Reflets d'Outre-Lunes
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilS'enregistrerDernières imagesRechercherConnexion
Le Deal du moment : -50%
WiMiUS S27 – Mini projecteur portable rotatif ...
Voir le deal
69.99 €

 

 Pérégrinations princières

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Färvien
Créature polymorphe
Créature polymorphe
Färvien


Nombre de messages : 353
Age : 33
Localisation : Sans doute là ou le vent l'a mené.
Date d'inscription : 12/08/2007

Feuille de personnage !
Présentation:
Pérégrinations princières Left_bar_bleue20/20Pérégrinations princières Empty_bar_bleue  (20/20)

Pérégrinations princières Empty
MessageSujet: Pérégrinations princières   Pérégrinations princières Icon_minitimeJeu 5 Juin 2008 - 0:12

*Mmmh … il va falloir que je rentre au château, voila qui me chagrine, je n’ai que très peu l’occasion de côtoyer des petites gens après tout … il m’aurait plus de partager la vie du peuple, tous ces gens m’ont l’air si bienveillant. C’est étrange comme l’on peut s’accommoder de rien lorsqu’on ne connaît pas le luxe. Ce doit être un de mes défauts, je ne saurai me faire de si peu de chose. Il me faudrait apprendre, mais pour cela … il faudrait que je ne retourne pas au château. Voilà un dilemme … y retourne-je ou non … la curiosité m’incite à rester ici et ma raison à retourner chez moi. Je pourrais peut être … cela serait cocasse … mais pourquoi pas ? C’est une idée après tout, je pourrais toujours y retourner ce soir …
Mais je ne puis rester ainsi … si des gardes me retrouvent, ma journée sera écourtée, et cela serait fort dommage … mais cela vaut également pour les kidnappeurs … et puis, je ne veux pas que mon hôte me retrouve ! Si jamais mon mot ne lui a pas plu, je n’ose imaginer ce qui pourrait arriver. Ca serait une drôle d’expérience, mais non, définitivement non ! Je ne peux courir ce risque, ne serait ce que pour le royaume.
Aah … c’est tout de même une bien belle journée qui s’annonce ! Le soleil n’est pas encore haut, mais il fait déjà très bon. Mais a présent, il faut que je trouve de quoi changer ma tête …*


Le jeune prince, décidé à passer la journée à l’extérieur, continuait son discours intérieur tout en marchant dans les rues pavées. Il ne se préoccupait pas des regards qui s’arrêtaient quelques instants sur lui et qui fuyaient avec étonnement, il ne se préoccupait pas non plus de la répugnance des allées, ainsi que de la puanteur qui se dégageait dans sans-abri. Il avait l’esprit léger, et rien ne le perturbait. Son esprit aiguisé préférait remarquer les petits détails qui aiguayés les rues. Ce petit oiseau avec le col blanc et blanc, cette tache ressemblant à un cerf, cette petite marre ou se reflétait l’enseigne d’un … barbier ? Le prince releva précipitamment la tête. Un barbier, c’était ce qu’il lui fallait ! L’enseigne était … voyante. Des taches rouges, oranges et roses s’entremêlaient et formées un espace de mélange qui semblait beaucoup trop petit pour le petit panneau de fer rond.
Le tout semblait plutôt engageant. Ou du moins propre, ce qui semblait suffire au milieu des immondices qui avaient décidés de s’installer à vie dans les ruelles. Färvien entra.

L’intérieur était des plus étrange, Färvien resta interloqué pendant plusieurs secondes devant un spectacle si original. Le salon était vide, mais une ambiance bizarre stagnait … comme si l’on venait de faire chauffer des gâteaux au miel dans un four … mais avec un arrière goût de pourriture. Les meubles étaient beaux, mais étaient agencés et mis dans un tel ordre que l’on aurait pût penser qu’un géant aurait joué ici comme avec une maison de poupée. De grandes armoires surplombées de petites tables de chevet, un gigantesque vaisselier était posé en plein milieu de la pièce, il y avait des lampes partout, certaines pendait du plafond et semblaient vouloir lécher le parquet, d’autre était si ridiculement près du plafond qu’on aurait crût qu’elles voulait se cacher, et toutes ces lampes semblait inutiles par la présence de grandes fenêtres éclairant plus que largement la pièce, même si obstruées par des espèces de draps d’un blanc assez douteux. Färvien sursauta soudain, un porte venait de claquer, elle restait invisible, sans aucun doute cachée par l’imposant vaisselier …


- Euh … Excusez moi ?

- Un clieeeeeeeentttt ?! J’arrive ! J’arrive ! Cria une voix féminine

Färvien se figea, ne voulant pas commettre d’impair. La voix venait de loin, le prince bougea de quelques centimètres sur sa gauche et découvrit un autre décor. Autant tout ce qu’il avant vu jusqu’à présent semblait très sobre, du moins, dans la mesure du possible, et dans les ton marron, autant le vaisselier cachait un spectacle encore plus étrange. Un long, très long couloir s’étandait derrière le meuble, et l’on retrouvait les teintes de l’enseigne. D’immenses miroirs s’étalaient tout du long, et des sièges étaient posés à la va-comme-j’te-pousse dans tout l’espace. Les sols, les murs, tout semblait dégouliner de couleurs que c’en était presque écoeurant. Une espèce de lumière provenait du bout du couloir, rendant l’ensemble presque paranormal.

Une silhouette noire et élancée se profila tout au bout du couloir, venue dont ne sait où. Soudain, elle se mit à courir, Färvien ne pût se retenir de reculait et se cogna la tête contre le vaisselier. Cela le déboussola un peu, et lorsque il reprit ses esprits, il vit la personne se jeter dans ses bras. Il l’a rattrapa en premier lieu, mais tout étonné qu’il était, il la lâcha subitement.


- Oh, euh, excusez moi mademoiselle ! Je suis … vraiment désolé ! Pardonnez moi, que je suis bête ! Crétin ! Je, je vous rembourserai les dégats si vous le souhaitez. Oooh … vous allez bien ? Oh ! Des secours !

- Non, mais, ne vous inquiétez paaas !Je ne suis pas moooort voyooons ! Et rieeeen n’est casséééééé ! Hahahahahaaa !

La voix semblait nasillarde et le rire pouvait très bien provenir d’une chèvre. Färvien se pencha et examina de plus près la personne qui se trouvait encore par terre, et il s’était avéré que c’était un homme … et pas une femme comme le laissait entendre sa silhouette.


- Ooooh ! Monsieeeur ! Monsieur, vous ne seriez point Monsieuuur le Prriiiince par hassaaaaard ?

- Quoi ? Mais, oh ! Quelle idée voyons ! Comment voulez vous que … oh ! Serait-ce de l’humour ?


- Ce n’est pas graaaave monsieuuuuur ! Aloooors, que venez vous donc faire dans ma boutiiiiiique ?


- Et bien … je voudrais changer de tête …


- Vous me direz taaaaant ? Et pourquoi donc vous voulez changer de têêêête moooonsieeuuuur !

Cette façon de parler agaçait de plus en plus Färvien, mais il fallait faire face.

- Oh, et, bien, c’est que, vous voyez, en fait … c’est … compliqué, mais par un concours de circonstance, il est obligatoire que … et puis, de surcroît … vous comprenez ? Enfin, bref, voilà quoi …


- Oooh, et bien monsieeuuuuur, voilà qui a le mérite d’être claaaiiiiiir !


Färvien préféra éviter de relever l’ironie.


- Et bien monsieuuuuuur, suivez moiiiiii ! Asseyez vous où vous vouleeeeeeeeez ! Comme vous pouvez le voir ce n’est pas la place qui maaaaaaanque.

