[PV] A la sortie de la Taverne...

---> L'intérieur de la Taverne

aux commandes.

Précédé du petit homme si agile, Tarn s'élançait à la sortie de la Taverne du Pommier. Rapidement distancé, il courut à perdre haleine dans le dédale des ruelles. Il le rattrapa enfin au moment où le petit homme pénétra dans l'espace étroit entre deux maisons.

Sale et mal éclairé, le chemin était très étroit et puait l'urine. De chaque coté, les murs aveugles suintaient d'une humidité aussi maldorante que l'eau croupie dans le caniveau. Bien que peu engageant, c'était pourtant le chemin que le petit homme indiquait.

"Par ici, Messire. Mon Maître vous attend... Venez, suivez-moi..."

La voix grinçante du petit homme était si désagréable que Tarn en avait des frissons désagréables rien qu'à l'écouter.

Inclinant la tête, invitant ainsi Tarn à pénétrer dans le passage du geste et du regard, mais sans dire un mot.

[HRP : désolé pour la réponse tardive, je ne savais pas trop quoi faire.../HRP]

Tarn, dont les tympans étaient soumis à rude épreuve avec la voix grinçante du petit homme s'engagea dans le chemin.

*Pourquoi je le suis moi... Si ça se trouve, c'est juste une sorte de bandit qui a tendu une embuscade avec ses potes et quand je ne ferais pas gaffe il me tueront. Enfin sa changera pas grand-chose puisque je suis déjà mort...*

C'est donc méfiant et la main sur la garde d'une de ses deux épées que Tarn suivit le petit homme. Ou plutôt qu'il accepta son invitation à entrer dans la rue coupe-gorge. Très vite, les tympans de Tarn ne furent plus les seuls à être torturé, une odeur d'eau croupie et plus généralement de pourriture se faisait sentir. Il ne restait plus qu'à savoir si c'était la ruelle, ou alors l'haleine du petit homme...

"Et ! Euh... Machin... Truc ?"

*Je ne connais même pas son nom...*

"Oh ! Machin, je te cause... J'aimerais savoir où on va comme ça... Et t'avise même pas de me répondre 'vous verrez bien', je risque d'être violent sinon."

Tarn avait fait une halte, il regardait le petit homme attendant sa réponse.

aux commandes... Moi aussi je suis long à répondre...

Le petit homme s'arréta et se retourna pour faire face à celui qu'il avait proposé de guider vers son maître, le Nécromant Velvorn. La tête inclinée sur le coté, il regardait Tarn de ses petits yeux plissés, comme perdus dans son horrible faciès révoltant de mesquinerie et de malice.

Une étrange lueur semblait briller aussi, au fond de ses yeux. Une lueur à la nature indéfinissable mais néanmoins inquiétante.

Au bout d'un instant, il inspira une bouffée d'air nauséabond, visiblement avec satisfaction et répondit tranquillement :

"Ne vous inquiétez pas Messire. Je vous mène à un passage sûr vers le domaine du Seigneur Velvorn. Il est par là, un peu plus loin..."

A demi-tourné, il indiquait un point un peu plus loin dans la ruelle d'un doigt tendu. L'index, tordu, pouvait indiquer presque n'importe quoi à une telle distance.

Alors que Tarn tentait de comprendre ce que son guide voulait lui montrer, il sentit une présence silencieuse et imposante se glisser derrière lui, obstruant l'entrée de la ruelle.

Pour sa part, la demi-portion fit comme si rien n'avait changé et poursuivait son explication, le doigt toujours tendu.

"De là, vous pourrez rejoindre rapidement votre destination. Vous voyez la porte grise ? Juste après les briques cassées... C'est là..."

Tarn avança vers le petit homme et le saisit par l'un de ses vêtements. Il le souleva et se remit en route vers la porte grise indiquée, il avait un très mauvais pressentiment, mais il n'avait pas d'autre choix, quelque chose lui disait que derrière quelqu'un s'attendait à ce qu'il fuit.

"Je ne peux plus prendre le risque que tu t'enfuis... Donc, même si ça me répugne, je vais te porter."

Tarn avait prononcé ces mots comme s'il avait eu besoin de se justifier de son acte. Sa voix était bizarre, comme étouffée, sûrement parce que respirer par la bouche lui était encore plus insupportable que par le nez. Une fois arrivé devant la porte, il dégaina son épée et ouvrit la porte. L'intérieur était extrêmement sombre, enfin Tarn arrivait à voir grâce à sa nyctalopie.

