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 Selath Vereïs

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Selath Vereïs
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Selath Vereïs


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MessageSujet: Selath Vereïs   Selath Vereïs Icon_minitimeLun 12 Mai 2008 - 19:32

Nom : Selath Norioné. Deviendra plus tard Selath Vereïs

Âge : 15

Race : humain-vampire

Sexe : Masculin

Religion : Selath ayant vécu trop près à son goût des Dieux, il ne peut se proclamer Athée. Il se contente d’adhérer à aucune religion.

Taille : 1m59

Poids : 45 KG

Alignement : Chaotique Neutre

Caractère : Selath est une âme torturée, un enfant du meurtre (cf. histoire). Rejeté, il ne tarda pas à se renfermer sur lui-même. Cela dit, il trouve la compagnie des humains divertissante, même s’il les considère comme des créatures inférieures doublées de festin à pattes. Mais s’il se trouve en leur compagnie, il sera réservé, voire gêné, tout du moins pendant le jour.
De son éducation de noble, Selath a retenu le langage et l’hypocrisie. Celle d’assassin l’a rendu calculateur, machiavéliquement minutieux.
Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, Vereïs hait ce qu’on a fait de lui. À moins d’être acculé, il préférera engager la discussion ou même fuir plutôt que de tuer.
La présence d’une ombre dans son corps, qui l’emportera au mieux dans quelques années (voir particularités), fait de Selath un être contradictoire, qui n’a rien à perdre. Il agit uniquement selon son envie, même si sa personnalité le rend relativement prévisible.

Malgré cet aspect de jeune adulte, Selath reste un être à qui l’on a volé son enfance, et certains de ses actes s’en font cruellement ressentir.
Par ailleurs, il aime les choses simples, comme contempler la nuit ou simplement pratiquer ses talents sans être obligé de tuer quelqu’un. Simplement en s’infiltrant dans une maison afin de prélever un petit litre d’hémoglobine à son propriétaire.

Physique : Chose particulièrement rare chez les humains, Selath est albinos, ce qui le rend assez aisément remarquable. Et ce qui lui donne un aspect cadavérique digne d’une pyjama party chez les nécromants. Ses cheveux, d’un blanc laiteux, sont coupés en franges qui retombent jusqu’aux yeux. Ces derniers, d’un pâle rougeâtre, sont relativement enfoncés dans son visage. Sa bouche est élancée, donnant à son visage un aspect élégant, une harmonie appuyée par des traits extrêmement fins qui lui ont déjà valu plusieurs visites de marchands d’esclaves. En fait, Selath l’affirme sans mérite aucun, mais comme une vérité, très peu d’humains sont aussi gracieux que lui. Même sa peau livide ne réduit pas ses charmes. Mais, à partir du cou, l’ombre marque effroyablement son corps (voir particularités).

Adepte de la solitude et de la discrétion, Selath Vereïs porte principalement un vêtement gris simple surmonté d’un capuchon, qui lui permet de se faire passer pour un mendiant et de s’abriter du soleil. Il lui arrive de troquer cet habit pour un pourpoint noble de soie bleu, ainsi que le pantalon assorti.

Peurs : Selath craint plus que tout son parasite. Chaque jour, il craint que celui-ci ne se soit développé (voir particularités).
Ses semblables le répugnent. C’est à cause d’eux que son calvaire a commencé, et il sait d’instinct que c’est par eux qu’il va s’achever. S’il abhorre de verser le sang humain, il n’hésitera pas à traquer un vampire plusieurs jours durant afin de l’occire.

Particularité(s) : Selath a été maudi par un vampire, permettant ainsi à une ombre de s’abriter dans son corps. Celle-ci absorbe sa force vitale, prend peu à peu possession de son corps, ce qui se traduit par l’apparition de tentacules ténébreux suintant sous sa peau livide.
La lente apparition des appendices noirs provoque des douleurs aigues comme celle d'un poignard creusant peu à peu ses chairs.
La présence de l’ombre affecte indirectement le mental du jeune homme. Ce dernier vit dans la crainte permanente que les stigmates ne se soient développés, à tel point qu’il est difficile de distinguer sa douleur réelle et psychosomatique. Selath subit des crises de tétanie, qui le secouent de spasmes violents. Il est aussi victime de bouffées d’angoisse devant la nécrose de sa chaire, ce qui le pousse à s’automutiler et à boire son propre sang. Lorsqu’il se sent en proie à ces crises, Vereïs a souvent la présence d’esprit de s’isoler. Mais si ce n’est pas possible, ou si le mal est fulgurant, alors le vampire devient dangereux pour tous ceux qui se trouvent à portée de ses sens, également envers le peu d’amis qu’il ait.

