Tarn, 1er prisonnier

Après plusieurs heures de 'sommeil' Tarn se réveilla. Il était toujours allongé face contre terre, mais n'était plus dehors. Chose qu'il put vite remarqué, car le sol était plus poussiéreux et aussi plus dur... Il se releva, crachant au passage la terre et la poussière qui étaient rentrées dans sa bouche... Lorsqu'il fut debout de vive douleur se firent senti dans tout son corps, le forçant à se rasseoir. Il s'examina rapidement, il avait plusieurs bleus le long du corps et une blessure qui saignait à la tête...

"Au vu de mes multiples blessure je dirais que le trajet a été difficile... C'est quand même des boulets ses gardes..."

Il se releva, prenant appui cette fois-ci sur le mur se trouvant derrière lui. Une fois mis debout il resta quelques minutes, adosser au mur. Le temps qu'il reprenne clairement ses esprits et qu'il puisse marcher... Pendant ce laps de temps il jeta de rapide coup d'oeil autour de lui cherchant à manger. La cellule dans laquelle il se trouvait était des plus simple. C'était une cellule carrée dont les murs faisaient environ trois mètres. Il n'y avait pas de fenêtre et la porte n'était autre qu'une lourde grille en fer. La seule lumière qui lui parvenait était celle émise par une torche se trouvant juste en face de lui. Il n'y avait pas d'activité dans les cachots, il était soi le seul, soi les autres étaient morts de faim et de soif. Il s'approcha de la porte, en titubant légèrement. Une fois arrivée devant celle-ci il faillit chuté et se rattrapa in extremis à la porte... Il regarda à sa gauche et vit un escalier en colimaçon avec un garde à son pied. De l'autre côté il n'y avait qu'un long couloir éclairé par des torches.

*Je ne vois qu'une solution, il va falloir que je tue le garde pour m'en sortir.*

Tarn amena son bras à l'endroit ou se trouvait habituellement la garde de son épée et essaya de la saisir. Sa main se referma sur du vide, émettant un bruit de claquement sec.

*Ils m'ont désarmé... C'est moyen ça...*

Alors que Tarn essayait de trouver une solution à ses problèmes, son estomac grogna plus fort encore que les fois précédente et Tarn vit le mur en face de lui se mettre à bouger... Il ferma les yeux et lorsqu'il les rouvrit le mur s'était stabilisé.

« Garde ! Oh ! Le geôlier ! J'ai faim ! Et fait savoir à l'un de tes maître que je veux lui parler ! »

Tarn resta appuyer sur la porte attendant une réponse. La réponse fut longue à venir, mais elle vint finalement sous la forme d'un ronflement. Tarn s'abaissa, ramassant une pierre sur le sol. Il se releva peut après et la lança avec les forces dont il disposait sur le gardien afin de le réveiller. La pierre suivit une trajectoire rectiligne jusqu'à atteindre le nez du gardien qui se réveilla aussitôt.

« T'es disposé à m'écouter maintenant ? Je t'ai dit que j'avais faim et aussi que je voulais parler à l'un de tes maîtres !

-Pas d'ordres à recevoir de toi... lui répondit le gardien, enchaînant sur un bâillement à s'en décrocher la mâchoire.

-Si je sors je te fais ta fête... Fais leur parvenir un message ça ne te demande pas un grand effort et apporte moi à manger aussi. Après je te laisserais dormir en paix...

-D'accord pour la nourriture et le message, mais si je suis réveillé par ta faute après crois moi, tu auras le droit à la cellule du fond. »

Peu après sa dernière réplique le garde se leva et monta l'escalier en colimaçon.

*Quel débile ce garde...*

Tarn se déplaça en rampant jusqu'à un coin de sa cellule, puis s'y installa dos au mur, les yeux fermés et son éternel sourire aux lèvres.

Tarn ouvrit les yeux, se retrouvant en face d'un nain. Il regarda les gardes qui commençaient à s'éloigner.

"Messieurs les gardes, puis-je vous demander un service ? Pouvez-vous mettre ce nain dans la cellule d'en face, je préférerais gardez un certain espace personnel. Et j'ai cru voir un panier de provision sur la table, ce doit être pour moi... Pouvez-vous me l'amener ?

-Ouais... Et si tu ne t'étais pas mis au fond, on n'aurait pas collé quelque un dans ta cellule... »

Sur ces paroles l'un des gardes ouvrit la porte et avant même que le nain n'ait le temps de dire ou faire quoi que ce soit il le mit dans la cellule en face de celle de Tarn. Le deuxième lui apporta le panier de provision qui était composé pour la plupart de fruit et légumes...

« Je vous remercie. Ah! Et si vous pouviez dire à l'un des maîtres de ce château que je veux lui parler... j'avais déjà demandé ce service à l'autre garde, mais je crois qu'il a préféré allez ce couché autre part plutôt que de m'aider... »

Les gardes s'éloignèrent en grognant. Pendant que Tarn lui se servait dans le panier...

*Chouette manger!!!!*

Il commença à manger une pomme. Puis lorsqu'il eut finit son regard se dirigea vers le nain.

