[BG-PV Mal] Une sombre prophétie...

Le chateau du Nécromant. Sombre repaire des forces démoniaques à l'oeuvre en Franconie. Tapie à flanc de montagne sous un ciel grondant d'orage, la massive forteresse a revêtue ses plus beaux habits de noirceur sous une pluie battante.

Autrefois fière forteresse, elle est devenue, par la présence de son actuel Seigneur et Maître et par l'action des forces mystiques oeuvrant dans ses profondeurs, une sombre chose issue de la noirceur des pires enfers. A chacunes de ses cimes, ornées de pointes et de piques et bariolées de lames de corne aussi tranchantes que des épées affutées, s'est perché une gargouille. Ces guerriers de pierre issus des abysses infernaux montent ainsi la garde nuit et jour, guettant l'approche de visiteurs potentiels.

Les éclairs zèbrent le ciel noirci par l'orage, jetant leur brève lueur sur les murs de pierre noire, faisant fugitivement miroiter les vitraux présents sur chaque façade et ornant les multiples ouvertures. Il fait si sombre que l'on pourrait croire que la nuit est venue en avance... Et pourtant, ce n'est encore que le milieu de l'après-midi...

Malgré le tonnerre assourdissant et le vacarme de la pluie tonitruante, une voix se fait entendre. Scandant des paroles dures issues d'un langage presque aussi vieux que le monde, l'orateur hurle dans le vent depuis la plus haute tour de la forteresse.

Là ! Dressé sur le balcon ! Une silhouette se tient, ou plutot, tente de se tenir debout dans la tourmente. La capuche de sa robe de bure est rabattue sur son visage, ne laissant apparaître qu'une bouche aux dents mal plantées encadrée d'une peau grisâtre à demi-pelée.

Les bras levés vers le ciel, la Liche récite les paroles du rituel, repris par le groupe de sorciers restés dans l'abri relatif de la tour ouverte aux intempéries. Appels et répons se succèdent, inlassablement, les voix surnaturelles des mystiques traversant le temps et l'espace en quête d'une réponse.

Lançant un ultime et long cri guttural, le Maître de Cérémonie dépose la dernière syllabe de l'incantation dans le chaudron orageux et attend, tendu, le résultat du sort... qui ne tarde pas !

Un éclair, plus violent que tous les autres vient frapper l'invocateur de toute sa puissance, ou plutot, vient frapper l'objet qu'il a tenu au dessus de sa tête pendant toute la durée de l'incantation. Sous l'impact, le non-mort fait un pas en arrière, manquant de tomber à la renverse. Mais il n'a pas le temps de se remettre tout à fait que la tour est ébranlée par une furie renouvelée dans les assauts du vent qui lance une longue et effrayante plainte lugubre.

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Pendant ce temps, Lord Velvorn, seul Maître des lieux attend sur son trône d'os. Dans son esprit en ébullition, des plans s'échaffaudent lentement, se consolidant peu à peu afin de faire face à tous les imprévus. A ses coté, un Oeil cliquette doucement, l'informant que son général, HyiHyil est entré en contact avec le forgeron et que tout se présente bien pour le moment.

Sous son masque d'acier, le Nécromant sourit. Un sourire qui n'a rien de joyeux et qui pourrait faire trembler les plus braves tellement il est chargé de malice et de cruauté...

Cette partie de son plan semble se dérouler à merveille, HyiHyil devant être en mesure de "persuader" le jeune artisan...

Pour le reste, l'alignement des astres et diverses préparations magiques préalables lui permettent de faire lancer un sort qui devrait déterminer si oui ou non, les Temps du Mal sont réellement venu, et comment ils aboutiront.

Les bruits de l'orage, à l'extérieur ne parviennent qu'étouffés dans la salle du Trône, mais celui qui fut Druide sait encore sentir la magie que ces sorciers envoient dans la tempête, la transformant peu à peu.

Avec satisfaction, par l'entremise de l'Oeil, il assiste à l'explosion finale et écoute les gémissements des vieilles pierres bousculées par les vents.

Il va savoir...