Statut, métier, pouvoirs, compétences : Selath a reçu un entraînement intensif d’assassin depuis l’age de cinq ans, ce qui fait de lui un acrobate hors pair, ainsi qu’un parfait voleur. Il se sait moins fort qu’un être pleinement développé et privilégie donc la parole et la fuite, voir un assassinat propre le cas échéant. Si la situation ne peut se résoudre autrement, ou si un vampire y est impliqué, Selath use de sa vitesse plutôt que de sa force brute. Armé d’une dague, il tournera autour de son adversaire, lui tranchera les articulations avant de taillader sa gorge.
Vereïs se sert aussi d’une arbalète légère pendant à son dos, même s’il n’a aucune formation à son utilisation. S’il est incapable de toucher une cible à plus de vingt mètres, il s’en sert afin d’abattre ses ennemis dans le dos ou du haut d’un toit.


Pour l'histoire, elle est trop longue pour tenir dans un post. J'attends donc l'approbation d'un Admin afin de pouvoir la poster.
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MessageSujet: Re: Selath Vereïs   Selath Vereïs Icon_minitimeMar 13 Mai 2008 - 0:03

Tu es semi-validé ! Very Happy
En fait, même validé, tu ne pourras pas répondre à ce topic, ainsi a été décidé l'organisation de cette section : seuls les administrateurs/modérateurs peuvent répondre.

Toujours est-il que tu peux m'envoyer la suite par MP que je mettrais ici pour compléter ta validation. Smile
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Gabrielle
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MessageSujet: Re: Selath Vereïs   Selath Vereïs Icon_minitimeMar 13 Mai 2008 - 15:33

Histoire: Quinze ans auparavant, dans une région se trouvant non loin des montagnes noires, naquit Selath Norioné, fils du Baron de Darchistre, Neiser Norioné. À l’image de ses habitants, Darchistre était petite, ses ruelles étroites, le cœur commerçant froid et isolé. Elle vivait en autarcie. Tout était faux-semblant. Chaque chose en cachait une autre.
Selath reçut une éducation de noble afin de succéder à son père. On lui apprit ainsi l’arrogance, l’hypocrisie, le double sens du langage. Et Selath vit que cela était bon. Durant cinq longues années, il vécut ainsi, Apprenant à tromper, à mentir, à masquer ses émotions. Puis vint la guerre.
Ce n’était pas une guerre proprement dite. C’était un coup d’état. La veille, les différents administrateurs étaient venu au siège du palais afin de jurer allégeance à l’occasion des vingt-huit ans de Neiser. Le lendemain, ils se rebellèrent tous. La guerre ouverte dura cinq jours, durant lesquels les troupes du Baron écrasèrent les révolutionnaires. Faute de remplaçants compétents, Neiser dû épargner les administrateurs. Ainsi, la guerre continua officieusement. À l’image de la population, le conflit était devenu plus subtil, chacun essayant de prendre légalement le pouvoir.
Mais il advînt une coïncidence fâcheuse : La mère de Selath, épouse de Neiser, décéda à la suite d’une chute à cheval. La religion interdisait de se remarier, sauf dérogation spéciale. Les administrateurs profitèrent de l’occasion : la nuit même suivant son enterrement, ils envoyèrent des assassins abattre le frère aîné de Selath. Ceux-ci firent l’erreur de l’épargner. En effet, étant albinos, ce dernier n’avait pas le droit de prétendre au trône. Le lendemain, le curé, allié du baron, fit un discours spécifiant que Dieu autoriserait le dernier fils de Neiser Vereïs à accéder au trône. Et que si l’albinos décédait de quelconque manière, Dieu choisirait une nouvelle épouse au seigneur.
Le baron, à la fin de l’office, tenta de faire assassiner les administrateurs. Les soldats investirent l’église. Mais la population les empêcha de commettre les meurtres, et les gestionnaires purent s’enfuir. Neiser fit assassiner tous ceux qui assistaient à l’office en guise de punition.