- Hum … certes. Et bien, ici alors.

Färvien s’assit sur une des chaises, il se révéla qu’en plus d’être laides, c’est chaises étaient également très inconfortable. Mais ce n’était pas le moment de penser à ça. Soudain, les lumières disparurent.


- Ne vous inquiétez pas monsieeeuuuur, c’est un bandeau relaxaaaaant, il va vous détendre pendant que je fais mon petit travaiiiiiiil !


Färvien se laissa donc aller, les doigts de l’homme dans ses cheveux avaient un effet apaisant. Färvien pensa soudain qu’il n’avait pas dit ce qu’il voulait. Mais ses forces l’abandonnaient, il plongea dans un sommeil paisible. Il se réveilla en entendant la voix nasillarde crier dans son oreille.

- Monsiieeeeeeuuuur ! Il est temps de se reveilleeeeeeeeer, le dodo c’est finiiiiiii ! Et mon travaiiiiil aussiiiiii ! Et je dois vous dire que je suis plutôt fieeeeeeeer !


Le temps que ses yeux s’adaptent a la lumière, Färvien commença à distinguer une forme dans le miroir qui se trouvait en face de lui. Il se révéla que ses cheveux étaient … rouges ?


- Mon dieu ! Ils, ils … ils sont rouges ? Mais … mon visage … mes oreilles, ce sont des oreilles de demi-elfes ?! Qu’avez-vous donc fait ?! Je ne me reconnais pas ! J’ai l’impression de voir une autre personne dans le miroir ... et … mes vêtements ? Vous m’avez changé ?

- Ah, ne vous inquiéteeeeeez pas, je ne vous ai pas touchéééééé … du moins, pas trop. Et oui, votre visaaaaaaage est différent, vous aimeeeeez j’espèreeeee ? C’est ma spécialité, il suffit d’un peu d’entraîneeeeement, la magie fait le reeeeeeeeeste !


- Et bien … c’est … différent ! Mais, je ne retrouverai plus mon ancien visage ?!

- Mais siiiiiii, mais siiiiii, vous repasserai me voir ! A défaut d’être pratiiiiiique, ça fidélise ma clientèèèèèèèle ! Vous me paiereeeeez quand je vous redonnerai votre vrai visage. En attendant, vous pouvez vous amuseeeeeeeeez avec celui-ci ! Il vous va très bieeeeeeeeeeen !

- Vous êtes tout de même à moitié tordu … j’ai l’impression d’avoir 5 ans de moins, c’est extraordinaire !


- Merciiiii ! Maintenant, excusez moiiiii, mais il faut que je fiiiiiiiiiile !

Et il reparti aussitôt. Laissant derrière lui une drôle d’odeur.

*Cet homme est définitivement toqué, mais il est drôle … à part sa voix.*


Färvien, avec son nouveau visage flambant neuf, décida d’arpenter les ruelles de Tylen toute la journée. Se demandant s’il allait rencontrer d’autres hurluberlu comme celui-ci.
Revenir en haut Aller en bas
http://chaussete.blogspot.com
.:Maître des Jeux:.
Meujeu Meujeu
.:Maître des Jeux:.


Nombre de messages : 57
Date d'inscription : 12/08/2007

Feuille de personnage !
Présentation:
Pérégrinations princières Left_bar_bleue20/20Pérégrinations princières Empty_bar_bleue  (20/20)

Pérégrinations princières Empty
MessageSujet: Re: Pérégrinations princières   Pérégrinations princières Icon_minitimeJeu 5 Juin 2008 - 15:05

Pérégrinations princières 73820 vient faire ch... son monde...

C'était donc un "nouveau" Prince Färvien qui sillonnait la petite ville misérable de Tylen. Par un fait exprès ou inconscient, il semblait ne suivre que les rues les plus sales et les plus mal fréquentées. Voulait-il se mêler à la lie de la société humaine ? Se fondre dans le cloaque des rebus abjects ?

Un avis avisé aurait certainement soufflé un nom pour justifier cette errance mâtinée de recherche inconsciente : Lertène ! Quelle autre raison ? (What else ? Wink ) Ainsi, le Petit Prince suivait les pires chemins possibles dans l'espoir muet et inconscient de retrouver son vaillant amant tout autant qua dans sa volonté d'échapper à la vigilance de la garde qui n'avait rien de vaillant...

C'est ainsi qu'il se retrouva suivi par un curieux personnage aussi maigre que petit et inversement. L'homme semblait jeune mais assuré dans ses gestes et sa démarche. Souplement, il s'approchait rapidement du Prince par le recto, assuré qu'il était d'en faire une proie facile et par le butin du jour que sa victime toute choisie lui promettait. Son oeil droit, doré comme un sou neuf, ne quittait pas les pas insouciants du Prince.

Le coupeur de bourse se trouvait désormais directement derrière Färvien encore inconscient du danger qui le guettait. En souriant, le jeune Kuro crut sa journée déjà bien gagnée lorsqul tendit la main, prête à couper une bourse ou faire les poches de ce singulier bonhomme aux cheveux rouges. Dans son for intérieur, il jubilait déjà et se moquait du manque flagrant d'attention de l'homme...

Une ombre... Un mouvement furtif... Un gargouillement étranglé...

Le jeune voleur n'eut pas le temps de comprendre. Il allait commettre le meilleur larcin de sa vie puis... une douleur, un râle... le sien ? On l'emmenait...

Une silhouette vêtue de noire avait surgie subitement de nulle part, avait empoigné Kuro par la taille et par la gorge avant de l'emporter prestement, bousculant légèrement Färvien dans la fuite.

Que se passait-il ? L'air manquait, rendant difficile toute réflexion. On l'emmenait. Qui ? Pour où ? Pourquoi ? Des bruits de bottes approchant de son agresseur le trompa un instant : venait-on à son secours ?

Non. Il s'agissait d'autres silhouettes en noir. Dans une vision de plus en plus trouble, Kuro put distinguer une insigne discrète que l'un d'eux portait. L'homme... ou la femme... portait en broderie une carotte stylisée au revers de sa tunique.

Il étouffait...

Quelque part devant eux, une porte s'ouvrait. Les ténèbres... Réelles ou celles de l'inconscience ? Impossible à dire... Trop tard pour le savoir...

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Färvien, légèrement bousculé par le ravisseur ne put que le voir s'éloigner rapidement dans une rue perpendiculaire où ne trainait qu'un mendiant visiblement aviné à un stade très avancé. Son regard se porta alors sur un objet de couleur vive laissé au sol près de lui.

L'objet, presque entièrement orange, avait un bout pointu et l'autre extrémité couvret de piques vertes. Sur le corps de cet étrange poignard visiblement en bois, une paire d'yeux semblait le regarder avec un air supérieur. Le sourire qui y était associé, peu engageant, paraissait cruel, exhibant une dentition peu commune pour une carotte...


[HRP : Je crois que nous pouvons considérer que Kuro a été "nettoyé"... et servi telle une offrande au Dieu Kawott...]
Revenir en haut Aller en bas
Färvien
Créature polymorphe
Créature polymorphe
Färvien


Nombre de messages : 353
Age : 33
Localisation : Sans doute là ou le vent l'a mené.
Date d'inscription : 12/08/2007

Feuille de personnage !
Présentation:
Pérégrinations princières Left_bar_bleue20/20Pérégrinations princières Empty_bar_bleue  (20/20)

Pérégrinations princières Empty
MessageSujet: Re: Pérégrinations princières   Pérégrinations princières Icon_minitimeMer 2 Juil 2008 - 23:29

Alors qu’il marchait tranquillement dans les rues plus ou moins en bon état, Färvien se fit bousculer. La ruelle n’était pas large, certes, mais elle l’était tout de même bien assez pour que deux hommes puissent y passer sans ce bousculer l’un l’autre.