La liche ne tarde pas à rejoindre son Maître dans la grande salle, serrant dans ses mains décharnées l'objet frappé plus tot par la foudre et pour lequel la créature a risqué sa non-vie. Les loques qui la recouvrent dégouttent à chacun de ses pas, laissant une longue trainée humide et poisseuse sur son sillage alors qu'elle s'avance sur les tapis luxueux...

Avec une révérence, la liche salue Velvorn et lui tend précautionneusement l'objet avant de se retirer craintivement. Riant doucement, satisfait du succès de l'opération, le Nécromant lève le présent dans la lumière.

Sans hésiter un instant, il y plonge son regard. La faible lumière des torches disséminées ça et là renvoie sur le masque de fer les lueurs cristallines émanant de l'objet dans lequel la conscience de Velvorn s'enfonce peu à peu. Loin, très loin de tout, loin du monde physique dans lequel se trouve son corps, le Sorcier maléfique découvre ce qu'il cherche, confirmant un début de prophétie...

Cette Trinité existe donc réellement... Mort, Destruction et Perfidie...

Il en possède déjà deux sur les trois et par cette vision dans l'artéfact, il sait que le troisième existe et où le trouver. Cerise sur le gateau : ce troisième Avatar est prisonnier et ne pourra qu'être reconnaissant d'une éventuelle délivrance. Et le Cristal la rend possible...

"Avec ce Cristal, je saurais lier ce qui a été séparé. Avec ce Cristal, je saurais trouver ce qui me manque... Avec ce Cristal de l'Unicité, j'aurais ce que je veux !"

Il éclate de rire. Un rire sardonique et sans joie.

Dans l'esprit de Velvorn, une pensée tourne sans cesse :

* Et je l'obtiendrais en abusant cet idiot... *

D'ailleurs, en parlant d'idiot ! L'ange... Algarys... Où peut bien être sa prêtresse !

D'un geste, d'une pensée, il ordonne à l'Oeil impassible de la faire venir immédiatement auprès de lui...

Cette Gabrielle... Le Nécromant réprime un frisson...

[HRP : Fais suite au RP avec V'lin et Feyzin dans "La Tannière de l'Ork Bourré... HH a été invité par Velvi à rejoindre le chateau. Il a donc laissé Feyzin aux soins de son disciple, V'lin et quitté la taverne... Mais entre-temps, le Lord est descendu dans les cachots !]

Après une longue chevauchée à travers les plaines, sur sa cavale de cauchemar, HyiHyil parvient enfin au chateau du Nécromant en fin de matinée. Marchant à grands pas, il s'avance dans le Grand Hall, prenant la direction de la Salle du Trone.

"Fum'rol !" Appelle-t'il, agacé. "Où te caches-tu encore, résidu de larve de cloporte dégénérée ! Ah, te voici !"

Un petit diablotin sort de derrière une tapisserie et vient se répandre aux pieds du guerrier. Il geint de sa petite voix trainante et nasillarde.

"Je suis là, mon bon Maître... Je suis là..."

"Fum'rol ! Le Lord est-il là ? Je dois le voir !"

Le fiélon prend un ton suppliant lorsqu'il répond.

"Je suis désolé, mon bon Maître, mais le Lord est descendu subitement et il n'est pas là pour vous voir... Pas pour le moment."

La réponse contrarie visiblement le chevalier qui se détourne brusquement et s'engage dans un couloir secondaire. C'est là, en haut d'un haut escalier de pierre qu'il a établi son sanctuaire. C'est là, son repaire secret, interdit à un grand nombre de personnes au chateau, afin de lui préserver son intégrité et son calme initial. Même V'lin, le disciple du chevalier, n'a pas le droit de pénétrer en ses lieux...

Il entre, calmement, et, comme chaque fois qu'il passe ce seuil, salue le haut portrait poussiéreux endommagé par les ans. La toile, très âgée, représente une femme encore jeune, vêtue comme une Princesse de Conte de Fées. En silence, il se recueille un instant avant d'appeler d'une voix forte :

"Fum'rol ! J'attends !"

