Reflets d'Outre-Lunes
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 Une nouvelle quète.

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Kuru
Princesse du Crayon
Princesse du Crayon
Kuru


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Feuille de personnage !
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MessageSujet: Une nouvelle quète.   Une nouvelle quète. Icon_minitimeDim 4 Nov 2007 - 0:59

Kuru quitta la pièce sans faire un bruit.. l’entretient avec son mentor lui avait fait du bien. Elle arrivait à faire le vide en elle, même si une vague incertitude pesait encore sur son âme.

Après avoir diné, seule, elle trouva l’intendant pour lui parler des préparatifs pour le conseil. Il fallait ranger les écuries pour les chevaux des visiteurs, préparer les chambres, les menus, la grande salle.. elle devait faire preuve d’une organisation sans faille comme son père l’avait fait autrefois. Tout était en ordre pour l’instant, tout le monde avait bien travaillé.
Avant d’aller se coucher, Kuru fit un détour par la bibliothèque. Elle poussa une des deux grandes portes qui s’ouvraient sur un dédale d’étagères fourrées de délices de littérature, d’histoire, de sciences et touti quanti. L’éclairage était faible dans cette grande pièce, personne ne venait ici très souvent.


*Chaque livre est un trésor unique.Quel gachis que personne n’en profite...* pensa-t-elle.

Kuru prit un chandelier avant d’entrer et alluma le trio de bougies déjà bien consumées. Elle se promena dans le dédale d’étagères à la recherche d’une quelconque lecture pour le soir. La lumière vacillait, dessinant des ombres dansantes sur les murs. C’est alors qu’un courant d’air fit claquer la porte brusquement. La princesse effrayée se retourna instantanément pour trouver à ses pieds un livre. Il venait de quitter seul sa place sur l’étagère pour trouver le sol.
Quand elle se rapprocha pour le ramasser, Kuru reconnu l’ouvrage. Un petit livre, un journal, plus précisément : celui qu’Irwing lui avait volé. Ses souvenirs la submergèrent. Cette année de leurs 15 ans il avait trouvé le petit journal et l’avait caché. La petite princesse avait pleuré toutes les larmes de son corps quand elle apprit le cahier disparu, il s’était moqué d’elle. Ce petit cahier contenait une fleur séchée que sa mère avait cueillit autrefois.
Machinalement, Kuru feuilleta les pages du cahier pour retrouver le trésor qu’il renfermait. La fleur séchée était encore là, vieillie par le temps. Elle sourit puis relut quelques passages qu’elle avait écrit auparavant. Certains parlaient de ce méchant Irwing qui ne faisait que l’embêter. D’autres parlaient d’Evanescent qui n’arrêtait pas de l’empêcher de jouer.

« Hahaha ! Le p'tit vieux, il n’a décidément pas changé ! »

*Que j’étais bête d’écrire ça tout de mêm-
C’est à ce moment que la princesse s’écroula sur le sol. Les yeux fixes vers le plafond, ouverts et grands.. ils brillaient d’une couleur or et orange. Son visage, vidé de toute expression, ressemblait à celui d’une marionnette. Petite poupée de chair reposait sur le sol. La cire de bougie coulait à ses cotés, et peu a peu, la lumière disparut.

*Encore cette voix.. ce rire.. où suis-je ?*

*Tu es à moi !* raisonna une voix d’homme.

*Qui êtes-vous ?!* cria-t-elle.

Et à nouveau, le rire se fit entendre. Elle le ressentait au plus profond de son coeur. Quand la lumière se fit, elle se retrouva dans un labyrinthe d’escaliers, de murs, de portes.. tout était gris comme les ruines d’une vieux château. Elle s’engagea dans ce dédale pour trouver une sortie, échapper à ce rire..
Elle ouvrit une porte et vit une foret en flammes, les hurlements, les cris et les pleurs s’élevaient dans les airs.. Elle s’empressa de refermer l’ouverture et courut aussi vite que possible vers une autre. La suivante donnait sur un champs de bataille, des morts gisant sur le sol, l’odeur du sang émanait de la terre.. Kuru pleurait à chaudes larmes.
Elle repoussa le battant et osa une troisième ouverture, quelques pas plus loin. Elle se prit de courage, s’attendant à voir une autre horreur et ouvrit la troisième porte. Celle-ci, pleine de lumière, vint lui réchauffer le coeur. Elle dut cacher ses yeux un moment, tant de lumière lui faisait mal. Quand elle put s’habituer, elle vit dans l’encadrement de la porte.. un homme ? oui.. Il lui prit la main. C’était Irwing !
Il la prit dans ses bras et sécha ses dernières larmes. Elle flottait dans un bonheur absolu, il lui souriait de tout son coeur. Kuru retrouvait son amant, son amour.. elle était bien.. tellement bien.. Quand il lui prit le visage à deux main, son coeur oublia de battre. Il l’amenait vers lui pour l’embrasser. Elle ferma les yeux, en toute confiance et quand leurs lèvres se touchèrent, la lumière s’éteint. Les murs redevenaient ceux des ruines de pierre et l’homme dans les bras duquel la princesse se tenait, changea d’aspect. Son visage devint pourriture, ses mains squelettiques gardaient leur emprise sur la jeune femme. L’odeur était insoutenable. Elle ouvrit les yeux et vit le visage en décomposition qu’elle embrassait. Elle hurla de toutes ses forces et se libéra à coups de pieds et de poings, s'efforçant de repasser derrière la porte maudite. Elle la traversa à toute vitesse et la claqua derrière elle.

Son coeur battait si fort, son souffle haletait. Elle se laissa glisser sur le sol en pleurs tachant d’éliminer les visions d’horreur qu’elle venait d’avoir.


