Le portail du chateau

Harzaeldrël avait fait le voyage plus vite qu'il ne le croyait. Le mérite en venait à D'eath, le grand étalon pâle qu'était son familier, et à sa vitesse quasi(?)surnaturelle.

*Pourvu que j'arrive à temps, avant que ce palais n'ait été attaqué par cette sale engeance de Nécromant. Si la princesse a recruté des hommes, c'est que la situation est déjà grave par ici. D'ailleurs, cette forêt a beau être d'essence bénéfique, on sent que la corruption du mal a commencé son oeuvre.*

C'était surtout au comportement des lapins,que L'Aasimar pensait: il n'était pas un fervent adorateur de ces petites boules de poil qui, malgré leur aspect de douces peluches, n'étaient finalement rien d'autre que des animaux, qui comme les autres bêtes mangeaient, se bagarraient, copulaient... Néanmoins, il ne se serait jamais attendu à voir ces animaux afficher un aussi flagrant oeil torve, et se ruer en bandes vers son étalon avec la ferme attention de lui bequeter les paturons. D'accord, c'est sur que vu la taille des loustics, 3m50 au garrot sans compter les oreilles, il fallait s'attendre à ce qu'ils ne se contentent pas de petites baies et de carottes naines. Nul besoin d'être un druide pour savoir que ces êtres qui avaient fini en un mélange de sushi et de brochette n'étaient pas vraiment des êtres amicaux et ordinaires. Enfin, si l'on exceptait ce micro-incident et les quelques heures passées à essayer de rattraper D'eath, qui s'était mis à cavaler après une licorne aux longs cils (si si, j'vous jure. En tout cas, ce qui était bon signe, c'est qu'il était drolement bien conservé, et bien vigoureux pour un cheval de cet âge

Après de longues heures de chevauchée, Il était parvenu en vue du château. Apercevoir des gardes à une porte ne lui avait jamais autant fait plaisir, puisque c'était le signe que le nécromant n'était pas encore passé à l'attaque. Il mit pied à Terre un peu à l'écart, autorisa D'eath à rejoindre sa licorne

- Surtout, tu rappliques dare-dare quand je siffle, hein? Non, mais je rigole pas! Faut qu'on puisse partir à tout moment. Allez, file, va, amuse-toi bien.

Il lança alors un sort d'invisibilité, et s'installa de façon à surveiller l'entrée. Il n'avait pas de veritable idée de la façon dont il allait entrer, vu que se glisser à l'intérieur n'était pas correct, et qu'il n'était pas connu au château ce qui rendait douteux ses chances d'avoir une audience...

[libre]

HRP: ceci est un messager de la princesse, PNJ

Le majordome avait été très clair, ces missives étaient urgentes... Ce qu'elles pouvaient bien contenir, aucune idée, ce n'était pas son boulot: En tant que messager, il lui suffisait de savoir où, à qui, et s'il devait ramener une reponse.

Toujours estil que c'est au petit trot qu'il traversa le portail pour prendre le sentier coupant par la forêt. Saluant les gardes, il piqua droit sur un bosquet, voulant par-là emprunter un raccourci qui lui écviterait d'emprunter la courbe de la route.

Soudain, alors qu'il atteignait ce bosquet, son cheval prit peur et fit un écart. Il se retrouva alors sur le dos, les quatre fers en l'air, ses lettres sorties de sa sacoche éparpillées par terre.

Il se releva tant bien que mal, et appela les gardes, qui déjà approchaient pour voir dans quel état il pouvait être:

- Eh, vite, venez m'aider: il faut que je retrouve mes lettres...

Quelle ne fut pas sa surprise, et celle de ses compagnons, de s'apercevoir que l'un des rouleaux s'était accroché à une branche lors de sa chute...

Il fallut quelques heures, pour qu'un événement se produise enfin, rompant la monotonie de cette surveillance...

*Bon sang, quelle barbe! J'en finirais par admirer ces deux pantins: il faut vraiment du courage pour ne pas s'endormir. Pas marrant, leur boulot.

Alors qu'il se creusait la tête pour trouver le meilleur moyen d'entrer, tout en surveillant un lapin nain d'un oeil, au cas celui-ci se serait transformé en monstre assoiffé de viande et affamé de sang, il entendit le bruit familier du trot d'un cheval sur une allée gravillonnée. Faisant écho à ce son, un cavalier dépassa les gardes presque immédiatement. A sa livrée, et à la sacoche qu'il portait, ce ne pouvait être qu'un messager. Et pressé, apparemment.

* Je donnerais cher pour jeter un coup d'oeil sur ce qu'il peut transporter... Hé, mais, il fonce sur moi, l'andouille!

En effet, le coursier ne suivait pas le sentier, mais avait continué droit vers lui. Cela en devenait génant, d'ailleurs... Il valait mieux eviter de se faire aplatir comme une crepe, non?
Il grimpa donc à un arbre, là, au moins,il était sûr que le cheval ne passerait pas. Il en était temps, d'ailleurs, parce que la majestueuse monture, elle, lui plaça un naseau sur l'éperon en passant. Affolé par la douleur causée par cet invisible frelon metallique, l'animal se cabra, et jeta son cavalier à Terre.

Le tourmen,teur bondit auprès du coursier et, le voyant se relever, il attrapa une lettre et se plaça un peu à 'écart, esperant la lire. Il n'avait pas eu le temps de la décacheter que déjà, les gardes accouraient à l'appel du malchanceux messager.

*Je me demande bien quelle tête ils feraient, s'ils voyaient une lettre flotter seule dans l'air...*

Ne tenant pas à avoir la réponse à cette question, il accrocha precipitemment la faveur entourant la missive à une branchette.