*Les gens sont d’une impolitesse* pensa le jeune homme, assez outré.
L’autre ne s’était point excusé et l’un avait blessé l’épaule. Färvien pensa soudain que réagir ainsi montrait sans doute une forme de faiblesse, et qui dit faiblesse dit se faire enlever. Aucune nouvelle d’ailleurs de son ravisseur. Celui-ci ne devait plus dormir, le jour était bien levé, alors il ne devait plus le chercher. Ou peut être bien qu’il le cherchait mais qu’il était passé dans la rue lorsque Färvien se trouvait dans la boutique, ou peut être même qu’il se trouvait présentement derrière lui !

Prit d’un sursaut, Färvien se retourna. Rien. Rien ? Si, un objet coloré se trouvait par terre. Sans vraiment savoir pourquoi, le prince s’approcha. L’objet se révéla être un petit poignard de bois peint. C’était … une carotte ? Tout du moins, ça y ressemblait grossièrement. L’ensemble le faisait ressembler à un poignard mal fait, mais les finitions étaient comme … parfaites ? Färvien se sentait réellement attiré par l’arme, une attirance malsaine, mais bien présente. Quelque chose dans ce sourire mauvais semblait envoutant !

*Il est vrai qu’il est peu prudent de se balader dans les ruelles de la ville sans avoir de quoi se défendre, il faut vraiment que je fasse quelque chose pour avoir une épée pour moi. En attendant, je le prends … ça ne fera de mal à personne après tout …*


Le ridicule ne tuant pas, Färvien coinça dans sa toute nouvelle ceinture pourpre le petit poignard au faciès plus qu’étrange. Et se dirigea d’un pas plus déterminer vers on ne sait où. Après avoir déambulé dans quelques artères toutes plus vides les unes que les autres (cette ville n’avait que très peu d’habitant après tout), Färvien déboucha dans une rue qui semblait s’étendre à l’infini, et la chose la plus étrange, c’est qu’elle était animée, et c’était vraiment peu dire, les hommes criaient aux dessus d’étals pleins de nourriture à ras-bord pendant que de jeunes garçons transportaient au dessus de leur têtes des cagots contenant tomates, pommes, carottes … Färvien sentit sa ceinture bouger … mais n’y fit pas vraiment attention, tout émerveillé par l’ambiance festive de la rue. Avant d’arriver devant celle-ci, il n’avait rien entendu de l’agitation ambiante (sans doute un mutisme passager), et maintenant des bruits lui parvenaient de toutes part, c’était le vendeur qui appatait le client en criant que sa marchandise était la meilleur du quartier, c’était un autre homme qui vendait de drôle de produits sous le manteau, c’était des femmes qui parlait chiffon avec leur amies, et leur filles qui s’amusaient à les imiter tout en s’amusant avec leur poupée.

Färvien n’en revenait pas, il voulait tout essayer, tout acheter, il se sentait transporté de joie, les couleurs, les bruits, les gens, tout respirait le bonheur, cette rue était telle une enclave loin de la pauvreté et de la tristesse qui régnaient à quelques pas. Le prince s’engagea dans la rue. Et une sorte de transformation se fit en lui. Il se sentait parfaitement à l’aise, ainsi, il évita subtilement l’armada de bambins qui courait dans sa direction, il slaloma entre les groupes, évita habilement le pickpocket qui tenta de lui voler son nouveau poignard, ne se laissa pas faire par les vendeurs qui voulaient l’escroquer.

Après plusieurs heures, Färvien arriva à l’autre bout de la rue, affublé d’un objet bien pratique pour tenir sa dague, une sorte de petite lanière de cuir avec une pochette s’adaptant presque trop bien au poignard, de nouvelles bottes ainsi que d’un collier composé de petites boules rouges qu’un homme étrange lui avait donné tout en bafouillant une sorte de prophétie. Färvien l’avait pris, amusé, et puis on ne sait jamais, le bijou était peut être magique, et ça valait le coup, d’autant qu’il était très beau. Tout heureux de ses achats et le ventre repus (il avait acheté de quoi se nourrir pour une semaine et avait tout mangé en une poignée de secondes) son regard s’attarda sur un homme assis contre un mur. Un des plus charismatique que Färvien ai pu voir de sa vie. L’home leva la tête, il regarda Färvien quelques secondes d’un air condescendant puis, comme résigné, baissa celle-ci dans un soupir. L’homme portait des vêtements bien étranges, il avait le visage ombragé par une barbe de quelques jours et semblait porter le poids du monde sur ses épaules. Färvien ne pût s’empêcher d’aller vers lui. Il se pencha et demanda si l’homme allait bien. Celui-ci leva la tête est aperçu le haut du poignard qui dépassait de la pochette. La peur se fit sur son visage est essaya vainement de reculer le plus loin du prince, mais il ne put faire que très peu d’efforts avant de s’étaler au sol, visiblement à bout de force.
Revenir en haut Aller en bas
http://chaussete.blogspot.com
Taro
Dame De Pique
Dame De Pique
Taro


Nombre de messages : 23
Date d'inscription : 13/12/2007

Feuille de personnage !
Présentation:
Pérégrinations princières Left_bar_bleue20/20Pérégrinations princières Empty_bar_bleue  (20/20)

Pérégrinations princières Empty
MessageSujet: Re: Pérégrinations princières   Pérégrinations princières Icon_minitimeVen 11 Juil 2008 - 0:20

Taro était épuisé, cela faisait environ une semaine qu’il n’avait pas mangé et n’avait pas pu se laver. Il ne lui restait plus que sa canne et son briquet. On l’avait enfermé, on l’avait volé, frappé, injurié, maudit et enfin banni dans presque tous les villages où il était passé. Il n’avait plus aucun espoir, plus aucune fierté et plus aucune force. Depuis des mois qu’il était enfermé dans cet enfer personne ne lui avait apporté d’attention, à part peut être cet homme étrange qu’il avait rencontré dans un bar il y a bien longtemps, et deux trois hommes complètement fait … En y repensant bien, sa vie n’en était plus vraiment une. C’était désormais plus une survie de chaque instant. Et la lassitude commençait peu à peu à le gagner, après tout, il était bloqué dans ce monde, ne savait pas pourquoi et personne n’avait jamais pu le renseigner … alors à quoi bon faire des efforts.

Par réflexe, il chercha son téléphone portable dans sa poche, mais cela ne fit qu’augmenter son désespoir, il l’avait troqué voilà deux semaines pour avoir une chambre et de quoi mangé. Mais on lui avait volé sa mallette dans la nuit. Depuis, il n’avait fait que marcher de ville en ville, ne cherchant même plus si quelqu’un était prêt à l’aider. Alors qu’il se traînait mollement dans la plaine, il vit un château qui semblait planté au beau milieu d’une ville. Ne pouvant que peu être à découvert avec tous les monstres plus ou moins hargneux qui rôdaient, il fut bien obligé de s’y rendre.

Contrairement à ce qu’il pensait, il arriva au cœur de la ville avant la nuit. Epuisé, il s’appuya contre un mur et se laissa glisser jusqu’au sol. Il s’endormi presque aussitôt. Le lendemain matin, il se réveilla en sursaut "grâce" aux bruits d’une foule. La rue qui était déserte la veille était désormais pleine de vie. Des gens qui affichaient un air heureux. Taro, de mauvaise humeur, du fait qu’on l’ai réveillé, mais qu’en plus les fautifs semblent nager dans le bonheur, voulu se lever pour finir sa nuit un peu plus loin. Il s’avéra très vite qu’il n’en aurai pas la force. Il n’avait d’ailleurs plus aucune force, il lui fallait vraiment se reposer s’il voulait partir. Il mit la tête sur son épaule et s’endormi aussi sec.