Huit ans plus tard, des voyageurs parvinrent à Darchistre. Tout n’était que cendre et ruine.

Les investigateurs dépêchés par un seigneur voisin, chargés de trouver des indices afin de déterminer si l’endroit était maudit ou propice à la recolonisation, découvrirent une cellule intacte sous l’ancienne chambre du baron. Il n’y avait guère plus qu’une paillasse et un journal volé à un bourgeois, mais cela suffit aux investigateurs. Peut-être ce carnet contenait-il quelques renseignements sur les évènements qui avaient ravagé cet endroit.

« Mes sens inférieurs les n’avaient pas entendus venir. Les tueurs étaient trois. Ils pénétrèrent dans ma chambre par la porte. Je n’eus que le temps de m’interroger sur la façon dont ils avaient pu pénétrer dans cette aile du palais qu’ils étaient sur moi. Je n’étais pas armé. Et qu’aurais-je pu faire ? À l’époque, je faisais encore partie de ces créatures inférieures. Je m’étonnais que l’on tentât de me tuer suite au décret du curé. Ma mort serait inutile. Mais la voix de la femme n’était pas commune. Alors qu’elle me sourît tout en me demandant de me calmer, je compris alors. Le but de ces hommes n’était pas de m’occire proprement. Ils voulaient que la population me reconnaissent comme impure. Si le fils du baron était déclaré ainsi, il serait démis de ses fonctions.
« Ce n’étaient pas de simples assassins qui se tenaient devant moi. C’étaient des créatures de la nuit. Une vampire. Je compris leur plan alors que le premier enfonça ses crocs dans ma chaire. Oh, je m’en souviens encore, sept ans plus tard. Dieu, si tu existes, que c’était douloureux! On me vidait. Je me sentais mourir, et ne pouvais qu’assister à ma propre agonie. Les deux autres jetaient des regards inquiets par la fenêtre. Je crois que ce fut à ce moment que je m’évanouis.
« Je fus réveillé par une odeur fade, ainsi que par un goût étrange. Je sentais que ma bouche était souillée. Je sentais que mon âme était souillée. Je savais qu’ils avaient atteint leur but. Ils m’avaient transformé en engeance de la nuit. Je fus pris d’une soudaine envie de rire. Et je crus intelligent de leur dire que ça ne changerait rien. Que déjà en tant qu’albinos, je restais peu au soleil. Que la population ne trouverait pas étrange que je restasse cloîtré durant la journée.
« Ils me crurent. Ce fut ainsi que débutèrent mes tourments. Je considère le vampirisme comme une bénédiction m’ayant élevé à des sphères inatteignables aux créatures inférieures. Mais ces tueurs ne se contentèrent pas de me vampiriser. Ils discutèrent quelques secondes. J’ouïe quelques brides de leur conversation. L’un deux disait qu’il avait vu assez de magie noire pour le restant de sa vie. Mais la vampire le fit taire d’un regard. Il répliqua ensuite qu’ils n’avaient pas le choix, que le « gosse » avait raison. Le troisième acquiesça, avant de partir monter la garde dans le couloir. La créature, ma maîtresse et sœur de sang, sortit une dague étrangement courbe de sa tunique et s’entailla le bras. Elle murmura quelques mots tandis que le fluide se répandait dans la pièce. En penchant la tête, je m’aperçus qu’il formait un pentacle. J’essayai de me lever, de me jeter vers la fenêtre. Mais j’étais trop faible. Je ne parvenais même plus à parler, encore moins à appeler à l’aide. J’étais encore une fois impuissant. Je fermai les yeux, priant pour que le supplice soit bref. Je n’entendais plus le chant. La sorcière avait terminé de psalmodier. Ce fut une sorte de renâclement qui me forçât à ouvrir les yeux. Je vis alors une sombre silhouette –c’est-à-dire qu’elle formait un trou noir dans les ténèbres. On ne peut comprendre sans l’avoir vu- qui se tenait devant moi. Je me sentis alors plus faible, comme si les barrières physiques de mon corps s’amoindrissaient. La chose s’approcha alors, s’enfonçant en moi. La douleur m’envahit alors pour ne plus jamais me quitter. Un froid glacé me parcourut. Une souffrance perça mon cœur. La contraction de mes muscles me donna la force de me redresser. J'haletais. La vampire s’assit à mes côtés, murmurant qu’elle était désolé de devoir infliger ça à quelqu’un, tandis que le ton de sa voix prétendait le contraire. Elle laissa libre cours à son amusement tout en sortant de la pièce. Les humains la suivirent, semi-désolés. Mes tourments commencèrent à ce jour. Je ne m’aperçus même pas que la dague de mon bourreau était planté dans le bois de mon lit.