*Bon, au point ou j'en suis... Je pense qu'il ne me reste rien de mieux à faire que d'entrer... De toute façon, je vois mal ce que je pourrais faire d'autre...

Il passa donc le portail, et à la premiere occasion, se rendit visible.

[La suite... Dans la cour, je pense?]

Tallyon arriva devant les portes du château enchanté où se trônait la princesse Kuru. Il était encore tôt, et le soleil d'aube éclairait le magnifique bâtiment de mille feux, l'embrasant de manière sublime.

"Enfin, j'y suis !" pensa-t-il.

Il examina l'édifice de fer qui se trouvait devant lui. Les grilles était apparemment faites d'acier recouvert de feuilles d'or.

"La magnificence même..." se dit l'elfe avec admiration.

Il essaya d'ouvrir lui-même le portail, et, s'aperçevant qu'il était fermé à clé, il chercha un garde du regard. Il n'en vit pas un. Tallyon tenta une détection du mal, qui se révéla infructueuse.

"Comment ce pourrait-il que cette engance du chaos ait passé les portes de ce château ?" pensa-t-il.

S'asseyant par terre, Tallyon décida d'attendre jusqu'à midi. A ce moment là, il aviserait...

C'était le début de l'après-midi quand Tallyon, motivé par l'impatience qui grandissait en lui, se décida à bouger. Voyant qu'aucun garde n'était en vue (Pas de surprise...), l'elfe commença à escalader le mur. Au moment où il arriva en haut, une protection magique insoupçonnée le projeta à trois mètre de là. Tout en se demandant ce que c'était, le paladin se releva, et il ne tarda pas à apercevoir des lumières arrivant vers lui. C'était les gardes du château.

"Et bien, messieurs, je vous ai attendu fort longtemps !" dit-il aux deux hommes venant le rejoindre.

"Qui êtes-vous, sire, et pour quelle raison êtes-vous venu ici ?" dit un des gardes.

"Je suis un paladin du nom de Tallyon Iluvatar, et je suis venu rencontrer la très grande et belle princesse Kuru pour lui prêter allégance." répondit l'elfe.

"Et bien mon sire, si vous voulez vous donner la peine d'entrer... La princesse vous recevra bientôt." dit le deuxième garde.

Et les deux hommes ouvrirent la grille, laissant Tallyon entrer dans la cour du château.

"Et bien, ça promet..." pensa le paladin.

[HRP] Est-il besoin d'un Meujeu pour me laisser entrer ?
Et demain je repars à la pension, donc pas de rp jusqu'à vendredi...[/HRP]

Les paroles de la garde-chasse n'avaient pas influé outre-mesure sur l'Aasimar. il planta ses yeux dans les siens, avant de lui répondre:

- Ne sous-estimez pas ces fauchons ni celui qui les porte. Un ocs n'est pas un adversaire facile, en effet. Mais j'en ai affronté quelques dizaines pour arriver jusqu'à vos portes, j'ai donc une idée du péril à affronter. Mais ce n'est pas de nous mettre en garde que je critique dans votre atitude, mais bien l'illusion que vous avez d'emmener des gamins juste bons à vous encombrer. Si vos renseignements sont exacts et que nous devons en affronter des centaines ou des milliers, nous serons peut-etre tous morts sous peu, mais ça ne viendra pas d'un besoin de se faire materner. Vous avez besoin d'aide, Alia'ane, ne la refusez pas. Si vous voulez évaluer quelqu'un et le laisser ici parcequ'il est trop faible, faites-le, mais ne partez pas avec des préjugés. Et pour la lapinerie, si vous changez d'avis, n'hésitez pas, je pense que leur chair est savoureuse.

Il la dépassa, remarquant alors Tallyon qui attendait.

- Pour votre information, ceci est un paladin, et il possède une forte aura.essayez de ne pas partir avec des idées trop préconçues...

[HRP : ceci est le RP du PNJ garde chasse Alia’ane joué par Evanescent ]

Le paladin était d’une beauté stupéfiante, sa lourde chevelure azurée fit écho dans les yeux sables de la garde chasse.

*Décidément le bleu va vite devenir ma couleur préférée*

Puis se ressaisissant de nouveau, elle déclara au chevalier sacré.

-« Vous venez pour rejoindre la cause de l’ordre du cœur ?
Sachez que j’ai besoin de TOUTES les bonnes et meilleures volontés pour traquer le mal dans ces bois !
C’est un peu comme un ticket d’entrée pour l’ordre que d’accepter cette délicate mission…
Viendrez-vous ? »

Elle avait bien insisté sur un mot pour que l’homme aux yeux de lumières dans son dos, soit certains qu’elle n’était pas prête de lâcher quiconque pourrait tuer un lapin mutant.

*Le nombre de nos adversaires conditionne aussi l’importance de notre troupe*

Elle lâcha au nouveau, un sourire qu’elle évita de faire trop séducteur, dans le but cadré de ne pas passer pour une lapine en chaleur.

-« Si vous êtes partant, nous parlerons en chemin de tout cela. »

Elle les conduisit donc à l’orée du bois.

[HRP : suite dans « Promenons nous dans les bois, tant que les ocs n’y sont pas » que j’ouvrirais quand vous aurez finit de répondre à ce sujet ]

Décidément, cette jeune femme était vraiment étrange, mais assez sympathique en fin de compte. Magic lui dévoila, l'espace de quelques secondes, son véritable regard, qui ne reflétait, non plus de la stupidité pour faiblir les ennemis, mais une détermination, une loyauté et une solidarité à toutes épreuves pour mettre un terme aux ambitions du nécromant.
Ce regard symbolisait sa confiance absolue en cette femme, dévouée, semblait-il, elle aussi aux mêmes desseins que lui.


- Je suis partant, que ma lumière éclaire notre route et éblouisse nos ennemis.