Son deuxième réveil fut aussi brutal qui le précédent, et la mauvaise humeur de Taro n’en fut que renforcée. Renforcée de surcroit par son impossibilité constante de pouvoir bouger. Personne dans la rue ne semblait faire attention à lui, et c’était tant mieux, au moins il n’aurait de compte à rendre à personne. La bonne nouvelle étant qu’à la fin de la journée, quelques fruits seraient bien oubliés par les marchands et il pourrait au moins se nourrir … il devait donc patienter jusque là. Il baissa la tête et arrêta de réfléchir, avec le temps, il avait appris à maîtriser cette technique qui lui faisait économiser ses forces et faisait sensiblement accélérer le temps, du moins ... presque … Réussir à ne rien faire ne fut pas chose aisée, cette non-activité étant bien loin de sa personnalité. Mais il avait réussi à s’adapter à toutes les conditions auxquelles il avait était confronté jusque là, il réussit donc, avec de la volonté, à ne rien faire.

De temps en temps il levait la tête, pour voir où en était la journée, le soleil était maintenant haut, la chaleur qui s’était installée semblait pesante et ajoutée à la moiteur humaine que dégageait la foule, Taro se serait cru en pleine forêt tropicale. Or ce n’était pas son climat favori, il essaya de se rendormir. La journée passa rapidement, c’était parfait. Les bruits agissaient désormais comme un sédatif et Taro sentait que même une agression n’aurai pas pu le faire sortir de sa torpeur. Alors que les premiers marchands commençaient enfin à remballer certains articles qui n’avaient manifestement pas fait l’unanimité (Taro remarqua d’ailleurs un de ces fruits qui tomba derrière une poutre et qui ne semblait pas abimé, une aubaine), Taro leva la tête … un homme le regardait fixement.


*Mais qu’est ce qu’il me veut c’ui là … va-t-en, je d’mande pas la charité … je suis pas aux restos du cœur …*


Mais l’homme continuait à l’observer … Taro tenta de le dévisager avec froideur (ce qui ne fût guère concluant) et en profita pour examiner le trublion … un homme encore bien étrange. Il semblait adorer le rouge, et il le montrait, on pouvait voir une demi-douzaine de teinte rien que sur ses cheveux, et le reste de la palette sur son corps. C’était sans doute un "demi-elfe", ses oreilles ressemblant à d’autres non-humaines que Taro avait déjà vu et dont un homme saoul lui avait longuement parlé (et Taro l’avait écouté étant donné que l’homme avait payé repas et consommations). Épuisé par tant d’efforts, Taro retourna dans sa position "normale", espérant ainsi faire fuir l’imbécile. Mais celui-ci, plutôt que de partir, s’approcha subitement de Taro.

« - Monseigneur, comment allez vous, vous semblez épuisé. Puis-je vous apporter mon aide de quelque sorte que se soit ? Cela me remplirait de joie … »

Taro était effaré, l’autre semblait tout droit sortir d’un mauvais Soap Opera avec des répliques de scénaristes complètement déchirés. Si le freluquet avait vu la tête du Taro à ce moment là, nul doute qu’il aurait pris la fuite, mais Taro ne pu maintenir cette position faciale tout en relevant la tête, il se plaqua donc l’air le plus neutre qu’il pu et voulu répondre au moment ou il le vit. L’homme portait dans une poche un poignard à Son effigie. Taro fut soudain pris d’une montée d’adrénaline causée par la peur, Il l’avait retrouvé, s’en était fini de lui. Il rassembla toutes ses forces pour se relever et fuir, mais il ne plus que reculer en tremblant, incapable d’articuler ne serait-ce qu’un mot et finalement, il tomba en arrière, sa tête percutant le sol, il s’évanoui, une peur primale peinte sur le visage.

Son sommeil ne fut pas calme, des cauchemars atroces où il voyait tous ceux autour de lui mourir peu à peu de manières très peu glorieuses, et finalement lui-même, écartelé puis violement attaqué par des lames de toutes part pour finalement finir au sol, séparés en plus de morceaux qu’il ne pouvait compter. Ses rêves furent affreux, son réveil n’en fut pas moins brutal. Il se réveilla en sursaut et son front cogna celui de … lui ? Qu’est ce qu’il fichait encore là ? Une vive douleur au front se fit sentir.


« - Ohh … J’ai plus l’âge pour ses conneries »

« - Euh ? Pardon, que voulez vous dire ? Qu’est ce qu’une connerie ? C’est un fruit ? »

« - C’est RIEN … »

Une main se massant le front, l’autre s’essuyant le visage humide … était-ce à cause des cauchemars ? Soudain, Taro se rappela qui était l’homme. Il essaya par la force de ses bras de s’échapper, mais rien à faire, son jeûne forcé l’empêchait de faire le moindre effort. Il ne put que se résigner, il n’était pas en état de combattre, et était complètement pris au piège. La rue était à présent déserte et personne ne viendrait l’aider.

« - Oh … et bien, vous m’avez eu cette fois … comme quoi, patience et longueur de temps font plus que force et rage … j’espère avoir été digne de Lui. Faite votre office, mais faites la vite s’il vous plaît. Vous Lui direz que j’ai souffert … ça ira »

Taro ferma les yeux et attendit le châtiment … il attendit … mais rien ne vint. Il réouvrit les yeux et vit son interlocuteur interloqué, et il semblait avoir été mis sur pause. Taro s’approcha, claqua des doigts devant son visage. Il n’avait aucune réaction. Était-il benêt ?


« - Euh … vous y allez ou je le fait tout seul, non mais c’est pas tout ça, j’ai un train à prendre moi … »

L’homme sembla réagir.


« - Un … un quoi ?

« - Un train … qu’est ce qui faut pas dire … »

« - Un train ? Qu’est ce que c’est ? »

« - Rooh … mais c’est pas possible, vous vous en fichez de ce qu’est un train, faites votre boulot. Qu’on en finisse ! »

Taro sentait peu à peu que ses nerfs lâchaient. Il essaya tant qu’il pouvait de garder son calme mais l’assassin semblait vraiment vouloir le mettre en rogne, et il y parvenait.

« - Mais … mais, voyons, qu’attendez vous de moi ? »

« - Triple buse ! Que tu me tue ! »

L’assassin retourna en mode pause.

« - C’est pas possible … » Taro se claqua le front, se qui ne fit qu’accentuer un peu plus la douleur.

La nuit tombait peu à peu …
Revenir en haut Aller en bas
Färvien
Créature polymorphe
Créature polymorphe
Färvien


Nombre de messages : 353
Age : 33
Localisation : Sans doute là ou le vent l'a mené.
Date d'inscription : 12/08/2007

Feuille de personnage !
Présentation:
Pérégrinations princières Left_bar_bleue20/20Pérégrinations princières Empty_bar_bleue  (20/20)

Pérégrinations princières Empty
MessageSujet: Re: Pérégrinations princières   Pérégrinations princières Icon_minitimeLun 11 Aoû 2008 - 4:06

Färvien était plus qu’interloqué par l’homme. Avec son allure étrange et ses paroles insensées, il mettait Färvien dans l’embarras. Que fallait-il répondre quand il ne comprenait rien à une conversation ? Il le savait, c’était quelque chose qui sonnait comme « Oui, très bien, mais c’est un point de vue qui se conteste, ne pensez vous pas ? », seulement, ce n’était pas adapté à la situation, et le prince ne pensait pas que répondre de la sorte à quelqu’un qui pensait qu’il était son bourreau était la meilleur solution envisageable. Ne trouvant strictement rien à répondre à l’homme, Färvien resta bouche bée, sans doute trop longtemps, puisqu’il se rendit compte que l’homme le regardait à présent avec un mélange de dédain et d’incompréhension. Les deux hommes ne savaient plus quoi penser l’un de l’autre.