« Le lendemain, alors que je me levais, je découvris mon buste strié de sinusoïdes noires, ne mesurant pas plus de deux centimètres. J’avais espéré un moment que la nuit n’avait été qu’un cauchemar, mais ce n’était pas le cas. La douleur me tiraillait. Je sortis quérir mon père afin de l’avertir. Avant de sortir, je contemplais un instant la dague. Elle était étrangement ouvragée, sa lame courbe d’acier noircie était recouverte de fines gravures. C’était une arme de qualité, que je m’empressais, poussé par je ne sais quelle lubie, de ranger dans mon chemisier.
« Mon père ne se trouvait nulle part dans le palais. En fait, celui-ci était totalement désert. Ce ne fut qu’en sortant que je compris. Le peuple entier attendait sur le grand escalier, armé de fourches ou d’autres outils d’un acabit semblable. Mon père avait trouvé la solution afin d’être pardonné. Dès qu’il avait appris ce qu’il s’était passé, et que la population se trouvait à la porte de son domaine, il savait ce qu’il devait faire Il affichait un air détaché, comme s’il n’était pas concerné par ses actes. Je me souviens d’avoir souri. Peut-être pensais-je que ce n’étais qu’une plaisanterie. Le carreau me perça le bas-ventre et me jeta à terre.
Mon père fut érigé en héros. Cela lui permit de conserver son titre et de s’approprier l’opinion publique. L’opposition fut balayée, les anciens administrateurs dénoncés, débusqués et exécutés.
« Pour ma part, je me suis réveillé dans la cellule qui me sert de chambre aujourd’hui, et qui me servira peut-être de tombeau. Mon père m’a dit qu’elle se situait sous sa propre chambre. Il m’a expliqué qu’il avait profité de la confusion pour faire apporter mon corps ici. Ensuite, il m’avait retiré le carreau. J’aurais guéri tout seul en quelques heures, durant lesquelles j’aurais été plongé en parfaite catatonie. J’ai eu du mal à le croire. Je m’étonnais d’être encore vivant. Entre un poste aussi important et un fils déficient, je ne pensais pas que mon père ait pu hésiter. Alors que je m’enquis de ses projets, il me sourit et partit. Cet homme ne m’avait jamais aimé.
« Et je ne m’étais pas trompé. Il vint me visiter le lendemain, alors que je connaissais les premiers aléas du vampire. Ma première crise de sang, pour être exact. Ma vue était brouillée, j’étais à terre en train de me tordre de douleur, mais je me souviens parfaitement de ce jour. Retenu par une chaîne, qui ne m’entravait pourtant pas à mon dernier réveil, je ne pu que continuer à planter mes crocs dans ma propre clavicule afin de me sustenter. Mon père se présenta à moi, tout sourire. Je me souviens avoir tenter de lui sauter à la gorge. Lui s’était assis à l’autre bout de la cellule de manière à pouvoir jouir du spectacle en toute quiétude. L’humain, le noble hypocrite, mis quelques minutes avant de reprendre contrôle de mon corps. Je me forçais à me calmer, à me tenir dignement. Une lueur d’intérêt traversa les yeux du baron. Il m’expliqua que je n’étais officiellement plus son fils. Et que par conséquent, il n’avait plus aucun devoir envers moi. Et qu’à chaque acte altruiste dédié à ma personne, je lui devenais redevable. Fort de la mentalité d’un enfant de cinq ans, même aussi intelligent que moi, je ne puis qu’acquiescer. Je devais donc l’aider dans différentes tâches pour mériter