« Je ne vous connais pas pour ma part... Et je ne vous ai pas vu tout à l'heure, mais admettons que vous m'ayez vu. Si je leur ai dit tout ce que j'ai dit c'est parce que... »

Tarn se stoppa dans sa phrase, il ferma les yeux et essaya de se rappeler pourquoi il avait dit tout ça.

« ...J'ai dû être drogué... C'est sûrement la raison de mes agissements... »

Il se resservit dans le panier sortant cette fois une poire qu'il commença à déguster.

« Ensuite pour ce qui est de l'intelligence de mon acte... A ce que je vois tu es aussi ici toi... Donc je n'ai pas été plus ou moins bête que toi... Tu oublies aussi l'hypothèse selon laquelle me retrouver ici fait partit de mes plans... Un plan voilà un mot qui doit être inconnu pour toi... »

Il rouvrit les yeux regardant et observant les réactions du nain.

« Et pour ce qui est de m'évader je dirais que ce n'est pas dans mes intentions, j'ai encore beaucoup à apprendre ici...»

Le nain dans la cellule en face de lui était plus que chiant... Mais bon, il devrait le supporter encore un peu... Beaucoup...

*Je ne sais pas si je vais survivre... Si jamais il continue à parler je le tue...*

"Ne me sous-estime pas, je n'ai peut-être pas mes armes, mais ce n'est pas pour autant que je suis inoffensif. Maintenant, je te demanderais de bien vouloir la fermer."

La chose la plus comique que le nain ait dit ne sauta pas tout de suite aux yeux de Tarn. Mais il finit par s'en rendre compte.

"Hahahahahahaha...(rire aigu)... J'en reviens pas un nain prêtre..."

Après quelques minutes de fou rire intense, Tarn se calma un peu reprit son souffle puis se servit dans le panier. Il en sortit une orange et un morceau de viande. Il lança ce dernier au nain. Qui le reçu en plein milieu du visage.

"Au cas ou t'aurais faim..."

Tarn commença à éplucher son orange, prenant du jus dans ses yeux.

*Raah ! Sa pique ce truc!*

Il abandonna bien vite, lançant l'orange contre un mur, qui en s'écrasant fit un bruit étrange.

"Toute façon, j'ai plus faim."

Tarn se leva, il pouvait désormais marcher. Il n'avait pas beaucoup mangé mais c'était suffisant. Il se releva puis en se déplaçant se cogna à un meuble... Il regarda de plus près et vit qu'il y avait une planche en bois solidement reliée au mur par des chaînes en fer. Sur cette planche de bois se trouvait une paillasse avec une couverture, qui a l'odeur n'avait pas été lavée depuis longtemps et avait du servir à un ivrogne... Tarn jeta la couverture au loin ne gardant que la paillasse.

*Va piquer un petit somme moi...*

Il retira sa cape, puis se déshabilla jusqu'à se retrouver torse nul et sans chaussures. Il plia soigneusement chacun de ses vêtements et les mit par terre, à l'endroit qui lui paraissait le plus propre...

"Monsieur le garde. Vous me réveillerez lorsque l'on voudra me parler s'il vous plaît.

-Non, ça ne me plaît pas, mais je le ferais quand même..."

Tarn s'allongea sur l paillasse, elle sentait le vomi et une dizaine d'autre odeur que Tarn ne s'amusa pas à reconnaître. De plus elle piquait, mais c'était ça où dormir par terre. Tarn choisit bien vite et tomba dans un sommeil, agité...

Ewins laissa l'autre prisonnier parler tout seul sans reagir jusqu'à ce qu'il se prenne un morceau de viande en pleine face, il l'enleva calmement et ne broncha pas.

*Ca tu vas me le payer enfoiré*

Par contre il se permit un petit rire moqueur quand l'autre se prit du jus dans les yeux et s'énerva contre l'orange.

-Tu sais, c'est pas en explosant l'orange que t'auras plus mal au yeux, par contre maintenant t'as plus rien à manger

-De doute façon j'ai plus faim.

-La bonne excuse, avoue que t'es pas doué plutôt.

Apparemment l'autre avait décidé de l'ignorer, ce serait de suite moins drôle. Ewins retourna donc sur son lit et attendit que l'autre se décide à dormir. Pendant se temps il médita à la grandeur de Meoris et concentra ses pouvoirs, il aurait besoin de toute ses ressources pour s'évader. Finalement le guerrier décida de dormir et ses ronflements s'élevèrent rapidement de la cellule. Ewins se leva et s'approcha de la grille, il commença à concentrer ses pouvoirs et jeta discrètement un sort d'injonction au gardien en espérant qu'il soit assez faible d'esprit pour que le sort marche, il ne fut pas déçut, ce garde était tout ce qu'il y avait de plus banal comme homme, désormais il était sous son emprise pour un bout de temps et obéirait à tout ses ordres. Ewins avait de la chance de s'être fait capturer aussi bêtement dans un certain sens, car les habitants du château l'avaient largement sous-estimé, si il y avait eu plus de gardiens sont plan n'aurait sans doutes pas fonctionné.

-Bien bien, tout se passe à merveille. Garde ouvr moi cette porte.

