[Flash back] La tour des anges

Chapitre I : L’onde musicale [HRP: les chapitres en flash back sont en chiffre roman ]

Dans l’observatoire, Gabrielle laissait glisser sa main mouillée sur son bassin pour l’assécher ; c'était une fâcheuse manie chez elle d'avoir toujours les mains trempées.
Elle se dirigea ensuite vers l’ile bibliothèque pour aller consulter un vieux recueil de magie qu’elle tira de son cercueil de bois et de poussières ; sur la tranche on pouvait deviner le nom de son auteur et du livre en question : Libatius Borage – Manuel avancé de préparation des potions.
La bibliothèque était l’endroit où Gabrielle entreposait tous les livres de sorts et de prophéties des nombreux pays et mondes, traversés par le planétérin.
L’archange se posa sur le rebord d’une fenêtre ouverte sur un télescope prismatique, elle feuilletait rapidement les pages jaunies comme une fillette devant un livre d’image avant de s’arrêter sur une page écornée en la caressant de sa paume pleine.
Satisfaite de sa recherche, et la tête légèrement perdu dans le ciel du planétérin surplombant la cité maritime de Portabor, notre médium se mit alors à capter un message fait d’onde venu d’en bas.

-« De la musique se déplaçant sur une onde !!! »

Gabrielle interdite par une très belle mélodie fantaisiste (FF7 : Cf. Dans une taverne…) laissa tomber son ouvrage sur le sol en marbre rose.
L’ange se laissa bercer un moment dans l’air de l’onde qu’elle arrivait à percevoir grâce à ses pouvoirs des augures, les mouvements de l’onde révélaient parfois des secrets d’avenirs que tous bons voyants se devaient d’essayer de percer.

*Mais c’est bien la première fois que l’onde se manifeste à moi, en musique!*

La prophétesse se leva enfin, prenant la direction de la sortie en murmurant dans un souffle.

-« Il faut que j’en ai le cœur net!»

Sur le marbre froid, reposait encore le livre tombé sur sa couverture ; et sur l’entête de la page cornée, on pouvait lire en italique les mots suivants : Préparation de la potion de Polynectar.

[HRP : suite dans "Dans une taverne..." ]

Chapitre IV : L’ange de glace

En rentrant dans ses appartements, Gabrielle fit mander à sa femme de ménange une grande carafe d’eau des hauts sommets ; avec maladresse celle ci de renverser le coin supérieur du récipient bien trop remplit de la crainte de sa maitresse.

-« Pauvre petite imbécile ! Tu ne vaux guère mieux que ce benêt de garde qui à temps tardé à me servir comme il fallait… »

En disant cela, la rage contenue jusqu’alors de l’épisode récent à la taverne de Portlabor, encercla le poignet fautif de la malheureuse servante.

-« Et ce stupide gandin assommeur qui à faillit de sa cane tenir en échec ma propre vie !!! Qui est t’il et surtout d’où vient t’il ? »

La ménangère était à la supplique, mais Gabrielle dans sa colère furieuse d’avoir été mise en défaut par cet homme venu d’ailleurs ne l’entendit que lorsque la manchette craqua sous l’effet de la torsion.
Réalisant qu’elle était peut être allée trop loin dans sa réprimande, elle lâcha soudainement la main de l’ange qui s’étala sur le sol de marbre rose en tenant avec pitié et douleur son membre endolori.

-« Ce n’est rien mon enfant… Je suis désolée… Je n’aurais pas du… »

Ses paroles embrouillées ne valaient aucunes excuses, et la pleureuse ne cessait pas de se vider les canaux lacrymaux sur le sol ; tant d’eau gâchée avait le précieux don d’énerver encore plus l’élémentaire vieillie.

-« Pourquoi n’est-il jamais là lorsque j’ai besoin de lui ! DRAAL, apparait immédiatement !!! J’ai besoin de tes services… »

La pièce perdit instantanément plusieurs degrés, et malgré elle, la vieille femme aux rides discrètes ne put s’empêcher de lâcher un frisson.
Un ange immense et magnifique apparut alors devant elles, et son imposante forme calma instamment la femme de ménange.