sa pitié –car c’était la seule chose qui nous lierai à l’avenir. Ainsi commença mon apprentissage. Chaque soir durant plus de deux ans, j’effectuai de nombreux exercices physiques basés principalement à m’assouplir, puis mon père me testait de différentes façons. Et chaque soir, c’était le même spectacle : Je me tordais à terre, en manque de sang. Et mon paternel m’offrait une friandise –une fiole de sang, en l’occurrence. C’était ce qu’il me fallait afin de tenir deux trois heures, pas plus- si je faisais bien les exercices. « Au bout d’un mois, je commençais à savoir réguler mes crises de sang. Lorsque mon père s’en aperçut, il en fut fort déçu – ce qui me privât de deux repas consécutifs. Je fis donc appel à mes talents de comédien pour avoir la fiole, mimant la crise de tétanie.
Je m’aperçus aussi que je commençais à maîtriser les nouveaux… attributs qui s’offraient à moi. Je sentais mon père arrivé avant même qu’il n’entre dans la crypte qui me servait d’habitat. Ou plutôt, je sentais son sang. Dans l’obscurité la plus profonde, je voyais comme en plein jour. Et enfin, je réussissais les exercices avec une extraordinaire aisance. Ce fut deux ans plus tard, alors que je réussis à m’arracher la peau pour retirer mes entraves, à casser le verrou de la crypte, à passer sans difficulté une série de pièges « maison » du baron, puis à escalader un mur de quatre mètres, le tout sans aucun bruit afin de m’échapper, que mon père m’estima prêt. Premièrement, il me remit en place, comme tout bon père, d’un carreau dans la jambe. Une fois que je ne pouvais plus courir, il me ramena dans ma cellule tout en me félicitant. J’étais prêt.
« Le sommeil me prit tout d’un coup malgré la douleur. Je me réveillais le lendemain, sans aucune blessure. Mon père se trouvait dans ma cellule, évidemment. Il m’expliqua alors ce qu’il attendait de moi. Je devais m’introduire chez quelqu’un, le tuer, puis revenir ici. Si je ne le faisais pas, le Dieu de la mort le préviendrait, et la mort serait pour moi une série de tourments atroces. S’il m’avait dit la même chose aujourd’hui, je lui aurais répondu que ma vie était déjà une série de tourments atroces. Mais je n’avais pas autant de répartie qu’aujourd’hui, et je le crus. Il m’encouragea en me décrivant ce que je devais ressentir au moment du meurtre : Satisfaction du devoir accompli, ivresse bestiale, et autres ravissements pervers. Il compléta en disant que le servir serait probablement la seule chose que je ferai de bien dans ma vie. Peut-être avait-il raison. Il me tendit la dague avec laquelle la vampire s’était tailladée, murmurant que ça m’appartenait.
« C’était la première fois depuis longtemps que je sortais à l’air libre. Et je crois que c’était le signal qu’attendait l’ombre. A peine étais-je sorti, alors que je frissonnais en respirant à plein poumons l’air gelé, qu’un pointe de douleur me cloua au sol. Je me trainais ainsi durant plusieurs longues minutes avant de pouvoir me lever –sans que la douleur ne se soit amoindrie.
« Malgré l’affliction, j’étais habitué à ce genre de situation. En moins de trois minutes, j’étais dans la chambre de ma victime. Je me tenais au-dessus de lui, le couteau dans la main. J’aperçus alors le miroir de métal poli. Je me contemplais. Ou plus exactement, je contemplais les appendices qui suintaient sous ma peau. Préoccupé par mon vampirisme lors de ma détention, j’avais oublié l’invocation de ma sœur de sang. Les tentacules noirs avaient doublé de taille, et surtout commençaient à prendre du relief. Je passais mes doigts sur mon corps nu – je n’avais plus de vêtements depuis le début de ma détention- et sentais comme de longs tubes sous ma peau. Je restais ainsi, à contempler ces atroces tentacules noirs. Rappelé à la réalité par un gémissement de ma victime, je lui enfonçais ma dague jusqu’à la garde dans la gorge »

