèche de son visage. Il était une digne créature de la nuit. Il était temps d’agir comme tel.

Le vampire reprit son élan, bondit sur l’habitation voisine, et poursuivit ainsi une espèce de danse. Il parcourait ainsi la ville avec aisance, la nuit attisant sa lubie, ombre pâle parmi les ténèbres.

Puis, laissant à son côté humain une légère place dans son esprit, il réfléchit, sinon à l’avenir, au présent. Selath Vereïs se dirigeait vers une énorme structure. Le style archéologique évoquait un bâtiment religieux. Il ignorait s’il devait se considérer comme une créature maléfique ou non, mais il n’avait guère envie d’approcher du lieu afin de vérifier.
Selath ne voulait pas périr, et hésita à assouvir sa pulsion en se rapprochant du bâtiment. Il se souvenait d’un homme ayant écrit :
« Heureux dès à présent ceux qui sont morts! Oui, qu'ils se reposent de leurs labeurs, car leurs œuvres les suivent. »

Mais quelle œuvre suivrait Selath Vereïs?

Cepandant, sa curiosité le poussa à venir plus près. Et c’est là qu’il sentit. L’odeur d’un rôdeur. Ce n’était pas un vampire, Selath le flairait. Il courut le long des six mètres composant le toit, bondit sur la masure voisine, et dans un rebond impressionnant se projeta contre une des arches de l’église.

*Pour le moment, je ne suis pas foudroyé…*

Alors débuta l’ascension. Il se trouvait à plus de trente mètres au-dessous de la toiture de l’édifice. Mètres après mètres, le jeune vampire gravit la paroi, prestement et silencieusement. Quand enfin il atteignit le faîtage, il se hissa avec plus de difficulté qu’auparavant, les bras tiraillés par l’effort. Mais Vereïs était satisfait, enivré par l’odeur du sang de la femme –il en était sûr à présent. Pour une fois, il ne se contenterait pas d’une victime endormie. Il ne comptait pas occire cet être, bien entendu. Mais il désespérait de pouvoir s’entraîner avec une proie dangereuse. L’autre raison était qu’il s’étonnait qu’une créature qu’il catégorisait comme inférieure aient été capable de se hisser à cet endroit, que lui-même n’avait atteint qu’avec peine.

A ce moment, un bruit de verre éclaté retentit. Mais Selath ne l’entendit même pas. Le vampire se surprit à caller le rythme de ses pas sur les battements de cœur de sa victime. Peu importe l’extérieur, peu importe la sainteté du lieu. Seule comptait la proie.

Selath ne se rendait pas compte de sa discrétion, ou de son absence de discrétion. Il n’arrivait pas à savoir si ses pas résonnaient dans tout le quartier ou non, tellement sa respiration était amplifiée. Quand enfin il se retrouva à moins d’un mètre de son futur festin, il se recroquevilla, prêt à bondir.


Dernière édition par Selath Vereïs le Ven 23 Mai 2008 - 21:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeSam 17 Mai 2008 - 11:14

Keredrin, après le feu croisé de questions incendiaires que lui et Scribs avaient opposé au contemplatif, écouta attentivement les réponses. Il ne récolta que frustration devant les propos vagues qu'il annônait ; tantôt grâce à un jeu de mot habilement placé, puis par un argument si vague qu'il aurait très bien pu prendre place sur une mer déchaînée. Toujours fourchette en l'air, avec sa distraction habituelle, le demi-ange reprit quant au malformations. Et lorsque les mots « histoire compliquée » furent prononcées, le bretteur se dit qu'ils pourraient renoncer à extraire la moindre information de ce prêtre aux paroles aussi claires qu'une nuit de nouvelle lune où un brouillard important sévirait au plein coeur d'une tempête de sable. Mais celui-ci, contre toute attente, commença un début d'explication, sur le ton du conteur. Et quand, après vingt-quatre mots et deux tiers, il fut interrompu par un bris de verre, l'épéiste alla jusqu'à se demander si il n'avait pas manigancé ceci, bien que d'évidentes contraintes physiques le restreignaient.

Ils quittèrent alors leur cuisine modeste pour se retrouver à nouveau dans l'église en elle-même, derrière un pilier du transept, observant les cinq sombres silhouettes qui progressaient dans l'édifice désert. Peut-être s'agissait-il d'âmes perdues venant prier Ilo de nuit, souhaitant éviter le censure de la phalange, sans lien quelconque avec leur arrivée ; mais il semblait fort peu problème que par le hasard des choses, deux groupes se soient trouvés dans un lieu abandonné depuis fort longtemps précisément la même nuit ; et les fidèles se permettent rarement de briser ce qui fait une partie de la beauté de leur église. Il ne faisait donc aucun doute, ou presque, que le petit groupe soit composé d'ennemis, ou, tout du moins, de gens s'intéressant à eux ; or la meilleure méthode de survie est avant tout la discrétion, juste devant une armure de mithril, un bouclier et une épée barbelée.

Evanescent, quant à lui, s'avança sans crainte apparente, à un tel point que Keredrin supposa qu'il connaissait les intrus et qu'ils ne causaient pas une menace. Mais quand il posa la question sur leur identité, cela balaya l'espoir du dieu incarné, car il y avait peu de chance qu'en cette heure tardive, le contemplatif ne s'amuser à sonder à l'aide de questions rhétoriques les nouveaux arrivants. Mais ceux-ci ne se révélèrent guère amicaux, insultant le demi-ange, qui ne se révéla pas en manque de répartie, contrecarrant sans se démonter et avec un orgueil certes mal placé face à cinq hommes mieux armés, possédant visiblement une certaine vindicte envers le prêtre qu'ils voyaient comme un impie. Le bretteur fut surpris, quand d'un geste empreint de fluidité, le serviteur d'Ilo mal placé tira sans effort son épée. On voyait mal le doux et rêveur se transformer en un mortel militaile ; mais sa détermination à utiliser son arme cruelle ne faisait aucun doute et ses paroles étaient délibérément provocantes ; un carreau puissant traversa l'air en direction de l'ange aux allures militaires.

Scribs, ou son avatar, se tenait non loin de l'épéiste ; il était lui aussi resté en arrière, mais n'avait apparemment pas l'intention de se laisser faire ; aussi, après avoir laissé à l'abri son bagage, leur tint elle à peu près ce langage : « Sa foi, peut-être pas, mais la présence d'autres personnes elle oui. Bien vous êtes cinq ce n'est pas très équitable... » avant de faire apparaître comme par magie, du néant, cinq apparitions de derrière les soutiens de pierre peu élégants, qui chargèrent de façon commune comme si elles ne faisaient qu'unes ; Keredrin supposait qu'elles n'avaient guère de réalité, seulement suscitées pour illusionner les guerriers. L'étrange métamorphe perdit alors connaissance ce qui suite à ses efforts prenait sens, avant d'être réceptionnée dans les bras d'Evanescent, qui déposa la jeune fille en se baissant.

Les ombres furent avec rapidité expédiées, l'épuisement de Scribs ayant au final peu servi. Un nouvel échange virulant entre Evanescent et le sabreur se clôt ; le combat débuta sur ses mots, sous l'attention d'un arbalétrier près à mettre le pied à l'étrier ou la main à la corde si son allié finissait par mordre la poussière. Mais non loin du bretteur, un épéiste galant, rapière à la main s'avançait, de quelques rimes grossières faisant sa provocation ; étonnant de voir aussi peu de finition chez un être visiblement aristocrate ; probablement un de ses rustres paysans aux mains rudes enveloppées dans des gants, portant la soie sans aucune maîtrise de soi, les vêtements d'un roi et l'étiquette ne comprenant pas la loi.

« Langage trop fleuri, des phrases énoncées, à l'intérêt des propos nuit, finissant par lasser. Vous le reconnaîtrez, c'est ce que je suppose ; et trop théâtrale est votre actuelle pose, déclara Keredrin, espérant résoudre calmement le conflit.
-Mais on m'a dit pourtant, de ne pas me fier, et ceci de tout temps, à qui aime versifier. »

Un geste élégant, il détendit sa rapière en une frappe éclair ; le dieu ayant évité sans en avoir l'air, la frappe ne trouva point de chair à meurtrir. Puis le bretteur tira de son dos ses deux lames ; en sortant de leur fourreau, leur lame se teinta de flammèches vertes volatiles qui couraient sur le métal comme un feu classique court sur de l'alcool. Les adversaires, suite à cette première passe quelque peu ratée, se jaugèrent, leurs armes respectives bien en main. Tous les deux, passèrent simultanément à l'attaque. L'épéiste, lui, avait fait tourbillonner ses deux épées de façon meurtrière, visant à écarter son ennemi et à le mettre en difficulté, tandis que le duelliste avait bondi, utilisant son pied comme axe de rotation afin de se retrouver dans le dos du guerrier, qui s'était mis hors de portée ; laissant un autre de ses coups se perdre dans le vide. Cette fois-ci, le combat avait réellement commencé. L'homme distingué, comme un cobra, donna plusieurs coups éclairs, profitant de la portée de son arme qui l'avantageait par rapport à Keredrin là où il perdait en puissance.

Le dieu incarné sautillait, évitant les frappes, tentant feinte sur feinte pour toucher son habile adversaire, qui profitait de la situation en tentant de fatiguer le bretteur. Ce dernier était de plus en plus audacieux, ne se défilant devant l'acier qu'au dernier moment, au point d'en recevoir, une longue et douloureuse estafilade sur le poitrail. La fatigue gagnait les membres du virevolteur incessant, et quand il crut entendre un grognement de dépit retentir, il se demanda si ces efforts ne contrariaient pas ses capacités intellectuelles. Mais quelques secondes plus tard, à l'issue d'un mouvement violent, il sentit une douleur sur son avant-bras ; une mince coupure y était tracée et du sang coulait sur la peau. Mais plus étrange, le sang qui avait directement souillée la lame responsable de cet outrage... restait en l'air, découvrant en ruisselant sur le métal la forme d'un poignard. Glacé, l'épéiste comprit qu'un de ses adversaires était tout bonnement invisible ! D'un mouvement ample, il se mit hors de portée des deux ennemis, alors que la dague souillée fonçait vers lui, lancée avec habileté, cette fois bien visible en dehors des mains de son propriétaire tandis que l'élégant duelliste tendait son épée dans sa direction.