Färvien reprit finalement la parole, peu sûr de lui.


« - Mais … qu’est ce ? Qu’est ce qui vous fait penser que je veux vous tuer ? Je veux dire … »


Soudain, il comprit, son visage, c’était sans doute celui d’un vagabond qui assassinait à coup de caillou tous ceux qui avaient le malheur de croiser son regard. Il fallait que Färvien retourne à la boutique. Après avoir trouvé un caillou pour … mais ? Non. Bien sûr que non. Le prince se donna un coup sur la tête et regarda gentiment l’homme, celui-ci semblait prendre Färvien pour un fou, mais après quelque secondes, il reprit ses moyens et rit doucement, ce qui semblait d’ailleurs douloureux.

« - Oh … c’est une nouvelle technique de torture … oh, oh ! Arrêtez de me faire marcher, je souffre déjà depuis longtemps, vous pouvez y allez franco, j’ai déjà bien souffert, et vous y parvenez encore. Il choisit vraiment les plus sadiques … faites votre office, qu’on en finisse cette fois ci ! »

Färvien se demanda pourquoi l’homme était persuadé qu’il devait être tué … par la main du prince. Était-ce une sorte d’honneur faite aux hommes bannis ? Il disait avoir souffert, était-ce une sorte d’extrême onction ? Toujours était-il que Färvien ne voulait pas le tuer.


« - Nous avons dû mal nous comprendre, je ne désire point vous tuer ! Je souhaite seulement vous aider ! »


« - Oui, et bien aidez moi, tuez moi. »


« - NON ! »


Färvien lui-même fût surpris devant tant de fermeté. Il n’allait pas céder, vouloir mourir était avouer ses faiblesses, et il n’admettrait pas qu’un homme le fasse devant lui. Surtout qu’il aurait beaucoup à apprendre d’un homme qui parle de « truns » et de « quauneuries ».

« - Oh, euh, excusez moi, je ne voulais pas vous blesser, je veux dire … non, je ne vous tuerai pas. Alors qu’est ce qu’un « trun » ? C’est un animal ? Un sortilège peut être ? Ou une contrée lointaine ? »

« - C’est rien … rien, vraiment. Si vous ne voulez pas me tuer, allez-vous-en, vous n’avez rien à faire ici, et vous me ferez plaisir. »

Le ventre de l’homme gronda soudain. Un long bruit sourd vit son écho se propager dans la rue désertée.


« - Vous avez faim ! Tenez ! J’ai quelque chose à faire ici ! Vous voyez, je dois vous donner de la nourriture. »

« - Rooh … mais … faites ce que vous voulez, j’m’en fiche. »


Färvien tendit un fruit à l’homme qui après l’avoir boudé quelques secondes, ne put se retenir et le mangea rapidement. Il semblait avoir été privé de nourriture pendant très longtemps pour avoir aussi faim. Il était vrai que l’homme paraissait très maigre, mais peut être cela était son poids normal.


« - … j’ai dû mal à l’admettre … mais merci. Vous venez de me sauver la vie. La question est combien de temps vais-je encore vivre. Qui sait … »

« - Pourquoi dites vous cela ? Est-ce encore ma faute ? Expliquez moi ce qui ne va pas, je pourrais peut être vous aider ! »

L’homme parut hésiter.

« - S’il vous plaît … je suis persuadé que je peux faire quelque chose ! »

A contrecœur, l’homme commença le récit de ses aventures à partir du moment où il s’était retrouvé dans la plaine sans avoir aucune idée de comment il était arrivé là jusqu’à l’instant présent. Dès que Färvien sût d’où venait l’arme qu’il avait à sa ceinture, il s’en empara et la jeta avec dégout le plus loin qu’il pouvait. Cet homme n’avait pas eu une vie facile, Färvien se sentait bête avec ses petits caprices princiers désormais. Il avait beaucoup à apprendre de la vie, et cela le désolait de voir qu’un homme puisse subir tant d’horreur. Il commençait à comprendre pourquoi l’homme voulait mourir. Celui-ci conta extraordinairement bien, il mettait le ton la ou il fallait et savait bien expliquer. On aurait crû une histoire d’aventure, mais cela n’était pas le cas, et toutes les souffrances était réelles. Lorsque l’homme eu terminé, Färvien se jeta dans ses bras.

« - Je … je suis désolé ! » Il fondit en larme. « Je ne savais pas, veuillez me pardonner. Je vous promets que je vous rendrez heureux. Je fais serment de vous redonner la joie de vivre, je le jure sur ma tête et sur le royaume. »

Il desserra l’emprise qu’il avait faite autour de l’homme.

« - Tout d’abord. Enchanté, je m’appelle Färvien. J’espère que nous deviendrons bons amis. »

« - Oh. Et bien, mon nom est Taro, en … enchanté également ? »

Le visage de Färvien s’éclaira.

« - Je sais ! Je sais ! J’ai la solution ! Suivez-moi, j’ai trouvé par quoi il fallait commencer ! »

Il lui pris la main et l’entraina dans les ruelles devenues sombres.


Dernière édition par Färvien le Mer 13 Aoû 2008 - 3:39, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://chaussete.blogspot.com
Taro
Dame De Pique
Dame De Pique
Taro


Nombre de messages : 23
Date d'inscription : 13/12/2007

Feuille de personnage !
Présentation:
Pérégrinations princières Left_bar_bleue20/20Pérégrinations princières Empty_bar_bleue  (20/20)

Pérégrinations princières Empty
MessageSujet: Re: Pérégrinations princières   Pérégrinations princières Icon_minitimeMer 13 Aoû 2008 - 4:36

Pourquoi diable Taro racontait-il tout cela ? Cette histoire ne concernait en rien un étranger qu’il venait de rencontrer. Pourtant, étrangement, déballer tout ce qu’il avait sur le cœur lui fit du bien, il essaya de rendre son récit plus vivant pour ne pas ennuyer son interlocuteur, et ça avait l’air de marcher. Le jeune demi-elfe en face de lui semblait ne vivre que pour entendre cette histoire. Taro n’avait encore jamais rencontré une personne pareille lors de son périple, il avait quelque chose d’apaisant et d’agaçant à la foi, Taro n’arrivait pas du tout à cerner son caractère. Lorsque il eu terminé son récit, l’autre se jeta dans ses bras, babillant des excuses et jurant qu’il allait le rendre heureux.

Qu’est ce qui le poussait à faire ça ? Taro ne lui avait rien demandé, un étrange sentiment s’empara de lui. Il savait qu’il détestait ce genre d’attention, la plupart du temps intéressée, mais cela lui faisait plaisir. Voir qu’une personne était là et prêt à tout pour lui, après tant de temps seul sans compter sur personne de peur d’y laisser sa vie. Taro se demanda comment il devait réagir, s’il devait éprouver de la gratitude, de la colère ou de la pitié. Toute cette attention lui était étrangère, il se sentait mal à l’aise est était tiraillé entre l’envie de prendre le jeune homme dans ses bras pour le remercier ou s’enfuir en courant. Pendant un instant, il s’imagina que l’autre était capable de le suivre, mais c’était impossible. Quand le jeune demi-elfe s’éloigna, Taro ne savait plus quoi faire. Il se doutait que s’il voulait partir, ses jambes ne le supporteraient pas longtemps. Il attendit de voir quelle tournure allait prendre les événements.