L’écriture s’interrompt brusquement, suivie d’une page entièrement écrite en sang, à la pointe d’un couteau :

« Ce n’est pas moi ! Qu’on le sache bien, c’est elle, elle qui se cache dans les tréfonds, elle, elle, elle qui veut m’entraîner vers plus d’horreurs que je n’en ai encore connues, elle que les autres ne voient pas, elle que les autres n’entendent pas. C’est elle, elle, les ténèbres parmi les ténèbres, qui inflige cette peine, c’est elle ! Si douloureux… Elle n’appartient pas à moi ! Elle n’est pas moi !
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Gabrielle
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MessageSujet: Re: Selath Vereïs   Selath Vereïs Icon_minitimeMar 13 Mai 2008 - 15:34

Le reste de la page est recouvert d’un sang noir la rendant illisible.
L’écriture ne reprend que trois pages plus loin – la première page propre.

« Une autobiographie de ma personne serait incomplète sans ces petits… désagréments qui me touchent depuis mon premier meurtre. Je compte donc –comme si j’avais le choix- conserver cette page. Cette crise a duré moins d’une minute. J’ai eu de la chance.
Pour reprendre :
« … je lui enfonçais ma dague jusqu'à la garde dans la gorge. Alors qu’il expirait, je sentis consternation, horreur, dégoût envers mon acte et moi-même. Mais en aucun cas ce que m’avait décrit mon père. Ce fut mon premier choc. Bouleversé, ma main souillée de sang, je fuyais. Ainsi durant plus d’une heure, je courais. Je vis le soleil se lever au loin. Cela faisait tant de temps que je ne l’avais pas vu ! Même en tant qu’albinos, je pouvais le regarder quelques minutes par jour. Mais ça faisait deux ans que j’étais captif.
« Les premiers rayons tuèrent mes derniers espoirs. Frappé de plein fouet, le corps entièrement exposé à la lumière, ma complainte se fit entendre dans tout Darchistre. Je m’étais évanoui, tordu par des souffrances cruelles. Encore une fois, ce fut mon père qui me sauva, malgré tout. Je me réveillai dans la geôle. Je tentai de me lever, mais j’étais trop faible. Encore plus faible qu’un simple humain. Je levai la main. Elle était entièrement craquelée, à moitié consumée. Cet imbécile de baron m’apprit en riant que j’allais mettre un peu plus de trois heures pour m’en remettre. Et que la prochaine fois, j’avais intérêt à être plus rapide, car il ne viendrait pas me chercher.
« Les piques de douleur venant de l’ombre devenaient insupportables. Elle ne se développait guère souvent, mais quand ça arrivait, la douleur ne décroissait plus, et je devais apprendre à vivre –si on peut appeler ça une vie- avec. Je continuais à assassiner toutes les deux ou trois semaines. Rien ne venant ponctuer ma vie d’avantage, je procèderai ici à une ellipse de six ans.
« Je ne croyais plus à ce stupide Dieu de la mort, mais je n’ai plus jamais tenté de m’échapper jusqu’à ce jour. Le soleil suffisait à me dissuader.
« À l’occasion de mon treizième anniversaire, je ratais mon premier meurtre. Tout du moins, je me suis rendu la tâche plus difficile. Et j’appris que ces mollassons humanoïdes n’étaient pas si faibles que ça. Ma victime était réveillée. Au moment où j’allais lui enfoncer ma dague, il saisit mon bras et m’envoya contre un mur. Mes aptitudes n’ayant cessés de s’accroître durant les dernières années, je n’ai pas eu de mal à me rétablir avant même de toucher le sol. Mais j’étais moins fort que lui, et lorsqu’il saisi une épée courte sous son lit, j’hésitais. Il plaça le premier coup, que j’esquivais sans problèmes en passant en dessous de la lame – chose absolument irréalisable pour un inférieur commun. Avant qu’il n’eût fini son coup, je me trouvais derrière lui. Je l’égorgeai, ressentant l’habituelle pointe d’amertume tandis que le liquide pourpre se répandait dans la pièce. Comme à mon habitude, je sortis par la porte, quand je le rencontrai, lui qui rendait visite à ma défunte victime. Dès qu’il eût parlé, je le reconnu immédiatement. Cela faisait six ans, et ce soir-là, il faisait sombre, mais je savais. C’était le troisième assassin, celui qui montait la garde dans le couloir. Lui ne me reconnut pas. Quelques secondes plus tard, alors que son articulation fémoro-patellaire avait été tranchée et que je me penchais sur lui, il reconnut la dague.
