Reflets d'Outre-Lunes
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilS'enregistrerDernières imagesRechercherConnexion
Le Deal du moment :
Display 24 boosters Star Wars Unlimited – ...
Voir le deal

 

 Le rendez-vous de la sirène

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Satolas
P'tit Nouveau
P'tit Nouveau
Satolas


Nombre de messages : 21
Date d'inscription : 26/11/2008

Le rendez-vous de la sirène Empty
MessageSujet: Le rendez-vous de la sirène   Le rendez-vous de la sirène Icon_minitimeDim 6 Sep 2009 - 23:03

Les yeux bleus distraits regardaient ailleurs. La beauté du couchant sur l'étendue infinie les fascinaient bien plus que de raison, comme une hypnose. Et le vent lui portait toujours à cette instant, l'écho d'une promesse. Que vienne la nuit...

- Hé !

Du fond de sa gorge commençaient à monter des notes aux consonances étranges, destinées à un seul être... Une main ternit sa vision idyllique.

- Hé ! Tu m'écoutes ?

Le regard turquoise capta enfin le sujet de son attention.

- Hmm, oui...

Les mains sur les hanches, la jeune femme regarda sa soeur, l'air légèrement désapprobateur, ne pouvant empêcher un discret sourire complice de se dessiner.

- Bien sûr... Tu rêves encore à ce beau brun...

Elle qui ne souhaitait pas se trahir n'y résista pourtant pas, prises au dépourvu, ses joues se colorèrent magnifiquement, prenant la teinte envieuse de ses cheveux passion.

- Il faudrait que tu arrêtes un peu d'avoir les pieds sur terre, tu vas finir par y perdre tes nageoires...
- Mais... Tu l'as entendu toi aussi... Son chant est bien plus beau et plus pur que celui des meilleurs tritons...
- Envoûtée par un terrestre... On aura tout vu...

Après un énième soupir, le regard turquoise se braqua dans celui beaucoup plus doux de sa cadette.

- Et comment feras-tu petite sotte ? L'entraîneras-tu au fond des mers ? Il mourra.

Comme prise en faute, la jeune fille se recroquevilla sur elle-même, laissant échapper une note de désespoir, un gémissement. Son aînée se redressa, radoucie.

- S'il vient seulement... Il t'a donné faux espoir.
- Hier soir, seulement ! Sinon...

Charmante petite baie qui mûrit une nouvelle fois sous le vent insolent.

- Il est toujours venu...
- Bien.

Raisonnable, la grande savait que la leçon était terminée. Même si elle n'avait rien changé. Elle revint donc à la discussion initiale, que la distraite avait sûrement oubliée.

- Je disais donc. Sais-tu où est partie Ariel ?

La plus jeune bougonna. Elle était moins naïve que ce qu'elle laissait croire, il n'y avait qu'à ces moments de lyrisme quotidien que l'on pouvait la prendre en défaut.

- Tu es vexée qu'elle ne t'aie pas attendue ?

Ces jeux ne la ravissaient pas. Elle s'y était laissée entraînée parfois pour le plaisir et la forme. Mais depuis quelque temps - ses sœurs arguaient qu'elle s'était ramollie - elle n'y était vraiment plus motivée...

Les longs cheveux auburn glissèrent sur les épaules dénudées, il avaient eu le temps de sécher.


- Pas vraiment.

Le regard turquoise sourit alors, observant la jeune fille avec infinie affection, laquelle s'en serait presque sentie gênée, si les mots n'avaient pas déferlés sous la vague.

- Laissons la seule à ses jeux pour le moment... Et toi, Armel, rejoins la plage, je vois bien que tu n'attends que ça...

Le visage d'écume s'éclaircit encore, ravie par la permission volée à ses pairs, qu'elle prenait souvent de travers.

- Merci... Amiel.

Prestement, la sirène plongea de l'îlot, repaire des trois sœurs qui s'entêtaient à gagner des jambes loin des regards de leur congénères. Ses cheveux restèrent rouges et sombres, les écailles qui se dessinaient peu à peu sur ses jambes reliées prirent la même teinte.
Si elles se ressemblaient à s'y perdre lorsque leurs queues séchaient, dans l'eau, chacune avait son rôle. Elle, était la faune, image des coraux qui s'épanouissaient. Amiel la flore, aux couleurs changeantes des algues qui les nourrissaient. Ariel, le milieu marin, belle et blanche comme l'écume, lien entre la mer et les hommes.