Très habitué au petit rituel de son Maître, la créature est passé par une entrée réservée et a tenu prêt un groupe de serviteurs osseux dans une petite pièce attenante. Ceux-ci n'attendent plus que le signal que leur donne alors le Fiélon pour entamer la musique préférée de HyiHyil.

Pendant ce temps, celui-ci s'est installé dans un grand fauteuil de pierre à haut dossier et réhaussé d'or, d'argent et de pierres précieuses diverses.

Se laissant porter par la musique, il se détend dans son siège, presque apaisé. Discrètement, son serviteur zélé lui apporte un petit coffret qu'il vient placer à portée de la main de son maître. Bien qu'il ignore ce que la boite puisse contenir, il sait que c'est de nature à calmer l'esprit torturé du Death Knight tout en rafermissant chaque fois sa détermination.

[HRP : Cette musique, que je voulais lier ici, s'appelle "Death of A Knight", interprêtée par Anthony Phillips (un ex de Genesis, pour info). En attendant de pouvoir l'écouter ici (dès que j'aurais trouver un moyen) vous en aurez 30 secondes ici.]

Assez remonté, le Nécromant retournait d'un pas vif dans sa salle du trone cyclopéenne. Sur sa poitrine, le cristal rebondissait follement jusqu'à ce que le Lord le saisisse pour le dissimuler aux regards, dans le col de sa tunique.

Parvenu à l'entrée de l'immense pièce, il prit contact avec un Oeil posté là et ordonna la convocation immédiate de son général, le chevalier mort-vivant, HyiHyil.

Entre l'intrusion du semi-ange dans l'un des rares endroits qui lui étaient interdits dans toute la citadelle et l'échec du guerrier dans le recrutement du forgeron à la peau sombre, Velvorn avait de quoi fulminer. Et il rageait littéralement !

Il rejoignit son trône d'ossements à grands pas et s'y laissa littéralement tomber. Ce fut là qu'un message lui parvint : il y avait eu du mouvement dans les montagnes noires... Alors que les maigres informations collectées par ses agents lui étaient rapportées, son masque dissimulait un sourire naissant... Enfin une nouvelle intéressante...

A nouveau, il se plongeait dans ses pensées, établissant des stratégies intégrant ce nouveau pion dans l'échiquier qui se jouait sur ces terres lorsque le serviteur zélé de la Prêtresse absente se présenta enfin.

"Vous m'avez fait mander mon Seigneur ?"

Comme chaque fois, le revenant usait d'un ton obséquieux envers celui à qui il devait obéir plus par nécessité que par choix. A cause de la malédiction qui pesait sur lui, le chevalier maudissait les vivants et n'avait trouvé pour refuge que la citadelle de Velvorn et la promesse de vengeance envers le démon Tanetal comme leitmotiv...

Agenouillé devant l'ancien druide, il se tenait courbé, dans l'attente de la raison qui l'avait arraché à l'écoute de sa musique préférée...

[HRP :] C'est >celle-ci< pour ceux qui voudraient le savoir... [/HRP]

"HyiHyil ! Vous avez échoué dans la subversion du forgeron mais tout n'est peut-être pas perdu de ce coté. Néanmoins, vous m'avez fortement déçu par cet échec..." Il joignit les mains pour donner plus de poids à la suite de son discours avant de continuer. "De plus, votre élève que je ne tolère déjà que difficilement en ces murs, semble avoir pris quelques libertés fort facheuses ! Il se trouve qu'il a pénétré dans la cellule de notre si particulier prisonnier. Ne vous avais-je pas dit et expliqué les risques inhérents à cette rencontre !?"

Immobile et silencieux, HyiHyil attend la suite. Il a bien compris que sa convocation en ces lieux était principalement motivée par son échec de la veille, mais il ignore tout de cette histoire concernant V'lin. De plus, son intuition lui souffle qu'il y a autre chose... Quelque chose de très important !