« Il me pria de l’épargner. Il me dit qu’il avait été contre l’invocation. J’étais pour ma part décidé à l’épargner s’il m’indiquait où se trouvait ma sœur de sang. L’assassin l’ignorait. Mais selon lui, son associé, le second tueur, le savait. Il m'apprit où il se trouvait. Je lui proposais de vivre ainsi, où de l’achever. Quand il comprit qu’il ne pourrait plus jamais marcher, il sollicita la mort. Je le délivrai.
« J’avais maintenant un but. Mais, coïncidence fâcheuse, mon père ne m’envoya plus en mission durant deux ans. Un jour avant que je ne commençasse cet ouvrage. Je n’abattis pas ma victime. En fait, je ne m’en suis même pas approché à moins de deux kilomètre. Je traquais une autre proie. Moins subtil qu’à mon habitude, je fracassai une fenêtre, puis éclatais littéralement le verrou de la chambre du tueur. Il était à moitié redressé quand je lui assénai un coup du pommeau de la dague, lui brisant la mâchoire. J’apposai la dague sur sa gorge. Tandis que je posai les questions, les réponses coulèrent à flots de sa mâchoire sanguinolente. Il ignorait où se trouvait ma sœur de sang. Mais il savait qu’elle appartenait au culte de Velvorn. Je l’épargnai. Et reçus mon troisième carreau d’arbalète dans le dos ce soir-là. L’assassin était habile, mais pas assez. Planté à quelques centimètres du cœur, le trait n’avait pas eut l’effet escompté. J’introduisis mon arme à trois reprises dans son poitrail.
Prévoyant le long voyage à venir, malgré le carreau – qui m’infligeait en vérité une bien piètre douleur par rapport à l’ombre -, je cherchais des vêtements pouvant me couvrir intégralement la peau. Malgré ma petite taille, l’assassin possédait un vêtement simple à capuchon gris qui me seyais, si ce n’était qu’il me manquât trois centimètres pour qu’il me convienne parfaitement.
« Je ne revins jamais dans mes « quartiers ». Je me rendis directement à ceux du baron. J’ignore encore comment, son cerveau bassement commun fit immédiatement une association entre mes vêtements et ma volonté. J’étais venu pour le tuer. Mon père se trouvait à deux mètres de la fameuse arbalète légère quand je brisais le verrou de sa chambre. Moi à cinq mètres. Et pourtant, au prix d’un bond vertigineux, je m’en emparais juste avant lui. L’arme était chargée. Le trait fusa vers sa jambe, à bout portant. Le genou du baron éclata. Tout cela c’était déroulé en moins d’une seconde, et pourtant, chaque détail restera graver longtemps dans ma mémoire.
« Il était à terre, gémissant. Je me trouvais là, l’arbalète vide à la main, au-dessus de lui, quand je me rendis compte que je ne pourrai plus jamais m’estimer digne de vivre si j’abattais mon propre géniteur, aussi immonde soit-il. Après avoir pris soin d’écarter l’arbalète, j’ai attrapé une plume afin de rédiger ces présentes notes. J’ai honte de l’avouer, mais j’ai pris une sorte de plaisir malsain à ses gémissements. Jusqu’à la crise en fait. Je ne me contrôlais plus. Elle l’a tué. Quand je me suis réveillé, le baron était livide, vidé de son sang. Maintenant que mon père est mort, cette contrée va probablement retomber dans une guerre civile, qui ravagera Darchistre. Mais peu m’importe. Pour moi, cette vie est terminée. Je traquerai ma sœur de sang. Je crois bien que je prendrai du plaisir à la tuer. Que ce carnet en soi témoin. Je ne suis plus Selath Norioné. Ici et maintenant, je m’appellerai dorénavant Selath Vereïs»


Note : Pourquoi Selath Vereïs ? Peut-être parce que c’est un dérivé du mot « vérité », que je cherche. Mais la première raison c’est que ça sonne simplement bien.

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