-« Merci d’avoir répondu à mon appel… Je crois que cette servante s’est cassée le poignet en tombant… Est-ce que tu n’aurais pas un peu de ta glace pour geler cette mauvaise entorse ? »

Gabrielle posa un regard noir vers la jeune incomprise et muette, en sirotant goulument le reste de la carafe, comme un vampire l’aurait fait avec du sang…

Chapitre V : L'enfant des étoiles

A chaque goutte de liquide qu’elle ingurgitait, ses dernières ridules disparaissaient…
Le procédé de vieillissement de Gabrielle reposait simplement sur une astreinte d’eau qu’elle fessait sortir de son corps, pour obtenir un effet convaincant ; tout le jeu étant après de ne pas se remplir trop afin de conserver à sa peau si nette à présent, les marques immondes de la sénescence.
Le procédé comprenait cependant des risques pour une femme à la tension incertaine, et l’archange de l’eau ne comptait pas usité trop cette capacité qui l’avait mise dans une situation certaine de faiblesse.
Retirant son bandeau, elle libéra ses cheveux bouclés d’or blond sur ses épaules rafraichies, et elle contempla Draal penché sur la servante muette de terreur.
En effet, la glace emprisonnait maintenant son membre cassé en une sorte de sorbet géant ; la femme de ménange avait la bouche ouverte sur un cri invisible qui ne venait pas.
Gabrielle se permis d’ajouter moqueuse.

-« Et faites bien attention de ne pas vous heurter avec… Sinon le remède pourrait se révéler bien pire que le mal ! »

Elle ne put s’empêcher de glousser en renvoyant la servante courante aux joues trempées hors de la pièce affolée, sa main gelée posée en protection sur un torse coquet.
Lorsque la porte retrouva sa position de repos, Gabrielle s’avança alors vers l’ange-démon immense qu’elle avait fait venir jusqu’à elle.
Elle prit sa joue dans sa main fine et baguée, comme une caresse pour un animal qui lui aurait donné d’éphémères satisfactions.

-« Et bien mon ange du gel… Comment se porte l’enfant des étoiles ? Est-ce que sa prison de gel ennuyeux le tiendra endormi encore longtemps après votre absence pour la mission auprès de la princesse… »

Elle marqua un silence convenue.

-« Mission pour laquelle je tiens à m’assurer que vous en ayez bien compris toutes les subtilités… »

Elle poussa un petit rire cristallin forcé.
Puis le regardant plus profondément dans les yeux.

-« Il n’est pas question que vous perdiez la mémoire… du moins pour l’instant ! »

Sortant de sa poche un petit éventail couleur bleu-nuit, elle l’agitât en finesse avec un poignet intact.

[HRP: Désolé pour le retard ]

Draal avait beau chercher il ne trouvait pas... comment pouvait-il gagner la partie d'échec qu'il avait commencé contre... lui-même!!! Cette réflexion fut vite interrompue par l'apostrophe de Gabrielle. Draal avait pris l'habitude de rester dans une pièce proche de celle de l'archange au cas où il y aurait un quelconque problème. Connaissant les représailles il ne préférait pas la faire attendre...
Il abandonna donc sa partie qui semblait au point mort pour rejoindre l'archange.

-« Merci d’avoir répondu à mon appel… Je crois que cette servante s’est cassée le poignet en tombant… Est-ce que tu n’aurais pas un peu de ta glace pour geler cette mauvaise entorse ? »

Draal était plutôt surpris de voir qu'elle l'avait appelé pour une misérable entorse, mais bon, cet appel lui avait quand même permis de ne pas sombrer dans la folie...

-<<Tu as l'air de bonne humeur aujourd'hui...>> Répondit-il avec irronie

Draal avait pris l'habitude de la tutoyer même si il ne savait pas si elle approuvait vraiment cette action. Mais le seul regard de l'archange suffit pour lui faire comprendre que ce n'était pas le moment de plaisanter.
Il baissa la tête avant de reprendre:

-<<Bon d'accord j'y vais...>>

Draal s'approcha de la servante et lui confectionna un "platre" en glace. Dès qu'il eut fini, Gabrielle prevint la servante de ne pas le casser sous peine de plus grande souffrances que celles déjà obtennues... en effet ce "platre" possèdait certaines propriétés curatives, si il était briser l'enchantement se briserait et à la place des morceaux de glace lui transpercerait le poignet.