"Pour vous racheter, j'ai une nouvelle mission pour vous. Un nouvel allié semble s'être présenté en ville. Retournez à Tylen. Prenez un Hiryuu, vous irez plus vite. Retrouvez-le et persuadez-le de se joindre à notre cause. Allez, vous en saurez plus en temps et en heure."

Avec un simple mouvement de tête, HyiHyil se releva prestement et quitta les lieux, sans rien dire. Il prit la direction de l'une des larges tours éloignées du coeur de la citadelle. Là, l'antre des dragonnets volants a été établi depuis longtemps et son toit, aménagé en piste d'envol.

Seul, à nouveau, le Nécromant attendait que ses servants dégarnis lui amènent le semi-ange amputé...

-> Dans la chambre d'un ange étrange

Dans les couloirs, le demi-ange croisa les squelettes qui avaient pour mission de l'amener à leur maître. Qu'ils sont lents ! Ils avaient enfin compris où il était passé, et étaient partis vers sa chambre... un peu tard. Il leur rit au nez avant de leur emboîter le pas, vers leur destination commune, la salle d'audience du nécromant.

V'lin laissa les squelettes pousser la porte et l'introduire dans la pièce majestueuse. Nullement intimidé, l'angélique était pourtant conscient de l'importance de cet entrevue. Velvorn ne convoquait ses subordonnés que pour des questions cruciales... ou des sanctions exemplaires. Mais le futur Chevalier ne craignait pas vraiment une sentence. L'amputation promise par le Lord n'aurait pas lieu, il était venu à lui sans résistance, son retard pouvait tout aussi bien être attribué aux serviteurs incapables. Son escapade dans ses quartiers était connue, bien entendu, mais les évènements qui s'y étaient produits resteraient secrets, aucun Œil ne surveillait les alentours de son domaine.
Légèrement titillé par les morts serviles, mécontents de l'avoir vu s'éclipser devant leurs orbites plus ou moins vides, l'ange à l'aile unique et non dissimulée s'avança, en bon disciple obéïssant. Il s'agenouilla devant la majesté de son maître, mais sa voix qui s'éleva, amplifiée par les hauteurs de la salle, laissa entrevoir toute l'ironie de ses gestes.

- Je vous écoute, mon Oncle. Quel bon vent m'amène ?

Le visage faussement respectueux de l'ange se releva, les cheveux d'argent dégagés par les tresses ornementales dévoilaient ses yeux rieurs et ses lèvres insolentes. La peur était étrangère à son regard, le guerrier ne cherchait même pas à cacher le plaisir qu'il avait à tourner en ridicule le pouvoir écrasant de celui qui le dominait.

Apparemment impassible, le seigneur Nécromant fit signe de la main, laissant le semi-ange se relever. Le profond soupir qu'il laissa s'échapper de son masque de métal ne pouvait néanmoins masquer à toutes personnes le connaissant le haut degré d'irritation qu'il avait atteint. Lentement, il croisa ses mains gantées d'acier et y posa son menton. Son regard invisible, braqué sur V'lin, semblait bruler dans les profondeurs de sa visière.

Finalement, sa voix s'éleva à son tour, résonnant comme le glas sous le haut plafond voutée de la grande pièce.

"Petit insolent. Je devrais te faire découper en fines lamelles après t'avoir moi-même arraché ta dernière aile rien que pour ton comportement actuel ! Je devrais..."

Il serrait compulsivement ses mains, les frottant l'une contre l'autre, faisant grincer le métal de ses gantelets. Il avait prononcé chaque mot, chaque syllabe sans déserrer les dents mais contrôlant sa colère pour une raison inconnue. Se reprenant, il poursuivit, toujours en serrant les dents.

"Que faisais-tu dans cette cellule !? N'avais-tu pas reçu l'ordre formel de ne jamais t'en approcher !? Maudit furoncle de cloporte pestiféré ! Que croit-tu y avoir trouvé ? A qui crois-tu avoir parlé ?"

De colère, le Nécromant s'était soudain levé et brandissait maintenant le poing. Un poing où des flammèches vertes commencèrent à danser...

"Cet imbécile de Death Knight ne t'avait-il pas confié une mission ? Où se trouve le forgeron à cette heure ? Pourquoi n'es-tu pas à guetter sa porte ?"