*Non non ce n’est pas possible ... non, il faut que je sorte de ce cauchemar !... je veux sortir d’ici..*

Comme un chuchotement, une plume dans les airs et la grâce divine d’un soupir, elle cru entendre * Dans les paradoxes oniriques auxquels tu es sujette, tu n’aura qu’à penser à cette pièce pour qu’elle t’apparaisse en rêve. *

« CLANG » fit l’echo. Kuru releva brusquement la tête pour voir en face d’elle deux portes. L’une était somptueuse, ornée de pierres précieuses et de fines parures, véritable joyau de l’architecture. L’autre, plus petite et rabougrie en bois que le temps avait abimé, avec pour seule poignée, une anse de fer rouillé.

La jeune femme sécha ses larmes et contempla les deux choix qui se présentaient à elle. Elle avança sa main de la porte magnifique.. celle-ci était chaude et semblait l’appeler, l’aspirer vers elle. Un instant, la princesse enivrée se laissait tenter comme une jeune femme amoureuse devant l’image de son amant mais elle se ressaisit juste avant d’ouvrir. Elle détourna la tête vers la petite porte qui ne payait pas de mine puis posa sa main sur le bois gris et froid. Son coeur battait au travers de la porte, simplement. Elle choisit la simplicité au luxe et en poussant la porte elle se retrouva les pieds dans un grand champs.. la porte disparu derrière elle. Ce champs c’était celui qu’elle avait vu plus tôt. C’était le refuge qu’Evanescent lui avait construit, elle le savait.
Elle déambula un moment avant de s’asseoir prés d’un arbre.. En attendant de se réveiller.. elle contempla le ciel couleur or et le champs que le vent faisait scintiller, il faisait bon.


- « Tiens.. t’es qui toi ? »

- « KYAAA !!!! » fit la princesse surprise.

- « Wooooow, du calme heeey ! j'suis pas si moche.. merde ! »

En effet, le jeune elfe qui avait surgit de derrière l’arbre n’était pas vilain, au contraire. De taille moyenne mais aux muscles saillants, il portait un pantalon bouffant rouge vif, des ceintures de perles, de cuir et de ficelle, une veste noir sans manche et ouverte qui laissait entrevoir un pendentif sur son torse. Ses grands yeux en amande étaient d’un vert très intense et sombre, contrastant avec ses cheveux blonds, en bataille. Il avait un épi de blé dans la bouche et faisait la mou comme un adolescent.

- « Pardon pardon.. vous m’avez fait peur. » balbutia la princesse un peu gênée.

- « Bah.. c’est pas grave, ne me vouvoie pas va, je suis pas à cheval sur les principes.»

Il s’approcha et la regarda de plus près alors qu’elle baissait le regard vers le sol.

- « Aaaaaaah.. mais j’te reconnais ! T’es la princesse de l’amour ! Pfaaahaha... vachement bidon comme titre, sérieux.. tu crois arriver à quoi en étant toute mielleuse comme une poupée bien conditionnée par papa et maman? »

- « Mais.. je.. je ne vous permet pas ! Qui êtes vous vous d’abord, espèce de malpoli ! »

- « Et oh, du calme, t’es chez moi ici.. bwarf ..j’me suis laissé emporter c’est vrai, s’cuse. J’m’apelle Raphael, et ici, c’est chez moi. »

- « Mais.. comment cela pourrait-il être chez toi.. je suis dans un rêve..non ?.. je ne sais plus quoi penser.. »

- « Haha.. mais non ! Ton esprit est un petit monde qui abrite des gens comme moi.. mais j’avoue.. qu’est-ce que tu fiches ? récemment.. on a eu droit à des tremblements de terre, des carottes.. des morts.. c’est assez terrifiant.. et d’un coup.. mon territoire s’est retrouvé comme ça.. un champs de verdure.. DINGUE ! »

- « Je suis désolée.. je ne suis pas maitre de mon esprit.. en ce moment.. je n’y comprends rien non plus..
« des gens » ?? vous êtes combien ?? »


- « On étaient des centaines avant.. mais le jour où jme suis retrouvé dans ce champs.. ils ont tous disparu.. dingue.. Qu’est-ce qu’il se passe là haut ?»

- « Humm.. et bien.. il y a une aura maléfique dans l’air depuis un moment.. et umm.. je comptes présider un conseil pour voir ce que l’on peut faire contre.. mais -»

- « Un conseil ?? tu crois franchement que c’est en regroupant des vieux lourds qui veulent tous te voir fléchir et prendre ta place que tu vas arriver à faire quoi que ce soit ? Nan, sérieux, réfléchit deux minutes.. t’as pas pensé une seule seconde que les autres rois du coeur te trouvaient pathétique ? T’es qu’une gamine, ils ne t’écouteront jamais.. tu n’as même pas de quoi te défendre contre ton propre esprit.. t’es nulle ! »

Kuru baissa la tête honteuse. Voyant qu’il y était peut-être allé un peu fort, il se reprit et lui redressa le menton.

- « Il est temps que la petite fille devienne une grande dame ! Si tu arrives à trouver qui tu es et que tu arrive à faire la paix dans ton esprit, tu seras alors capable de faire n’importe quoi. Entoure toi des personnes le plus fidèles et part à ta recherche, c’est tout ce que je peux faire pour toi.. pour l’instant.»

Il lui sourit chaleureusement puis se troubla dans un brouillard de plus en plus épais..
Quand la princesse reprit connaissance, il était tôt dans le matin, elle était encore dans la bibliothèque, seule, étendue sur le sol. Elle se redressa, plus déterminée que jamais et sortit en courant de la pièce.
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