- Sauf que cette fois, les rôles sont inversés...

Etoile filante sous la surface, accompagnée des poissons chatoyants qui l'admiraient, maîtresse de l'océan et de leurs enfants, Armel ne pensait qu'aux yeux charmants aux couleurs de la terre. Rien ne pouvait la détourner de son objectif, à l'écoute, guettant fébrile, l'appel vibrant de celui qui l'attendait.

Le rendez-vous de la sirène Sir222
Revenir en haut Aller en bas
Satolas
P'tit Nouveau
P'tit Nouveau
Satolas


Nombre de messages : 21
Date d'inscription : 26/11/2008

Le rendez-vous de la sirène Empty
MessageSujet: Re: Le rendez-vous de la sirène   Le rendez-vous de la sirène Icon_minitimeMer 16 Sep 2009 - 20:53

Cachée derrière un rocher, elle guettait. Elle faisait toujours ainsi, observer les abords de la plage avant de se dévoiler devant les lueurs brunes. Elle aimait plus que tout l'entendre chanter, le coeur transporté de joie au savoir que la mélodie lui était destinée. A elle, et à elle seule.
Il était là, comme à chaque fois. L'elfe ténébreux semblait perdu dans la contemplation de l'horizon, les lèvres mobiles en une litanie éphémère et magnifique. Il la cherchait. Et la sirène prenait plaisir à le faire languir... juste pour l'écouter un peu plus. Elle l'admirait, aussi, ses cheveux sombres secoués doucement par la brise marine brisaient l'illusion de la statue de sel à la voix d'or. Puis, doucement, elle glissa sur l'eau, faisant briller d'éclats rubis les rayons de la Lune.


- Armel...

Le visage de la sirène se perdit derrière la cascade colorée, ses joues empourprées ne se distinguaient plus de son abondante chevelure. Intimidée par cette voix familière mais toujours si troublante, elle se figea, incapable de s'avancer. Et, comme à chaque fois, ce fut lui qui vint la cueillir, sans autre égard pour ses vêtements que la lourdeur dont il s'était rapidement défait.

Les yeux de mer ondulèrent sur la peau hâlée par les rayons d' un Soleil qu'elle ne connaîtrait jamais, admirative de l'ensemble qu'il lui offrait. Aucun mâle ne lui ressemblerait jamais, alors comment l'un d'entre eux pourrait un jour espérer la satisfaire ?
L'ébène vint frôler le nacre, dissipant toute autre pensée, et, sous les bulles, Armel frissonna encore au son chaleureux de la voix sombre et aimante.


- Tu sais que je ne peux pas rester longtemps...

Les bras frêles enlacèrent vivement le corps brûlant, entaillant la chair de ses arrêtes écailleuses.

- Emmène-moi avec toi...

Elle l'avait blessé. Pourtant, son visage ne trahit aucune souffrance, et si le sang rouge de la terre se répandait doucement sous les vagues, il se contenta de lui répondre.

- Un jour, je le ferai...

C'était presque un rituel. Mais il ne mentait pas. Un jour il la porterait sur terre et elle gagnerait ses jambes, en offrande pour sa vie. Il passa sa main dans son dos, infligeant à l'endroit la même griffure. La sirène sourit.

- Sèche-toi.

Un léger sourire éclaira le visage sombre sous la Lune, alors que les compagnes appelées venaient lui chatouiller les mollets. Lentement, il recula vers la berge, et sous le regard émerveillé de la belle, s'allongea sur le sable, attendant que le sel et le vent couvrent son corps découvert.
Elle, glissa au bord de l'eau et se hissa à son côté, se blottissant, humide, au creux du bras qui l'entoura, révélant cet appendice griffu qu'elle ne trouvait pas anormal. La seule chose qui comptait était d'écouter ce souffle calme et régulier, qui en lui-même semblait chanter.

Les écailles fondirent sur le sable, laissant place à la peau douce et satinée d'une superbe rouquine vêtue du plus simple appareil. Mais les amants ne semblèrent pas s'en apercevoir. Regardant d'un œil différent mais pourtant identique la pluie d'étoiles, ils s'étaient perdus sur le cours d'une harmonie double qui en aurait enchanté plus d'un.

Mer et Terre.
Revenir en haut Aller en bas
Thöm At
Légume fruité et euh ... rouge !
Légume fruité et euh ... rouge !
Thöm At


Nombre de messages : 57
Age : 32
Localisation : Dans ton garde-manger bohahahahaha
Date d'inscription : 27/09/2008

Le rendez-vous de la sirène Empty
MessageSujet: Re: Le rendez-vous de la sirène   Le rendez-vous de la sirène Icon_minitimeJeu 17 Sep 2009 - 23:20

Bercé par les vagues, flottant à la surface, il fut réveillé par un doux chant, chant comme il n'en avait que rarement entendu, voire jamais, un chant d'amour, d'une beauté et d'une passion toute confondante. Malheureusement, il ne pouvait rougir d'avantage... Voilà, c'était la fin. Son rêve s'achevait. Oh !! Comme il était douloureux !!! Bien sûr qu'il pouvait rêver... Mais il ne voulait pas... A chaque fois, ce rêve, à chaque fois une douceur plus grande, à chaque fois une douleur plus grande. Voilà pourquoi il ne rêvait pas. Ce couteau remué tant et tant de fois, ce sel, tant il y en avait que l'on devait avoir vidé la mer sur sa plaie. Amer, ça il l'était. Il se demandait combien de temps il allait être maudit, combien de temps il allait devoir regretté ses paroles, combien de temps il devrait rester ainsi. Il était abattu (moins que ses compagnons, certes, mais était-ce mieux ?), plus de moral, plus de volonté de continuer. Même le chant magnifique s'était arrêté pendant que ces pensées lui traversaient l'esprit. Il était peut-être mort, il s'en moquait. La dernière chose dont il se souvenait, c'était d'un grand choc. Pas de douleur naturellement. Le voilà qui s'enfonce encore plus profondément. Seul, dans la nuit, incapable de se poser seul, sans volonté, livré à sa douleur et à l'horreur de sa situation.

C'est alors seulement qu'il commença à sentir les protestations de sa malédiction, il était meurtris, rien qui ne passerait, mais il était blessé. L'eau de mer lui causait une sensation désagréable à l'endroit où sa peau avait brûlé. Elle s'infiltrait. La situation était encore plus grave que ce qu'il n'avait prévu, mais tant pis, ça irait. Enfin, il ne savait pas, connaissant les dégâts du sel sur les plantes, comment son corps réagirait... Décidément, même l'apitoiement lui était interdit, il allait être obligé de bander toute sa volonté (et quel effet cela aurait-il sur l'eau ?) pour s'en sortir. Et s'il restait là, juste cinq minutes, réfléchir un peu, s'enfoncer dans ces ténèbres si réconfortantes ? Juste cinq petite minute de rien du tout... Une petite voix dans sa tête lui soufflait de le faire, mais il résista. Il savait que s'il restait, il y resterait. Alors, n'écoutant que son courage, qui ne lui disait rien, il puisa dans ses dernières... Non, pas dernière. Il avait passé la journée au soleil, il était plein d'énergie emmagasiné. Il était trop froid, déshydraté, mais il était capable de bouger. Il pourrait tenir au moins jusqu'au lendemain. S'il sortait de là.

Là, l'attendait la tâche la plus délicate. Il força, tant qu'il le put, étendit son pouvoir tout autour de lui, mais l'eau ne faisait que s'écarter, ainsi que le sable trempé qui était en dessous. Heureusement pour lui, on était à marrée montante, et le courant l'emportait sur la plage. Une vague un peu plus longue et au reflux plus important vint le déposer en douceur sur la grève. Là, il s'aperçut que le sable juste humide était la matière la plus pratique pour se déplacer comme lui, après la terre battue, comme quoi, il avait encore des choses à découvrir. Alors, l'image de ses deux amis lui traversa l'esprit. Il fallait qu'il les retrouve. Ils pourraient l'aider, et Zhao avait promis de découvrir un moyen de lui rendre sa forme originelle. Et puis, il s'était attaché à eux. Il fallait absolument qu'il les retrouve. Il les retrouverait. Il allait profiter de sa liberté sablonneuse, aller le plus vite possible, oublier ses problèmes, se perdre dans l'ivresse de la vitesse et des prouesse que l'on peut accomplir. Traçant un léger sillon dans le sable, éclaboussant autour de lui, il filait, éclair rouge sur la plage, éclaboussant quand l'eau venait jusqu'à lui, corrigeant sa trajectoire, longeant la côte dans l'espoir d'un promontoire, qu'il trouva rapidement sous forme de pied.

Il s'arrêta en toute hâte et fit péniblement (très péniblement) le tour des deux corps, blottis l'un contre l'autre dans un calme et une sérénité absolue. Il mit un petit moment à comprendre quoi était à qui, mais les couleurs de peau aidant, il identifia les membres et se représenta la scène. Il profita d'un amas de vêtements pour s'élever au-dessus de la scène et contempler. Le paysage qu'il vit lui coupa le souffle (si tant est qu'il en est eu un). La beauté simple, la pureté sainte, la majesté de l'enceinte conférait à ces amoureux un idylle parfait dans une extase absolue, hors du temps, de l'espace et de l'accessibilité des mortelles. La délicatesse et la distinction de la demoiselle lui donnait une beauté sylphide, changeante, ondulante, vagues provoqués par la respiration de son compagnon dont le calme et la noirceur recelait un charme particulier. Il irradiait de puissance, sa respiration semblait provenir des entrailles de la Terre. Pourtant, il était fin et délicat, taillé dans de l'ébène au ciseau à bois par les plus grands artisans nanesques. Son chuchotement même, était musical. Les deux ensembles allaient parfaitement, tels deux opposés qui s'attirent. Il ne pouvait y avoir l'un sans l'autre, et pourtant, il paraissait libres, libres comme l'air, comme Terre et Mer sont indépendants mais complémentaires.

Le paysage même était chargé d'une intensité et d'une harmonie indéfinissable. Ce couvert d'étoiles scintillantes, cette nuit lactée de voie argentée, le léger vent sifflant, le mouvement ondulatoire des vagues, incessants, calme et reposant, mais implacable et infini. Cette horizon, dégagé et profond, qui rendrait méditatif le plus pété des ivrognes, le doux sable tiède du soleil engorgé dans la journée et le relent des embruns... Tant de petites chose qui fond un bonheur et que la plupart des gens ne pourrait apprécier... Quel gâchis, autant donner des lunettes à un aveugle.

Mais il n'avait pas le temps d'attendre plus, il était bien lus desséché que ce qu'il ne pensait et devait trouver de l'eau au plus vite. Alors il contacta les individus, le plus doucement qu'il pu. C'est alors seulement qu'il reconnu l'enchanteur chanteur au contact qu'il avait. Décidément, il n'était pas que beau, il avait un corps si parfait... Tant sa voix que son apparence ou encore son charisme... Tant pis, il le fallait.

Damoiselle, damoiseau, veuillez m'excuser de vous importuner, mais je ne peux rester plus longtemps dans l'attente, il me faut de l'eau, de l'eau pure et limpide...
Revenir en haut Aller en bas
Satolas
P'tit Nouveau
P'tit Nouveau
Satolas


Nombre de messages : 21
Date d'inscription : 26/11/2008

Le rendez-vous de la sirène Empty
MessageSujet: Re: Le rendez-vous de la sirène   Le rendez-vous de la sirène Icon_minitimeVen 18 Sep 2009 - 15:22

La belle, la première releva doucement le visage, qu'un voile chatoyant s'empressa de recouvrir. Alanguie comme si elle sortait d'un long sommeil, elle rompit la cascade d'une main assoupie, pour dévisager celui était venu ainsi les déranger.

- Oh...

Les yeux entre ciel et mer furent à nouveau cachés, les cheveux relâchés par une main surprise, qui vint se plaquer avec tendresse sur le torse allongé de l'elfe qui semblait dormir. De petits baisers aidant, le rêveur finit par entrouvrir ses yeux, dont les reflets donneraient faim au moins intrépide des écureuils.
Lentement, sans un mot de sa douce, le visage se tourna, dégagé de l'ébène, pour se fixer sur la Tomate entendue. Un calme sourire se dessina, comme on compose une symphonie.