Il n'avait aucun moyen de gérer humainement cette situation. A moins que... Un écho résonna en Keredrin. Une inspiration soudaine qui gelait ses veines et pourtant le rendait plus vif que jamais, comme une pointe acérée de cristal... Pendant un instant, le temps sembla même se ralentir. Ils étaient lents, patauds... Ils ne vaincraient pas aussi facilement. Il avait un plan. Fou, impossible. Le bretteur lâcha tout bonnement ses épées, qui produisirent un bruit sonore en frappant sur le sol. Il avait désormais les mains libres. De sa main gauche, la plus proche de l'arme qui volait, il saisit cette dernière. D'une passe habile, elle se retrouva dans sa main droite. Et en un mouvement puissant, où bras et buste réunissaient toute leur force conjuguée, il lança la lame. Mais il ne s'interrompit pas, continuant sa rotation vers le jouvenceau contre lequel il se battait. Puis il détendit son pied, de toutes ses forces, directement dans son nez. Il avait atteint une telle vitesse que son deuxième pied avec quitté le sol, et c'est en vol qu'il savoura le moment de transition où sa conscience reprenait le dessus alors que son corps et son âme étaient encore parfaitement unis, fusionnée dans l'exaltation du style Phénix. L'instant d'après, il avait complété son tour, se retrouvant dans la même orientation que quand il avait lancé.

[Oui, c'est court, je ne poste que la moitié, la suite tout de suite Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] 858736 ]


Dernière édition par Keredrin le Sam 17 Mai 2008 - 11:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeSam 17 Mai 2008 - 11:15

Le monde semblait tanguer autour de lui. Là où il se sentait en équilibre parfait, le dos parfaitement droit malgré l'impulsion qu'il avait donné à son saut, il peinait à se maintenir sur ses pieds. Mais pour oublier cette sensation désagréable, il tenta de se focaliser sur la situation. Son esprit lui sembla étonnement long au traitement des informations visuelles, et le sang pulsait à ses tempes, le fait même de tourner la tête lui donnait l'impression de le faire dans l'eau. Heureusement, ses adversaires n'étaient guère en état de profiter de sa faiblesse. L'habile duelliste était couché au sol, visiblement assommé, sa tête ayant frappé avec force un poteau durant sa chute ; de plus, du sang coulait abondamment de son nez. Le couteau, quant à lui, avait atteint son but, droit dans l'épaule gauche du tueur, où coulait un sang abondant. De sa main droite, seulement signalée par quelques gouttes de sang, il retira l'arme incrustée dans ses chairs et la jeta par terre, laissant comme seul indice de sa présence la tâche de sang qui flottait dans l'air, avec une étrange irréalité, des gouttes ruisselant sur du néant. Les tâches devenaient moins visibles alors qu'elles se mêlaient aux fibres du vêtement qui se situait sans nul doute dessous et on voyait bien le liquide rouge vif s'assombrir peu à peu. Puis soudainement, la tâche fut en mouvement, filant droit vers Keredrin, qui venait de ramasser ses armes.

Ce dernier avait deviné, que, quand le sang serait définitivement mêlé au tissu, seul l'hémoglobine neuve l'avertirait de la position de son adversaire ; il suffirait à ce dernier le le harceler. De plus, dans la vaste église, le mortel ennemi pourrait toujours s'éloigner et attendre... Ce n'était donc pas la solution. Il lui fallait un espace plus restreint et plus favorable. Or la cuisine était toute indiquée pour cela. Et, prenant à contre pied l'attaque adverse, il s'élança en direction de l'entrée de la pièce à toute vitesse, zigzaguant, voir sautillant entre les poteaux ou cas où le dangereux invisible ne possède d'autres dagues de lancer, voir ne tente le tout pour le tout en l'atteignant en plein dos avec son arme restante, il pénétra sans dommage dans la petite pièce, sachant qu'il avait forcé son adversaire à le rejoindre dans un terrai où il était beaucoup plus à son avantage. Les oreilles ouvertes à leur maximum, et les yeux dilatés. Le signal ne se fit pas attendre, l'assassin entrant à pas de loup, tentant de dissimuler sa tâche, à présent peu visible. Mais Keredrin, quant à lui, venait de s'apercevoir... que la lumière des torches dévoilait légèrement la silhouette du tueur ! Ce n'étaient que de vagues reflets, mais il était persuadé qu'il s'agissait réellement d'une marque infime de sa présence.

Décidant d'agir en conséquence, il plongea profondément sa lame gauche dans la table en chaîne, la rendant très difficile à enlever pour quelqu'un qui ne posséderait pas une force physique semblable à la sienne. Il saisit une torche, et commença à balayer l'air devant lui, espérant découvrir un reflet semblable à celui qu'il avait déjà surpris. Car à présent, l'assassin était à nouveau devenu invisible ; et le bretteur avait à nouveau la désagréable impression d'être devenu... une proie. Il s'était positionné dans un coin de la pièce, où l'on ne pouvait donc pas l'attaquer par derrière ni sur les côtés ; il attendait donc, alerte, le tueur qui ne manquerait pas de l'attaquer. C'est alors qu'une intuition le saisit ; il baissa la tête et se campa sur ses positions. Le feu produit par son « arme » de main gauche dévoila les vagues contours du phénix... allongé par terre, sa lame enfoncée dans le bord du pied de l'épéiste !

Ce dernier avait échappé au pire en modifiant, sans en avoir conscience, sa position au dernier moment ; mais surpris par l'attaque et par ce sursaut de douleur, sensation qu'il n'avait pas connue aussi forte depuis des éons, il lâcha la torche. Et, même si ce geste était purement involontaire, il lui sauva probablement la vie. En effet, la flamme gagna, en chutant, la cape du tueur, qui, il le devina rapidement, lui procurait son invisibilité. Et alors que le tissu était gagné par la combustion à vitesse extrêmement rapide, à s'en demander en quel matériau il était confectionné, son porteur criait sous la douleur provoquée par les cruelles brûlures, tout en essayant, avec une telle précipitation que ses doigts s'emmêlaient, d'enlever l'attache. Désormais, même s'il était encore transparent et flou, on le distinguait clairement, comme une statue de verre. Keredrin, impitoyable, l'exécuta en lui plantant son épée entre les deux omoplates. Il retira l'arme de la moelle épinière avec difficulté, avant de prendre sa deuxième lame, enfoncée dans la table.

Boitillant, le dieu incarné s'élança vers l'église en elle-même. L'ennemi qu'il avait assommé d'un coup de pied se relevait péniblement, visiblement encore étourdi, essuyant le sang qui avait ruisselé sur son menton. Approchant discrètement, tentant au passage de ménager son pied douloureux, l'épéiste espérait pouvoir se débarrasser facilement, d'un coup en plein milieu du cou. Mais, mu par un pressentiment ou autre intuition, il se retourna, et en voyant son ennemi, se releva. Il paraissait beaucoup moins amène ou plaisantin ; un rictus de colère amère dévoila une canine droite absente, déchaussée par la force de la frappe, et beaucoup moins enclin au duel « courtois ». Ce fut lui qui porta les premières attaques, violentes et sans élégance, tentant d'atteindre le bas-ventre. Mais trop emporté, l'un de ses horions, mal adaptés à la l'arme qu'il maniait, faite pour du harcèlement et des coups d'estoc, fut écarté de la lame droite tandis que la lame gauche traçait une large blessure sur son poitrail. Maîtrisant mieux ses gestes, le duelliste attaqua d'une manière plus retorse, enchaînant des coups puissants, visant alternativement tous les points du corps de la pointe dure de l'acier. Ceci coûta rapidement au bretteur une blessure à la cuisse, et une seconde, dans le flanc. Elles n'étaient que superficielles ; mais les deux belligérants savaient qu'à force de batailler, ils finiraient par commettre des erreurs... qui risquaient de se payer très cher dans ce duel tendu.

Les attaques et contres se suivaient à un rythme infernal. Keredrin avait mal aux bras et, commençant à s'engoncer dans la régularité des frappes, sentait revenir la langueur qui l'avait frappé quand le Chant l'avait quitté. Il se faisait plus lent, et sentait même de légers tremblements dans ses muscles, recevant deux autres blessures, l'une qui saignait abondamment, à son front, manquant au passage de le tuer en perforant son oeil puis en abîmant mortellement le cerveau, mais ouvrant la dite orbite de sang qui handicapait sa vue ; la deuxième au torse, petite mais cruelle, ayant sans doute touché un nerf ; à chaque mouvement, la douleur revenait, lui coupant presque la respiration. Il savait très bien que le combat d'endurance tel qu'il le vivait allait finir par tourner à l'avantage de son adversaire, qui à force d'obstination, le blesserait mortellement. Ceci ne fit qu'empirer, quand, d'une botte habile, il fit sauter son arme gauche de sa main, dessinant une fine ligne sanglante au coeur de sa paume. Maintenant que son arme légère de parade avait disparu, il était entièrement vulnérable à la moindre attaque qu'il ne pourrait pas dévier ; de plus, cela lui empêchait la moindre attaque. L'esprit engourdi par ses blessures et par le contre-coup de son moment d'absolu, il vit pourtant, lors d'une esquive improbable qui réveilla ses douleurs multiples.

Il lui faudrait bluffer. Ce serait risqué... mais il ne pouvait se permettre de combattre une seconde de plus. Aussi fit il semblant de s'abandonner à un moment de faiblesse, et fit quelques pas hésitants vers l'arrière, comme s'il avait été déstabilisé. Son arme était légèrement baissée, et il ne savait s'il réussirait à parer en cas d'attaque fulgurante ; il ne lui restait plus qu'à espérer. Et, par chance, son ennemi, comme un prédateur, avançait au même rythme qu'il reculait désormais sur de l'emporter. C'est alors que le dieu incarné se trouva adossé à une colonne. Le duelliste s'approchait, avec un sourire carnassier qui dévoilait sa dent manquante. Puis il saisit sa lame à deux mains et frappa avec une telle vitesse et une telle puissance que la pointe d'acier pouvait facilement transpercer Keredrin. Mais ce dernier observait, avec détachement, la progression de la lame. S'il esquivait trop tôt, sa manoeuvre échouerait. Trop tard, il aurait 5 centimètres d'acier à travers le coeur. Maintenant !