Après le départ de la servante, Gabrielle enchaina:
-<<-« Et bien mon ange du gel… Comment se porte l’enfant des étoiles ? Est-ce que sa prison de gel ennuyeux le tiendra endormi encore longtemps après votre absence pour la mission auprès de la princesse… Mission pour laquelle je tiens à m’assurer que vous en ayez bien compris toutes les subtilités… Il n’est pas question que vous perdiez la mémoire… du moins pour l’instant !>>

Draal fut soulagé d'entendre qu'il n'était plus là que pour soigner des poidnets cassés et répondit:
-<<En ce qui concerne la prison de gel cela dépendra du temps que me prendra l'autre mission, sinon à mon avis elle tiendra, mais, on est jamais trop prudent comme on dit... Quand à ma mémoire je ne peux rien garantir, tu sais bien que ce sortilège est d'une grande difficulté à contrôler.

Chapitre VI : La parade empoisonnée

Gabrielle regardait son familier avec amusement, décidément Draal savait se rendre sensible et drôle, si touchante masse de muscle à l’esprit simple et naturellement candide.
Pourtant avant démon à l’âme aussi glacial que ses nouveaux pouvoirs réfrigérants, l’élémentaire ne put s’empêcher d’être tranchante devant ce visage si mignon qui ne sciait pas avec son physique viril d’haltérophile.

-« Tu sembles… incertain sur la justesse de mon plan pour toi ? »

Elle se rapprochait dangereusement de lui avec un sourire affreusement figé de circonstance.

-« Pourtant tu n’était pas si perplexe lorsque je t’ai fait venir dans ce monde… Les pouvoirs que tu détiens à présent… Ces ailes d’anges… »

Elle posa une main sur le torse de l’ange du gel noir, en caressa le tissu, inquiétante sur la suite de son geste.

-« La fille-monde se cloitre dans sa maison de poupée, entourée de ses jouets roses et acidulés, et de fioles de poison qui obligent ses petites camarades de classe de jouer à la dinette avec elle en lui racontant toute la vérité… »

Ses yeux bleu-vert se plissèrent dans ceux de Draal, le cou rompu dans sa direction, trop proche de lui.

-« A moins de faire comme ces enfants innocents, de faire semblant de boire dans des tasses vides pour se leurrer, d’imiter le monde cruel des grands…. »

Elle déposa un baiser sur les lèvres froides de Draal, comme d’autres se diraient bonjour.

-« Pour passer cette barrière qui se voudraient inviolable, de ne pas dire la vérité de ta mission réelle, de parer l’imparable protection empoisonnée… Il s’agit simplement d’oublier… la vérité… »

Cela paraissait si simple dit ainsi, qu’elle éclatât dans ses bras puissant d’un petit rire cristallin.

-« Tu lui diras que tu es mon ange protecteur, que tu viens de ma part pour l’aider à mener sa petite guerre stupide contre un mal mâle qu’elle appréhende si mal… L’envoyé du ciel posé sur ce château de carte… Alors qu’en fait, tu… »

Sa phrase se termina dans l’oreille du géant, la pièce silencieuse engloba muette ses contacts épidermiques soufflés dans le pavillon intime de leurs êtres ; Nul ne pouvait savoir autre que ses deux là, qu’elle était la vrai mission de Draal.

Chapitre VII : Les nouveaux mondes

Après s’être écartée de Draal en souriant, Gabrielle agitait nerveusement son petit éventail blanc, signe d’un contentement appuyé.
Mais au fur et à mesure qu’ils se regardaient complices, la cadence ralentie avec le flot de ses pensées en cascade qui coulaient dans ces yeux noyés sur l’ange-démon.
L’évènement de Tyllen lui revient, et une association cruelle et curieuse se fit dans son esprit ; elle arrêta alors son bras droit sur l’avant bras qu’elle jugeât musclé de l’ange du gel noir, le guida vers elle et l’entraina dans sa chute sur un petit banc d’attente posé contre un mur crème.

