Il s’agit de l’ancienne chapelle dédiée au culte d’Ilo réaménagée voilà plus d’une vingtaine d’année sous le règne du père de la princesse, dans le but unique d’accueillir le représentant d’Havellina au château.
Depuis le discrédit qui plane sur l’ordre, mené de front par l’organisation secrète de la Phalange du Phénix, ce lieu est cependant resté avant tout un endroit de prière et de recueillement.
Il est construit suivant le même plan que l’Eglise Mère mais à plus petite échelle.
La pièce centrale qui n’a pas été touchée lors des travaux est le lieu du culte, c’est un cloitre rectangulaire par lequel le visiteur se doit de passer s’il veut se rendre aux pièces voisines.
C’est un endroit libre d’accès même au plus tard de la nuit, car il n’existe pas de porte pour clôturer ce lieu.
Il n’est pas rare d’y rencontrer le frère lors de ses longues méditations, à genou sur le sol nu au centre où se trouve un autel fait de marbre rose et blanc sur lequel repose le symbole de la divinité de la pureté et de la guérison ; ou bien en train de faire le tour de ce cloître en pleine prière.
Jouxte à cette pièce, quatre salles signalées par de solides portes en hêtre sanglées d’un lourd anneau de métal et d’une serrure pour garantir la tranquillité du frère.
La pièce la plus à gauche en entrant dans la chapelle sert de sacristie, et n’a pratiquement pas été retouchée pendant la période des travaux, c’est l’endroit qui contient tous le matériel utile à la célébration du culte, des robes de prêtres rangées dans les nombreuses armoires en bois massif qui bordent les deux cotés de cette petite pièce carrée, mais aussi de nombreux encensoirs et cierges qui portent le symbole divin.
En face, se trouve une bibliothèque qui n’existait pas avant l’arrivée du frère et qui a été entièrement faite pour lui. Curieusement les étagères ne sont pas à même le sol, mais fixées aux murs parmes de cette pièce presque losangique, à plusieurs mètres du sol, hors de portée des curieux à moins de trouver une échelle gigantesque qui fait figure de grande absente dans cette pièce. Le faux plafond de la bibliothèque représente de nombreuses scènes de guérissons, sans doute attribuées au Dieu Ilo.
Toujours en face mais plus à droite, se trouve les appartements proprement dit du frère, contenant un cabinet de travail, un endroit pour les commodités et un lit très spartiate.
La dernière porte sur votre droite, donne en fait l’accès à un escalier colimaçon en pierre de la même facture que celle du cloitre, qui monte tout en haut de la plus petite tour à l’est du château. C’est un endroit d’observation imprenable qui donne sur les jardins du palais.