D'un mouvement du buste puissant et d'une détente du même acabit, il se mit en dehors de la trajectoire. Le galant ennemi n'eut pas le temps de s'arrêter. L'acier entra en contact avec la pierre dure. Céda. Un éclat d'acier tranchant fusa en l'air tel un shrapnell, s'incrustant en plein milieu de la joue du jouvenceau, qui poussa un cri de douleur. Mais, toujours enragé, il se jeta tout bonnement sur Keredrin, la moitié de lame restante encore tranchante ! Il n'eut heureusement pas le temps de faire de dommages : une épée lui passa au travers le corps, mettant fin au combat. Le bretteur toutefois, malgré sa fatigue, savait qu'il ne pouvait pas se reposer sur ses lauriers ; et il jeta un coup d'oeil, de derrière le pilier, sur le combat qui impliquait Evanescent...

[suite et fin, maintenant plus de nouvelle de moi jusqu'à dimanche Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] 858736]
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeSam 17 Mai 2008 - 18:45

L’ange tourmenté par cet échange musclé ne cachait pas derrière un sourire intransigeant et au combien exaspérant, quelques fautes de débutant face aux deux sabres gémellaires.
L’homme était puissant et chacun de ces lourds mouvements d’ailes que son épée en pleurs ne savait que parer, faisaient perdre progressivement à son porteur opposé quelques mètres éculés vers l’autel transpercé du carreau spectateur.
Evanescent murmurait des paroles sans sens qui baignaient l’atmosphère de la salle cathédrale dans d’étranges rythmes parlés.
Ceux-ci ne virent qu’énerver le chef, ses membres et ses pieds dans d’impossibles dance de rouleau comprimé à brasser beaucoup d’air, dans le seul but d’en finir au plus vite et de le faire taire.


-« Cesses donc tes simagrées avec moi, et bats toi au lieu de prier le dieu qui t’a abandonné ! »

Le vent du duel soulevait les vêtements de l’épéiste appliqué, Evanescent jeta un coup d’œil discret à celui que livrait Keredrin, se rendant vers la cuisine coursé par des éclairs d’hémoglobines.

*J’étais sûr qu’il n’avait pas assez mangé...*

Puis regardant à nouveau, derrière sa capuche mouvementée l’homme phalange à la barde peu soignée, il déclara.

-« C’est un phénix qui me parle de magret ? »

Les sabres mauvais sur sa lame blanche accueillèrent le mot d’esprit comme une demande de deuil.
Il continua d’une voie voilé moins vêleuse.


-« Ne perdez pas trop de temps, où vous ne pourrez plus me tuer… »

C’était imperceptible, pour autant à chaque échange d’arme, l’ange familier des âmes paraissait de mieux en mieux parer les tourbillons sabrés qui tel des marées sauvages et mortelles cherchaient dans la blancheur de leurs écumes, à écumer le rouge capillaire absent de sa peau mortuaire.
Les paroles murmurées du prêtre apparaissaient de plus en plus comme un rythme familier de roulis édentés sur la grève, la dance d’esquive et de parade ne semblait plus connaitre de trêve.
L’ange calquait sa dance passive sur les mouvements d’armes de son porteur, les sabres comme les bras d’une jeune fille et de ces rythmes trompeurs, enchantait la vertu de ce combat peu actif à blesser, mais plutôt à s’insinuer à bas bruit dans les propres enjambées de son ennemi.
Evanescent avec une épée se révélait un excellent danseur, et sa vitesse augmentait avec le temps et la sueur.
Un carreau siffla proche de son cou pour venir se terminer avec son jumeau sur l’autel outragé, déstabilisant ainsi l’ange des passes de son adversaire, le monde écroulé autour de lui reprenait de sa vigueur dans le sang de la nuit un des sabres fit sa clameur.
Colorant sa dextre de belle couleur, le liquide sur le blanc de sa veste faisait splendeur.
Non coupée dans son élan, l’autre sabre allait encore frapper, mais l’ange le para avec un peu moins d’habileté, et d’un léger coup d’aile rétro versé, il s’écarta de la scène en pliant sur ses pieds.
Le mouvement de retrait tira à lui sa capuche encore immaculée, libérant son visage au sabreur choqué, qui tonna plus vite que la lumière d’un éclair furieux.


-« C’est toi prêtre inconstant, que je retrouve enfin après toute mon inquisition ! »

Il arracha sans appel son masque noir qui heurta le sol taché.

-« Celui qu’on appelle Evanescent, et à qui je dois cette malédiction ! »

Son visage sur un coté était affreux et répugnant, chargé de haine et dissimulé avec de vains efforts par une barde mal taillée.

-« Regardes ange de malheur, l’œuvre de ta déformation ! »

Evanescent n’eut aucunes réactions, son aile unique et offerte enfin aux regards sanglants, battait périodiquement dans son dos soulevé à quelques centimètres du sol d’où il s’était écarté.
Une larme sans autres expressions coula sur sa joue blanche, pour venir tomber et faire des ondes sur sa larme-épée, au contact de l’aqueuse réaction, cette dernière fit entendre un écho peu ordinaire, un bruit si clair et pur dans ce périmètre réfractaire.
Le sang s’était arrêté de couler de la main qui tenait l’épée qui avait résonné dans la nef muette désormais de l’écho douloureux de la haine du sabreur.
Dans sa voie, il n’y avait pourtant pas de peur.


-« Des sacrifices que j’ai du faire dans ma vie je ne vous tient pas rancœur, je comprend la souffrance qui anime votre cœur… »

Mais il fut coupé.

-« Maintenant il suffit ! »

L’homme sans masque croisant ses deux mains, projeta ses deux sabres en direction du prêtre, comme deux boumerangs mortels chargés d’une juste vengeance.
Evanescent esquiva, les mains enragées reprirent leurs droit sur leurs armes après un second passage dans le dos mortel et l’immortel, celui-ci se baissa, analysant déjà le rythme volatil de la dance aérienne en deux temps des ailes arabes.
Mais il n’avait pas le temps, déjà les sabres zélés volait à nouveau vers lui de leurs tranchants plein de promesses.


Et Keredrin au sol, ne pouvait plus rien faire pour notre ange fauteur.
Mais parfois c’est du ciel que vient le sauveur…
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Aria'ane
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeJeu 22 Mai 2008 - 18:09

Dans le froid et la nuit, les ombres renégates et déformées sur le mur saint, ravirent à notre messager sanglant la trahison de sa discrétion.
En un mouvement fluide et adroit, alors que ces crocs allaient de leurs baisers souillés gratifié cet endroit, l’épaule nue mue par une quelconque volonté, en un éclair angulaire se scinda.
Le vampire eut par la gardienne sa main gauche saisie, et d’un mouvement de bras, celle-ci le lui retourna dans le dos cachectique de l’enfant désormais à genoux, sa dextre comme seul atout pour ne pas manger les tuiles de ses genoux pliés.
Dominant son rival nycthéméral, Alia’ane la poitrine bombée dans cette soirée vespérale déclara.


-« Qu’il est impoli de se présenter à une femme par derrière, sans se déclarer avant… »

*Les hommes ne pensent qu’aux plaisirs solitaires, c’est décevant ! »


Une image fugace passa devant elle, mais les bruits de lutte du jeune enfant la remirent à ses lubriques considérations.
Ce dernier pied à terre ne pouvait pas bouger, à moins de son épaule gauche se démettre.
En le regardant mieux via sa nyctalopie, elle s’exclama.


-« Mais ce n’est qu’un gamin ! »

En effet l’ombre déformée sur le mur ne pouvait pas lui avoir donné cette information.

*Ils sont vraiment de plus en plus précoces…*

La tête crispée par la douleur et l’effort scapulaire qu’elle lui imposait, laissa entrevoir aux rayons de la lune, deux canines spectaculaires.
L’elfe hésitât un instant, avant de reprendre sur le ton d’une maitresse… d’école.


-« Si tu es sages je te libère petit vampi… »

L’épaule craqua dans le dos de l’adolescent, et ce qui surpris Alia’ane, c’est que le mouvement du bras allait dans la même direction que sa force, si bien que du sol perclus, l’enfant vampire tournait dans la mauvaise direction.
A sans déboiter l’épaule, il était sur le dos à présent, et tel un chat sauvage, il repoussa de ses pattes inférieures les cuisses nues de l’archère qui finit par le lâcher, et de faire un pas en arrière.
Elle le regarda se relever, sa main gauche pendant lamentablement contre et légèrement en arrière de son corps, tel un membre fantôme, il la regardait intensément de ses yeux noirs et brillant, puis fixant son appendice écœurant, sans autres justifications remis l’épaule dans son articulation sanctuaire, et de l’opposé de sa dextre, refit quelques mouvements.
Alia’ane avait tiré ses deux couteaux luisants, et sa cape voletait derrière elle comme l’ombre d’une panthère prêtre à foncer sur sa proie.


-« Que me veut tu vampire… Si c’est mon sang que tu désires sur mes lames le tien sera carmin ! »

*Il est trop mignon avec ses petites quenottes*

Elle se courba légèrement dans le vent, son pendentif en forme de cœur sur son ventre faisait des siennes et attirait les regards de l’enfant.

-« J’ai encore une chose à accomplir, il est hors de question que je meurs ici ! »

Dans sa voix, on pouvait entendre le bruissement sourd de la mélancolie.
Le jeune vampire semblait intrigué par cette beauté cachée, et ne savait plus sur quel pied il pourrait encore danser.
Ainsi fait, elle fit donc le premier pas.


-« Mais si tu arrêtes tes qu’on ne rit, je pourrais voir ce qui se trame dans cet endroit… »

Derrière lui, le carreau brisé du vitrail, révélait le chaos et les clameurs de combats acharnés.
L’enfant voulait risquer un œil curieux sur ce spectacle, et rapprocha la tête vers l’orifice ouvert, il tenait toujours de son autre œil, la gardienne aux fond de son pentacle cristallin.
Le vampire était surprit que proche de cet endroit supposé saint, il n’y avait pas d’interaction contre sa nature viciée, le combat dans l’église semblait l’intéresser, mais pour autant il restait prudent face à sa victime initiale.
Ainsi, avec son champ de vision divisé, il ne vit qu’au dernier moment une arme qui fonçait vers cette sortie, alors qu’elle par un vitrail intacte à coté d’elle mais quelque peu opaque, avait eut le temps d’appréhender en une dixième de seconde, la trajectoire mortelle de la lame.
Elle se jeta vers lui, telle une tigresse vers sa proie, et de ses mains aux dagues lâchées précipitamment elle le poussa dans un coin de la toiture, alors qu’un sabre ailé allait de sa tête l’emporter.
Elle se retrouvait à terre littéralement sur lui, dans une position digne d’une catin.