-« Dites moi, ma question va peut être vous paraitre sotte, mais dans votre ancien monde d’existence, existe-t-il des gens… Comment vous dire… »

Gabrielle semblant buter sur la description de l’homme de la taverne, la voir ainsi chercher ses mots la rendait plus proche, plus appréhensible.

-« Des gens aux cheveux irréellement plats et luisants, portant des vêtements trop prêt du corps, jeunes mais ayant besoin de s’appuyer sur une cane… »

La réponse de Draal la fit sourire encore, merveilleuse rangée de perles précieuses.

-« Non je ne vous parle pas d’un paysan, même si ses vêtements ne sont plus à sa taille, ils ne sont pas poussifs et poussiéreux comme ceux des cerfs.

Elle réfléchit, le minois en miroir dans son cristallin.

-« Quoique votre remarque vaut qu’il doit faire un travail éreintant pour avoir besoin d’une cane à son si jeune âge… »

Comme rien ne venait du coté du géant, elle continuait

-« Ce n’est pas un berger, pour autant un étoile le protège… Laissez moi vous expliquer la chose. »

L’astromancienne était curieusement confidente ce jour là, Draal ne sourcillait toujours pas.

-« Il m’arrive la même chose qu’à vous, mais sur l’instant je ne l’ai pas compris. Quand vous êtes venus, auguste démon dans cette dimension avec vos formes superbes, je me suis rendue compte que prédire votre avenir en ces lieux sanctuaires n’était pas à la portée de mes pouvoirs de prémonitions. »

Apparemment, le nouvel ange ne semblait pas au courant de ce détail que Gabrielle lâchait si facilement.

-« Après étude, j’ai tout naturellement déduit que le destin ne peux pas être prédit pour tout ceux qui n’étaient pas sensés en avoir dans ce monde… Vous me suivez toujours ? »

Le bel ange-démon acquiesça.

-« Donc ce jeune homme étrange qui n’est pas un ange, viendrait donc comme vous d’un nouveau monde… Un peu comme ces… ces bêtes ! »

Elle prit un air dégouté en parlant des orcs qui avaient colonisés ce monde ; puis regardant à nouveau son confident qui tiquait à sa dernière remarque, elle s’empressa d’ajouter, toujours en massant de sa main et appréciant la consistance du bras viril de l’ange.

-« Je ne vous met pas sur le même plan que ces orcs voyons… Vous n’êtes pas une bête… Enfin pas dans ce sens là du moins ! »

Elle lui souriait, les yeux à demi fermés, si faible en apparence prêt de lui, son capiteux parfum encellulait déjà Draal dans son fiel framboise.

L’archange ne semblait pas satisfaite de la réponse de Draal concernant le sortilège utilisé pour mener à bien sa mission. En effet elle lui parla de son passé, chose relativement rare. Il ne préférait pas se remémorer de la vie qu’il mène dans l’autre monde, pas qu’elle ne soit pas particulièrement palpitante mais qu’il devrait alors avoir à gérer ses deux personnalités. Suite à son affirmation, Gabrielle s’approcha de l’ange et commença à expliquer son plan à Draal, bien que celui-ci l’ait compris. En parlant elle se rapprocha de Draal puis déposa un baiser sur ses lèvres. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait mais Draal ne s’attendait pas à cela de la part de l’archange à ce moment là, aussi fut il surpris. Gabrielle continua son explication comme s’il ne s’était rien passé et révéla le but de la mission de Draal.

Elle l’entraina ensuite sur un banc sur lequel il avait l’habitude de s’assoir. Puis elle aborda à nouveau le sujet du monde de Draal lui demandant si certaines personnes y vivaient. Draal ne comprenant pas l’utilité de la question lui demanda :

-<<Vous voulez certainement parler des paysans j’imagine. Mais je ne suis pas sur de bien comprendre l’utilité de votre question.>>

Voyant que Gabrielle le vouvoyait il fit de même. Sa réponse parut amuser l’archange qui bien sur corrigea en expliquant l’importance qu’avait pour elle cette question. Elle lui révéla donc l’existence d’une personne venant d’un autre monde que le leur tout comme les orcs qu’elle appelait les bêtes. Sa dernière remarque intrigua Draal qui se demanda où elle voulait en venir… mais il ne préféra pas en parler.