Chaque question s'accompagnait d'un mouvement de ses doigts ignés de jade. Chaque mouvement de doigt s'accompagnait d'une torsion d'un muscle, d'un os, d'une articulation du semi-ange... Celui-ci avait l'habitude de ce genre de punition, c'était la forme de torture préférée du Seigneur Noir. Les blessures, horriblement douloureuses, étaient facile à guérir par magie, permettant au bourreau de poursuivre l'interrogatoire inlassablement.

Soudain, la douleur disparut en grande partie du corps déformé et meurtri du pauvre mais fier V'lin : Lord Velvorn venait de se rassoir sur son trône, momentanément calmé. Tranquillement, il redisposa les plis de sa tunique avant de poursuivre :

"Bien, fais-toi soigner et rends-toi directement dans cette satanée forêt enchantée... La hârde a apparemment rencontré quelques... difficultés récemment... Et le troupeau d'ahuris à peaux vertes n'a pas été capable de leur prêter main forte. Les pertes m'indiffèrent totalement mais nous n'avons plus personne sur place, aux portes du château de la petite Princesse... Et il se passe et se passera des choses là-bas. Rends-t'y dès que possible et... n'échoues pas !"

Il est évident qu'un signe ostentatoire de désobéissance ou un échec dans cette mission apparemment complètement bidon lui ferait le plus grand plaisir. Si HyiHyil avait été dans le coin, ça aurait été totalement différent. Mais le Paladin revenant étant parti, on s'attendrait presque à voir un lot de divers instruments chirurgicaux et/ou de tortures à portée de la main du maitre des lieux...

Pari gagné. L'énervement du nécromant était à son comble. Mais V'lin était encore déçu, cette colère restait froide et calculée... Il gardait presque ce sourire qui faisait tant d'effet sur son "oncle", mais celui-ci s'amenuisait peu à peu. L'ange sentait venir l'orage, et savait qu'il pâtirait pour ses paroles irréfléchies. Il regarda alors l'ancien druide de cet air d'indifférence qu'il abordait déjà à ses premières remontrances. Le regard vide et inexpressif, V'lin pensa quand même face au dernier reproche explicite qu'il n'avait pas quitté le forgeron de l'Oeil... Justement quelqu'un venait d'arriver...

Le châtiment attendu coupa court à ses réflexions, la torture tant physique que mentale l'empêchait d'aligner deux idées de façon claire. Le demi-ange résignait savait qu'il n'avait plus qu'à subir, ne donnant cependant aucune satisfaction à son bourreau par le moindre cri... Il le connaissait depuis assez longtemps pour le savoir. La peur et la douleur se lisent bien mieux dans l'âme que sur un visage... Et plus que la souffrance atroce, c'était cette sensation abominable d'être déchiqueté, démembré, réduit à néant qui affectait le chevalier...
Cette fois cependant, la rage accompagnait cette peur qu'il avait appris à apprivoiser pour résister. Une rage contrôlée et meurtrière, une rage dont il se sentait proche mais qui lui semblait étrangère. Un râle s'échappa de sa gorge, qui n'avait rien d'humain...

Puis la torture cessa. Les fils invisibles qui tenait son corps et sa vie disparu, V'lin tomba à genoux. Il releva la tête, un regard narquois pour son maître, ne restait plus qu'un sifflement strident dans son esprit. Certainement, il allait obéir. Mais le nécromant n'avait jamais réussi à cerner les méandres tortueux de cette gagnée de folie, et ce n'était pas prêt d'arriver...
Sans se démunir de cette fierté déplacée, le demi-ange au corps meurtri se releva au prix d'un grand effort, salua sans un mot, puis tourna les talons. Il passa la porte sans escorte, mais marchait difficilement. Ce qui paraissait pourtant le déranger le plus à cet instant état sans doute un immense mal de crâne. En effet, la dernière image que garda le regard pénétrant du masque fut celle de V'lin se massant douloureusement les tempes...

-> Dans la chambre...