-« Imbécile, ta mère ne t’a jamais appris à faire attention ! »

Le sabre boumerang traçait dans l’air comme un chemin de feu, avant de replonger dans le tumulte de l’église, par un autre vitrail qu’il brisa sans excuses.
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Selath Vereïs
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeSam 24 Mai 2008 - 13:40

Tandis que la femme bondissait, Selath reconcentra toute son attention sur elle, et dégaina sa dague. Il ne fut pas assez vif, et lorsqu’il put enfin s’apprêter à plonger la lame dans les chaires de son agresseuse, un vitrail éclata, figeant net Vereïs. Au moment où la rôdeuse l’atteignit, il lâcha l’arme afin de ménager son atterrissage. Un sifflement lui indiqua qu’un projectile l’avait manqué de peu.

Alors qu’il était projeté en l’air par la femme, la première chose traversant l’esprit du jeune vampire fut une ode à sa stupidité. La seconde fut un reproche muet pour son inconscience. La troisième fut une interrogation sur la façon dont un inférieur l’avait à ce point ridiculisé, tant par sa force que sa dextérité. Enfin, la dernière chose traversant Selath, ce furent les os de son bras. Il se mordit la lèvre –spectacle impressionnant, lorsque la dent mesure trois bons centimètres – afin de ne pas hurler. Son membre, déjà démit, émit un craquement immonde.

Le vampire se retrouva le souffle coupé, la femme sur l’abdomen. Il sentit la courroie de cuir à laquelle son arbalète était attachée se détendre brusquement. L’embout métallique avait dû s’ouvrir.

-« Imbécile, ta mère ne t’a jamais appris à faire attention ! »

Le vampire s’empara de l’arme, tout en se débattant pour détourner l’attention de la femme de ses bras. La nouvelle longueur de la courroie lui permettrait d’asséner un coup d’arbalète sans trop de problème. Mais, au moment de soulever l’arme, le noble en lui reprit le dessus.

*Pourquoi m’a t-elle sauvé la vie ?*

Il admit sa défaite. Il n’était pas assez vigoureux pour battre la rôdeuse, et tout acte désespéré entraînerait probablement sa mort. Selath s’humidifia les lèvres, avant de murmurer :

-« Je ne désire ni ne requiers votre pitié ou votre aide. Achevez-moi ou laissez-moi, mais ne me faites languir. J’ignore ce qui se trame ici-bas, mais n’ai guère l’envie de l’apprendre.»


En vérité, l’albinos mourrait d’envie d’enfoncer ses crocs dans la gorge de l’assassin qui avait failli le décapiter, quel il soit. Mais il préférait garder ce genre de projets pour lui.

-« Qui êtes vous, hu…»

Alors, le vampire se rendit compte de son erreur. Sa nyctalopie lui permit d’apercevoir le visage de son agresseuse alors qu’elle se penchait sur lui. Elle était sauvagement belle, dotée d’un physique puissant, mais non excessif. Si Selath avait connu d’autres relations sociales que celle de dominant/dominé, peut être aurait-il éprouvé de l’admiration pour sa beauté. Mais surtout, ses oreilles étaient pointues comme une lame.

-« Qu’êtes-vous ? » rectifiât le vampire.

Selath profita de l’effet de ses questions pacifiques, qui avaient brisé l’ambiance martiale, afin de s’extirper légèrement de l’emprise de la femme. Quand l’albinos pu à nouveau souffler, il inspira profondément. L’air nocturne emplit ses poumons, et le jeune homme sentit une fraîcheur étrangement douloureuse dans la gorge.

Il sembla se perdre dans ses pensées une seconde, avant de reprendre :

-« Pardonnez-moi, la situation quelque peu insolite m’a fait oublier les bienséances. »

Il hésita un instant. La situation paraissait si irréelle, ponctuée par la clameur du combat qui se déroulait dans l‘église, que le vampire éclata de rire avant de poursuivre :

-« Avant de vous demander votre nom, ou même avant de vous prendre par derrière, j’aurais dû me présenter. Je me nomme Selath Vereïs, vampire, si vous ne vous en étiez pas aperçu. »


Il attendit deux ou trois inspirations –la seule mesure de temps encore valide dans son esprit embrumé par la douleur- afin de voir si sa question avait eu l’effet escompté, c’est-à-dire de convaincre définitivement la créature de ses intentions pacifiques –chose ardue lorsqu’on vient d’essayer de saigner cette personne. Selath était conscient que se présenter dans une telle situation relevait ou d’une maladie congénitale assidue, ou d’une envie irrépressible de paraître ridicule. Mais peu importait, après tout.

*La question est : « Vais-je la saigner une fois qu’elle aura le dos tourné? ». Je crois que la réponse est : « Ai-je envie de perdre aussi l’usage du bras droit ? ».*

Soudain, le jeune albinos fut saisi par un besoin de sommeil imminent, comme toujours quand il était blessé. Il s’efforça de rester éveillé. Selon ses derniers tests, il pouvait tenir trois heures dans cet état avant de s'assoupir.

-« Et vous, qu’êtes vous ? »


[HRP]
Selath n'a pas les yeux sombres, mais rouge délavés, comme tous les albinos.
[/HRP]
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeMer 28 Mai 2008 - 16:43

L’ange était aux brises à un ballet sanglant, les lames du sabreur virevoltaient avec de plus en plus d’aigreur autour du danseur.
La rapidité des armes cavalière était telle que l’air s’enflammait à leurs passages, et du prêtre elles en formaient la cage.
Cependant l’équilibre retrouvé, la vitesse d’Evanescent augmentait dans ce chaos volant, son esquive des traits de l’arbalétrier en devenait presque insultante.
Ce dernier cracha à nouveau de rage, tandis que la dernière des ombres dans les bras puissant de l’homme silencieux, disparaissait progressivement.
Scribs au sol s’agitait en un magnifique mouvement de torsion de sa colonne vespérale, mais elle n’était plus la cible du concupiscant.
Lertène, l’homme aux poings gantés de lanières étranges, s’avançait d’un calme cyclopéen en direction de Keredin affalé sur le sol, qui se remettait à grande peine de son combat éprouvant contre l’assassin et le bretteur blond de la phalange.
Il le vit arriver de sa hauteur fourmilière, et accusa un bon coup de botte dans les abdominaux, d’un regard presque désolé, mais sans aucune animosité.
Etrange mais douloureux, et dans la souffrance amicale de l’instant, Evanescent ferma les yeux.
C’est là qu’il l’entendit.


*Je suis Sylver, le dragon contenue dans ta lame, je peux communiquer avec toi à présent… *

Un sabre passa très proche du visage fermé du prêtre aveugle, qui continuait sa dance folle à quelques centimètres du sol.
La voie de l’esprit était si faible dans la tête de l’épéiste en jupe.


*Ta larme m’a réveillée ange, laisses-moi maintenant te prêter ma force.*

Les boomerangs allaient repasser dans un instant, le chef était sans arme à ce moment, on pouvait voir le feu haineux dans ses yeux cuisants.

*C’est le moment !*

L’ange ouvrit subitement les yeux, les sabres dans son dos il battit prodigieusement de son aile en une charge superbe pour foncer vers son but, la larme-épée pointée vers le cœur de l’affreux.
C’était si rapide qu’on crut voir à l’instant, non pas une aile, mais trois qui battaient violemment, comme un couple de démon reptilien encadrant la vierge de Sion.
Mais lorsqu’il se stoppa, le divorce fut proclamé, et on ne distinguait plus d’une inutile aile qui battait sans effet.
L’ange était arrêté dans sa course mortelle par les deux paumes nues du phénix qui bloquaient son épée, en lui donnant un peu de sang.
Ils étaient si proche maintenant, il ne put léviter, et des deux sabres jumeaux qui se plantèrent dans son dos, furent le nouveau triptyque ailé.
Evanescent flancha sur ses deux genoux il tomba aux pieds de sa victime.


-« Maintenant je tiens ma douce vengeance, meurt donc par la main du phénix sale engeance ! »

La dextre de l’homme démasqué s’enflamma littéralement, et telle une serre d’oiseau allait s’acharné sur sa proie, lorsque un bruit sifflant et net l’arrêta.
Il regarda sa poitrine avec étonnement, et à la place de son cœur, une flèche noire était à présent, mais ce n’était pas de l’arbalétrier cette fois que le trait sombre faisait foi.
Tout en haut de l’édifice, le prêtre rotulien put voir une forme bien familière, qui venait de le sauver.


*Alia’ane qu’as tu fait, je méritais de succomber…*

Le chef de la phalange du phénix tomba net sur le coté, et l’ange regardait comme dans une prière sa vierge salvatrice.
Lertène cessa de jouer avec le ventre de Keredrin, et l’arbalétrier prit peur lorsque son chef fut tombé.
Ils s’écartèrent lentement de la scène et reculèrent vers l’entrée de l’église ; en sous nombre à présent, ils cherchaient à fuir.
L’homme de son poing ganté brisa dans les plus brefs délais la vieille porte de chêne condamnée, s’engouffrant au dehors, l’arbalétrier le suivit.
Il se fit un grand silence dans la nuit, l’ombre d’Alia’ane où tout en haut avait naquit, n’était plus.
Dans les mains d’Evanescent, il y avait un masque.


*soupir*
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Aria'ane
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeDim 1 Juin 2008 - 19:46

*Qui suis-je…*

Alia’ane se tenait droite et belle dans la nuit moite, son parfum naturel disputait avec la fraicheur catin de l’endroit.
Un œil nouvellement observateur et en contre plongée sur le chœur, lui apprit un dénouement tragique pour le prêtre conspirateur.


*Il ne faut pas qu’il meurt, Raphael mon amour est relié à sa peur.*

Elle décrocha son arc de son dos endolori par la chute, tout en fixant les yeux rouge assombris du vampire dans l’ombre de ceux-ci ; et d’une dextérité folle elle pointa une unique flèche noire dans l’embrasure d’un vitrail fautif.