-<<Donc cet homme viendrait d’un autre monde, ce n’est pas un évènement particulièrement commun, donc en êtes-vous certaines.>>

Encore une fois le regard de l’archange suffit à répondre à la question de l’ange-démon qui continua.

-<<Remarquez qu’en ce moment il y a énormément de nouveaux arrivants pour moi les plus étranges sont ceux que vous appelez « les bêtes » car ils ont l’air de savoir pourquoi ils sont ici et d’avoir une mission ou un but… il faudrait faire attention à ce que quelqu’un ne les ait pas appelés, tout comme vous l’avez fait avec moi. Sinon avez-vous remarquer d’autres évènements étranges, ou même d’autres personnes, dont vous auriez à me parler ?>>

Chapitre VIII : Le fallen

Gabrielle acquiesça, même si elle ne doutait pas de l’origine des orcs dans ce monde.

-« Ne nous inquiétons pas au sujet de ces bêtes… Si notre plan fonctionne, tout ce qui est laid dans ce monde disparaitra ! »

Elle voulait l’inclure dans son projet personnel, mais apparemment elle ne lui disait pas tout, Draal sentait à cet instant qu’il n’était qu’une pièce sur l’échiquier de Gabrielle…
Cependant le sourire intransigeant et charmeur de l’élémentariste lui laissait croire encore qu’il en était l’une des plus belles pièces.
L’eau de parfum que portait l’archange avait le don de faire tourner la tête aux hommes de bonnes consistances ; ceux qui lui résistaient et fuiraient ses frêles bras dénudés, finirraient parfois dans ceux de Morphée.
Peut être que Draal repensait à l’archange Adiel qu’il avait réussit à geler dans les montagnes noires et qui dormait paisiblement dans une pièce sous leurs pieds.
Peut être songeait t’il que son sommeil gelé ne tiendrait pas son départ pour cette délicate mission.

Comme elle ne répondait pas, il se leva alors pour se retirer, lorsque Gabrielle l’arrêta.

-« Il y a bien quelqu’un dont vous devez particulièrement vous méfier ! »

Elle l’avait rejoint à la verticale.

-« Même s’il est peu probable que vous ne le rencontriez, toutefois je veux parer à toutes possibilités… »

Pourtant, il y a tant de possibilités qu’elle ne donnait pas l’impression d’appréhender.

-« Le dernier procès pour fallenisation rendu par le juge terrestre Uriel est un acte de complaisance à mon égard ; l’accusé que j’ai demandé à faire comparaitre avait commis une faute impardonnable en rentrant dans la tour des anges ! »

Puis plus discrète, comme si les murs avaient des ailes rapporteuses.

-« Il a vu ce qu’il n’aurait jamais du voir ! »

Un long moment de silence, dans lequel Gabrielle pût percevoir une rougeur légère sur les joues de l’ange-démon.
Comprenant à quoi il pensait, elle lui donna faussement choquée un petit cou d’éventail assassin sur le torse saillant.

-« Je ne fait nullement allusion à ma nudité ; vous êtes vraiment incorrigible Draal ! »

Elle appréciait vraiment le géant, et croisant les bras, la tête légèrement penchée sur le coté, elle ne put s’empêcher de continuer.

-« Non si c’était le cas, il aurait eut un moyen bien concret pour se faire pardonner… Bon oublions ! »

Elle reprit sur un ton plus sérieux.

-« Fuyez ce fallen comme la peste, ces mots pourraient vous distraire… ou plutôt non ! Si vous le rencontrez finalement, faite ce qu’un tribunal de bien nés ne peut faire… Rendez le incapable de nuire ! »

Elle planta ses yeux dans les siens.

-« Son nom est Sokuu ! »