Le garde s'exécuta docilement et Ewins sortit de sa cellule avant de demander de lui demander ou se trouvés ses affaires, le gardes désigna un coffre au fond de la salle. Après s'être ré équipé Ewins se demanda ce qu'il allait faire avec le garde, il jeta un coup d'oeil à l'elfe endormi et une idée germa dans son esprit dans son esprit dérangé.

-Va t'asseoir contre la grille de l'autre prisonnier et donne moi ton épée.

Encore une fois le garde fit ce qu'il dit et tendi son arme au nain, se dernier la saisit et la planta d'un geste sec dans le dos du garde qui décéda rapidement et glissa le long des barreaux. La mise en scène était très crédible, pour un nouvel arrivant il serrait claire que c'était le guerrier qui avait tué le guarde par derrière en prenant son épée, et les habitants du château le prenaient déjà à moitié pour un fou, il ne se poseraient sans doutes pas trop de questions sur le fait qu'il ne se soit pas enfui.

-Ca c'est pour le morceau de viande en pleine face.

Dit-il au guerrier qui dormait toujours avant de se volatiliser grace à son sort d'invisibilité. Ensuite sortir du château ne posa pas trop de problèmes. Il profita de la relève pour se faufiler en dehors des murailles alors que les nouveaux patrouilleur sortaient par la grande porte et ces derniers ne remarquèrent même pas l'aura maléfique qui les effleuras. Finalement dehors Ewins se dirigea vers le château du nécromant.

[HRP : le passage en couleur qui suit est le rêve que Tarn fait. /HRP]

* Tarn était à présent dans une grande plaine, en face de lui se trouvait un être dont il ne voyait que la silhouette. Il commença à s'avancer, lorsqu'il entendit un mot, son nom.

Flash blanc.

Il n'est plus dans la plaine, désormais il se trouve dans une petite ruelle. Elle lui rappelle beaucoup de souvenir, c'est la qu'il a tué le premier adversaire valable qu'il ait rencontré...

« Alors, comme ça tu te crois plus fort que moi ? »

Il se retourne et se voit près à entamer le combat avec sa première victime... Le combat est très rapide, le corps de son adversaire chute lourdement par terre... Voici le premier meurtre qu'il a commit.

Nouveau flash blanc.

Il est à nouveau dans la plaine, il ne sait pas pourquoi, mais il cours désormais... La silhouette se rapproche de lui, ou c'est plutôt lui qui se rapproche d'elle.

Encore un flash blanc.

Il se retrouve dans un nouvel endroit, mais cette fois-ci il ne connaît pas cet endroit. C'est un salon, apparemment d'une famille assez pauvre... Il fait une rapide description de la pièce lorsqu'un bruit de pleurs arrive jusqu'à son oreille. Il se retourne et voit une femme avec ses enfants tous en train de pleurer, un morceau de parchemin devant eux... Il s'approche et commence à lire le papier, on parle d'un décès... Non, d'un meurtre qui se serait commis dans une ruelle... Il y a aussi un portrait de l'homme qui a tué la personne qui leur manque tant... Tarn recule de la table... C'est lui qui l'a tué... Il n'avait jamais pensé que ceux qui acceptaient ses défis pouvaient être père...

Flash blanc.

Il est à nouveau dans la plaine, il cours de plus en plus vite. La personne sourit, il voit désormais son visage il s'agit de...*
« Ah! »

Tarn se réveille brusquement, il tombe de la paillasse et s'étale lamentablement par terre. Il reste là, allonger sur le dos, en contact avec la pierre froide... Il écoute sa respiration, bizarrement elle est la seule qu'il entend... Il se relève doucement. Ferme les yeux et commence à réfléchir sur son rêve...

*Je n'avais jamais vu ça sous cet angle... Je n'avais jamais pensé que ce que je tuais avaient ou pouvaient avoir des familles... Combien ai-je fais d'orphelin? Combien de femmes pleure leurs époux par ma faute ? Je... Je suis horrible... Je dois me racheter... Je dois faire quelque chose...*

Il se dirige vers ses vêtements. Il prend sa chemise et aperçoit des tâches de sang. Il tourne la tête vers la grille, pensant en premier lieu que le nain c'est suicidé... De façon peu propre.

« Oh non... »

Ce n'est pas le nain qui a décidé de mettre fin à ses jours, mais plutôt le gardien, qui a vu les siens se terminer... Il enfile sa chemise, il faudra qu'il change ses vêtements... Puis met ses chaussures et sa cape. Il s'approche de la grille, se baisse et attrape le trousseau de clés que le garde a laissé tomber en mourant... Tarn regarde la scène, que le nain semble avoir montée de toute pièce... Mais il s'en détourne bien vite... Il va jusqu'au fond du couloir ou se trouve un coffre dans lequel ses deux épées repose. Il les ramasse et les mets sur son dos... Il repasse devant le cadavre du garde s'arrête pour lui fermer les yeux.

« Le nain t-a tué juste par plaisir de tuer... On dira que tu n'as pas eu de chance... »

Il se détourne une nouvelle fois du cadavre et commence à monter les escaliers...

La suite : Dans la cour du château...