-« Je suis l’arc de l’ange, mais tu peux m’appeler Alia’ane… »

Le trait sombre fondit en sifflant vers sa proie, et l’église se tue lorsque celui-ci tomba.
Elle regardait Evanescent à genoux devant elle, à distance il semblait bien avoir trois belles ailes ; puis elle se détourna…
Dans la place silencieuse, deux ombres trahissaient le néant de ce lieu, attrapant alors la dextre de l’enfant-vampire, ce dernier eut un mouvement de recul, craignant d’autres tintinnabules.
L’archère-mage pointa le dos drapé des renégats, avant d’ajouté comme il se doit.


-« Vas donc, ils sont à toi ! »

Selath Vereïs ne se le fit pas dire deux fois, il sauta vers la proie qui semblait la plus lente, une arbalète en bois contre sa cuisse rythmait le pas.
Le colosse de Rhodes ne se retourna même pas, et fondit dans la nuit avec ses lanières assorties.
Alia’ane regardait avec intérêt, l’arbalétrier se vider…


*Que suis-je…*
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeVen 6 Juin 2008 - 23:50

« -Vas donc, ils sont à toi ! »

A ces mots, Selath fut pris d’une frénésie sauvage. En temps normal, le vampire le savait, rien que pour le plaisir de voir l’expression d’Alia’ane contrariée, il aurait désobéi. Mais, quelque chose, dont le jeune homme ne savait si la provenance était magique ou émanait de la simple autorité de la femme, le poussa à obtempérer. Selath courut, ombre pâle dans la nuit sombre, sauta du toit, flèche obscure dans les cieux… Puis une pensée lui vint à l’esprit : celle que la fière flèche obscure, la puissante ombre pâle, se trouvait en l'air à trente mètres du sol.
D’un réflexe surhumain, vampirique même, Vereïs lança se main vers une des arches, s’aidant de ses jambes afin de pivoter. N’ayant guère le temps de réfléchir, ce fut sa main gauche qui se referma - ou plutôt se posa, étant donné de son inertie – sur la colonne de pierre.
Le vampire se retint de peu de hurler. Seule la ferme conviction que la perte de son sang-froid éparpillerait son cerveau aux quatre coins de la ville suite à une chute de vingt-huit mètres lui permit d’endurer la douleur sans lâcher prise, le temps que sa main droite vienne le soutenir. Elle s’agrippa en effet au granit, mais, faute de creux où ses doigts auraient pu se loger, elle glissa. Vereïs chuta, et ne pu se rattraper que trois mètres plus bas –de la bonne main cette fois-ci- en s’arrachant la peau des doigts par la même occasion. Il se maudit, maudit Alia’ane, maudit l’arbalétrier, maudit sa cape qui entravait ses mouvements.

*Sois plus prudent… Tu n’as pas parcouru tout ce chemin pour finir sous les pavés…*

D’un bond aussi distingué que celui d’une grenouille, Selath atterrit sur une espèce de balcon, quelques mètres plus bas. Enjambant la balustrade, il pu se laisser glisser jusqu’au sol, accroché à une arche. Tout du moins, jusqu’à ce qu’un pic de douleur, probablement engendré par l’ombre, ne lui fasse lâcher prise, et qu’il fût projeté contre les pavés.

*Je hais le monde…*

Son bras droit le tiraillait aussi à présent, et seule l’habitude d’endurer quotidiennement la cruauté de l’ombre lui permit de rester conscient.

*Et il va falloir que je me batte dans cet état…*

Péniblement, le vampire se releva. Sa chute n’avait pas provoqué beaucoup de bruit, et sa cible, que le jeune homme distinguait nettement à l’aide de sa nyctalopie, était toujours en train de fuir.
Puisant dans des ressources que Selath ne s’était jamais découvertes, il trouva la force de courir, tout en restant le plus discret possible. Une fois arrivé à moins de six mètres de l’arbalétrier, le vampire se saisit de sa propre arme de trait. Lentement, il l’épaula, visa consciencieusement l’arrière du crâne de l’humain – la pointe de fer gâte le goût du sang si elle se trouve dans la gorge. Ce fut à ce moment que Vereïs remarqua que l’arbalète était désespérément vide. Il porta la main à son dos, sous sa cape, afin de se saisir de son carquois, quand une image s’imposa à son esprit : Alia’ane le projetant contre terre, la lanière maintenant son arbalète se détendant… Il avait ramassé l’arme, mais pas le carquois… Pire encore, le vampire avait remarqué trop tard l’absence de projectile, et il avait appuyé sur le levier. Le déclic caractéristique, tout sauf discret, particulièrement à l’oreille d’un homme formé à son usage, alerta la proie de Selath. L'albinos bondit, prenant de vitesse l’homme qui se retournait. En moins de trois secondes, il avait parcouru la distance qui les séparait. L’esprit vif malgré son épuisement, l’arbalétrier se saisit d’une épée courte à sa ceinture, et se prépara à l’affrontement. Pour sa part, Selath ne prit guère le temps d'empoigner sa dague : le vampire assena un coup relativement violent d’arbalète aux environs du muscle deltoïde. Mais l'offensive, en partie détourné par le cuir noir composant l’armure du soldat de la phalange et manquant de puissance, n’eut guère plus d’effet que de le ralentir. Néanmoins, cela donna le temps à Selath Vereïs de lâcher l’arme de trait, qui s’abattit sur les pavés dans un grand fracas, de dégainer sa dague, et de se mettre en position de combat. Juste à temps, puisque le soldat lui porta immédiatement un coup de haut en bas. Pourtant, probablement épuisé, l’assaut de l’arbalétrier, faute de vigueur, fut suffisamment lent pour que le vampire bloquât la lame, et, pivotant d’un demi-tour sur lui-même, la dégageât sur la droite. Le jeune albinos se retrouva donc dos à sa victime, qui, elle, tentait de recouvrer son équilibre. D’un coup de talon précis dans la rotule, le vampire fit éclater l’os dans un craquement sinistre. Aussitôt, il saisi sa proie à la gorge, afin de l’empêcher d’hurler – non pas pour empêcher ses collègues de l’entendre, car ceux-ci assistaient déjà à l’agonie du soldat, mais pour éviter que les citoyens n’avertissent la milice, même si cela était peu probable. Achevant sa besogne, Selath lui compressa violemment les cervicales de façon à l’étourdir, puis plongea allégrement les crocs dans la gorge du Phénix. Les deux autres soldats réagirent enfin alors que leur compagnon s’écroulait, inerte et froid, sur le sol.

*Je n’en peux plus… Je ne pourrais pas gagner un tel combat !*

Aussitôt, l’albinos courut jusqu’à une maison voisine, l’escalada en s’aidant des jambes, faute d’un appui des deux mains, et se réfugia sur le toit. Le temps du duel décent était terminé. Maintenant, Selath était décidé à mener le prochain engagement avec les Phénix à sa façon. Il comptait harceler les deux soldats et les abattre dans le dos, comme tout bon assassin. Luttant contre la fatigue, il jeta un regard inquiet vers l’église, espérant apercevoir la silhouette féminine à portée de flèche. En effet, le meilleur soutient dont un assassin pouvait nécessiter était celui d’un tireur d’élite, qui empêcherait les proies de rester aux aguets trop longtemps.

*En même temps, je n’ai pas spécialement envie de la revoir… Quoique… Elle est si étrange…*
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Aria'ane
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeMar 10 Juin 2008 - 21:39

Apparemment ils n’étaient pas seulement cinq ombres à avoir pénétrer pernicieusement dans l’église tombale, les deux hommes masqués aux dehors, chargés de surveiller le lieu, tombèrent comme des vautours sur l’enfant sale.
Lertène fuyant au devant de l’encre de la nuit, libérait dans son dos deux acolytes de suies.
Cabrée en plein milieu de la place, Alia’ane se caressait une mèche folle aux vents de sa forfanterie, et débitât dans une moquerie.


-« Et bien les hommes lâches s’en prendre à deux contre un gamin, voilà bien une chose qui m’agasse… »

Ils tournèrent leurs petits cous voraces dans sa direction, sans trop comprendre qu’elle les apostrophait…

-« C’est bien à vous que je m’adresse, grenouilles de carnaval… »

Le plus bas des deux émit un grognement sourd, qui n’avait rien d’humain, il quitta son perchoir pour retomber sur les dalles froides que disputait la gardienne.
Il s’avançait déjà vers elle, une arme à la main, elle ne débandait même pas son arc posé négligemment contre son corps parfait, et croisait un bras dans un regard pleins d'indifférences feintes pour son assassin.
Alors qu’il entrait maintenant dans son périmètre, elle haussa presque malencontreusement ses épaules dénudés, et une nuée de flèches venant d’au dessus de leurs têtes, s’abattit dans un râle unique et animal ; la pluie noire avait eut raison de l'homme cacochyme


-« Vous subirez le supplice du pal, pauvre oisillon manquant d’adresse. »

Son regard était froid, mélancolique, méthodique.
Un rire cristallin emplit la place, une âme se pâme, dormez messieurs, plus rien ne meurt, il est une heure, et tout va bien, dormez serein…


*Il n’en reste plus qu’un !*
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Selath Vereïs
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeJeu 12 Juin 2008 - 17:19

Sealth toussa. De sa bouche jaillit un mince filet de sang. Les cours de médecines intrinsèques de l’éducation meurtrière lui induirent que ses poumons étaient touchés.

*Quelle ironie… un vampire exsangue…*

L'albinos tenta de reprendre ses esprits. Les deux hommes se trouvaient au beau milieu de la rue, tous les sens aux aguets afin de détecter la présence du jeune assassin.

*Il n’y a pas deux jours, j’aurais refusé d’attaquer ces humains, et je serais reparti afin de reprendre ma quête. Mais aujourd’hui, j’ai envie de tuer ces deux hommes. J'ai besoin de vengeance. Que m’arrive t-il ?*

Il secoua la tête, avant de jeter un coup d’œil vers les deux soldats.

*Le baron avait raison. Le tuer sera la seule chose que j’aurais faite de bien durant ma vie.*

Recroquevillé sur le toit de la maison, il se sentit piégé tandis que les deux Phénix approchaient.

Ce fut alors qu’elle arriva.

-« Et bien les hommes lâches s’en prendre à deux contre un gamin, voilà bien une chose qui m’agasse… »

*Un gamin ?*

Puis Selath jeta un regard sur son accoutrement. Ses vêtements de mendiant le faisaient réellement passer pour un garçon des bas-quartiers.

*Forcement, si je me vêts afin de passer pour un vagabond, il ne faut guère interroger si le stratagème fonctionne…*


Quoiqu’il en soit, les deux hommes s’étaient détournés du vampire, et celui-ci reprit espoir de vivre.

-« C’est bien à vous que je m’adresse, grenouilles de carnaval… »

Le guerrier de la phalange se trouvant le plus près d’Alia’ane se jeta sur elle. La femme restait inexpressive, et ne bougeait pas. Dès que le soldat fut à proximité, une pluie de flèches noires venant du ciel même lacéra le pauvre bougre.

*Mon Dieu, s’exclama mentalement Selath malgré son athéisme, mais qu’est donc cette créature ?*

Le jeune homme prit peur, et examina un moment la nuit noir, ne pouvant se résoudre à rester, ressentant le besoin de mettre le plus de distance possible entre cette « chose » et lui.
Alors, la frénésie sauvage reprit possession du vampire. Avant toute chose, il allait se venger des humains qui avaient failli le décapiter. Ressourcé par les quelques secondes de repos, ainsi que par le sang prélevé sur sa précédente victime, Selath Vereïs prit son élan, se releva fugitivement et bondit sur le toit adjacent. Une fois parvenu au quatrième faîtage, le jeune homme se laissa tomber. Il se trouvait à trois mètres du dernier soldat, qui hésitait à charger l’étrange archère ou à prendre la fuite. Selath imposa une trêve définitive à de tels dilemmes en bondissant, par-derrière naturellement, sur sa proie. Au moment où la lame acérée allait s’enfoncer dans la tendre gorge, le bras du Phénix se détendit pour saisir le poignet du vampire. La scène se figea durant un battement de cœur dans l’esprit embrumé du jeune assassin, puis tout reprit brutalement. Le survivant de la phalange le projeta contre les pavés d’un geste fulgurant, tenant plus du réflexe que de son habilité. Selath eut l’initiative de rouler alors qu’il percuta le sol, ce qui lui permit de se relever immédiatement, et ce malgré la douleur. Mais le Phénix l’assaillit aussitôt armé de son propre couteau, et le jeune homme ne dû sa survie qu’à un mouvement chaotique de dague, qui lui permit de parer l’offensive au dernier moment. Le choc des deux armes se répercuta dans tout son bras. Le vampire était exténué, et ce renouveau de douleur lui fit glisser sa lame des mains –ou plutôt de la main. D’un mouvement rapide, il s’en ressaisit, mais, ayant une mauvaise prise sur la garde de l’arme, ne pu porter un coup efficace à son adversaire, qui lui empoigna pour la seconde fois le bras droit. Le Phénix attira l’albinos contre lui, avant de lui asséner un coup de genou dans l’estomac. Le jeune vampire s’affala sur les pavés, et la collision manqua de lui faire perdre connaissance. Il ne trouva guère de volonté pour se relever, arrivé au terme de ses forces.

*Ces dalles sont si froides… l’air également…*

Il ferma les yeux, et commença à somnoler. Aussitôt, une goutte d’eau s’écrasa contre sa joue. Il rouvrit ses paupières. Une pluie fine chutait des cieux.

*Il pleuvait aussi, le jour où ma sœur de sang m’a…*

Immédiatement, quelque chose s’approximant à de la haine refit surface en Selath.

-Je ne périrai pas ici, humain !

Vereïs se remit sur pied d’une impulsion, tandis que le soldat de la phalange riait aux éclats –tout en vérifiant que la femme ne bougeait pas.

-C’est impressionnant. Une telle détermination de souffrir…

Le vampire s ‘essuya sa lèvre teintée de son sang d’un revers de main. Il chercha des yeux son arbalète, qu’il aperçut juste derrière le Phénix. Le jeune assassin examina le sol, afin de trouver autre chose qui aurait pu lui servir. A ses pieds se trouvait l’arme de trait de l’arbalétrier. Selath s’en empara, puis la brandit devant lui. Il ne se trouvait qu’à deux mètres de son adversaire lorsqu’il activa le levier avec son bras inerte. Il y eu un claquement, un sifflement, puis… un bruit sourd de fer. Le carreau était passé à plus de dix centimètres de sa cible, avant de cogner contre la pierre d’une habitation.

-Pendant un moment, j’ai bien cru que tu allais m’avoir… Cesses de me faire peur, gamin !


Devant tant d’impétuosité, le prince déchu de Darchistre ne trouva qu’une seule réponse. Comme il manquait de temps pour recharger l’arme, il la jeta sur l’homme. Ce dernier, pris au dépourvu, se baissa juste à temps pour l’esquiver. Lorsqu’il se redressa, Selath était déjà au corps à corps. Le vampire lui décocha un coup de pied latéral de droite à gauche. Mais le soldat para l’assaut de son bras, puis frappa violemment de son gantelet la lèvre du jeune albinos, qui éclata. D’un balayage, le soldat de la phalange renvoya le vampire au sol.

-Tu ne peux pas me battre, être décadent. Je vais t’occire ici, pour venger mes deux collègues.

Il se pencha sur le frêle prince déchu à moitié inconscient. Sa dague en main, le guerrier s’apprêta à l’achever. Selath reprit ses esprits juste à temps, roula sur lui-même afin d’éviter l’offensive, puis planta sa dague dans le pied botté du Phénix. Surpris et mortifié par cette agression, le soldat se plia en deux. Malgré son bras lourd, Vereïs se redressa et fendit profondément le crâne de son ennemi dans le même mouvement. Dans un dernier spasme précédant un râle agonisant, l’homme d’arme s’effondra, laissant Selath épuisé et couvert de sang debout au milieu du charnier.

*Je ne ressens rien… D’habitude, il y a toujours une pointe d’amertume… Mais là… rien…*

Il tenta de faire quelques pas en direction d’Alia’ane, mais la douleur l’en empêcha. Le vampire s’agenouilla, et malgré toute sa dignité, ne pu s’empêcher de cracher du sang sous la souffrance. Exténué, il parvint tout de même à rejoindre la gardienne en rampant, trainant derrière lui son arbalète et les carreaux de sa proie décédée.
L’albinos se redressa, sans réussir à se relever totalement. S’adressant à l’archère, il tenta d’articuler :

-Merci… pour votre… aide. Elle me fut… des plus précieuses.

Il s’affaissa ensuite contre une des façades de l’église, tentant de se reposer tout en restant éveillé afin de ne pas sombrer définitivement.

*Cette douce pluie est si agréable...*

Aussitôt, les fines gouttes d'eau se changèrent en une averse diluvienne.

*Qu'aie-je donc fais à la transcendance, pour qu'elle me haïsse à ce point?*
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeJeu 12 Juin 2008 - 19:05

Il paraissait si faible, si amoindrit, dans les trompes d’eau qui déferlait sur lui.
Alia’ane plia en deux ses genoux graciles, pour se mettre à hauteur du combattant décharné par la violence du combat si difficile qui lui avait été confié.
La gardienne posa le bout de ses doigts perplexe sur les diverses hémorragies du suceur de sang, comme pour toucher ce qu’elle devait admettre, le combattant rampant devant elle n’était plus un enfant.
Sortant d’une poche en cuir latérale, quelques longs morceaux de linge qu’elle déchira, elle en para les plaies avec la grâce qu’il se doit.
Les longs cheveux d’or trempés de cette madone, offraient d’illusoires parapluies à Selath qui par ces soins s’abandonne…


-« Nous ne pouvons restez ici, et le jour n’est pas ton ami, aucune auberge ne nous acceptera avec dans cet état, et à cette heure ci… »

Elle parlait vite, semblait réfléchir pareillement, dans sa tête les coups qu’elle n’avait pas reçut s’enchainaient rapidement.

*Si je me présente seule devant le druide nécromant, il me faudra sans doute plus que du ressentiment pour le convaincre de ma sombre folie*

Elle souriait pensivement à l’enfant des rues, le prit soudainement entre ses bras frêles mais puissants, et le souleva du sol comme le ferait une maman.

*Mais si j’ai celui-ci avec moi, mon discours n’en aura que plus de poids*

-« Je connais une petite grotte au sortir de cette ville, elle jouxte une forêt sombre où commence le territoire du lord Velvorn.
Là bas nous serons au calme, loin des cris de la ville, lorsqu’elle s’éveillera dans le sang et la bile. »


Elle lui caressa gentiment la joue, et quitta lentement la place, lançant derrière elle les trois cadavres inertes.
Un rat qui passait par là, auraient put entendre au bout de quelques instant, dans ladite direction, un soupir décevant.


-« Mon dieu que tu es lourd, tu n’espères quand même pas que je vais te porter jusqu’à la bas !
Dès que tu es remis sur tes pattes on y va…»


Le rat s’approchant du cadavre couvert de flèche, le mira un instant, avant de s’échapper après lui avoir coupé un doigt, apeuré par un cris horrible qui sortait du ventre de l'église.
La pluie aussi transcendantale qu’elle soit, effaçait toutes les marques, les empreintes, et leurs chemins de croix…


[HRP : suite dans les chroniques de la femme araignée, au plus profond de la forêt maudite Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] 162514 ]


Dernière édition par Alia'ane le Dim 15 Juin 2008 - 16:20, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeSam 14 Juin 2008 - 17:24

Keredrin se sentait exténué, et ses blessures lui causaient d'intenses douleurs, non comme la souffrance aiguë que peut infliger une large plaie, mais plutôt comme un tiraillement permanent qui ne le quittait à aucun instant et le rappelait à l'ordre à chaque mouvement. Son oeil droit était masqué par un voile de sang, causé par l'entaille qui saignait abondamment au-dessus de l'arcade sourcilière ; il l'essuyait machinalement, malgré le léger tremblement de ses doigts et ses muscles gourds, ainsi que les vertiges et la fatigue qu'il ressentait. Mais malgré tout cela, il restait là, adossé à son poteau, à l'abri d'éventuels traits de l'arbalétrier, espérant ne pas trop se faire remarquer, n'étant à l'évidence pas en état de remporter un combat. Il admirait également le style d'Evanescent, dansant plus que se battant, à chaque mouvement répondant, dans une fluidité défensive parfaite, absorbant, semblait-il, la vigueur de son adversaire et gardant le cap tranquillement. Alors qu'il sentait sans doute le combat lui échapper, le maître de la phalange laissa tomber les masques, dévoilant avec crudité les méandres de son visage défiguré.

La haine tordait la face déjà déformée en un rictus de haine concentrée, alors que l'homme déclamait d'un ton rageur ses griefs. Puis d'un geste puissant, il se fendit d'une botte inattendue, lançant en un double arc de cercle ses deux lames de feu meurtrières, qui décrivirent deux longues courbes, l'une d'elle, brisant même un vitrail... avant de revenir en un mortel boomerang droit dans les mains du Phenix. Le combat prenait de plus en plus l'allure d'une danse, où Evanescent virevoltait entre acier incendiaire et folie meurtrière, alors que son ennemi acharné dont les membres, loin de la douce et puissant harmonie de leurs équivalents angéliques, s'agitaient brutalement et avec brusquerie. La danse mortelle des sabres laissaient des empreintes persistantes berçaient la conscience du bretteur, qui, sans s'en apercevoir, sombrait lentement dans l'inconscience. Et alors que ses paupières battaient lentement, et qu'il avait à peine la volonté de lutter contre le néant qui l'envahissait, une douleur lui coupa le souffle.

Il ouvrit les yeux, un air halluciné sur le visage, voyant dans les brumes de son inconscience le visage d'un homme. Ce dernier arborait une sourire, ou peut-être était-ce une grimace, Keredrin n'aurait su le dire. Il aurait pu essayer de prendre son épée pour attaquer ; mais il ne savait même plus où elle était. Alors qu'un deuxième horion violent le percutait au niveau de l'estomac, réveillant une douloureuse blessure, il rejeta la tête en arrière, asphyxiant à moitié, rendu hors-service par la fatigue et la douleur. Le bretteur crut voir, dans ce mince instant de conscience, que l'ange étrange possédait désormais trois ailes ; mais cela n'était qu'une rêverie, conclut-il avant de recevoir un coup suivant dans le bas-ventre, qui le fit se cabrer. Mais alors que le pied ganté filait à nouveau vers lui, en un geste rageur et désespéré, le guerrier... mordit. Dans le mollet. Avec tant de haine soudaine que ses dents entrèrent dans la chair pulpeuse, libérant un sang amer qui coula dans sa bouche. Quand il relâcha son emprise, les maxillaires fatiguées, il y eu quelques secondes de calme. Puis il y eut un nouvel impact dans son front, qui, sembla-t-il, fit exploser son crâne ; il se recroquevilla sur lui-même, exposant son dos à toute nouvelle frappe, l'esprit divaguant sous le coup de la souffrance.

Mais rien ne vint. Ouvrant craintivement les yeux, il s'aperçut que les Phénix avaient quitté la cathédrale. Seul l'un d'eux, leur chef, était toujours là : malheureusement pour lui, il avait une flèche dans la poitrine, qui l'avait abattu sur le coup. Toujours brumeux, en regardant Evanescent, Keredrin crut qu'il ne s'était pas trompé, et qu'il possédait réellement trois ailes ; las, une seule était en réalité positionnée, les deux autres étant... les sabres du chef de la phalange ! Le bretteur eut l'impression de désaouler, le brouillard de son esprit se dissipant à l'instar de l'ivrogne plongé dans un bon bac d'eau fraîche. L'ange était a genoux, gémissant faiblement. Keredrin s'approcha près de lui et regarda les épées ; elles s'étaient planté dans les omoplates. Bien qu'il devrait atrocement souffrir, ceci l'avait sauvé ; si les lames avaient percé la chair, ses poumons ses rempliraient dans doute déjà de sang, à moins que son coeur n'eut été percé.

« Evanescent ? Je vais retirer les lames de votre dos. Je compte jusqu'à trois. Serrez les dents, ça risque d'être très douloureux. 1... 2... 5, euh, non 3 ! »

Un hurlement de douleur abominable s'éleva dans l'église, semblant se réverbérer à l'infini entre les murs de pierre. Le dieu incarné avait tiré avec une telle force pour arracher l'acier qu'il avait fendu une des deux lames. Comme l'ange était encore à moitié groggy, et que le métamorphe était carrément évanouie, le bretteur, qui malgré son état guère brillant était encore le plus conscient, décida d'aller chercher de l'eau fraîche dans la cuisine. Ayant rempli un broc de liquide plus ou moins tiède, il se rapprocha de ses deux compagnons. Surprise, Evanescent avait ressoudé entièrement ses deux blessures ! Avant de demander ce qu'il s'était passé, le guerrier versa une bonne partie de son eau sur le visage de Scribs. Il reposa la jarre et donna des petites claques à la jeune femme. Celle-ci sembla émerger lentement de son sommeil alors que Keredrin finissait d'ingurgiter l'eau qu'il avait amenée, se sentant réellement assoiffé. Puis il se tourna vers le demi-ange et fit :

« Pourrions-nous espérer avoir quelques explications, à présent ? »
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeSam 14 Juin 2008 - 19:11

Keredrin s’était relevé pour lui retirer ses ailes factices, les deux sabres dans son dos…
Puis quand ce dernier fût partit aller chercher de l’eau, il en profitât pour soigner sommairement ses maux.
Scribs fût rappelée à elle par ces mêmes soins, une bonne douche giflée et elle émergeât enfin.
Posé un peu à l’écart des cadavres, et dans un piteux état, Evanescent accusa devant ses deux compagnons de combat.


-« Il est vrai que je vous dois maintenant, quelques explications…
Bien avant la naissance de la princesse, il a été fait au roi une prédiction par une vieille gitane de Portlabor… »


Lorsque les trois rois d’Eden sous le ciel s’affronteront
De leurs duels pour Tyllen, naitra la mort et le poison
Orange, rose et vert, les couleurs de leurs blasons
Feront que jaillisse l’enfer, au dessus de Sion

---

L’un est orange, il est le maitre manipulateur
Dans un recoin de sa tête, il fera son monde
S’il n’existe un ange, pour contrer cette peur
La fille du roi de cœur, révèlera la pire des ondes
Contre l’univers vagissant, ses pouvoirs bridés
Feront de l’agonissant, un cimetière de fermier
Et Tyllen en fête, brûlera dans ce charnier


Evanescent marqua un temps, puis avec un sourire déchirant, décidemment son dos avait par deux fois prit cher durant cette longue journée, déjà la princesse qu’il avait intercepté dans l’escalier, puis maintenant ces sabres ailés arrêtés par ses deux omoplates brisées.

-« Comme vous pouvez vous en rendre compte, cette prophétie faite à feu le père de la princesse Kuru, reste incomplète… »

Il toussa un bon coup, avant de reprendre.

-« A la naissance de Kuru, cette prophétie avait été un peu oubliée par lui, jusqu’au jour de ses 4 ans où après la morsure d’un shay, elle se mit à révéler des capacités latentes et extraordinaires, dangereuses pour ses proches, dont je préfère taire les effets délétères… »

Il plaça sa dextre dans le dos où Keredrin lui avait retiré les sabres auparavant, émit une grimace des plus déplaisantes, avant de continuer plus loin.

-« En temps que représentant à la cour du culte d’Ilo, j’étais connus du monarque pour mes dons étranges, et je fus appelé au chevet de la petite princesse… »

Il soupira, craignant encore la révélation à venir, on pouvait lire dans ses yeux clairs la souffrance autre que physique qu’il éprouvait alors.

-« Mis au courant de la prophétie, j’ai dû à l’époque brider ses dons, mais également lui assurer une protection plus puissante contre ce roi orange…»

Il montra le revers de sa main ouverte à ses compagnons, une bague d’argent luisait de l’émerveillement des bougies.

-« C’est à ce moment là que je suis devenu son ange gardien, et ceci est le lien qui me relie à elle, mais c’est aussi à cette époque qu’à été ordonné par le roi, un grand recensement… »

Il hésitait à présent sur les mots à choisir, mais son visage essayait malgré la douleur de rester de marbre.

-« En fait ce recensement n’était qu’une vaste supercherie, un moyen caché de faire passer par l’église et par moi un examen médical particulier au peuple entier… »

Il eut un sourire triste, son aile magnifique et timide bougeait à peine dans son dos endolori.

-« Je dirige le département de théologie expérimentale, le but de la manœuvre était d’extraire un fragment de chaque âme, pour l’implanter par la suite dans la tête de la fille-monde, Kuru.
C’était une idée stupide de ma part pour cacher son âme aux yeux du roi manipulateur…
D’autant qu’il y a eut quelques ratés… »

*Il ne sert a rien que je leurs parle d’Alia’ane maintenant*


Il bifurqua son regard vers le chef de la phalange.

-« C’est également peu après cela, que mon culte à du subir les attaques de la secte de la phalange du phénix…
Cette église a été fermée par la suite… »


*Ma faute est immense, comme mon silence*

Il les regardait, presque en peine d’avoir eut à leurs confier tout cela.

-« Je n’attends ni votre approbation, ni votre compréhension…
Ce que j’ai du faire je l’ai fait pour elle que j’aime de tout mon cœur… »


Une autre larme coulait de sa joue, pour finir absorbée une fois de plus par sa larme-épée.
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeLun 30 Juin 2008 - 15:11

[Désolé pour le retard, mais bac plus manque d'inspiration...]

Scribs s'était réveillé une douleur fulgurante à la joue gauche, il était sûrement mal tombé une fois épuisée.

*Oui, c'est sûrement ça...*

Il s'étira longuement, mine de rien il avait fait un bon petit somme. Le combat qui se déroulait avant son départ vers l'inconscience semblait à présent achevé. Pour le moment seul Evanescent était présent, Keredrin lui s'était éloigné, Scribs avait vu son dos au loin. Lorsqu'il revint Evanescent prit la parole, il avait des choses à leur expliquer.

*Tiens donc, il va enfin parler ?*

Scribs se leva et se dirigea d'un pas lent vers son sac, il en sortit son journal ainsi qu'une bouteille d'encre et une plume. Les aveux de l'ange serait tous retranscrit sur les prochaines pages du petit cahier. Le discours du prêtre était accompagné du bruit de la plume grattant le papier. Scribs souriait, la prédiction ressemblait à une comptine, mais en même temps elle collait presque parfaitement aux évènements actuels. Si le roi de coeur était le blason rose, alors il y avait de grande chance que le blason vert soit le nécromant. Pour le roi orange, un gros point d'interrogation subsistait, quelques rumeurs sur des personnes bizarres couraient, Scribs les avait attribuées au nécromant, ses fidèles n'était pas ce que l'on pouvait dire normal...