*C'est génial ça, je ne m'en était pas encore rendu compte...*

"Bien et maintenant je marche tout droit je suppose ?"

One more again...

La porte grise indiquée par le petit homme débouchait sur un corridor aussi étroit qu'obscur. Il en émanait une brise fraiche charriant une odeur faisant penser à un vieux cimetière abandonné. Poussière et décomposition s'y mêlait chassant brièvement les remugles malodorants du passage suffocant.

Grâce à sa nyctalopie, Tarn pouvait en discerner la forme générale et s'assurer de l'absence de menaces directes. La faible lumière du jour ne parvenait que difficilement dans le passage et pas du tout à l'intérieur du batiment délabré.

Sans le voir, Tarn devinait toujours la présence imposante derrière lui. Le petit homme, fermement maintenu à ses cotés, semblait n'avoir qu'une idée en tête : s'éloigner de celui qui le retenait.

"Vous pouvez y y aller, Messire. La passage est sûr et vous y trouverez un moyen de rejoindre les troupes du Nécromant Velvorn... Baissez donc cette épée qui ne saurait vous être utile..."

Le couloir avançait sur plusieurs mètres avant de tourner brusquement, coupant net les quelques bruits et la vision grisâtre de l'entrée. Il semblait également qu'une faible déclivité se faisait sentir sous les pieds du marcheur solitaire. La créature massive, quelle qu'elle ait été, ayant stoppé ses pas dans le passage à l'air putride.

Tarn n'avait d'autre choix que de poursuivre, portant toujours le petit homme dont le calme cédait peu à peu la place à une sorte d'excitation paniquée. Ses pieds battaient le vide en quête d'un appui alors qu'il se tortillait, espérant échapper à la poigne qui le tenait.

Le souffle frais balayant le couloir semblait désormais porter en son sein de longs gémissements lugubres. Effets de l'imagination ou sons réels ? Difficile à dire dire dans ce milieu propice aux échos et aux bruits imaginaires...

Tarn resta un moment à observer le couloir devant lui, faire demi tour lui était impossible, il le savait... Mais en même temps, s'engager dans un tunnel aussi long n'avait rien de rassurant. La voix du petit homme s'éleva une nouvelle fois, tandis qu'il essayait d'échapper à la poigne de Tarn.

"Sache que si par 'trouvez un moyen de rejoindre les troupes du Nécromant Velvorn' tu entends mourir, je rempli déjà cette condition...*

Tarn regarda une dernière fois le long couloir, puis s'y engagea. Au bout d'un moment le couloir tournait, il était temps, les rayons du soleil n'allait pas tarder à l'atteindre, et si ce que l'on disait sur les vampires était vrai... Tarn frissonna à cette idée, la mort ça aller bien une fois, pas deux. Le petit homme se débattait de plus en plus, Tarn fit balancer son bras d'avant en arrière et lança le petit homme loin devant lui.

"Voilà, tu voulais que je te lâche, c'est fait... Par contre si tu tiens à ta vie, je te conseil d'avancer devant sans chercher à me distancer..."

*J'ai plus cette horrible impression d'être suivit, ce serait il arrêté ? Si oui pourquoi ? Parce qu'il m'a amené ou il voulait, ou parce qu'il à trop peur pour continuer..."

Tarn avançait, à moitié perdu dans ses pensées.

Le petit homme s'écrasa lourdement au sol et y resta prostré un moment. Puis, difficilement, il se releva en prenant appui contre le mur. C'était d'une voix mal assurée qu'il reprit :

"Pardonnez-moi, Messire... Veuillez me suivre, je vous prie."

Lentement, il reprit sa marche, s'enfonçant peu à peu dans l'épaisse obscurité. Malgré tout, il n'était pas hors de vue de Tarn qui le suivait tranquillement, à bonne distance. Le vent frais qui lui parvenait à présent était lourdement chargé d'un parfum acide : de la peur ! Celle du petit homme bien sûr.

Celui-ci avançait lentement et sembla disparaitre subitement à la vue de Tarn. Sans un bruit, sans un cri, il disparut brusquement...

Tarn avança lentement jusqu'à l'endroit ou le petit homme avait disparu. Il n'avait pas pu tourner... Tarn aurait vu son mouvement.

*Râh, il à trouver un moyen pour fuir j'en revient pas...*

Tarn s'accroupit à l'endroit ou le petit homme avait disparu. Il commença par inspecter le sol, puis le mur à la recherche d'une éventuelle interstice ou d'un bouton, ouvrant une prote secrète.