- Tout d’abord. Enchanté, je m’appelle Färvien. J’espère que nous deviendrons bons amis.

Étrange, pourquoi se présentait-il ? Etait-il réellement sincère lorsqu’il parlait d’aider Taro ? Cela semblait impensable … soudain, Taro eu comme une révélation, ce jeune homme à l’air benêt ne connaissait pas le mal, il ne savait pas mentir ! A chaque fois qu’il parlait, la sincérité était reine. Pourquoi donc ce Färvien s’était-il entiché d’un tel fardeau ? D’ailleurs, ce prénom rappelait vaguement quelque chose à Taro, mais il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus … Taro ne pu résister à l’envie de se présenter également … mais il ne savait pas quoi faire, personne depuis très longtemps ne lui avait pas demandé ça … exercice devenu difficile, Taro se contenta de révéler son simple prénom … ne sachant pas si cela suffirait, il voulu continuer quand Färvien sembla s’illuminer.

Son prénom lui faisait tant d’effets ?

Färvien empoigna Taro et le fit se relever rapidement. Il l’entraina dans une course folle, atroce pour les jambes endormies de Taro, et parcouru rapidement les rues, la main de Taro toujours dans la sienne. Où l’emmenait-il ? De quelle solution parlait-il, et pour résoudre quel problème ?

- C’est un bien joli prénom Taro ! J’aimerai avoir un nom comme cela, simple mais joli !

Taro répondit à bout de souffle, Färvien n’avait pas ralenti la cadence et se dirigeait entre les rues comme s’il les connaissait déjà par cœur.

- Me … merci … mais, Färvien, c’est très joli aussi … enfin, c’est étrange, mais … sympa …

- Sympa ? Que voulez vous dire ? Oh, vous trouvez ça bien vous ? Faaaiiiiiirreeee-Viiiœeeeuune ! Je pense que ça manque de prestige ! On appelerai jamais un prince comme ça !

*Mmh … mais qu’est ce qu’il lui faut ? Un prince ? Pourquoi il parle de ça ? C’est bizarre …*


- Euh, oui, vous … vous avez sans doute raison

- Vous croyez ? C’est gentil !

Un immense sourire s’afficha sur le visage du demi-elfe. Taro ne savait pas quoi répondre …

- J’espère qu’il sera encore ouvert, le soir tombe … cela serait bête de devoir attendre jusqu’à demain, vous ne croyez pas ?

- Si … acquiesça Taro, mais il aurait répondu la même chose si on lui avait demandé s’il été une poule.

- Ah ! Nous y sommes. J’ai l’impression qu’il est encore ouvert, voilà une excellente nouvelle, voilà une solution de courte durée à vos problèmes ! Vous allez pouvoir commencer à être heureux !

Il entra dans ce qui semblait être un coiffeur … et l’entraîna plus loin dans la boutique. Il y avait de nombreuses lampes qui émettaient toutes une lumière criarde … après avoir traversé une pièce austère ils arrivèrent dans un couloir qu’on aurait cru sorti de 2001 : l’odyssée de l’espace. Cela ressemblait à du « vieux neuf » qui homme pensait voir apparaître plusieurs années plus tard, le tout bien sûr complètement à côté de la plaque.

- Je suis désoléééé, on feeeeeeeeeeeeeerme !

- Ah … mais … on égorge une truie ou quoi ?

- Oui, je vous demande pardon … il est assez particulier … mais il est gentil, c’est lui qui à fait ça ! dit Färvien en montrant sa joue, ce qui ne fit qu’augmenter l’incompréhension de Taro, ce n’était pas un coiffeur ici ? il reprit. C’est moi ! Vous souvenez-vous, je suis venu ici ce jourd’hui !

- Monsieur leeeee Priiiiiiiiiiiiiince ! Déjà ?! En voilà une bonne surprise ! Pour vouuuuus, le magasin est toujouuuuuuuuuuuurs ouveeeeeeeeert !

Une espèce de grande folle en robe verte pomme à froufrou apparue, toute échevelée. Taro se demanda ce qu’elle pouvait bien faire … il n’était pas étonné de voir un homme s’habiller ainsi … et il ne savait pas vraiment pourquoi ? Peut être en avait-il déjà vu … auparavant … il ne fallait pas y penser.

- Oh, le chaaaarmant brun d’homme que nous avons làààààà ! Mmh, j’en ferai bien mon déjeuneeeeeer ! dit-elle, Taro se dit qu’il fallait mieux la considérer comme une femme pour ne pas avoir d’éventuels problèmes, en s’approchant de Taro. Tu es célibataire mon mignooon ? Ca te dirait qu’on sooooorte ? Après que tu ai mangé et que tu te sois mieux attifé, bien sûûûûûûûr ! C’est quoi cette tenuuuue ?!

- C’est … c’est mon costume. Oui, il est sale … je sais …

Mais elle ne l’écoutait déjà plus, son attention s’était reportée sur Färvien.

- Mon Dieuuu ! Mais qui t’a fait cette têêête lààààà ?! Ca ne va pas du touuuut ! Je peux te tutoyeeerrr noooon ? Nous sommes intiiiimes maintenant ! Hihihihi !

- Je … oui, euh …

- Bon ! Mon Chouu ! Je te propose un truc ! Je le faiiis, si tu m’autoriise à te refaiiiire ! Et je fais payer les trois pour deuuuux ! D’accoooord ?

- Je … comment savez vous que c’est pour lui ?

- Tu me vouvoies encoooooore ? Tu me déçoiiiis mon chouuuuuuuuu ! Ca se deviiiiine que c’est pour luiiiiii ! Vous sortez enseeeemmble je suppooooose ? Pas étonnannnnt ! Voilààà un beau couuuuple ! Je suis un peu jalouuuuse !

- Que … hein ? De quoi vous parlez ?! Je ne suis pas avec lui !

- Oooh ! Je compreeeendsss, vous n’assuumeeez paaaaas !

- Pourquoi faut-il que l’on me fasse toujours sortir avec des hommes ?

- Ça vous est déjà arrivé ?

- Oh … et bien … je crois … sans doute, si je l’ai dit … je ne sais pas bien …

- Mon Chouuu, il va falloir se ressaisiiiir ! Alooors, on commenceeee ? Par TOI bien sûr ! dit-elle en désignant Taro. Je vais voir si tu es aussi agréable que mon chou !

- Que … ? Agréable ? Que … que voulez vous dire ?!

- Rien ! Rien ! Vous allez voiir !

Elle s'approcha de lui sous le regard compatissant de Färvien. Qu'allait-elle pouvoir bien faire ?!
Revenir en haut Aller en bas
Färvien
Créature polymorphe
Créature polymorphe
Färvien


Nombre de messages : 353
Age : 33
Localisation : Sans doute là ou le vent l'a mené.
Date d'inscription : 12/08/2007

Feuille de personnage !
Présentation:
Pérégrinations princières Left_bar_bleue20/20Pérégrinations princières Empty_bar_bleue  (20/20)

Pérégrinations princières Empty
MessageSujet: Re: Pérégrinations princières   Pérégrinations princières Icon_minitimeJeu 14 Aoû 2008 - 3:55

Grâce à ce coiffeur, Taro ne pourrait plus se faire reconnaître, et ainsi, il ne serait plus poursuivi ! Cette logique semblait parfaite pour Färvien. Il s’était parfaitement rappelé où se trouvait la boutique, il craignait cependant que celle-ci soit fermée, mais la chance était de son côté. Après le court entretien avec le … ou la gérante, celle (plutôt celui ?)-ci fit déguerpir Färvien et lui proposa d’aller dans l’arrière boutique pour patienter un peu. Il (ou elle) ne voulait pas être déranger et voulait encore moins que Färvien voit comment cela se passerai. Färvien, qui n’avait pas vraiment le choix, se laissa convaincre, curieux de voir comment vivant l’étrange personne à la voix si énervante.

