Voilà plusieurs heures maintenant qu'il était étendu sur le lit, fixant distraitement le plafond, les yeux dans le vague, brillants d'une douce lumiere. Il déplia son bras droit, sur lequel il avait posé sa tête, et le remplaça par son bras gauche, s'évitant des ankyloses. Tout était désespérement calme dans le loft. C'était presque cafardeux, en un sens, mais en même temps, il n'avait pas tellement envie de compagnie. La journée avait été courte, en ce qui concernait Rdol, et il s'était trouvé désoeuvré un peu tôt, ce qui avait laissé trop de temps à ses méninges pour flotter dans la brume de ses souvenirs et de ses sentiments. Qui aurait crû qu'i avait une vie sentimentale à la fois débridée et chaotique, lui qui était censé être malheureux d'un amour perdu? C'était amusant de penser que pour une fois, il était presque comme son rôle le décrivait. Il tourna la tête, et regarda sa chambre.
La pièce était spacieuse. De son lit, il avait la pleine vision de la porte. Cela aurait pû être génant, mais la porte fermait à clé, et la situation n'était pas celle d'un hotel ou le personnel pouvait entrer sans son consentement... A coté de la porte qu'il regardait justement, se trouvait un petit coin-salon, deux fauteuils et une petite banquette, qui lui permettaient de recevoir de temps en temps, sans pour autant être obligé de rester dans la grande salle, et d'offrir un autre siège que son lit. Il était amusant de noter que lorsque la porte s'ouvrait, elle masquait ce coin à la vue de la personne qui entrait, ce qu'il n'aimait pas trop, mais il ne pouvait pas supprimer les murs.
Sa chambre faisait d'ailleurs un petit L, car il avait supprimé un placard pour y mettre un petit secretaire-bibliotheque, sur le quel trainait en ce moment un encrier... Oh, bien sûr, il avait des stylos, crayon, et même ordinateur et téléphones portables à sa disposition, mais il préférait parfois la plume, tellement plus amusante.
De l'autre coté de la porte, le mur était entierement couvert par une grande penderie, en merisier apparemment, dans laquelle il rangeait des tenues variées, souvent des costumes 2 ou 3 pièces, une collection de cravates (et quelques noeuds-papillons), et bien sûr quelques tenues plus décontractées, un ou deux jeans..
Son armure, elle avait sa place dans un autre placard, aménagé avec un petit ratelier pour porter ses armes.
Il décida alors de se lever, ramassa sa robe de chambre en soie sur le valet de nuit, puis alla se placer sur le canapéen nouant sa ceinture. il ramassa son portable sur la table basse: et s'il envoyait un texto à cette fille?
Soudain, la porte s'(ouvrit, et un nez noir en dépassa, avant qu'elle ne se referme.
"- Tiens, un nouveau qui se cherche une chambre... C'est marrant, qu'il ne l'ait pas crue vide... Je devrais aller voir."
Cela faisait un moment qu'il était installé, mais il s'attendait à ce que ses compagnons viennent plus vite...
Il sortit donc de sa chambre, pour voir Feyzin disparaitre dans une autre, à l'autre bout du couloir.
[La suite... Ailleurs]