*Il m'amène jusqu'ici et me laisse en plan... Il à pas intérêt à ce que je le retrouve celui ci...*

Ne décelant rien Tarn se redressa. Il regarda derrière lui. Faire demi tour revenait à retourner dehors, et maintenant le soleil devait être là... En même temps, continuer tout droit n'était guère plus engageant. L'inconnu pouvait même faire peur au plus endurcit des guerriers. Il dégaina sa deuxième arme pris une grande inspiration, l'action était difficile car l'odeur désagréable était toujours présente.

"MACHIN ! SI JE TE RETROUVE SOIS SÛR QUE JE TE TUERAIS."

Tarn baissa la voix.

"A moins que tu ne reviennes maintenant..."

Tarn se rengagea dans le couloir sombre, faire marche arrière et mourir ou aller de l'avant et rejoindre les morts... Il avait fait son choix.

aux commandes...

Le petit homme avait disparu mais une présence se fit soudain sentir. Une présence imposante. Une présence menaçante. Un grondement profond se fit entendre, accompagné d'un mouvement lourd, dans l'ombre profonde.

Quelque chose bougeait. Quelque chose glissait. Quelque chose de lourd et imposant. Quelque chose de vraiment énorme et vraiment inquiétant. Un choc, semblable au pas de quelque géant, et l'accès au couloir fut bloqué.

Une voix grave et profonde résonna dans la pièce, révélant sa taille plus importante qu'il aurait pu sembler.

"Et si tu me trouves ? Me tueras-tu moi aussi ? Hu hu hu ! Sauf que c'est moi qui t'ai trouvé, jeune vampire..."

Un éclat de rire malveillant ponctuait la fin de la phrase.

Une forme massive se matérialisa soudain devant Tarn. Une forme grisâtre qui le regardait par l'intermédiaire de deux points luminescents plantés dans un crâne énorme aussi haut que Tarn lui-même !

Le crâne de dragon s'anima lorsqu'il parla à nouveau :

"Ainsi tu souhaites rencontrer le Seigneur Velvorn ? Peut-être peux-tu faire un petit quelque chose pour moi en échange de mon aide ?"

"Tss... Si tu n'avais pas été aussi imposant, je t'aurais tué, là je pourrais tout au plus te blesser, que veux-tu que je fasse d'autre..."

Tarn baissa ses deux épées et observa le cranes du dragon.

"Je suppose que si je ne t'aide pas, tu ne me laisseras pas passé... Alors, vas y parle je t'écoute..."

Tarn prit une bouffée d'air, il ne savait pas si s'était dû à la présence du dragon ou simplement à l'air se raréfiant, mais sa respiration était légèrement plus difficile et ses poumons était comme opprimé.

"Mais dépêches toi, je crains d'être pressé de rencontrer le seigneur nécromant, Lord Velvorn."

Tarn avait parlé, pressant le dragon de sa voix. Il savait pourtant que le moindre geste de son interlocuteur pourrait mettre fin à ses jours et définitivement cette fois.

aux commandes...

La créature s'esclaffa devant l'audace du petit vampire. Le tonnerre du rire du dracoliche résonna longuement dans l'immense salle obscure. Lorsqu'il se reprit enfin, il fixa son regard mort-vivant sur celui de Tarn, tout autant mort-vivant mais d'une façon différente.

Lentement, il répondit :

"Tu y mettrais tout ton pouvoir que tu ne pourrais rien contre moi, jeune vampire. Si tu veux rencontrer le Seigneur Velvorn, et je peux t'y conduire directement, tu devras me rendre un service. Si tu n'acceptes pas de me rendre ce service, c'est dans la troupe du Nécromant que tu finiras, et non en tant que général. Acceptes-tu ce marché ?"

Le monstre imposant, tant par la masse que par le regard, pesait de son regard et de sa présence sur Tarn. Il ne semblait pas décidé ni à se présenter ni à expliquer les termes exacts du marché. Mais qui peut vraiment négocier avec un dragon revenant ? Certainement pas un jeune vampire, aussi confiant et arrogant soit-il.

"Très bien, puisque je ne peux en savoir plus sache que j'accepte ta condition... Maintenant amène moi au plus vite devant ton maître nécromant."

Tarn rangea ses deux épées dans son dos et attendit que le dragon mort se mette en route.

*Au moins, je suis quasiment sûr d'arriver près du nécromant sans problème... A moins que le dragon ait envie de déjeuner sur la route...*

again !

Le Dracoliche s'esclaffa bruyamment d'un rire malsain, son souffle malfaisant soulevant des volutes de poussières autour de Tarn. Le rire tonitruant gagnait en puissance à chaque éclat et virait peu à peu vers un rire sarcastique et inquiétant. Puis, dans un mouvementsi vif que l'air déplacé souleva les cheveux du vampire, le crâne reparu subitement. Les yeux morts semblaient désormais luire d'une colère indicible. La voix du dragon tonna, semblant faire trembler les fondations mêmes de l'édifice où son répaire était bâti.

"Mon Maître !!! Comment oses-tu penser qu'il soit MON MAÎTRE !?!?!? Je devrais te tuer pour ton outrecuidance, jeune freluquet mais j'ai encore besoin de toi... Je ne te mènerai au Nécromant qu'une fois ta tache accomplie. Pas avant !"

La tête disparut à nouveau dans un grondement de la créature irritée et Tarn pouvait entendre le corps sinueux de la créature qui bougeait tout autour de lui. Puis, des ténêbres, gronda la voix du monstre qui ordonnait :

"Dans les rues de cette ville, est venu un chevalier. Cet homme en armure a fait un massacre dans MA ville. Il est parti, retrouver son maître croque-mort mais sois certain qu'il reviendra. Je veux que tu trouves cet être presque aussi malfaisant que moi et que tu le tues ! Tu me rendras ainsi un bien grand service et accèdera ainsi, par cet acte, à une position élevée dans la hiérarchie nécrotique..."

Le dragon squelettique garda le silence quelques instants, n'émettant que quelques grondements réguliers avant d'ajouter, comme s'il voulait se justifier ou répondre à une question non formulée :

"Je ne sers par Lord Velvorn... Pas réellement... Mais il a emprise sur moi et je dois lui obéir contre mon gré... Mais ces terres sont les miennes ! Il me les a volé ! Voleur ! Ma précieuse ville... Tylen... Voleur ! Maudit soit cet elfe ! A moi ! Cette ville était à moi !"

A nouveau la colère enfle dans les paroles de la créature... Une lueur apparait, celle d'une torche. Située dans une pièce jusqu'alors fermée, elle éclaire ce qui semble être une cellule monastique. La voix reprend, à la limite entre les paroles sensées et une crise de folie furieuse :

"Le jour est né à présent. Prend du repos dans cette chambre, jeune vampire. Tu n'y courras aucun risque. Et n'oublies pas, ce soir, d'accomplir la mission qui est la tienne..."

S'ensuivit un long cri de rage alors que la créature s'engouffrait dans un passage élevé, probablement vers la surface. Lorsque le dracoliche fut parti, seuls restèrent les effluves de cimetière et le plic-ploc régulier d'un écoulement nauséabond pour accompagner Tarn. Nulle trace du petit homme pour le moment...

Légèrement forcé Tarn entra dans la pièce qui lui servirait de chambre pour la nuit... Ou plutôt pour la journée.

*Bien, bien... J'ai le vague pressentiment que cette histoire va m'attirer plus d'ennuis qu'autre chose. Enfin je n'avais pas vraiment le choix... D'ailleurs même maintenant si je tentais de rompre le marché, la draco-liche risquerais de me pourchasser...*

Tarn s'installa dans la pièce du plus confortablement qu'il put. Il ferma les yeux et plutôt que de laisser le sommeil l'attirer vers des contrées inconnues il commença à réfléchir aux paroles de son 'employeur'.

*C'est drôle, de penser qu'un être aussi malfaisant qu'un dragon puisse être un humain... A moins bien sûr que... A moins bien sûr que le maître croque mort ne soit un nécromancien ! Et si la haine de cette draco-liche envers le seigneur Velvorn et aussi forte que je le crains... Alors, l'homme que je dois abattre pourrait être l'un de ses serviteurs...*

Tarn avait rouvert les yeux aux fils de ses pensées. S'il avait raison, s'il venait vraiment de se faire rouler par cette créature démoniaque. Le doute se fraya un chemin et s'insinua dans l'esprit de Tarn. Mais bien vite celui-ci disparut, Tarn n'avait jamais été très doué pour comprendre les machinations et conspiration se tramant qu'il soit concernés ou non.

*Bah, de toute façon ce n'est pas mes oignons si je ne peux pas atteindre cette société nécrotique je continuerais à voyager seul sans appartenances à aucun groupe... Et puis de toute façon pour le moment il est l'heure de dormir, demain, ou plutôt ce soir j'aurais un combat plutôt épuisant à mener.*

Et il s'abandonna enfin à la douce étreinte de morphée.

: La suite par >ici<.