Au bout du long couloir ou s’était installé les deux autres, Färvien se vit contraint de choisir s’il devait partir vers la gauche ou la droite, il choisit la droite, c’était de là qu’était venue la gérante, elle devait y vivre. Il ouvrit une petite porte de bois simple avec une poignet étrange, elle semblait faite d’or et avait la forme d’un dragon enroulé sur lui-même. Färvien n’en fit pas de cas et ouvrit la porte. Quelle ne fut pas sa surprise quand il s’aperçu qu’il était dans sa chambre. C’était pourtant impossible, mais tout semblait parfaitement à sa place, comme s’il s’y trouvait vraiment. Il s’approcha de l’immense fenêtre, il vit Tylen qui baignait dans une magnifique lumière orangée, le soleil rendait la ville magnifique quelque soit l’heure, mais c’était vraiment le couché de soleil qui sublimait la cité. Färvien aurait pu passer des heures à regarder un tel spectacle. Des heures si le soleil ne se couchait pas entretemps, ce qui n’était qu’un menu détail puisqu’un peintre peignait la ville tous les soirs au crépuscule depuis près de dix ans, c’était le cadeau d’anniversaire de Färvien de par sa mère.

Après avoir ouvert en grand les fenêtres, Färvien se laissa bercer par la douce brise chaude qui lui caressait le visage. Son esprit commença à partir loin, il pensait aux futurs bons moments qu’il allait passer avec Taro, imaginant d’avoir enfin un véritable ami qui ne soit pas là simplement pour son titre ou son argent. Färvien avait envie de rire, cela faisait bien trop longtemps qu’il n’avait pas été heureux, Taro allait-il changé la donne ? Färvien se sentait las de tous ça, il aurait voulu tout envoyer balader, enfermé dans sa cage dorée, il ne pouvait pas faire un mouvement sans que quelqu’un soit sur son dos, il ne savait pas ce qui s’était vraiment passé depuis son enlèvement, et encore moins ce qui l’avait conduit à venir dehors, mais il ne voulait plus rentrer au château, arrêter d’être un prince, il préférait encore vivre comme tout ceux qui vendait leurs fruits tous les jours, et arreter cette comédie qui ne bernait personne, pourquoi fallait-il qu’il soit lui ? Il n’avait rien demandé à personne, le royaume, le pouvoir, la renommé, tout ça aurait fait plaisir à n’importe qui, mais c’était l’ennui profond qui dominait, il n’avait pas choisi cette vie. Il aurait voulu être fils de chasseur, d’aventurier, de tenancière de bar, une vie normale, il aurait rencontré des gens avec qui il se serait entendu, il aurait pu s’amuser avec eux, comme tous les jeunes qu’il voyait dans les rues. Sa vie aurait était tellement plus amusante, plus fascinante. Ne pas savoir ce que révèle le lendemain ? N’était-ce pas la plus merveilleuse des choses ? Il pouvait vivre une extraordinaire journée, ou une journée triste, n’importe quoi, tout sauf savoir exactement à quelle heure il fallait mettre une paire de chausset
(t)es.

Färvien se releva, et regarda tout autour de lui sa chambre, elle lui paraissait fade comparée à tous ce qui se trouvait dehors. La vision même de cette chambre le rebutait, il voulait tout détruire, effacer toute trace du Prince Färvien. Il prit d’abord quelques objets de décoration qui étaient savamment exposés sur le buffet et les jeta violement au sol, cela le soulagea à un tel point qu’il continua. Toute la chambre passa sous la rage du jeune homme, il déchira les draps cousus d’or, détruisit les meubles anciens, explosa au sol tout les bibelots et finalement s’assit au milieu de la chambre, entouré des décombres de ce qui fût une magnifique pièce. Soudain, une image lui parvint, il vit un homme, torse nu … il ne le connaissait pas, du moins, il ne s’en souvenait pas … l’homme en question s’approcha, Färvien se sentait étrangement bien … presque trop bien, il demanda à l’homme qui il était mais celui-ci ne lui répondit pas et l’embrassa simplement pour disparaître subitement. Färvien sentit une myriade de sentiments l’envahir, il commença à pleurer en silence quand la porte s’ouvrit.


« - Et bieeen … voilà du joli travaiiiil … ça te travaiiiille autaaant ? Quel bazaaar !

Färvien leva la tête, il se trouvait au centre d’une pièce simple, avec un lit dans un coin un petite table, rien de bien particulier. Il était en train de pleurer à chaudes larmes. Mais il ne savait pas pourquoi. Il s’essuya les yeux, mais les larmes coulaient toujours, il n’était pourtant pas triste. Qu’est ce qui venait de lui arriver ? Il n’avait fait que contempler Tylen au soleil couchant … c’était étrange.

« - Ne t’inquiééééte paaaas, tu t’es simplemeeent expriméééé ! Cette pièce est la pour çaaa mon chouuu ! Mais passoooons, viens voir mon cheeeeeeEEeef d’œuvre !

Färvien se releva, il pleurait toujours, les larmes ne voulaient pas s’arrêter, c’était plus que désagréable, mais Färvien ne parvenait pas à arrêter le flot incessant. Il sorti de la pièce et se dirigea vers le siège de Taro, qui semblait encore endormi. Lorsqu’il s’approcha, l’autre arrêta Färvien tout en cachant Taro.


« - Je maintiens un peu le suspeeeeense tout de mêêêêême ! Hihihi ! »

Färvien remarqua qu’il n’y avait aucun miroir autour de Taro, seulement des murs de pierres, la ligne des glaces s’arrêtait un peu avant et reprenait plus loin. Il entendit Taro qui se réveillait.

« - C’est déjà fini ? Ouaaah, c’était un des meilleurs moments de ma vie ! »

Quelque chose clochait … d’où venait cette voix ? C’était vraiment Taro ? La gérante éclata d’un rire vulgaire et se poussa sur le côté. Färvien sentit ses joues s’empourprer rapidement, la température de la pièce semblait avoir augmentée d’une dizaine de degrés.

« - Bin quoi ? Qu’est c’qu’y s’passe ? »


« - Je … gleuh .. euh … je … tu … enfin ! »


Färvien babillait n’importe quoi tandis que l’autre admirait Taro sous tous les angles possibles. Taro se regarda … et vit une paire de seins.


« - Hein ? Non, mais … hein ?! »

Il tira sur son décolleté pour voir si c’était réel, et il fallait bien se rendre à l’évidence, après les avoir tâté, touché il s’éjecta de sa chaise pour se rendre au miroir le plus proche et poussa un cri strident. Färvien n’était pas indifférent au charme de la demoiselle mais essaya de reprendre ses esprits. Les miroirs apparurent subitement, avaient-ils vraiment disparus ? Taro continuait de crier d’horreur, il souleva sa jupe et vit qu’il n’y avait rien là où il y avait en temps normal quelque chose. Ses cris s’intensifièrent. Pendant que Färvien se sentait tout chose, la gérante s’approcha de Taro et lui fit quelque chose au cou qui détendit subitement Taro. Celui-ci paraissait plus zen, mais complètement à cran, cela se voyait dans ses yeux. Färvien souriait bêtement devant un si joli spectacle. Taro couru vers lui et le gifla.