*Et si j'avais raté quelque chose...*

Lorsque le prêtre eut fini son discours Scribs se perdit en conjecture intérieur, il aurait beaucoup de choses à vérifier, mais il n'en aurait peut-être pas la possibilité tout de suite.

« Bien... Après tout ce que tu nous as révélé, je dirais que... Je n'ai pas grand-chose à dire sur tes choix. Tu as essayé d'aider Kuru et ce par tous les moyens... Même si ceux-ci ne sont pas forcément honorable. De toute façon je n'ai aucun droit à te juger, encore moins sur tes actions passées. Pour le peu que je te connaisse, tu es quelque un de fiable et la princesse à toute confiance en toi, il en est de même pour moi... »

En même temps que la confiance l'ange avait évoqué un autre sentiment à Scribs, de l'admiration, lui n'aurait jamais eu le courage de prendre les mêmes décisions. Il avait toujours décidé pour lui en impliquant au minimum les autres, Evanecsent lui avait prit une décision pour Kuru en pensant à son bien.

*Je vais garder mes interrogations sur certains autres points..*
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MessageSujet: Re: Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie]   Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] Icon_minitimeSam 5 Juil 2008 - 19:50

A mesure qu’il parlait de son trouble passé, tel un scribe ancien sa confession sur le papier prenait forme à une vitesse folle.
Le petit carnet indiscret livrerait t’il un jour ses secrets à quelques lecteurs avinés, qui ne comprendront pas la passion calligraphique de son conteur.
Peu lui importait au fond ses secrets, le reste du monde n’était que son dos souffrant profondément la chaine de son charma volatil, et sa seule contemplation, le masque d’oiseau qu’il tenait en biais de sa main d’argile.
Mais soudain alors que le silence s’était fait, la mascarade prit fin progressivement en millier de plumes, les habits et les corps étendues du chef et de sa file disparurent avec effet et style.
En lieu et place de leurs auteurs, de grandes plumes noires s’agitèrent comme pour un dernier soupir avant de retomber dans la nef, on sentait comme une présence dans l’instance, inquiétante et lancinante.
L’elfe et l’humain dévisagèrent l’ange comme pour chercher à comprendre ce tour, mais Evanescent n’était ce magicien d’un jour.
Il se leva enfin, émis un gémissement certain, avant de s’avancer vers le tas de plume qu’était avant son adversaire, il se baissa avec rigueur afin de ramasser sur le sol spectateur une plume sombre, présage de malheur.
Parfaitement horizontal, son unique aile commotionnée restait perplexe face à une telle laxité, le corbeau à qui appartenait ce duvet devait être d’une telle monstruosité…


-« Je ne comprend pas… Ils n’auraient pas du disparaitre comme cela ! »

A coté du pilier de la cathédrale, seule l’arme de l’épéiste restait figée dans un amas de plumes similaires, et il en était certain, dans la cuisine les deux dagues de l’assassin avaient connue le même destin.
Il se retourna vers ses compagnons, tout aussi perplexes, en caressant de sa joue songeuse la plume mystérieuse.
Soudain un rire manipulateur se fit entendre, qui se fit écho dans toute la cathédrale, le marionnettiste au corbeau ne semblait pour autant vouloir se montrer, juste un mouvement en haut de l’édifice, rapide comme une faux qui couperait la vie et les mots.
Evanescent perça comme il put l’obscurité aux alentours des bougies avares en lumières, entre deux éclairs noirs, on semblait percevoir l’éclat fragmentaire d’une pierre, notre chauve sourie sans donnait à cœur pour faire suinter d’en haut l’ambition et la peur.
Puis à un moment, la précense stoppa net son balais aérien, et dans l’ombre d’un recoin, scrutait nos trois aventuriers.


-« Qui êtes vous vil corbeau… »

On entendit un croassement particulièrement sinistre, et deux formes animales et ailées semblaient se dégager des épaules du poirier.

-« Je suis la faucheuse, prêtre ! Mais je ne viens pas encore pour toi… »

Ses petits yeux dans la ténèbre semblèrent se diriger vers l’humain et l’elfe avec avidité, Scribs trembla d’une manière inconsidérée, et l’ange de la mort sembla être fier de son petit effet, il retourna enfin ses deux yeux qui semblaient être trois à son front vers le demi-ange blessé.

-« Je m’en vais vous laisser, mon ouvrage ici est terminé, au passage pour toi j’ai un message : Gabrielle t’attend, petit ange évanescent… »

Sa faux brilla dans le reflet éphémère que la lune lui donna, et brisant un nouveau vitrail, la forme aux deux ailes sombres s’échappa.
L’ange restât songeur au dernier maux du conteur, la plume dans sa main se balançait de chaque cotés de son nez plissé.
Ses compagnons s’approchèrent de lui, la jeune journaliste était prête à noter un nouveau scoop sur son carnet, et écrivit de manière instinctuelle sous la dictée.


-« Trois vitraux en une journée, il va vraiment falloir que je pense à faire appeler un maitre vitrier ! »

Interdite à la relecture, Scribs regardait tour à tour ce qu’elle avait marqué sur le carnet et l’ange souriant, avant de partir elle aussi dans un rire incontrôlé, sans doute l’accumulation de tout ce stress engrangé.

-« Mais qui était cet ange, il semblait vous connaitre ?»

-« Un ennemi, probablement… Plus qu’il ne l’a laissé paraitre ! »

Puis dans un recoin de sa tête.

*Azraël, tu ne payes rien à m’attendre…*

Tout en décochant au méta-morphe un sourire feint et tendre.



Le soleil semblait se lever entre les trois vitraux heurtés, à peine une aube se laissait présager à l’extérieur de ce charnier; ils sortirent donc tout les trois par la porte de bois que l’un des phénix avaient défoncée de sa force brute.
Dans la place principale, au centre et sur les toits, il y avait aussi des amas de plumes sombres qui paraissaient se faire balayer progressivement par le zéphire matinal et coquin qui jouait déjà dans les cheveux défaits du demi-ange serein.

Evanescent soupira.


-« Nous avons encore un prince à chercher, le matin ne nous attendra pas, allons donc nous reposer… »

Il allait se retourner, mais l’église dans son dos avait été un tombeau cette nuit, il ne faisait pas bon d’y retourner pour fermer des yeux alors que certains en plumes plus jamais ne s’ouvriraient.

-« Vous n’auriez rien contre un peu de magie, pour faire passer en quelques secondes, les bienfaits de toute une nuit… avec en bonus un soin de ma nature qui nous dispensera de passer par l’infirmerie ?»

L’ange sourit précautionneusement.

-« Voulez vous, en êtes-vous sûr ? Cela ne vous couteras rien, soyez en certain…
Juste que nous n’avons plus le temps de dormir présentement et en plus dans cet état de complet délabrement… »


Il était insondable, pouvait t’on ne pas croire ce serviteur de dieu.

-« Si vous avez confiance en moi, je vous demanderais juste de fermer les yeux… »

C’est ce qu’ils virent.
Entre ses deux compagnons, Evanescent posa l’index sur leurs fronts, Scribs réagit à son contact mais ne battit pas pour autant de ses longs cils charmants.
Il murmurait alors dans la langue des anges espagnols, des mots qui n’étaient pas sensés avoir de sens, et lorsque que le premier vrai rayon de soleil lui parvint, l’ange gardien s’illumina de tout son long, en une curieuse transfiguration.


- « This is my anathema ! »

Un rongeur passa prêt de leurs pieds, en emportant avec lui ce qu’il croyait être un doigt mais qui n’était plus d’une large plume, levant les yeux vers cet éclatant personnage, il s’enfuit au loin en abandonnant sa proie.
La lumière emplie tour à tour les corps de l’ancien dieu et de l’ancien mâle, partant de la phalange transfigurée d’Evanescent, et pas une seule de leurs cellules ne fut épargnée dans cet état de transe qu’il maintenait avec difficulté.
Lorsque le rituel fut achevé, il s’écroula sur ses genoux, contrecoups de l’invocation du sanctuaire dans sa peau, qui avait retrouvée son halo habituel, mais il n’avait plus mal au dos.
Derrière leurs pupilles closes, lorsque le lien fut rompu, ils ouvrirent leurs globes nouveaux sur le prêtre encore à genou, et l’aidèrent à se relever.
Scribs constata que sa force spirituelle lui avait été rendue, et Keredrin que toutes ses plaies nouvelles avaient été effacées.


-« Je ne peux faire ce sanctuaire qu’une fois dans la journée, alors tachons de ne plus nous blesser… »

L’ange avait prit un risque au fond démesuré de faire sa transfiguration en pleine place bercée par les premiers rayons, qui sais qui aurait put l’observer à ce moment, lui et son aile libérée.
Pour autant il échangeât un dernier mot.


-« Avant de nous lancer dans la ville à la recherche du prince Färvien, Je reviens dans un instant, je me change, ce n’est rien… »

Il s’adressa à l’elfe qui semblait préoccupée par le sort qui lui avait encore plus blanchit ces cheveux cendrés et délicieusement mobiles dans la brise parfumée ; peut être même trop parfumée, la brise…

-« Je n’ai rien d’autre à vous proposé à part des vêtements de moine sire Keredrin, vos vêtements restent écorchés, si vous souhaitez en changer veillez m’accompagner…»

L’ange rentra dans l’église, on aurait cru à un mariage, tellement les plumes noires qui sortaient de la nef, faisaient office de riz lancés sur le parvis aux deux amoureux Scribs et Keredrin, qui restaient cote à cote comme pour le dessus d’une pièce montée.
Derrière eux Evanescent conclut.


-« Sinon nous trouveront bien quelques habits, aujourd’hui c’est jour de marcher ! »

[HRP : suite pour Evanescent, <scribs, <keredrin dans : un prince vaut mieux que deux tu l'auras [SOS prince 2nd partie] dans les ruelles de la ville de Tyllen] Le conte de la phalange du phénix [SOS prince 1ière partie] 162514
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