- De la visite...

Gardant la peau d'albâtre encore blottie tout contre lui, l'elfe se redressa. Sa main restait caressante sur la soie pourpre, mais son attention ne quittait pas le fruit vif, guidé peut-être par une réflexion quant à sa demande. Puis, en un mouvement indolent, ses lèvres étaient revenues vers sa compagne, en un baiser rassurant et frontal pour celle qui semblait plus impressionnée qu'elle ne l'était réellement. La voix chanta pour elle, en la faveur d'un petit importun rond et rouge.

- De l'eau douce... Tu peux faire ça pour notre ami... ?

Un hochement de tête imperceptible, et la sirène quitta l'étreinte tant aimée, pour s'agenouiller sans équilibre au bord de l'eau. Ses doigts frêles que le garçon crut voir palmés, trop bref instant pour y croire, creusèrent le sable meuble, formant une petite cuvette où les vagues déversèrent un peu de l'océan. Le regard azur croisa celui de l'enchanté.

- Viens.

Une onde passait dans l'eau sans que le fruit ne puisse le comprendre ou n'y soit sensible, mais lorsqu'il y plongea, le picotement familier du sel ravageur disparut. La belle prit un peu du liquide purifié entre ses mains, et le déversa sur le fruit, en une cascade, légère et infinie.

Détendu, non loin derrière sa promise, un elfe observait la scène, en apparence silencieux, son regard voguait du fruit, amusé, à la rouquine, charmé. Une mélopée entraînante et vacillante que les oreilles ne pouvaient entendre. Cœurs vibrants.
Revenir en haut Aller en bas
Thöm At
Légume fruité et euh ... rouge !
Légume fruité et euh ... rouge !
Thöm At


Nombre de messages : 57
Age : 32
Localisation : Dans ton garde-manger bohahahahaha
Date d'inscription : 27/09/2008

Le rendez-vous de la sirène Empty
MessageSujet: Re: Le rendez-vous de la sirène   Le rendez-vous de la sirène Icon_minitimeDim 20 Sep 2009 - 22:59

Qu'il était bien, entouré de tous ces soins ! Cœur vibrant. L'expression était parfaite. La douceur infinie de la cascade, l'eau coulant délicatement, la pureté de l'eau, la douce naïade... Il voulut tendre sa main, cueillir au fruit défendu... La douleur fut insupportable. D'ailleurs, il ne put la supporter, et s'évanouit en hurlant de terreur. Il se réveilla quelques minutes plus tard, et le réveil fut aussi agréable que l'évanouissement avait été horrible. Le doux regard de la nymphe et le chant tranquillisant de l'elfe. L'eau était magique et ses vertus curatrices guérissaient petit à petit ses ecchymoses. Quand il se réveilla, il s'aperçut de tout le bien qu'on lui avait fait. La scène était redevenue, à ses yeux, idylliques. Le chant en était la bande son, la cascade l'accompagnant. La douceur infinie de la pure beauté, nue et belle. Belle simplement, sans tout ce qu'il y avait autour de désir, de passion ou d'envie. A ce moment là, elle était l'image de la beauté. Quand à l'Apollon qui se tenait derrière elle, sa sombre silhouette se découpant dans la nuit, il semblait parfait. La lumière prodigué par la lune et les étoiles rendaient l'atmosphère magique. Trop magique. Il manquait pour parfaire le tableau et lui donner un charme indéfinissable une tombe protégé par un pin parasol. En tous cas, c'est auprès de cette sirène que Thöm apprit de l'amour la première leçon, qu'il avala la première arrête. Il ne voulait pas troubler le moment, il voulait rester et profiter de ce fragment d'éternité qui lui était offert. Alors il se prélassa, attendant les questions.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Le rendez-vous de la sirène Empty
MessageSujet: Re: Le rendez-vous de la sirène   Le rendez-vous de la sirène Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Le rendez-vous de la sirène
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Reflets d'Outre-Lunes :: Dans le territoire de Franconie :: La plage-
Sauter vers: