Reflets d'Outre-Lunes
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 La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]

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Océane
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Océane
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MessageSujet: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeMar 2 Déc 2008 - 16:24

Les iris entrouvertes, plongée dans une torpeur anesthésiante ; Océane voyait le ciel bouger.
Quelque chose la tirait. Inexorablement. Hébétée, incapable de lever la tête, elle se sentait comme bloquée par un sortilège indiscible.

Puis, une trappe s'ouvrit. Le bruit grinçant lui donna mal aux tympans. Son corps déformait-il ses ensations malgré lui?... Dans ce mouvement, elle perçut dans le flou, deux ombres... Était-ce un rêve ou un stupide cauchemar au final? Elle ne pouvait que rêver... Jamais elle n'avait subi cet état végétatif. Son corps retomba lourdement sur le pavé souterrain.
L'odeur nauséabonde, le courant d'eau qu'elle percevait vaguement...

Les égoûts... On l'avait emmenée dans les égoûts.

Chaque ombre la tirait par une jambe, malmenée et trempée. Ses vêtements jonquille se fânèrent en une teinte boueuse aux senteurs déplorables et repoussantes. Au bout d'un certain temps, l'un d'eux la flanqua sur son épaule sans la moindre difficulté. Probablement pour aller plus vite.

Ils sentaient le sang, mais ce devait être sa propre odeur, vu qu'elle avait traîné, non pataugé, dans les ruelles baignées de mort.
Où la conduisaient-ils comme ça?... Après tout elle portait l'apparence du Prince et non la sienne. Ce devait être rassurant, il n'était pas recherché par certaines personnes lui... Était-ce bon signe?... Malgré le brouillard qui obstruait ses yeux, son corps et ses pensées ; on l'avait attrapée en la confondant avec le vrai Prince Färvien. Nul doute possible.
Après Azraël qui l'avait secouée, voilà qu'elle était trimballée telle une marchandise (impression très désagréable) dans des couloirs obscurs et putrides.
La nausée, les odeurs puantes, la tête en bas...
Et, ce fut le drame...

Elle dégobilla sur son porteur.

- Beurp!...


Dernière édition par Océane le Sam 27 Déc 2008 - 16:35, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeVen 9 Jan 2009 - 19:57

La cellule était petite, trois mètres sur trois environ, et sale. Une belle toile d'araignée épaisse remplissait le coin haut gauche, juste au-dessus de la couche sur laquelle Mangolds était allongé. Les murs, légèrement graisseux, voyaient leur teinte osciller entre le vert vomis et le noir de suie, du fait de la crasse qui y était encastrée. Les barreaux, dont la moitié était rouillée, et le cadavre de l'assistant Smoshk, la gorge tranchée, assis dans la même cellule que le tueur complétaient ce lugubre tableau. La cellule de Mangolds était la première en partant du fond du couloir des cachots, et avait le luxe d'avoir en face d'elle le coin réservé aux geôliers. Et quels geôliers ! Depuis quatre jours qu'il était là, il avait eu le plaisir de découvrir à quel point les deux abrutis qui lui servait de gardiens n'étaient pas des savants ni des philosophes, leur sujets de conversations, entre deux parties de cartes (ou même pendant, il semble qu'ils avaient quand même assez d'intelligence pour parler et jouer aux cartes en même temps, ce qui tient pour eux du miracle bien qu'ils ne s'en rendirent pas compte) se résumant à l'argent, au sexe et à Azraël, qu'ils semblaient craindre et vénérer à la fois. Bref, deux belles larves comme on en fait plus ! Mais des larves bavardes, et c'est pourquoi Mangolds était resté allongé dans sa cellule depuis quatre jours. Liod'hua, le grand costaud, mâchait tout le temps quelques chose, et ses yeux possédaient une trajectoire constante entre les cartes, le verre de bière sur la table, la cellule de Mangolds et Dude, son acolyte. Petit, laid, difforme avec une voie fluette, Dude était celui qui passait le plus de temps à parler d'Azraël et de la Phalange du Phoenix. Il informa ainsi le tueur de monstres captif (sans s'en rendre compte certes), qu'il rêvait de servir de garde du corps à l'ange noir. Parmi les nombreuses informations issues du flot continue de paroles incessantes et insipides, Mangolds retint le premier jour que la Phalange était en pleine effervescence, que les dirigeants enrageaient car ils ne trouvaient pas encore une raison suffisante pour s'attaquer au Consortium des Alchimistes, que le Prince Färvien était également recherché, et que deux et deux faisaient cinq (dixit Liod'hua, qui n'a jamais été très doué en calcul). Le deuxième jour de captivité, un troisième et étrange personnage resta avec les deux idiots à surveiller Mangolds. Un jeune androgyne aux cheveux longs que le tueur pris pour une gravure de mode et qui passa la journée à le fixer, sans décrocher un seul mot, excepté un « fermez-là » quand Dude lui demanda à quatre reprises si il désirait faire un concours du jeu de la « biscotte ». Le troisième jour, il ne se passa pas grand chose, si ce n'est Dude qui passa la première partie de la journée à râler contre un certain Sigma, que Mangolds devina être l'androgyne de la veille. L'après-midi fut semblable à la première journée, et de nouvelles informations furent malgré elles dévoilées, dont le fait qu'Azraël voyageait beaucoup et qu'il était très puissant. Le soir, ce fut un autre membre de la Phalange, un dénommé Kharl, qui tenta en vain de le questionner, et qui se jura de revenir plus tard, une fois une tâche terminée sur laquelle il n'en dit pas plus. Mangolds se retrouva ainsi le quatrième jour, sur sa couchette miteuse, pendant que Liod'hua et Dude entamaient une partie de carte sur la table.

[HRP] Ne cherchez pas à comprendre à quel jeu ils jouent [/HRP]

« Tu ne veux toujours pas parler prisonnier ?
- Pour une fois j'ai bien envie si....
- Mais tu as une voix, cela tiendrait presque du miracle pas vrai Liod' ?
- Pas faux....brelan d'as, je remise de 60. Tu contres ?
- Non je laisse....passe de trois-en-vers, je tente une petite suite. Et alors, que nous racontes-tu de beau prisonnier ?
- A une larve dans ton genre Dude, rien.
- La larve au moins est libre, ce qui n'est pas ton cas. »


Mangolds avait fait mouche. Il avait remarqué l'ultra émotivité du geôlier, et savait qu'il tenait sa chance.

« Libre de quoi ? Tes ambitions ne seront jamais réalisées faute d'intelligence manquante dans ce qui te sert de cervelle, et tu n'es pas assez doué pour le combat pour être en première ligne. Tout juste bon à garder quelques cachots. Et tu appelles ça la liberté ? J'appelle ça la misère. Et toi ? Tu appelles ça comment ?
- ESPECE DE CHIEN. JE VAIS TE MONTRER QUI EST LE PATRON ICI !!!
- T'énerves pas Dude....
- Allons t'énerves pas ! C'est vrai que tout le monde n'a pas la chance d'être une sous-merde qui ne peut même pas faire office de larbin d'un pseudo-sous-fifre d'une quelconque secte de dégénérés mentaux tellement il a rien dans le pantalon !
- JE VAIS TE CREVER !!!!!!!
- NON DUDE.... »


Mais Dude n'écouta pas et, de rage, il s'élança vers les barreaux de la prison sur lesquelles s'appuyait Mangolds, et leva en l'air une épée courte afin de faire taire le tueur. C'était exactement la réaction qu'attendait le prisonnier. La main s'abattit....dans le vide. Ayant prévu la trajectoire du bras du gardien, Mangolds s'écarta au dernier moment, et en profita pour attraper le poignet qui venait de passer entre deux barreaux. Tirant de toutes ses forces, il assomma Dude contre les barreaux et lui vola la clé de la cellule. Ouvrant la porte en quatrième vitesse, il aperçu Liod'hua qui été allé donner l'alarme en trombe. Ne se pressant pas, Mangolds ouvrit l'armoire située derrière la petite table, et il récupéra son grand manteau, son chapeau, ses gadgets, son « fdl » (« Fléau des Dents-Longues ») et, alors qu'il allait repartir :

« Ooohooooo. En voilà un joli cadeaux !!! »

Reposant au fond de l'armoire, une superbe arbalète noire, comme neuve, et sa réserve de carreaux.

« Toi, tu iras voir Oncle Fillius à l'atelier !! »

Chargeant un carreau, Mangolds pointa l'arme en direction de Dude, qui émergeait de l'inconscient dans lequel il avait été plongé contre son gré.

« Tu viens avec moi, on va voir si tes potes tiennent à toi. »

Le tueur attrapa son ex-gardien et le fit avancer en braquant l'arbalète dans son dos, s'en servant de bouclier humain. Il marchèrent ainsi et remontèrent le couloir aux cellules, toutes vides, et sortirent des cachots. Après avoir traversé quelques salles sans grand intérêt et sans rencontrer âme-qui-vive, les deux hommes arrivèrent dans le grand vestibule du quartier de la Phalange du Phoenix. Sur la gauche, la porte de sortie vers les égouts était bloquée par Liod'hua, et dix gardes qui pointaient leur arbalète sur les deux nouveaux venus.

« - Aaaah ! Le comité de sortie, comme c'est généreux. C'est vrai que partir sans dire au revoir ce n'est pas très poli. Mais vous n'êtes que ça ? Ah c'est vrai. Azraël n'a emmené que les soldats utiles aujourd'hui et a laissé les larves à la base pour garder comme de bons chiens.
- Tu n'iras pas plus loin tueur ! FEUUUUUUUUUUUU ! »


A la grande surprise de Dude, qui ne s'attendait pas à ça, les arbalétriers firent feu. Les carreaux volèrent et se plantèrent dans le corps du pauvre geôlier qui fut transformé en passoire ensanglantée. Mangolds profita alors que les tireurs rechargeaient, et poussa de toute ses forces le cadavre du « bouclier humain », lui faisant parcourir les dix mètres le séparant de Liod'hua et des tireurs. Surpris par la manoeuvre, les arbalétriers ne purent réagir assez vite. Liod' et cinq tireurs furent renversés par le « jet de cadavre », pendant que les cinq autres subirent le même sort après que Mangolds ait tiré un carreau à bout portant dans la gorge d'un assaillant et que ce dernier fut repoussé sur ses acolytes par le tir. Ce brusque répit permis au tueur du Consortium des Alchimistes de franchir l'entrée et de s'engouffrer à travers les égouts, poursuivi par Liod'hua et les neuf tireurs restant.

Ça a été presque trop facile * pensa Mangolds alors qu'il tournait à une intersection.

Et son mauvais pressentiment fut confirmé. Alors qu'il courait depuis quelques minutes, il se retrouva sur un trottoir le long des évacuations des eaux souterraines, qui menait vers la sortie. L'ennui, c'est que la passage était barré par les véritables occupant des égouts, des Hommes-Poissons. Peu amicaux, ces derniers se mirent à grogner quand ils aperçurent Mangolds. Le tueur fit alors demi-tour, et plutôt que de reprendre à gauche et de se retrouver nez-à-nez avec Liod' et ses hommes, il continua tout droit, poursuivit par les monstres d'écailles. Si Mangolds franchit l'intersection sans dommage, évitant deux carreaux de justesse, il n'en fut pas de même pour les Hommes-Poissons qui percutèrent les soldats de la Phalange du Phoenix, qui furent vite transformés en sushis nouvelle génération par les carnassiers à nageoire, à tel point que seul Liod'hua et deux tireurs parvinrent à s'échapper et à continuer la poursuite, pendant que les monstres d'écailles, qui se mirent à festoyer joyeusement dans un amas de sang, de membres déchiquetés, d'os broyés et de têtes coupées. Après deux minutes de course intense et d'échange de tirs infructueux, Mangolds aperçu une échelle sur laquelle il grimpa, et parvint à sortir à l'air libre, et constata avec horreur le chaos qui semblait régner dans la ville. L'air était suffocant, les bâtiments en feu et de nombreux habitant luttaient en vain contre les multiples incendies. Alors qu'il songeait à sa soeur Maria et à son neveu Will, censés être à la maison, un bruit d'explosion le fit revenir à la réalité. Mangolds fonça alors à travers les ruelles,toujours poursuivit par Liod'hua et ses deux hommes, et prit la direction de sa maison.


Pourvus qu'ils n'aient rien !!*
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Sigma
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeDim 11 Jan 2009 - 2:10

Les égouts. Ces murs sales, dont la couleur verdâtre vomitive se confondait avec le sol, et cette odeur nauséabonde. Sigma détestait cet endroit, et ce depuis le premier jour. Mais cette fois-ci il y revenait avec une compagnie différente, et un but différent. Tenant la torche d'une main, il avançait en silence, au pas, attentif au moindre bruit. Dès l'entrée il avait décidé de prendre les devant, car il connaissait mieux que ses nouveaux amis les dangers de cet endroit lugubre.

« On marche en file indienne, en silence et pas un bruit. Gardez votre arme prêt de vous. Et priez que l'on ne croise pas les hommes poissons. »

Evanescent, qui marchait juste derrière lui, avait tiré une drôle de tête à cette évocation, et Sigma s'était demandé si c'était la peur du connu ou de l'inconnu qui l'avait fait réagir de la sorte.
Le groupe avançait donc, à la lueur de la torche, et au bruit des pas. On pouvait entendre au loin le bruit du petit groupe de la Phalange du Phoenix qui emmenait le captif dégobillant, accélérant le pas, de sorte que le bruit était de plus en plus lointain. Mais l'androgyne s'en foutait royalement. Il connaissait son chemin, et bien qu'il n'était pas aussi déterminé que la fois où il quitta la maison familiale avec son amant, il était redevenu serein. Enfin la réalité était qu'il n'essayait de pas penser. Sa récente cuisante défaite, les remontrances d'Arkan et le monologue incompréhensif et indigeste du prêtre Evan l'avaient rendu silencieux et lui avaient quelque peu endormi le cerveau.
Alors que le groupe marchait depuis une bonne heure dans ce labyrinthe chaotique, Sigma s'arrêta net peut avant un croisement entre quatre chemins. Il fit signe aux autres de s'arrêter, éclairant de sa torche le croisement. Sur le sol de l'un des trottoirs, dans une marre de sang et de membres humains broyés, un homme-poisson dormait, couché sur le dos, les pieds dans l'eau verte, le ventre gonflé. Devinant qu'il était pas seul, en entendant de multiples ronflements, Sigma leva la torche qui illumina le plafond, auquel étaient accrochés une dizaine de congénères du carnassier dormeur, tous avec le ventre gonflé par la nourriture humaine. D'un petit signe du poignet, l'androgyne intima l'ordre à ses coéquipiers de marcher tout doucement et de suivre ses traces. Passant doucement près de l'homme poisson couché au sol, le samouraï tourna sur la gauche, et se retrouva nez à nez avec un reste de tronc humain dont le ventre percé, laissait les boyaux à l'air libre, le bout de ces intestins se situant de l'autre côté de la berge et étant eux machouillés par un carnassier des eaux qui lui ne dormait pas. Apercevant le groupe, il lâcha son chewing-gum intestinal et lança un cri rauque qui réveilla toute la meute, excepté le gros qui dormait au sol.


« On fait quoi maintenant ?
Demanda le prêtre Evanescent.
- COUREEEEEEEEEEEEZ !!!!!!!!! »

Le samouraï pris ses jambes à son cou, suivit par ses compagnons et fila droit vers l'entrée du quartier général de la Phalange du Phoenix.
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Océane
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeDim 11 Jan 2009 - 16:32

Océane suivit le regard de la phantomatique Minriel. Les deux ombres furent vaguement éclairées par le nouveau lieu, guère cordial. Leur air d'abrutis congénitaux se confirma dans leurs dires.

- On peut enfin parler!

L'autre lui flanqua un coup de coude.

-Pas devant le prisonnier imbécile!

-Imbécile?

Un de leur congénères leva les pieds de la table couvertes de cartes éparses. Océane inspecta en un regard vif son nouvel environnement. Les effets de la drogue se dissipaient mais elle gardait un goût de rance dans sa bouche.
La pièce puait encore plus que le reste des égoûts. Une odeur de sueur, de malpropre, de pisse, de vomis....
Océane eut un rictus forcé. Elle se mit à rêver de belles sources chaudes... parfumées...

-"Mauvaise analyse. Ton odorat dit vrai mais un tueur est passé ici. J'en perçois les effluves. Il était dans cette prison là-bas..."

Tout en l'indiquant, le troisième abruti, quoi qu'il avait l'air moins stupide celui-là ; se planta devant le faux Färvien.

- Tu es bien plus mignon que l'autre armoire à glace qui avait la langue trop acérée.

- Vous venez de composer une phrase de 16 mots. Acéré. Un terme trop intelligent pour demeurer dans votre mémoire. Si vos sous-fifres me lâchent, je vous assure que j'applaudirai tout votre content.

La gueule, car cette face immonde était plus bestiale qu'humaine, du patron s'empourpra. Ses veines saillirent de colère.

- On m'avait dit que tu étais un petit rigolo, mais je me demandais dans quel sens. - une baigne dans la tronche - Tu me cherches, tu vas me trouver.

Il craqua ses phalanges. Océane ricanna.

- Ce serait bête d'esquamoter le paquet cadeau non? Votre maître me veut vivante, vivant! - se reprit-elle hâtivement - Car votre cerveau n'est pas programmé pour fomenter de tels plans.

Le dirigeant fulmina.

- Ce n'est pas notre idée oui. Mais j'ai un moyen invisible de te faire souffrir.

Océane rit doucement avec le rire du Prince. Minriel se figea.

- J'ai oublié de te dire que j'aime les garçons mignons.

Océane cessa de rire. Les deux autres se pressaient déjà pour la toucher. Une dispute sévère qui avait accélérée les battements de son coeur. Minriel ouvrit ses grands yeux gris azurs.

"- S'il te plaît crois en moi..."

Les mains crasseuses déchiraient déjà le semblant d'humanisme qui lui restait. La seule chose qu'elle désirait garder pour Adiel. Adiel... Minriel pâlit. Un tremblement oscilla les murs.

"- Je m'ôctroie ce droit. Nous ne devons pas... mourir n'est-ce pas?... Ne pense pas à Adiel. Il t'abandonnera."

- Non...


Les mécréants croyaient qu'elle s'adressait à eux.

"- Tu refuses de déployer ton pouvoir. Mais... je ne veux pas disparaître!... - son cri se ponctua de larmes - Qui se souviendra de nous?!... Adiel va nous oublier, Gabrielle se sert de toi! Alors... alors!..."

Une aura d'un bleu nuit la nimba en volutes incertaines. Ses yeux virèrent au rouge, une touche de jaune félin en leur centre. Sa force se matérialisa. Elle adonna une rebuttade à l'un des deux idiots de derrière. Il crut que son voisin l'avait frappé pour s'approprier le Prince. Ils se mirent à se battre puis s'assomèrent de coups inutiles. Le patron jeta un coup d'oeil suspicieux. Il crut voir une lumière aux traits enfantins le fixer méchamment. Il l'effleura. Elle était quasi palpable. La fillette vit vibrer les murs.

- Une magicienne? D'où tu sors toi? Mais, que fait un Mage face à un barbare si il est à sa portée? Hein?

Il lui lanca un tel coup de poing qu'elle tomba sur le sol. Une brume bleue l'entourait. Océane cria de douleur. Il haussa un sourcil et écrasa la cage thoracique de la gamine éthérique. La servante se tordit de douleur en se roulant en boule.
Intéressant... Il dégaîna son sabre et le planta dans le coeur à demi virtuel de l'infante.

Le hurlement d'Océane résonna à l'infini dans les couloirs visqueux qui offraient un tout autre son. Il borda les cris extérieurs qu'elle crut discerner avant de... avant de...
Il s'abbatit sur elle.
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeDim 11 Jan 2009 - 19:35

Aile 42 : les poissons à l’arête.

L’ange fuyait le dos de l’androgyne, dans des couloirs sans fins où pendant des heures ils avaient perdus la notion du temps, du lieu, de la faim ; lorsqu’ils arrivèrent enfin devant les restes humains, de leurs quatre-heure.
Les hommes poissons avait t’il dit.


*Je n’ai pas souvenance d’être à l’origine de cette… mutation, sans doute l’alchimiste dont il me parlait… »

Les bêtes dangereuses, semblait fermer des yeux globuleux dans des univers proches des rêves.

*Je n’avais pas notion que les poissons puissent connaitre le sommeil ! Peut être leurs sangs humains… *

Avec la même discrétion du boucher de la phalange, les hybrides se réveillèrent enfin bêtement ; toujours fort à propos, l’ange toujours la proie de ces inutiles réflexions, lança au fort pro devant lui.

-« Et maintenant, que fait t’on ? »

L’ordre qui suivit avait le mérite d’être simple.
Ils coursèrent donc loin des frétillants, en espérant leurs échapper, futiles.




Il était donc cinq à poursuivre l’ex-membre de la phalange du phénix, dans l’ordre Evanescent, puis le vengeur portant sur ces épaules solides le dormeur qui aurait tôt fait de se réveiller de se balancement en accéléré, derrière le faux moine Keredrin fermait la marche, précédé d’un éphèbe qui les avait rejoints également, alors que son amie était mystérieusement portée disparue après la bataille contre les cultistes.
Une amie qui les « taraudes » comme le faisait les hommes-poissons à présent avec eux.


L’éphèbe avait dit qu’il se nommait Phär’in, du moins c’est ce que l’ange avait entendu à son intonation de voix précieuse, comme s’il avait sauté au milieu de son élocution en inventant un faux nom ; sur le coup l’ange avait pensé.

*A prêt tout on n’a bien l’un de nous qui est comme le charbon, maintenant farine, il ne manque plus qu’un le V’lin ou levain et je me reconvertis en boulanger ! *

Aussi précieuse, que la petite avance qu’ils maintenaient avec les queues-à-l’air, dans la voie qu’ils prenaient, l’ange constamment perdu dans ces pensées mystiques, n’affichait aucun masque de fatigue autre que son aile meurtries…
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Feyzin
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeLun 12 Jan 2009 - 22:04

Spectateur. Depuis un moment déjà, il n'était que spectateur. Il ne faisait que regarder. Regarder la scène qui se déroulait sous ses yeux. Comme s'il n'était pas concerné. Jack l'avait soulevé, le portait sur son dos. Il s'était laissé faire. Le cambion le ballottait à présent comme un fagot de paille. Mais il s'en fichait. Il sentait les cahots, mais n'en avait que faire. Une odeur fétide. Peu importait. Il avait bien vu l'ange malveillant le narguer une fois de plus, mais c'était tout comme s'il y était insensible. Tout cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Pourquoi ce vide... ?

Il faut que tu te reprennes...

Cette voix... Il ne voulait pas l'entendre. Mais elle résonnait dans son coeur, s'immisçait en lui comme si c'était sa propre conscience qui lui parlait...

Je ne suis pas ta réalité... Oublie-moi.

- Non !

Son esprit engourdi avait émergé, l'espace d'un instant, sous l'effet d'une vive colère.

Tu n'es pas qu'un rêve...

Difficile pour les aventuriers de comprendre ce cri, d'autant plus que le forgeron était aussitôt reparti vers des pensées illusoires. Pourtant, il venait du plus profond de son être, détresse.

Je crois en toi...

Les yeux du jeune homme étaient ouverts sur le vide de son âme, pourtant, il serra les poings.

Ne renonce pas.

- Lâche-moi.

Feyzin avait cligné des yeux. Il semblait enfin revenu. Sceptique, son porteur ne s'arrêta pas tout de suite.

- Je suis capable de marcher tout seul, lâche-moi.

La voix du forgeron était calme, trop calme. Il dégageait une autorité, sans appel. Après avoir rapidement évalué la situation derrière eux, Jack le laissa descendre. Sa demande était raisonnable, ils avaient un peu de marge. Il ne le lâcha en revanche complètement que lorsque ses pieds incertains eurent touché terre. Il chancelait.

- Mon épée.

Le gardien de son arme - le cambion en l'occurrence, un peu abasourdi, ne chercha pas les raisons de cette sommation à peine voilée. Il lui tendit l'épée, rangée au fourreau, attendant que Feyzin l'aligne dans son dos. Il pensait que son compagnon souhaitait seulement la porter, mais revint vite sur son erreur.
A la surprise de tous, le demi-elfe avait dégainé, laissant tomber la protection de cuir sur le sol crasseux. Un rapide regard avait permis au jeune homme de jauger la position du groupe. mais sa faculté de jugement était visiblement altérée, car avant que quiconque n'ait pu esquisser un geste pour l'en empêcher, il courait au devant du danger, mû par une assurance inconcevable.

Deux hommes-poissons approchaient à vive allure, suivis de quelque distance par leurs congénères. Mais Feyzin leur faisait face. Sans fierté ni courage, contrôlé par une rage hors du commun. Son visage crispé montrait une expression sévère et hargneuse, que personne jusque là ne lui avait connu. Tous le découvraient sous un nouveau jour... Il donna un premier coup d'épée, si vif qu'il manqua priver d'un bras la créature la plus proche.

- Je te montrerai, moi...

A chaque coup porté, un mot, un fragment de phrase, haché par ses mouvements erratiques.

- Je te prouverai...

Paroles incompréhensibles. Sauf pour celui qui les prononçait... et l'absent à qui elles étaient destinées...

- Tu es réel !

Une main écailleuse voulut barrer sa face d'elfe. Il esquiva instinctivement, et repartit à la charge.

- Je te trouverai...

Le sang gicla sur son visage. Il l'ignora.

- Tu verras...

Un violent coup de griffe lui déchira la poitrine. Il ne le sentit pas.

- Tu sauras...

Une attaque ratée lui offrit une ouverture. Il planta sa lame dans le coeur de son adversaire, pour la retirer aussitôt.

- A quoi tu ressembles...

Avant que le corps n'ait touché le sol, il avait été libéré d'un poids désormais superflu, qui roulait à côté. Sa tête.

- Par mes yeux...

Une charge... pas vraiment évitée...

- Tu n'es pas qu'un rêve !

Le survivant regretta bientôt de s'être attaché de trop près à sa proie. Il en fut gratifié par un coup d'épée dans l'œil. La mâchoire inerte lâcha la jambe de Feyzin, qui planta la pointe de son épée dans le sol, avec la même rage que lors du combat.

- Alors n'abandonne pas !

Les deux créatures hybrides avaient finalement succombé sous l'agressivité de ses assauts inlassables et répétés. Il les avait proprement écharpés. Quasiment coupés en rondelles, ils étaient devenus de la chair à poisson. Le jeune homme ne semblait pas s'en être rendu compte. Il était essoufflé. Pourtant, il se préparait déjà, empoignant son épée à deux mains, jambes légèrement repliées, corps tendu et regard fixé devant lui, en attente des prochains adversaires.


- N'abandonne pas...

Sa voix avait faibli. Sa colère aussi. Cette courte pause avait malgré tout permis à son esprit de se relâcher, un ruisseau sans contrôle creusait son lit sur ses joues. Ses compagnons saisirent cette occasion de l'éloigner du carnage. Quelqu'un l'avait solidement agrippé par les épaules, et le tirait en arrière. Il entendit des cris, des insultes, peut-être, mais ne comprit pas. Il ne voulait pas ! Il résista, regardant toujours en arrière. En arrière... C'était fini... Il n'y avait plus d'espoir. Il était seul... complètement seul... Cet être doux et éphémère s'était à jamais évaporé de sa conscience...

Les larmes obscurcissaient son champ de vision, et pourtant il ne s'était jamais révélé plus net. Il vit les visages inquiets. Ses compagnons qui tentaient de le raisonner. Il vit le monceau de chair issu du massacre qu'il avait lui-même perpétré. Il sentit l'odeur infecte des égoûts, du sang et de la mort. Il sentit le poids de son épée, à sa main tenue, souillée. Il sentit l'eau couler à ses pieds, immonde liquide où le sang était brassé. Il le sentit, le sang puant et poisseux de ses adversaires, qui collait sur sa peau et ses vêtements. Il sentit son propre sang, mêlé à celui de ses créatures abjectes. Il entendit les cris, rauques et inhumains, des monstres qui les pourchassaient. Il vit les êtres difformes se précipiter sur eux. Il regarda enfin ses compagnons. La première fois depuis longtemps. Et il entendit l'avertissement.


- Les cadavres vont servir de diversion. Ne perdons pas de temps !

De la chair à poisson... Il avait eu de la chance. Il ignorait ses blessures, dont la douleur ne s'était pas encore révélée à sa conscience. Mais les créatures qui arrivaient étaient bien plus affamées et bien plus dangereuses que celles qu'il avait combattu. Cette fois il était parfaitement réveillé. Il se retourna, et se mit à courir avec les autres.

- Adiel...

L'elfe noir perçut le regard de l'ange qui avait réagi au nom prononcé, mais passa outre. Tant pis s'il avait pensé tout haut. Qu'avait-il à craindre ? Sa détermination était sans faille.

Je vivrai pour toi...
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeVen 16 Jan 2009 - 21:25

Les jeunes oiseaux gazouillaient paisiblement sur la plaine tranquille. Le soleil éclairait les champs d’une tranquille douceur, alors que l’herbe verte et fraîche donnait des couleurs printanières à un paysage romantique. Les petites fleurs colorées s’étaient concertées et formées de magnifiques parterres bariolés. La pluie s’était fanée et avait tout de même laissé un pâle arc-en-ciel dans le ciel bleu azur. Les quelques gouttes restantes magnifiaient le tout en donnant une brillance vivifiante à un ensemble exempt de tous défauts. La pureté des lieux remplissait les cœurs des amoureux d’un bonheur authentique. Les animaux de la forêt avoisinante sortaient parfois profiter du soleil, il n’était pas rare de voir biches, faons, sangliers ou lapins se promener au milieu des herbes et des fleurs. Quelques arbres fruitiers poussaient çà et là, donnant vivres aux voyageurs et vagabonds, les lacs quant à eux, permettaient de se ressourcer et de se laver. Tout semblait fait pour que cette plaine soit parfaite, et parfaitement paisible.

Les égoûts de Tylen ne ressemblaient pas aux plaines, mais alors pas du tout. Et l’on pouvait même parler d’antithèse de la paix. Tout dans ces lieux respirait la mort, le putride, le mal. Non pas qu’aller à la selle soit mal, mais force était de croire que les charmants occupants des lieux ne semblaient pas forcement enclin à prendre le thé autour d’une jolie petite table d’émail au milieu d’un charmant jardinet. En effet, ceux-ci, sobrement appelés « hommes-poissons », du fait sans doute d’une sorte de mélange bizarre des deux espèces, bestioles aimant vraisemblablement la viande et le sang et prenant un malin plaisir à faire souffrir avant de tuer complètement, du moins si cela était volontaire. Personne n’avait encore réussit à les déloger des égoûts, Färvien le savait, il avait de nombreuses fois entendu parler de ces entités, se jurant à lui-même qu’un jour, il les verrait lui-même, c’était désormais chose faite, mais il en était à penser qu’il aurait peut être était préférable qu’il ne croise jamais le chemin des agréables et sophistiqués gens des égoûts.


Tout avait été très rapide et très flou, si rapide et si flou d’ailleurs que Färvien ne savait pas tellement ou était la réalité dans toute cette histoire. Il s’était évanoui alors que l’agitation battait son plein sur la place, et il ne savait pas vraiment combien de temps il était resté inconscient puisqu’à son réveil, Taro avait disparu. Ou avait-il bien pu aller, et pourquoi était-il parti comme ça, sans prévenir ou même laisser un message … c’était louche. D’autant plus qu’il n’avait strictement aucune idée d’où il pouvait être parti désormais. Il aurait pu rentrer au château et demander à faire émettre un avis de recherche tout en envoyant des chiens renifleurs pour retrouver la trace de l’homme changé en femme, sauf qu’il aurait fallu pour ça que Färvien ai quelque chose appartenant à Taro, mais il ne savait pas s’il devait chercher sous son ancienne apparence ou sa nouvelle. D’ailleurs, en changeant d’apparence, changeaient-ils d’odeur ? C’était une question intéressante, que lui restait-il réellement de son ancienne apparence de prince, pourrait-il au moins retrouver son ancienne apparence, et qui était réellement ce coiffeur, et ce monsieur qui l’avait enlevé, et pourquoi il avait déjà vu son père le roi avec quelqu’un d’autre que sa mère la reine, et qui allait lui dire qu’il fallait qu’il arrête de se monter le bourrichon avec toutes ses questions ? Färvien se senti soudain très seul.

°°°

Alors qu’il courrait toujours en compagnie de ses nouveaux non-compagnons, qu’il espionnait secrètement et sous un faux nom pour récolter des informations sur Taro et son ancien séquestreur, et après l’incident de celui-ci, qui s’était réveillé en sursaut et s’était conduit comme un forcené (attitude qui ressemblait vraiment à un homme qui enlève des gens), Färvien, bien loin d’avoir vraiment peur pour sa vie (qui était pourtant plutôt en danger sur le moment présent), examinait ses non-compagnons, ils avaient tous plus ou moins quelque chose de bizarre, mais c’était surtout le prénommé « Evanescent » qui lui faisait froid dans le dos, quelque chose en lui rappelait à Färvien tout ses mauvais souvenirs, le jeune prince n’était pourtant pas homme à juger rapidement, mais cet homme là lui faisait peur, pour une raison inconnue, du moins, pour l’instant, car il allait bien découvrir le pourquoi du comment en se faisant un « ami » ! Même si ça n’allait pas être simple, vu la présentation pitoyable dont le garçon avait fait preuve …

Färvien cherchait Taro sur la place presque entièrement désertée, aucun indice ne s’était pour l’instant montré, et Färvien ne savait pas par où commencer, fallait-il partir dans une des nombreuses ruelles qui partaient de la place, sans doute, mais si oui, laquelle ? Bon gré, mal gré, il décida de demander au quelques badauds restant sur la place. Il ne parvint pas à réveiller le premier qui dormait sur un tas d’ordure, le second lui cracha dans la bouche et proféra des malédictions avant de partir, courant comme un dératé les mains vers les cieux. Färvien, après s’être nettoyé la bouche à grands renforts de jurons fort à propos, de déglutitions, et d’onomatopées aussi diverses que variées s’approcha, bouche fermée, d’un autre homme, visiblement un marchand, mais dont la marchandise semblait encore bouger, Färvien resta en retrait, ne voulant pas se faire attaquer par ce qui venait de lâcher un soupir, ou un pet. Le marchand ne put pas non plus le renseigner sur où était partie son amie.

°°°

Dans la course effrénée, Färvien ne savait pas si une discussion était vraiment de convenance, mais il n’aurait peut être plus de chance de parler plus tard, non pas à cause d’une morte probable, mais plutôt par une hypothétique action qui ferait que le groupe serait divisé, et qu’il ne reverrait pas l’étrange bonhomme. Ou il perdrait la parole à cause d’un caillou lancé par les hommes-poissons et il ne pourrait plus parler du tout, ce qui serait fâcheux pour discuter, Färvien se demanda comment l’on pouvait vivre sans parler, ça lui sembla dur, pas impossible certes, après tout, l’on pouvait écrire, mais tout le monde n’avait pas eu une éducation de prince, et il se douta que le peuple n’était pas lettré, il devrait faire quelque chose pour ça, comme ça, chacun pourrait communiquer, même s’il était muet, ça semblait être une bonne solution, apprendre à tout le monde à écrire, mais comment mettre ça en pratique ? Färvien décida que le Färvien du futur aurait réfléchi à tout ça et qu’il aurait la solution. Pour le moment, il se concentra sur comment aborder cet Evanescent.
Ce qui devait arriver arriva, Färvien, peu concentré sur ce qui l’entourait, trébucha sur ce qui semblait être un pied et commença à sautiller pour essayer de garder son équilibre, quiconque l’aurait vu en cet instant précis aurait rit aux éclats, sans compter la poursuite par des monstres sanguinaires, évidement, Färvien essaya de ne pas tomber, réalisant qu’il ne pourrait plus apprendre à écrire aux muets si son genou venait à toucher le sol … Après quelques sautillements pourtant, il parvint à regagner son équilibre et, ayant prit du retard sur le groupe, accéléra la cadence. Personne n’avait remarqué qu’il aurait pu y passer, ou tout le monde s’en fichait, dans un cas comme dans l’autre, Färvien se senti soudain seul. Et eu comme une impression de déjà vu.


Färvien se sentait bien seul, perdu aux milieux des ruelles, à chercher un homme dans la peau d’une femme, plutôt jolie, ce qui ne faisait qu’augmenter l’inquiétude du jeune prince. Soudain, quelque chose lui revint à l’esprit, l’intérêt que Taro avait porté au groupe ou ce trouvait l’homme chez qui Färvien avait passé la nuit précédente, ou, là nuit d’avant … enfin, sa dernière nuit, même si au final, c’était bel et bien la nuit précédente, moins un, enfin ! Cela importait peu, c’était ça ! Il devait les avoir rejoint ! Färvien s’accrocha à ce dernier espoir et reparti en direction de la grande place, le gens n’avaient pas vu Taro, jeune femme frêle perdue dans la foule, mais ils avaient sans doute remarqué le groupe hétéroclite qui se promenait (n’est ce pas …) et tuait tout ce qui bougeait. C’était la seule solution plausible, après tout, Taro n’avait pas pu s’envoler. Färvien pouffa tant cette possibilité était risible. Il s’arrêta de rire quand il se rendit compte qu’il s’était perdu dans les ruelles, à réfléchir, il n’avait pas fait attention à l’endroit où il allait, se paumant ainsi dans sa propre ville. Il n’avait qu’à demander aux habitants ou se trouvait la place et s’ils avaient vu le groupe susdit. Coup de chance, Färvien interrogea une belle jeune femme qui lavait la vitrine d’un tailleur qui avait vu les hommes de la description du prince. Celle-ci minauda tant qu’elle pu, mais Färvien, une fois l’information obtenu, parti dans la direction indiquée.

Alors que le jeune dieu partait là ou elle l’avait dirigée, Erénehèle, car c’est ainsi que la fille du tailleur se prénommait, pensa :
« Mazette ! C’te gars là, il a un beau p’tit cul. » Avant de se faire houspiller par sa mère pour tirer au flanc.

°°°

Färvien avait manqué toutes ses occasions, il lui semblait d’ailleurs que les autres le prenaient pour un fou, ils avaient leur raisons, cela faisait une dizaine de fois que Färvien s’approchait d’Evanescent, et reculait, il réavançait, puis reculait. Il changeait d’avis toutes les deux minutes, ces plans ne lui convenant guères. Il se fit en tête une liste exhaustive de ses idées jusqu’à présent.
..Il demandait comment ça allait, mais vu la tête que faisait l’autre, il était évident qu’il n’était pas enclin à parler de son humeur.
.. Il lui disait qu’il avait quelque chose d’accrocher dans le dos, pensant qu’un peu d’humour pouvait détendre l’atmosphère. Mais ça n’était peut être pas matière à rire, de plus, avec son tact légendaire, Färvien aurait réussi à vexer n’importe qui.
..Il lui demandait l’heure. Même si il était évident qu’après temps de temps passé dans les noirceurs des égoûts, il n’en aurait aucune idée et l’enverrai paitre.
..Il lui disait que sa bure était sale. Idée stupide en plus d’être évidente.
Toutes ses approches se situaient plus ou moins dans cet ordre là, pas évident, pensa-t-il. Mais il allait trouver. Comme il les avait trouvé eux, ce qui n’était tout de même pas chose aisée.

La nuit était tombée sur la plaine chatoyante et ô combien différente des égoûts de Tylen. Les voyageurs s’étaient assoupis contre les arbres et avaient finalement décidé d’y passé la nuit. Les lapins, plutôt que de rentrer dans leur terrier, avaient préférés la douceur nocturne pour dormir, les biches surveillaient les faons qui jouaient encore à la lisière du bois, les sangliers se désaltéraient le long des lacs, trottinant dans la plaine. Les oiseaux, eux, s’étaient couchés depuis longtemps, mais avaient préférés les branches basses des arbres, pouvant ainsi montrer leur beau plumage aux autres occupants de la plaine. La nuit était calme et claire, rien ne semblait pouvoir troubler cette paix.


Färvien était un sot, il avait demandé une direction, mais après, qu’allait-il faire ? Il ne pouvait pas continuer tout droit sans réfléchir, il fallait qu’il questionne à nouveau les habitants. La première personne paru fort désolé de ne pas pouvoir aider le prince, elle l’invita à boire quelque chose dans sa maison pour se faire pardonner, Färvien préféra refuser, prétextant dans un flot de babillage qu’il était pressé. Il était inutile de préciser que cette personne était un homme bedonnant d’une cinquantaine d’année avec une barbe d’un noir d’ébène, le jeune prince ne le précisa donc pas. La deuxième personne ne pu le renseigner non plus. La troisième, nada, et la quatrième encore moins. Après quelques autres déceptions, Färvien se fit interpeller, une femme forte l’appelait de sa fenêtre. Elle savait où était le groupe. Färvien sursauta, il lui demanda qu’elle direction prendre, la femme indiqua la position de Färvien, celui-ci, déconcerté, la remercia et demanda plus d’informations, c’était tout de même assez maigre. Mais elle était déjà retournée chez elle, fermant fenêtre et volets. Färvien l’appela, mais elle ne répondit pas. C’était une femme bien étrange. Färvien regarda autour de lui, un carrefour, ne voyant plus où aller, il s’assit sur le sol pour réfléchir. Heureux coup du sort, il se trouvait juste au dessus d’une plaque d’égoûts. Mais c’était bien sûr ! Ils étaient dans les égoûts, c’est pour cela que la piste c’était arrêtée à la jeune femme qui nettoyait sa vitrine, il étaient passés sous terre ! Färvien n’avait plus trop le choix, il agrippa une barre de fer qui trainait là (aucune mise en scène visible) et souleva la plaque qui se retourna bruyamment sur le sol. L’odeur qui s’émana du trou était … prenante. Färvien défailli, mais il voulait retrouver Taro. Il prit son courage à deux mains et s’engouffra dans les abîmes nauséabondes.

°°°

Il allait bien falloir qu’il fasse quelque chose, cette course poursuite était plutôt lassante à force, et Färvien ne savait toujours pas comment il devait aborder Evanescent, il ne savait même plus très bien pourquoi il devait lui parler, et s’il devait le faire. Tout s’embrouillait dans sa tête, il cherchait Taro, il devait trouver des informations sur les personnes de ce groupe pour pouvoir prouver qu’il ont enlever Taro, non, Färvien, non, c’était … Färvien sentait son cerveau s’épuiser en même temps que la course continuait. D’ailleurs, pourquoi il courrait encore, le groupe cherchait quelqu’un certes, ma cela faisait déjà longtemps qu’ils cherchaient, pourquoi ne pas sortir un peu des égoûts, les hommes poissons partis, ils pourraient reprendre les recherches juste après, cela leur feraient économiser des forces en plus d’être plus pratique. Parce que courir tout le temps n’était peut être pas la meilleure solution. Au moins s’ils marchaient, ils pourraient faire un plan. Si ça se trouve, ils tournaient tous en rond depuis longtemps. Färvien avait trouvé son approche ! Il allait expliquer son inquiétude sur le rond et la possibilité de sortir un peu ! C’était parfait. Il avait enfin une raison d’avancer. Il s’approcha d’Evanescent et lui pu enfin démarrer la conversation.

Le jour se leva sur la plaine. Le soleil ne reflétait pas le soleil grâce au gouttes de rosée. Les oiseaux n’avaient pas émis un seul bruit depuis la veille, les animaux n’étaient pas sortis de la forêts ce matin là. Les couleurs s’étaient toutes effacées pour laisser place au rouge. De lourds nuages annonçaient un orage imminent, les lacs semblaient vouloir atténuer l’horreur du sang avec la noirceur du ciel, de honte d’être vu reflétant les cadavres des aventuriers gisants. Partout sur la plaine on trouvait des corps d’hommes et d’animaux démembrés. Les forces du mal étaient passées pendant la nuit, s’avançant vers Tylen, ville se trouvant loin à l’horizon, détruisant toute trace de paix. La mort avait laissée sa trace à jamais.
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeMar 20 Jan 2009 - 1:29

Aile 44 : Pièges.

Le forgeron avait terminé sa transe, par terre se répandant les anses digestives de ces ennemis, toujours aussi nombreux, il était magnifique, mais avait t’il dit…

*Adiel ?*

L’ange plaquant le plat de sa dextre sur ces tempes blanches, le visage jeune ferma les yeux, comme pour ne pas faire que tombe plus de larme, dans ces souterrains qui brisaient leurs âmes.
Leurs bras seuls, faibles armes, face aux labyrinthes privés de lumières qui jouaient avec eux, leurs sangs et la pierre.


*Les gens… de se remettre à rêver ?*

Plus le temps, encore courir, l’enfer était pavé d’intensions mauvaises, aux relents dégout temps, perdu qu’ils étaient ; Phär’in qui les avait rejoint le dernier et qui le talonnait depuis ce petit massacre épique, lui en fit la réflexion, entre deux respirations, rien que pour lui.

-« …Nous tournons en rond… »

Evanescent scrutait les angles, les silences et le mortier qui constituaient leurs prisons de couloirs sans fins pourtant ils ne faisaient que depuis le début d’avancer, dans la même direction ; cela faisait des minutes qu’ils n’avaient eut de nouvelles des hommes poissons ; était-ce que la diversion avait marchée, ou que l’endroit était…

-« Stop ! Nous sommes déjà passés par ici, regardez autour de vous… Sigma !! »

L’interpellé s’arrêtant en dernier, s’avait t’il où il les conduisait, ou avait t’il l’intension de les perdre….

*Aurais-je jugé avec hâte et parcimonie son âme…*

Il se retourna enfin, ces yeux brillaient comme s’il allait leurs annoncer un truc horrible, comme par exemple qu’il n’y avait plus de peigne pour que l’ange s’en donne un petit coup.
L’effet passé, il répondit sans l’artifice d’un espion triple.


-« Je ne sais, il semble que nous retournons sans cesse sur nos pas ! »

Alors que tous regardaient bêtement autour d’eux, d’yeux qu’ils ne voyaient jouait avec eux, tel un chat avec des petites souris de laboratoire ; l’esprit en alerte, ceux qui le purent, sentirent une magie à l’œuvre, qui semblait dévier la réalité des chemins.
Personne ne voulait le dire, alors le prêtre confessa ce que lui et l’éphèbe avait pressentit plus tôt.


-« Une magie nous retiens prisonnier, qui ou quoi de ne pas vouloir nous voir quitter l’endroit ! »

Mué par un pressentiment l’ange leurs demanda de ne pas bouger, afin qu’il vérifie son hypothèse, en partant dans une direction, s’il revenait sur eux, ils seraient fixés !
L’un des cinq autres se proposa de l’accompagner, et ils laissèrent le quatuor restant, servir de point fixe.




Après une minute, l’ange et son poursuivant virent devant eux ceux qu’ils avaient quittés plus en arrière, alors qu’ils n’avaient pas déviés de leurs rectitudes.
Ceux-ci ne semblaient pas les voir, alors qu’il chercha à s’approcher en courant, il se ramassa contre un mur invisible et transpirant derrière lesquels les aspirantes bêtes prisonnières venaient d’entendre un rire sonore et sinistre.


-« Par le divin postérieur d’Ilo, ON nous a fait sortir ! »

L’ange était vilainement sonné, pour être aussi… vulgaire ?
Derrière le mur qu’il toucha avec moins de vélocité, son compagnon après s’être préoccupé de son état de légèreté, sentit une forte odeur de poisson derrière lui.
L’ange déglutit, en lui tirant sur la manche.
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeVen 23 Jan 2009 - 20:02

- Je viens !

Après tout, Färvien avait émis l’hypothèse en premier, c’était donc en tout état de cause qu’il se devait de vérifier lui-même s’il avait eu raison. Et puis, que risquait-il ? Il allait sans doute pouvoir soutirer des informations sur Taro pendant la boucle qu’ils allaient faire lui et l’homme-qui-ne-lui-inspirait-pas-confiance-mais-qu’il-ne-fallait-pas-juger-puisque-Färvien-ne-le-connaissait-pas. Ils partirent donc tout deux vers les profondeurs obscures.


* Il faut attendre un petit peu avant d’engager la conversation, je ne veux point paraître pressé ou quoi que ce soit … je prends mon temps … *

Malheureusement pour Färvien, le temps n’allait pas lui être accordé, en effet, à peine étaient-ils partis qu’ils voyaient déjà au loin l’autre groupe. Il n’aurait pas vingt mètres pour poser toutes ses questions, c’était peine perdue. Il se tourna vers Evanescent qui semblait préoccupé, Färvien réfléchi rapidement, il n’avait jamais vu une autre expression sur le visage de son acolyte depuis qu’il les avaient rejoint. C’était peut être son visage neutre au final. Il s’était fait des histoires avec simplement comme base quelques heures de connaissance, il s’en voulait de juger comme ça un homme au final peut être pas si mauvais que ça. Pas si mauvais, car il lui faisait tout de même froid dans le dos, et il y avait bien une raison à ça !

- J’avais apparemment raison, pour la boucle, il faudrait trouver *HOMPFF* …

Färvien, éberlué, tomba sur le sol dans la boue visqueuse qui composait la majorité du paysage. Pendant une fraction de seconde, il ne compris pas ce qui avait pu lui arrivr. Il regarda Evanescent, qui semblait tout autant étonné que lui. Quelque chose clochait. Il palpa l’air devant lui, un mur invisible semblait occuper la totalité de l’espace. Färvien ne se risqua pas à la détruire, qui savait ce que cela allait produire. Evanescent lâcha une sorte de juron, plus ridicule que pertinent, il n’en eu l’air que plus stupide, car également surpris de la situation. Cela ne collait pas du tout à l’image qu’il donnait de lui, ce qui rassura Färvien, peut être jouait-il un rôle, à ce moment là, Färvien pouvait essayer de briser la coquille pour voir ce qu’il y avait à l’intérieur, s’en faire un ami, et LA, soutirer des informations pour retrouver Taro. Färvien se demanda quand il avait commencé à être aussi calculateur, ça ne lui plaisait que très peu, il devrait remédier rapidement à ce problème avant de devenir quelqu’un de méchant …

Tout perdu dans ses pensées, il senti une pression sur sa manche. Au même moment, une odeur infecte effleura ses narines. L’odeur de la mer, du moins, une mer marinée dans de la graisse d’urus … une puanteur entêtante qui semblait s’installer petit à petit entre les murs étroits dans lesquels se trouvait le duo désormais en bien mauvaise posture.

Färvien senti autre chose lui titiller les narines, quelque chose qui commença à le gratter. Il se sentit tout faiblard, comme si quelqu’un était en train de lui pomper ses forces, il ne savait pas les hommes poissons capables de tels exploits. Cela d'ailleurs, plutôt que de l’épouvanter, l’enthousiasmait, il n’avait jamais eu idée de vivre de telles aventures, s’il devait mourir maintenant, il n’aurait pas forcement était triste, ou si, triste de ne pas pouvoir vivre d’autres expériences comme celle-ci. Quoique ...


- Je me sens bizarre, pas vous ? En tout cas, c’est super, je n’avais jamais vécu ça au château, je … piteau, au chapiteau, vous savez, ahahaha … oh … je me sens vraiment bizarre.

Ses jambes lâchèrent, il tomba lourdement au sol dans un bruit écœurant. Il essaya de se relever, s’appuyant au mur invisible qui le séparait du reste du groupe. Son corps entier le grattait, il se voyait déjà couvert de pustules verdâtres, essayant vainement d’articuler deux syllabes, puis se faisant dévorer petit à petit par les bestioles immondes. La peine se fit plus intense, et tout d’un coup, s’arrêta. Il se releva, il ne savait pas si Evanescent avait fait vraiment attention à lui étant donné la menace qui se profilait. De plus, Färvien n’allait pas être d’une immense utilité, il ne savait pas pratiquer la magie (ce n’était pas faute d’essayer, il n’avait jamais rien réussi à sortir) et il n’avait pas d’épée. La misère.

- Je … je crois que je peux me relever. Ca va mieux, mais, ça n’était donc pas un sortilège des hommes-poissons, qu’est ce qui m’est arrivé alors ?

Il regarda son corps, ses vêtements avaient changé, ils étaient propres, sauf bien sûr les bottes émeraudes qu’il arborait (peu fièrement) déjà tachées par la boue dans laquelle elles baignaient. Ses cheveux étaient désormais de couleur jade, bien plus courts qu’ils ne l’étaient auparavant. Il portait une longue tunique noire aux coutures d’un vert luisant, et un pantalon rentré dans les bottes noir également, mais des flammes rappelant la couleur des bottes semblaient s’agiter dès lors que le tissu était en mouvement. Färvien, avant de comprendre quoi que se soit de la situation, se trouva bien beau pour un aventurier. D’ailleurs, le coup du sort avait été en sa faveur, une dague pendouillait à sa ceinture. Prête à être utilisée pour massacrer du méchant.

- Mais, mais, mais … comment, je … aahhh ! Mais alors Taro ? Je … ne comprends plus rien … QU’EST-CE QUI SE PASSE BON SANG ?! POURQUOI JE SUIS PLUS LE MÊME !!!

Il cria si fort que même les hommes poissons et leur cerveaux atrophiés s’interloquèrent. Färvien n’avait pas encore remarqué qu’il avait bel et bien changé de vêtements et de coupe de cheveux, mais il n’avait pas vu (ce qui semblait logique en y réfléchissant bien) qu’il avait retrouvé son visage, celui du prince, et qu’il était facilement reconnaissable par, disons, quelqu’un qui était à sa recherche …
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeSam 31 Jan 2009 - 21:29

Aile 45 : Métamorphose.

Sous les yeux médusés de l’ange sonné, les cheveux murènes négligemment ondulés dans la crasse ambivalente, assistèrent à l’étrange mutation, de son nouveau compagnon.
L’éphèbe gagna dans l’écorce d’orée de sa chevelure princière, l’éclot d’une petite épée telle une épine à la pointe tétanique, Evanescent oublia surprit les hommes-organiques.
Le tableau dépeint comme une pièce de Monet, où se frappe l’effigie des monarques de Tylen, ressemblait à si méprendre à :


-« Scribs, est ce toi ? »

Le métamorphe en effet avait la capacité de prendre toute les formes qu’il connaissait, pourtant il était mort de la main globuline du serpent de la phalange, et Jack l’avait vengé.

*C’est impossible… *

Des idées incohérentes mêlant tristesse, élan, désillusion et caresse, bloquèrent un moment les pensées du demi-ange ; mais les bruits gargarisant de leurs nouveaux adversaires, lui fit vivement secouer le chef inopiné.

-« Peu importe que vous ayez les mêmes capacités Phär’in, je reste derrière vous pour vous seconder, de mon aide divine ! »

L’ex-éphèbe possédait un allier de choix pour pallier à ces blessures, mais ils n’avaient plus le temps pour parler confiture.
En effet devant eux maintenant, se tenait peu être le plus gros de ces spécimens, sans doute leurs roi, avec à la main, un trident peu engageant, et dans l’autre un filet de pêche des plus convainquant.


*On se croirait dans une arête antique, si ce n’est qu’un poisson tenant un filet ne me semble pragmatique.*

Derrière lui, se tenait sans doute sa cour, qui fidèle à leurs traditions primitive, supporteraient le vainqueur, qui deviendrait sans contexte le roi… des égouts de Tylen.
Pour le prince Färvien, quelle promotion ! Du moins, s’il restait vivant…
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Sigma
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeDim 1 Fév 2009 - 1:09

Lorsque l'ange et l'éphèbe se séparèrent du groupe, Sigma en profita pour s'asseoir les genoux à terre, en position de méditation, et ferma les yeux. Il n'avait guère eu le temps de se reposer l'esprit depuis son duel avec Azraël, et il avait enfin une bonne occasion de le faire. De plus la présence de ce sort les empêchant de passer l'intriguait. D'où sortait-il ? Il n'avait guère le souvenir d'un tel piège. Personne ne lui en avait parlé lorsqu'il été infiltré dans la Phalange du Phoenix. Et il avait fait assez d'aller-retours avec Ornsk entre les égouts et l'extérieur pour être sûr à 100% qu'il n'était pas là il y a encore quelques heures quand ils avaient quitté le quartier général. Dans ce cas, cela signifiait une chose, c'est que quelqu'un avait prévu que la situation tourne comme ceci, et peut-être bien même que la trahison de Sigma avait aussi été prévue. Coïncidence ?

*Espérons-le*

Au bout d'un petit moment d'intense réflexion, le cambio, nerveux, rompit le silence :

« Vous qui avez passé un peu de temps ici, vous avez une idée de ce qu'on pourrait faire ?
- Si je le savais je ne resterai pas ici à réfléchir. Ne posez pas ce genre de question idiote, ça ne nous avance pas et ça m'empêche de réfléchir. »

*J'ai merdé. J'aurai du prévoir ça.*


Sigma n'aimait vraiment pas la situation dans laquelle il se trouvait, et Evanescent et son acolyte ne revenaient pas. C'est alors qu'il eut un éclair de génie, mais tout de suite suivit d'une grosse angoisse. Il se releva en catastrophe sous les regards médusés de ses compagnons, et dégaina son arme.

« C'EST UN PIEGE !!!!! »

Trop tard. Le flash les aveugla, et ils sentirent leur corps transportés. Cela dura six secondes, mais la douleur fut intense et atroce. Au bout de ces six secondes, les quatre guerriers se retrouvèrent dans un lieu étrange que Sigma ne connaissait que trop bien : le hall d'entrée du quartier général de la Phalange du Phoenix. Ils furent encerclés par une vingtaine d'hommes.

« Héhé, on dirait que le piège d'Azraël a pas mal fonctionné. Content de nous revoir Sisi ? »

Mais le samouraï n'écoutait pas. Depuis qu'il avait ouvert les yeux, il se sentit pris d'un mal de tête épouvantable. Mais ce n'était pas un mal ordinaire. C'était une voix. Une voix hurlait dans sa tête depuis qu'il venait d'être téléporté avec ses compagnons. C'était atroce. La douleur était intenable. Il se mit à hurler de toute ses forces, se tenant la tête dans les mains. Incrédules, Feyzin, Jack et Keredrin ne bougèrent pas. Apeurés, les gardes de la Phalange reculèrent. Pris de violents spasmes, Sigma s'écroula sur le sol, hurlant toujours plus fort, jusqu'au moment où il perdit conscience. Du moins c'est ce qu'il pensait. Sigma ne sentait plus son corps, plus du tout, comme si il avait été anesthésié. Pourtant il voyait parfaitement. Les gardes qui reculaient, ses compagnons peu rassurés et le sol qui bougeait.

*Mais qu'est-ce....que....j'ai ?*

Le manège dura deux bonnes minutes durant lesquelles, sous le coup d'une force incontrôlable, Sigma donnait des grands coups de sabre dans le vide sous le regard médusé des 24 autres personnes présentes dans la salle, sans que personne ne bougea. C'est alors que la vois se tut. La douleur avait disparue. Puis ce fut le noir complet. Sigma tomba à terre, assommé par un des gardes.
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeDim 8 Mar 2009 - 2:24

[hrp] histoire de faire avancer un peu, et d'introduire un bon méchant comme je les aime Wink [/hrp]

La téléportation marcha à merveille, et les gardes de la Phalange du Phoenix réunis dans le hall principal furent ravis de pouvoir capturer quatre personnes, parmi lesquelles un de leurs anciens collègues, l'androgyne nommé Sigma, qui se rendit non sans avoir auparavant joué un drôle de spectacle, comme si il était possédé, ce qui fit dire à l'un des gardes :

« Pas étonnant qu'Azraël ait voulu le corriger. »

Au terme d'une bref passe d'armes, les autres compagnons de Sigma se rendirent, devant la supériorité en nombre évidente de leurs adversaires. Les prisonniers durent alors menés dans les cachots, pendant que les gardes entreprirent de finir de nettoyer le repaire, sali par les taches de sang et les cadavres laissés par le tueur Mangolds lors de sa fuite. Cependant, un des gardes ne participait pas au nettoyage, car il venait d'être convoqué dans le bureau d'Azraël, lequel était absent. A sa place, l'inquisiteur Fornost, un des bureaucrates le plus redouté et détesté de la Phalange du Phoenix, qui était aussi intraitable avec ses amis que ses ennemis. Petit, sec, chauve, ridé, avec un air perpétuel de chasser le mal, et toujours vêtu de sa toge noire, masquant ainsi son côté fluet. L'inquisiteur, assis derrière le bureau, était en train de ranger des papiers quand le garde arriva.

« Vous m'avez demandé monseigneur ?
- Oui. Les prisonniers ?
- En cage monsieur, avec le faux Prince Färvien.
- Le prêtre d'Ilo est parmi eux. Amenez-le moi, je vais lui faire arracher les tripes et lui faire rejeter son dieu à grand coups de tisons brûlant. »


Sur ces mots, ils se leva, et remua le tison parmi les braises de la cheminée.

« Il n'y a pas de prêtre monsieur.
- Je croyais que six hommes avaient été vus dans les égouts. Combien de prisonniers avez-vous ?
- Quatre monsieur.
- C'est insuffisant ! Incapable ! Sergent ! »


Un autre soldat entra dans le bureau.

« Organisez des patrouilles, et ramenez-moi les deux fugitifs.
- Monseigneur, les hommes-poissons s....
- Je me fiche de ça. C'est un ordre.
- Oui monsieur. »


Il ressorti aussitôt, suivit par le garde convoqué par Fronost, lequel, sous l'effet de la nervosité, triturait nerveusement le tison dans la cheminée.

« Restez ici vous. Je ne vous ai pas convoqué pour ça.
- Il y a un problème monseigneur ?
- J'ai eu des instructions venant de notre dirigeant le saint-père. Il veut que tout prisonnier capturé par nos soldats ne soient pas abimés ni maltraités, sauf si Azraël ou moi-même en décidons autrement.
- Bien....bien sûr....monseigneur. »


Bien que restant au garde à vous, le soldat commença à perdre son sang froid.

« Alors pourquoi avoir désobéi ?
- Monseigneur, je ne comprends pas....
- Vous avez honteusement frappé et violé la prisonnière que vous avez ramené tantôt.
- Mais pas du tout, elle se débattait et....
- J'ai horreur des mensonges. Mais je hais encore plus la désobéissance.
- Monseigneur, je vous en prie.... »


Mais Fornost ne l'écouta pas, et avec une force insoupçonnée, il envoya le tison ardent qui transperça le crâne du soldat, lequel éclata en morceau lorsque le corps sans vie tomba à terre.

« Capitaine Morrell !!!
- Monseigneur ?
- Nettoyez-moi ça.
- Monseigneur ?
- Quoi encore ?
- Est-ce vrai que nous ne devons pas maltraiter les prisonniers ?
- Non. Mais je n'accepterai pas le viol dans ces murs. Notre ordre a des principes, et je veille à ce qu'ils ne soient pas bafoués. Allez maintenant. »


L'inquisiteur se rassit derrière le bureau, après avoir remis le tison dans la cheminée. Il se cala au fond du fauteuil et ferma les yeux pour réfléchir. Tout se passait encore de travers. L'ange Evanescent était encore en liberté, et Fornost le connaissait assez pour savoir que c'était une très mauvaise chose.
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeDim 8 Mar 2009 - 3:07

Chapitre 46 : Poisson rose.

[HRP : Toute la première partie est écrite par le prince, Färvien]

Me, me, me seconder ?! Mais, mais, ça veut dire que je dois y aller tout seul ?!

Färvien n’en croyait pas ses oreilles, c’était à lui de se battre contre ces monstres putrides ? Il n’était pas un expert au combat, ni un expert tactique, il ne savait pas comment si prendre et avait surtout peur de se casser lui-même une jambe en tentant d’arracher les écailles de la poiscaille. La meilleure solution était encore d’attaquer le chef en premier, le plus dur serait passé. Même s’il n’était pas sûr d’en réchapper vivant, il senti une montée d’adrénaline comme il n’en avait jamais eu. L’excitation était telle qu’il s’avança rapidement vers l’énorme monstre qui semblait étonné d’une attaque aussi imprudente. A vrai dire, Färvien se demandait également si c’était vraiment une bonne solution.

Seulement, c’était trop tard, il n’avait pas eu le temps de réfléchir qu’il se trouver déjà face à son adversaire, les bras ballants. La face de hareng secoua au dessus de sa tête une masse sortie de nulle part et la fracassa sur le sol, à l’endroit précis où se trouver encore Färvien quelques secondes auparavant. La truite lâcha un long râle pendant qu’il tapait un peu partout, évitant Färvien de peu à chaque coup porté. Le prince bénit sa chance et ses reflexes alors qu’il essayait de trouver une ouverture pour attaquer la raie et y enfoncer violement sa dague.

Färvien se sentait vivant, il n’avait pas eu idée en se réveillant ce matin là, enfin, celui d’avant, qu’il allait se battre contre de gigantesques anchois carnivores. Il voyait la scène comme au ralenti, se mouvant pour éviter que sa tête se trouve répandue un peu partout. Au final, le thon était véloce, mais prévisible, et Färvien savait plus ou moins lorsqu’il devait faire un écart à droite ou à gauche. Le combat ne faisait que commençait, si Färvien ne savait pas le saumon aussi peu intelligent, il aurait presque cru que celui-ci était en train d’analyser les mouvements du petit homme qui sautillait un peu partout devant ses yeux, le tout en grognant et bavant.
Enfin, Färvien vit une ouverture dans la garde du bar, il lança son bras vers le bassin, mais le manqua de peu, évitant un poing filant vers son épaule.




C’est alors que le prêtre tricha, appelant la puissance divine d’Ilo, ces paumes s’allumèrent invisible pour les autres hommes-poissons qui regardaient leurs chefs prendre le dessus.
En direction de celui qui avait le don de Scribs, il psalmodia, puis plongeant la main bénie dans l’eau crasseuse alentour, le rayon sacré frappa le prince par les pieds, remontant autour de ces jambes en actions, son buste superbe de jeune premier, pour terminer dans ces bras, il estoqua la bête, de plus en plus désarçonnée par ces assauts répétés.


-« Vitesse divine, traverse l’abîme et qu’Ilo trouve dans sa mort, la rime… »

Les gestes brillants du profane, se virent d’une agilité étonnante, esquivant le filet et le trident, il enfonçant enfin dans la chaire molle, le cœur palmé de l’abrutit.
Le roi des hommes-poisson s’écroula, un silence se fit dans l’assistance, Evanescent s’approchait du nouveau prince des égouts pour soigner ces blessures superficielles, un regard craintif envers toute la poissonnerie.


-« Vont t’il se venger de… »

S’agenouillant devant le vainqueur, ils affichèrent un respect non feint, que les deux « humains » en restèrent interloquer, avant de se reprendre.

-« Votre majesté a de nouveau sujets, votre père sera fier ! »

Le sourire de l’ange blessé, moqueur était d’une grande beauté, tristesse dans le lieu où leurs amis avait disparut, rappelant la vérité de la situation.
Dans les couloirs insondables, ils entendirent des bruits, de nombreux phénix seraient là dans peu de temps.


-« Ordonnez à vos gens de se cacher, nous n’avons pas terminé le jeu de l’oiseau et du poisson qui s’aimaient d’amour tendre… »

Ils attendirent avant d’abattre leur nouvelle meilleure carte : la surprise lorsque l’inquisiteur se retrouverait presque seul, à prier…
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeLun 16 Mar 2009 - 0:48

Färvien n’en revenait pas de l’adresse dont il faisait preuve, les enchantements de son compagnon étaient fabuleux, peut être d’ailleurs un peu trop, le jeune prince, plus que surpris, ressentait un peu de crainte, c’était comme s’il ressentait tout ce qui allait ce passait, il voyait exactement où allait frapper la monstrueuse bête, savait qu’elle était les faiblesses qu’il devait exploiter, et essayer de manier son bras en raison de ces étranges raisonnement. Mais le bras en question semblait désormais animé d’une propre vie, Färvien peinais pour maintenir sous son contrôle l’appendice récalcitrant.

Le combat ne s’éternisa pas, l’agilité et la vélocité du prince était désormais bien supérieure au poisson s’agitant vainement. Un coup fut porté au cœur, d’une précision chirurgicale, personne ne pouvait en réchapper. Le poisson n’était plus qu’un hideux et puant amas de chair qui s’étala sur le sol dans un répugnant bruit de succion. Färvien se sentait heureux, mais épuisé, le sort l’avait vidé de ses forces, c’était donc plus dangeureux qu’il n’y paraissait. Evanescent s’approcha de lui et pensa ses quelques plaies tandis que le peuple des égoûts s’agenouilla devant un Färvien interloqué.

-« Votre majesté a de nouveau sujets, votre père sera fier ! »

« - Je ne trouve pas cela très drôle, de plus … pourquoi « votre majesté » ? De quoi … »

Färvien se pencha précipitamment sur l’eau, les vaguelettes l’empêchaient encore de distinguer convenablement sa figure. Il se figea, essayant de voir son reflet dans l’eau boueuse. Il vit peu à peu son visage se former, son véritable visage, avec des cheveux d’une couleur … originale. Mais il était reconnaissable par le premier venu, et donc par son ravisseur, il devait faire quelque chose pour se cacher … mais cela était sans doute trop tard, l’autre l’avait reconnu.

« - Oh, zut, je, c’est que vous voyez, il s’avère … »

-« Ordonnez à vos gens de se cacher, nous n’avons pas terminé le jeu de l’oiseau et du poisson qui s’aimaient d’amour tendre… »


« - Hum … très, très bien … »

Il se releva, un peu honteux de voir le manque total d’intérêt qu’Evanescent lui adressait. Il secoua un peu son pantalon maintenant trempé.

« - Euh, alors, vous pouvez y aller. Je vous … libère ? Oh, Faites ce que vous voulez quoi ! »

Les poissons se conformèrent à l’ordre et commencèrent à se disperser dans l’obscurité des égoûts. Färvien, débarrassé de ses sujets nauséabonds, se rapprocha d’Evanescent.
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeSam 21 Mar 2009 - 0:33

La lumière était floue, et faisait mal aux yeux. Le sol semblait bouger, tourbillonner même. Cette impression dura cinq bonnes minutes avant que Sigma ne se réveille complètement. Il se rendit alors compte de la situation peu agréable dans laquelle il se trouvait. La cellule était petite, avec une couchette. Le sol et les murs, en pierre grise, étaient noirs de saleté, jamais nettoyés depuis leur mise en place semblait-il. Mise à part la porte et les barreaux, aucune autre issue, fenêtre ou trou d'aération dans le mur, rien que des pierres, et ce jeune homme inconscient étendu au sol. Un beau jeune homme, que Sigma reconnu trop bien, pour avoir passé quelques temps dans ce lieu qu'il connaissait également très bien. C'était le Prince Färvien, dirigeant de Tylen. Apparemment la Phalange du Phoenix avait réussi à mettre la main dessus. Et les gardes, en plus de l'avoir violenté, comme en témoignait les marques sur son visage endormi, n'avaient même pas pris la peine de l'allonger sur la couchette. Malgré son mal de crâne, due à la bosse issue du coup reçu précédemment, Sigma se leva et souleva le corps inerte du jeune éphèbe endormi.

*Quel beau visage* pensa-t-il en l'allongeant sur la couchette miteuse.

Se retournant, Sigma se cala contre les barreaux de sa cellule, et constata que ses compagnons n'avaient pas eu plus de chance. Dans la cellule en face de lui, le dénommé Feyzin, le visage en sang, était allongé au sol, inconscient. Deux cellules après, le cambio Jack, éveillé, assis en tailleur, semblait méditer. Sa cellule était cernée par un champ électrique, empêchant quiconque de rentrer ou sortir. Enfin, dans une autre cellule, Keredrin, assis sur sa couchette, semblait réfléchir également. De l'autre côté, dans un petit espace, trois gardes étaient assis à une table, jouant aux cartes, pendant qu'un quatrième faisait mine de faire son tour de garde (mais semblait en réalité plus absorbé par la partie en cours).


*Comment ais-je pu me fourrer dans une telle merde ?*

Alors que le samouraï réfléchissait à un moyen de sortir de là, sachant que leurs armes leur avaient été confisquées, il entendit un petit gémissement derrière lui. Le Prince semblait se réveiller doucement et, à en juger par sa difficulté à se relever, douloureusement.
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeMer 25 Mar 2009 - 20:50

Océane frémit. Une sensation d'émerger d'un rêve sans fin. Comme un tunnel noirci de désespoir qu'elle quittait en courant, sans trop savoir pourquoi.
Elle se vit fuir un corridor bleuté, enténébré de secrets. Deux univers. Deux présents désunis. Plus elle s'engouffrait vers la lumière, plus la nette sensation de laisser quelque chose de crucial derrière elle la taraudait.
L'ombre d'un enfant fit miroir à sa vision déformée. Sauf que la silhouette feutrée allait en sens inverse.
Ce fut bref. Elle tendit ses doigts instinctivement.

"Pourquoi va-t-elle là-bas?... Ca a l'air si sinistre..."

La fillette laissa des larmes geler sur ses joues mortifiées et disparut dans un lieu qu'Océane ne préférait pas imaginer.

Les paupières de la soubrette s'ouvrirent sur un plafond crasseux. L'espace d'un instant, elle se demanda qui elle était. Un creux se formait dans son coeur, son âme, tout... Un vide...
Où était-elle?... Elle n'arrivait pas à se souvenir... Elle remua et vacilla. Son corps était tout endolori... Pire encore, elle était nue, enfin... il?
Elle plaqua une paume sur ses traits meurtris. Que s'était-il passé?!... Etait-elle devenue un homme par magie?...
Il y avait quelu'un... Elle l'avait déjà vu quelque part. A moins que son esprit effiloché ne lui joue encore des inepties...

Cette chevelure noire...
Elle ouvrit la bouche sans réussir à sortir le moindre son.
Oui... il lui rappelait...
Des images défilèrent brutalement.
Un ange à la beauté renversante qui la tenait dans ses bras.

"Adiel..."

Adiel? Le prénom si précieux de celui... qu'elle chérissait par dessus tout.
Une migraine violente lui donna le vertige. Elle tomba de sa couchette.
Le jeune homme typé orient s'approcha pour l'aider à se remettre.
C'est alors qu'elle réalisa dans quelle situation elle se trouvait.

"- Haaa! Ne... n'approchez pas!"

Elle tituba, regagna sa couche et replia ses jambes du mieux qu'elle pouvait.
Bon sang... que s'était-il passé déjà?...
Avant... avant?
L'attitude hautaine de Gabrielle se dessina dans son esprit. Ah oui... elle l'avait envoyée en mission. Pourquoi déjà?...
Son mal de crâne s'amplifia.
Euh... elle devait jouer son rôle en se faisant passer pour le vrai Prince Färvien. Donc... non elle avait halluciné, c'était bien une femme.
Ensuite... ensuite...

Hum... il y avait eu un réglement de compte serré à Tylen. Trop de sang avait coulé, et dans cette cohue elle avait été frappée par derrière. On l'avait traînée dans les égoûts de Tylen. On l'avait enfermée dans cette même cellule... puis...
Puis...
Une agonie muette la traversa toute entière.

"- HAAAAA!!..."

L'homme en face d'elle la regarda attentivement. Elle n'en avait que faire, à moins qu'il ne fut médecin pour soigner sa psyché?
Sa peau se mit à étouffer.
En sueur, elle chercha ce qui clochait... que s'était-il passé... ici?
On l'avait tabassée à grands coups. Elle le sentait dans chaque pore de sa peau.
Mais... il y avait autre chose. Pourquoi était-elle nue?...
L'évidence lui donnait la nausée. A moins que son bourreau soit le type d'en face...
Non en fait. Elle n'en gardait aucun souvenir, mais pourquoi aurait-il fait mine de l'aider?... Pour la détruire d'avantage?

Un néant désormais bien présent la jeta dans des sanglots tous bas. Le fait qu'elle se sentait... arrachée en elle. Sans doute parce qu'on l'avait touchée contre son gré...
Non, il ne fallait pas qu'elle pleure devant un inconnu...
Inconnu?
Elle se rappela de son nom.

"- Sigma..."


Dernière édition par Océane le Jeu 18 Juin 2009 - 21:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeJeu 30 Avr 2009 - 22:51

[hrp]Suite des "aventures" (terme très mal choisi) de Fornost[/hrp]

Assis derrière son bureau, les yeux fermés et les mains jointes, tel un moine demandant pardon à son dieu, l'inquisiteur Fornost réfléchissait. Il devait absolument capturer l'ange Evanescent, lequel essaierai probablement de libérer ses compagnons. Cependant il savait que l'ange n'était pas assez fou pour se jeter délibérément dans la gueule du loup, et avec les hommes-poissons dehors, ce qui était également un handicap pour l'ange, il était hors de question d'envoyer des éclaireurs à sa recherche. Se levant alors, les mains dans le dos, il se mis à faire les cent pas devant la cheminée où crépitaient des bûches en feu. Soudains, une illumination survint.

"Mais comment n'y ais-je pas pensé plus tôt ?"

Sortant de la pièce, il avança à cadence rapide en direction d'une petite pièce située au bout du couloir où se trouvait son bureau. Sans frappé, il rentra dans ce qui n'était qu'une énième cage d'escalier qu'il dévala, descendant plus profondément sous terre, jusqu'au dernier niveau, où il ouvrit une porte en bois vieillissante et grinçante, pour arriver dans une gigantesque pièce. Sale, sordide, remplie de diverses machines pour faire souffrir, d'instruments de torture, d'arracheurs de langues, d'écarteurs pour doigts de pieds, de clous, de marteaux, de haches, d'écarteurs, de chaînes, de cages, et de tout ce qui composait l'attirail du bourreau inquisiteur, la salle de torture portait véritablement bien son nom. Ce lieu où la Mort avait plus d'une fois officié était le terrain de jeu privilégié de Fornost. Ce dernier marcha vers une petite pièce située dans le fond de la salle, comme une antichambre, où se trouvait une bureau avec un grand nombre de potions et d'instruments étranges, ainsi que des livres et grimoires en tout genres. Derrière son bureau, un vieil homme aux habits mités, avec une paire de lunettes pour le moins exotique, lisait la préparation d'un quelconque breuvage.

"Que puis-je pour vous maître Fornost ? demanda-t-il sans se retourner vers l'inquisiteur.
- J'ai besoin de vos talents.
- Filtre d'amour ? Potion de vérité ? Ou une méthode de torture peu commune ?
- Je veux un Encéphalus Détractus, avec effets longs et irréversibles.
- Et qui sera l'heureux élu ?
- Une future machine à tuer."
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeVen 8 Mai 2009 - 0:32

"Adiel..."

Le Prince Färvien, qui émergeait difficilement de son inconscience, prononça ce mot en apercevant Sigma. Ce dernier ne sembla pas l'entendre, puisque son regard était fixé sur le visage de cet éphèbe, dont il n'avait pas remarqué la nudité. Le prince continua d'émerger doucement puis, quand ses yeux s'entrouvrirent un peu plus, il prit peur et cria contre Sigma, lui demandant de ne pas l'approcher, comme si ce dernier allait s'en prendre à lui. Le samouraï en aurait été bien incapable, tant la beauté du visage le scotchait sur place. Sigma avait toujours été attiré par les hommes. Ou plus précisément par un homme. Mais ce dernier était mort voilà bien longtemps. Et il était ainsi dans l'ordre naturel des choses que la nature de Sigma l'emporte sur les souvenirs et les regrets d'un amour perdu. Et depuis longtemps il n'avait pris le temps de contempler le visage d'une autre personne de la sorte. C'est ainsi que, sans s'en rendre compte, Sigma était en train de tomber amoureux du prince de Tylen. Alors qu'il allait se rapprocher pour calmer le Prince qui semblait paniquer de plus en plus, ce dernier lâcha un "Sigma", preuve que lui aussi avait reconnu le samouraï. Surpris, le samouraï ne sut quoi répondre, et se contenta alors d'offrir son plus beau sourire à celui qu'il pensait être Färvien (celle serait plus juste d'ailleurs). C'est alors que, dans un bruit de portes grinçantes et de bruits de pas sourds, un groupe de cinq soldat débarqua dans la prison, et ouvrit la cellule de Sigma. L'un des soldats attrapa le samouraï par le bras et l'attira vers lui.

"Tu viens avec nous, Fornost veut te voir.
- Eh mais...."

Les soldats l'empoignèrent à plusieurs et le ligotèrent, puis l'emmenèrent, laissant le faux Prince Färvien dans sa cellule. Sigma sentit la peur monter en lui. Il connaissait Fornost de réputation, ne l'ayant jamais vraiment croisé. Et sa peur redoubla quand les soldats le conduisirent au sous-sol, dans la salle des tortures, et l'attachèrent sur une machine à écarteler. Ils s'en allèrent, le laissant seul avec un soldat de garde, l'inquisiteur Fornost, et un vieux scientifique décrépi.

"Savez-vous que j'ai toujours eu horreur d'écarteler mes victimes ? Je trouve le procédé trop brutal. Et trop rapide. Je préfère un long poison qui fait fondre les organes internes lentement. C'est quand elle se tortille de douleur, avec l'infime espoir d'avoir un antidote, que la personne nous révèle tout ce qu'elle a à dire avant de quitter ce monde pour l'au-delà. Jouissif n'est-ce pas ?
- Espèce de malade mental.
- Rassurez-vous, ce n'est pas le traitement que je vous réserve. Vous avez trahit l'ordre, et tenté vainement d'assassiner son plus grand duelliste. Néanmoins, j'ai décidé de vous épargner. En échange, vous allez travailler pour moi.
- Plutôt mourir !!!
- Mais je ne vous demande pas votre avis. Sexius. Je vous en prie."


Le vieux scientifique s'approcha de Sigma, pendant que le soldat restant lui maintint la tête fixe avec la bouche ouverte, et lui fit ingurgiter un liquide noirâtre à l'odeur et au goût épouvantable. C'est alors que l'esprit de Sigma se brouilla complètement. Un violent mal de crâne le fit hurler de douleur, et de multiples images lui traversèrent l'esprit, en même temps que de violentes douleurs. Essayant en vain de se libérer, Sigma sentit d'étranges sensations. Il n'était plus lui-même. Il y avait quelque chose en plus. Il avait une envie étrange. Une envie de meurtre et de sang. C'est alors que Fornost lui coupa ses liens. Le samouraï s'écroula à Terre. La douleur s'estompa rapidement, pour laisser place à un sentiment d'invincibilité qu'il n'avait jamais ressenti auparavant. L'inquisiteur déposa alors à terre le nodachi qui avait été confisqué par les gardes auparavant.

"Sigma. Tu vois cet homme ? demanda Fornost en désignant le soldat. Tue-le."

Sans même se rendre vraiment compte de sa réponse, Sigma pris son arme, et se dirigea vers le malheureux serviteur, un regard injecté de sang et un sourire mauvais aux lèvres.

"Oui maître !"

Totalement surpris par cette réaction, le soldat ne put esquiver le sabre qui le transperça comme une vulgaire motte de beurre. Devant la vue du sang, Sigma se mit alors à donner de violents coups de sabres sur le malheureux, le tranchant de part en part, et dans une effusion d'hémoglobine. Excité par ce carnage, et ne se rendant absolument pas compte de la monstruosité de ses gestes et pensées, Sigma se jeta sur ce qu'il restait du corps déchiqueté, et comment à boire le sang qui giclait des nombreuses plaies.

"Satisfait monsieur l'inquisiteur ?
- Je ferai mention de vos talent auprès du St-Père de notre Ordre. Vous avez fait un remarquable travail. Combien de temps cela dure ?
- C'est à durée illimitée. J'ai modifié la composition pour m'affranchir des contraintes de temps. Mes cobayes, qui sont enfermés dans les cellules secrètes, ne s'en sont toujours pas remis, et ce depuis 5 ans.
- Remarquable. Je sens que l'on va bien s'amuser."
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeDim 24 Mai 2009 - 20:59

Chapitre 47 : Infiltration en sous sol.

Le prince et l’ange se rendirent en catimini dans l’antre profonde de la tanière du phénix, au passage ils laissèrent passer l’armé de soldats partit à leurs rechercher, derrière des piliers noirs d’ombre et de vase.
Les sectateurs se dirigeaient tout droit dans leurs pièges, spécial filet de poisson où les hybrides aquatiques les attendaient, trop ravis de servir leurs nouveau roi Färvien.
Passant sous silence ce brillant coup d’état, Evanescent lui intima lors de le suivre au pas.


- « Suivons l’écho de mon âme, un éclat du morcellement de mes pensées à été introduit dans l’esprit inconscient du forgeron, il nous mènera directement jusqu’à eux.

L’ange spécialiste dans la manipulation d’âme, savait introduire des sortes de mini GPS (Génial Personnalité Spirit) avec des morceaux de sa propre âme, qu’il reconstruisait en son temps : il avait d’ailleurs procédé pareillement avec le princesse Kuru, pour mieux la suivre.
Ce côté manipulateur du prêtre, n’était qu’une ombre sur la toile blanche de sa peau et de ces vêtements éclatants, énièmes soupir à son triste passé, ou il avait été responsable lors du grand recensements, de nombreuses mutations dans les âmes des fideles, allant jusqu’à de scientifiques déformations.


*Heureusement qu’il est resté inconscient, ma technique du miroir des anges n’aurait put fonctionner.*

Ils avancèrent, en esquivant de plus en plus de patrouille au fur à mesure qu’ils s’approchaient de leurs objectifs.

*Nous y sommes presque.*

L’ange porta à sa main proche de sa garde, signifiant part ce geste muet que le danger n’était pas loin.
N’étant pas combattant, le prêtre goutât des perles à son front, en magnifiques collier inodore et salé, car derrière cette porte, il y avait un piège en fer, dans ces jardins de Satan, ou les os et la chair fleuretaient avec l’encens.
Le prince défonçât la porte d’un coup de pied fort viril, devant le regard médusé de l’ange, peut être en avait t’il marre d’attendre et de prêter l’oreille attentive pour deviner combien de phalanger ne se trouvaient derrière elle.
Evanescent lui emboitât le pas, et derrière lui il retrouva ces compagnons encore en vie, dans une cage de souris, où plusieurs chats se disputaient les faveurs, contre un peu de fromage.
Le vrai prince sortit une phrase digne d’un manga pour midinette, enrobée de bravoures et de beaucoup, beaucoup de contenance, que l’ange ne savait plus ou se mettre.
Pour jouer le jeu, finalement il vainquit son honneur, et dans une positon avantageuse il déclama.


- « Ce soir, Ilo dansera avec vos os… »

*Heureusement que le ridicule ne tue pas, on serait mort foudroyé depuis le début de cette aventure.*


Des grognements paresseux de primates en rut, leurs firent échos.
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MessageSujet: Re: La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale]   La Renaissance du Phénix [SOS prince : finale] Icon_minitimeMer 3 Juin 2009 - 16:22

Tout se passa très vite. Privée de structure temporelle exacte, Océane vit Sigma lui fleurir un sourire pour finalement être saisi par des gardes.
Elle fut tentée de lever un bras comme pour dire "Non, ne l'emmenez pas..."
De toute façon, toute force l'avait quittée.

Elle se traîna jusqu'à ses vêtements vaseux, puants, répugnants... Les enfiler ne lui plaisait guère... et se savoir nue, enfin, nu ; la gênait d'autant.
Ce qu'elle cherchait était pourtant là.
Juste là...
Ses doigts tremblants effleurèrent l'objet d'attache qui n'avait jamais quitté les pans jonquille qui le dissimulaient.
L'Orbe de Gabrielle. Désormais elle était entre 4 murs. Elle pouvait fuir grace à elle.
Ses phalanges remuèrent sur l'éclat bleuté.
Gabrielle... C'était un bien joli cadeau.
Enfin non. Ce moyen de téléportation n'était qu'une assurance pour obtenir ce qu'elle souhaitait.

Océane était seule. Que lui restait-il? Un ange endormi à qui elle parlait en rêve seulement. En qui elle ignorait l'étendue exacte de ses sentiments...
Son seul espoir pourtant. Son seul salut...
Et... Gabrielle. Qui la manipulait. Qui manipulait qui dans le fond?

Pourquoi ce vide?...
Pourquoi un tel chagrin dans cet état de légéreté?
La migraine l'assaillait. Sans qu'elle sut pourquoi.

Il fallait qu'elle rentre. Qu'elle retourne à La Cité Céleste... C'était chez elle, non? En aspect en tout cas...

Soupirant, elle commença son incantation. Pourvu qu'elle réponde à son appel...

- Boule de cristal magique, orbe des maléfices, que mon être communique avec l’archange Gabrielle !
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