« - Arrête DE MATER ! CRETIN ! VOUS ! » dit-il en se tournant vers la « coiffeuse » qui s’avançait lentement « CHANGEZ MOI CA ! Et VITE ! J’ai … non … c’est .. Raaah ! »

Il semblait vraiment en colère, ce qui se comprenait facilement, mais Färvien était toujours sur son petit nuage, malgré la gifle.


« - Mais … mais mon chériiii, enfiiiiin ! MA chériiiiie ! Hahahaaaaa, si vous n’assumez paaaaas, c’est la meilleure solutioooooon ! Voyooooooons ! »


« - NON ! C’est MAINTENANT que je n’assume pas ! Vous vous rendez pas compte hein ?! »


« - Haaaa … et dire que je ne peux paaaas me faire çaaaaa à moi mêmeeee ! J’ai vraiment faiiit un miraaaaaaaaaacle ! Je ne change paaaas, pas pour l’instaaaant en tout caaaas ! Et pas la peine de me frappeeeer, ça gâcherai un si joliiiii corps ! »

« - Elle … elle à raison … vous êtes très belle, ça serait bête de gâcher ça … »

« - Toi ! La FERME ! … Calme … zen … pourquoi pas maintenant ? »

« - Parce que je doit d’aboooord faire mon chouuuu ! »

Un long silence parcouru le couloir.

« - … Je … je vais la TUER ! AAAHHH ! »


Il s’avança et commença à secouer la gérante, Färvien s’interposa entre le deux et rougit de la tête aux pieds lorsqu’il recula Taro.


« - Arrêtez … il faut être calme, ça ne sert à rien de la tuer, et puis, ça vous porterait préjudice …

« - Ouai … mais quand même … c’est impossible physiquement en plus, j’veux dire … ça … ça dépasse l’entendement ?! Je suis un homme, pas … pas une femme !

« - Si je puis me permeeeeeettre, pour l’instaaaant. Si ! »

« - Mmh .. grmpf … »

« - Bon, maintenaaaaaant, je voudrais termineeeeer mon travaiiiil, alors va voir ailleuuuurs si j’y suiiis ! »

Taro s’éloigna d’un pas lourd, mais qui dans ce nouveau corps semblait gracieux. Färvien en profita pour examiner vraiment Taro, il avait des cheveux corbeaux et de magnifiques pupilles vermeilles qui rappelaient les coutures de sa robe noire qui lui arrivait au molet ainsi qu’au très joli petit ruban noué avec grâce autour d’un cou fin. Il était vraiment magnifique, Färvien n’en revenait pas.


« - Je dois vraiment avouer que le résultat est merveilleux, vous êtes passée maîtresse dans cet art. »

« - N’est ce paaaaas ? J’ai même réussi à changeer cette vilaaaaaine cicatrice en un grain de beauté tout mignooon ! Maintenant, c’est ton tour mon choooou ! Je me régale d’avance ! »


Färvien se demanda un instant si cette cicatrice était le plus dur à faire et s’endormi subitement.
Lorsqu’il se réveilla, il n’y avait aucun miroir dans le couloir. Il sentit une main sous son cou qui lui fit tourner la tête brusquement. La femme jubilait.


« - Je ne veux paaaaas que tu te vois maintenaaaant ! On va chercher ton amiiiiie et ensuite tu auras la surpriiiiise ! »


Färvien encore un peu vaseux acquiesça et il se dirigea vers la pièce, derrière l’autre qui sautillait de joie. Lorsqu’elle ouvrit la porte, Färvien eu le temps de voir un paysage désolé, Taro se trouvait dans une espèce de plaine complètement carbonisée, des arbres morts parsemaient parfois l’herbe calcinée, une sorte d’apocalypse.

« - Et bieeen, il est peut être pire que toiiiii ! »

Taro se leva subitement, et tout s’effaça. Färvien reconnu la même pièce que dans laquelle il s’était retrouvé. Taro semblait étonné et regarda Färvien.

« - … Non ? C’est ? … Noooon … Naaan ... »


Il s’approcha de Färvien et l’examina sous toutes les coutures. Färvien ne boudait pas son plaisir d’être regardé par une si jolie fille. Taro lui mit une autre gifle.

« - Te fait pas d’idée mon grand ! C’est dégeulasse ! Pourquoi est ce qu’il à le droit à l’éphèbe alors que moi je me tape la greluche ?! Changez moi ça tout de suite ! »

« - Il est beaaauuu heiiin … je crois que je suis amouuureuuuuse ! »


« - Ca suffit comme ça ! Je voudrais bien me voir ! »

Taro le prit par la main et l’emmena vers le couloir, ce qui ne fit que rougir Färvien un peu plus. L’air décidé de Taro sur ce visage angélique faisait des miracles. Lorsque Färvien se vit dans le miroir, il recula de surprise, puis s’avança pour être sûr qu’il ne se trompait pas. Il semblait … beau ? Non pas qu’il se trouvait laid auparavant, il se disait dans la moyenne (moyenne princière, évidement) mais il n’avait jamais vu un tel visage, ses cheveux, ses yeux, sa bouche, tout semblait s’accorder de tel manière que le résultat approchait du parfait. Lui qui voulait passer inaperçu … il recula et se vit à côté de Taro. Il devint pivoine.

« - Bon, et bien moiiii, je vais me coucheeeerrr ! »

Et elle s’enfuit en courant.

« - EH !? ATTENDEZ ?! ET MOI ?! »

« - Revenez demaiiiin, je suis fatiguéééééeeee ! Bonne nuiiiiiit ! »

Taro prit Färvien par la main pour le tirer en dehors de la boutique. Färvien se regardait de partout, interloqué par un tel exploit. Ils arrivèrent sur la rue. Le soleil était très haut dans le ciel.

« - Mais … qu’est ce qui se passe, pourquoi on est en plein après midi ?! »

Taro se retourna et tenta d’ouvrir la porte, manifestement fermée.

« - La sale petite garce ! Tout un après-midi comme ça ?! Je ne le supporterai pas. Allez, réagissez vous ! Vous n’êtes pas un légume ! »

Mais Färvien ne disait plus rien. Absorbé par la connaissance de son nouveau corps. Taro, exaspéré le traîna tant bien que mal. Färvien remarqua que Taro semblait tout de même plus en forme, cela lui mit du baume au cœur. Mais pourquoi se sentait-il aussi bizarre ?

« - Nous pouvons retourner dans la rue ou nous nous sommes rencontrés, je suis persuadé que le centre n’était pas loin ! »

« - Ah, enfin réveillé ! »


Ils repartirent donc vers la rue qu’ils avaient tous les deux vu l’après midi même. Il se révéla que c’était le même après midi. Färvien et Taro virent les mêmes gens qui effectuaient les mêmes actions. A cela près que le tandem ne passait pas inaperçu. Ils ne savaient plus où se mettre, d’autant plus qu’ils revivaient le même après midi. Färvien semblait éttoné, sans plus, la magie était insondable. Mais Taro avait quant à lui l’air effaré devant tant de miracle, et boudait toujours d’avoir été transformé en femme. Ce n’était pas l’après midi joyeux qu’avait imaginé Färvien.

La suite ici =>[ ]
Revenir en haut Aller en bas
http://chaussete.blogspot.com
Contenu sponsorisé





Pérégrinations princières Empty
MessageSujet: Re: Pérégrinations princières   Pérégrinations princières Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Pérégrinations princières
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Reflets d'Outre-Lunes :: Dans le territoire de Franconie :: Tylen. :: Ruelles-
Sauter vers: