[Flash back] L’arc de l’ange

Aile I : Jusqu’à ce que la mort.

[HRP : L'histoire se passe il y a 9 ans, la princesse Kuru à 20 ans, Cascendre 4...]

Evanescent avait lui-même célébré la triste veillé funèbre de la grande gardienne de la forêt enchantée, son corps avait rejoint la terre de ces ancêtre comme le voulait la tradition, emmenée peu après par les elfes sylvains, où ils pratiqueraient les derniers rites, pour son repos qu’on espérait à tort, éternel.
Il avait réconforté sa jeune fille, Alia’ane avec qui il entretenait des liens particuliers, déjà plus jeune elle l’avait aidé à soigner la princesse Kuru, c’était à son tour de lui partager son amitié et son secours.
Son père qui vivait encore à l’époque au château, partageant de son temps à la magie froide, ressemblait plus à un cadavre que sa jeune épouse, il resta dans un silence de mort, avant de retourner avec elle chez ces pairs, laissant celle qui faisait déjà partit du conseil de cœur, avec son professeur.



…

Plusieurs semaines étaient passée, et il devenait pressant de nommer la nouvelle gardienne de la forêt, naturellement il pensait à elle depuis un long moment, et si la mort de sa mère n’avait précipité cette chute, il n’y aurait songé, activement.
Puis la cérémonie eut lui, passé une période de deuil bien trop courte pour la jeune elfe, mais aux normes humaines, un mois et une grande assemblée se retrouvait dans la clairière du village de Laonie.
Ici, il y avait l’ange à l’aile soigneusement cachée, la princesse du château, la jeune Alia’ane et son arc sur le dos, plusieurs familles nobles dont un couple de parents innocent qui tenaient dans leurs mains un bébé au mèches blondes et rousses, en agitant devant elle une poupée, un jeune homme du nom d’Aël, qui deviendrait le prêtre de cet endroit, et bien d’autres personnages s’étaient rassemblée là : et le discours commençât.
Il décrivit combien la précédente gardienne était aimée, ces combats incessants contre une nouvelle espèce mi-lapin mi-monstre qui commençaient d’envahir la forêt, et que l’on avait nommé Ocs.
Après cet éloge, il décrivit les rôles de la tache de gardienne, puis demanda à l’assemblé dans une rhétorique grandiloquente.

-« Que s’avance celle qui désire relever le défi de la forêt, pour en devenir l’éternelle gardienne ! »

Une ombre s’échappa de l’assemblée, elle avait de longs cheveux blonds indécent qui lui tombaient jusqu’au fesses, ces yeux verts sans expression peinaient jusqu’à un médaillon qui lui cerclait la ceinture, en forme de cœur.

-« Me voici ! »

Evanescent sourit devant sa protégée, très paternaliste, puis il se ressaisit, le protocole avant tout, il devait poser cette dernière question.

-« Personne d’autre, mâle ou femelle pour relever ce défi, qu’il parle ou se taise à jamais ! »

Un silence de marbre se fit, personne n’osant contester dans l’assemblée le test d’Alia’ane.
Mais retenant tout suspens, de la forêt une voix magnifique se fit entendre…

Rol’mariane Ramurdor se rapprocha, d’une démarche chaloupée, du beau blond, un sourire provoquant collé au visage.

« Je relève tous les défis. » clama-t-elle en ouvrant théâtralement les bras.

Et tous les regards se braquèrent sur elle. Des murmures s’élevèrent dans l’assemblée, courroucés pour la pluparts, mais la demi-elfe s’en fichait. La blonde aurait une concurrente, et pas des moindres. Au milieu de tous ces regards sylvains, un seul était amusé et fier. Mais elle, elle ne l’avait pas vu.
Depuis près de 90 années de vie, Rol’mariane n’avait jamais revu la famille de son père. Pas même cet oncle dont sa mère lui avait parlé, le meurtrier de son père en vérité. Et, tout compte fait, ça ne dérangeait pas la brune. Elle détestait les elfes. Vraiment. Ils étaient immortels, ils étaient arrogants, ils étaient toujours beaux, mangeaient de l’herbe et parlaient par énigme. Bref, des emmerdeurs de première. Et que Mariane ait du sang elfique ne changeait rien à l’affaire. Elle les haïssait. Mais voilà qu’un beau jour, alors qu’elle allait partir pour de bon, elle reçut une missive anonyme comportant ces quelques mots :

« J’ai connu ton père. Il aurait voulu que tu relèves le défi. Si tu n’as peur de rien, suis ce plan et rejoins nous dans cinq jours à partir d’aujourd’hui, au matin. Prends ton arc. Je te fais confiance. Tout à toi dévoué. Un vieil ami. »

Rol’mariane avait douté d’abord. Un vieil ami ? Et puis elle avait étudié le plan, et elle avait vu où il menait. La citée elfique ?! C’était une blague ? Hélas, aucun doute possible. La demi elfe refusa alors catégoriquement de répondre favorablement à ce message. Aller chez des elfes, c’était hors de question ! Non, elle n’avait pas peur ! … bon, peut-être un peu, mais juste un peu alors ! Et puis le premier jour a passé, tranquille, plein de projets de voyages. Le second jour, c’étaient les préparatifs. Le troisième, elle commença à douter. Le quatrième, elle se dit, boaf ! Pourquoi pas essayer après tout ? Et le cinquième jour, elle était là.
Rol’mariane fit face à Evanescent, sans offrir le moindre regard à Alia’ne. Cette fille ne l’intéressait pas. Elle était elfique. Comme toute l’assistance. Mais pas le blond. De lui, Rol’mariane n’avait pas peur, et puisqu’il présidait la cérémonie, il était celui à qui elle devait s’adresser.

« Que dois-je faire ? » demanda-t-elle avec un sourire malicieux.

Bah oui, c’est pas tout ça, mais personne ne lui avait dit en quoi ça consistait, ce fameux défi !

Aile II : Nous sépare.

Un des côtés de l’assemblée gronda en majorité constitué d’elfes sylvains, pendant que les nobles du château de cœur s’enthousiasmèrent secrètement du peu de surprise dans leurs protocoles barbants, et cérémonies interminables.
Evanescent fut frapper par le contraste merveilleux que la demi-elfe affichait avec conviction, apparemment il n’existait pas d’interdiction pour la charge de gardienne, du moment que du sang d’elfe coulait dans ces veines, de manière si évidente.
La princesse Kuru intima le silence, la challenger déclina son identité à la demande, puis lorsque tous eurent contenue leurs verves, elle insistât auprès de son ange gardien de reprendre, un peu trop lent à la détente perdu dans la contemplation de la jeune femme, il eut le droit à son fameux Kuru-punch dans les côtes, très discret.

-« Bien, je ne vois rien ni personne qui puisse vous y contraindre, personne d’autres maintenant ! »

La jeune Cascendre forçat sa mère à la poser à terre, et s’approchant de son tuteur, elle balbutia dans son charmant langage enfantin.

-« Cascy, jouer ! »

Aussitôt vite rattrapé par son père qui l’excusa, les yeux intelligents de l’enfant se reportèrent alors sur sa poupée, peu y prêtèrent attention, mais elle lui dit.

-« Jack, méchant ! »

Le prêtre d’Ilo avait un sourire inhumain, seul indice de son angélisme naturel, il vit que personne d’autre ne se portait à l’appel.

-« Donc Alia’ane Solcourone, et vous Rol’mariane Ramurdor, je vous déclare en lice pour la place de gardienne de la forêt enchantée ! »

Nouveau brouhaha, vite dissipé par l’ensorceleuse, au poing terrible.

-« Avant de vous faire passer l’épreuve finale, nous allons devoir évaluer vos capacités sylvaines, à savoir que si elle son vaine, vous ne pourrez prétendre à la dernier bataille ! »

Il s’agissait d’épreuves variés, où la maitrise de l’arc, la piste d'une proie, et la connaissance des bois, éliminait les prétendants trop aux abois, et les fanfarons qui ne savaient tenir un arc en soi.

-« Pour commencer, serrez-vous la main ! »

Alia’ane allait sur son 160ième printemps, et donc la plus âgée, c’était à Rol’mariane de faire le premier pas.

Rol’mariane se surprit à apprécier l’ambiance. Elle avait crée la surprise en s’imposant comme candidate à cette espèce de concours, dont en réalité elle n’en connaissait ni les tenants, ni les aboutissants. Mais la récompense était surdimensionnée selon elle. Voulait-elle être Gardienne ? Pas vraiment… Encore un truc d’elfe. Ne laissant rien transparaitre de son doute en apparence, elle commençait à se sentir mal à l’aise. Dans quoi allait-elle encore se fourrer ? Qui avait bien pu penser qu’elle était capable de soutenir une telle charge ?

On lui demanda son nom. Ainsi, il était trop tard pour reculer. Rol’mariane répondit d’une voix claire. Le nom de Ramurdor souleva de nouveaux chuchotements chez les elfes de l’assemblée. Et bien, son père était connu ici ! Au moins personne ne douterait de ses origines. C’aurait déjà été difficile, avec sa silhouette et ses grandes oreilles. La demi-elfe revînt à Evanescent et Alia’ ane, pour l’énoncé partiel des épreuves. Alors c’était pour ça, l’arc ! Boaf, le tir à l’arc, elle ne pouvait pas le rater ! Elle connaissait même quelques petits tours qui d’ordinaire impressionnaient assez la galerie… peut-être qu’elle allait s’amuser après tout !

Souriante, toujours, Rol’mariane fit face à Alia’ ane. La blonde était plus vieille qu’elle, et Rol’ respectait toujours le droit d’aînesse. Sa mère lui avait que c’était important de respecter les plus vieux, car dans certains cas c’étaient aussi les plus sages, mais que dans tous les cas c’étaient les plus influents. Alors elle lui tendit franchement la main. Le geste manquait d’élégance et de féminité, et la poigne était rustique, ferme comme celle d’un bucheron. Ah, pour la subtilité, il faudrait repasser. La demi-elfe oubliait facilement qu’elle ne s’adressait pas à un vieux pote du village. Elle dit à l’elfe, avec une franchise déconcertante :

« Je n’aime pas perdre. A partir de cet instant vous êtes ma rivale, et c’est, croyez moi, très mauvais pour vous. Que la meilleure gagne ! »

Elle s’adressa à nouveau à Evanescent, avec bien plus de politesse qu’envers pour Alia’ane.

« Je suis tout ce qu’il y a de plus sylvain. »

Hem… ça lui coutait de dire ça, mais en même temps c’était la condition sinequanone pour pouvoir passer les épreuves, alors…

Rol’mariane attendait la suite avec impatience. Qu’allait-il se passer, à présent ? Par quoi commenceraient-elles ? Avait-elle véritablement la chance de gagner ? Le jeu en valait-il la chandelle, d’ailleurs ?

Trop de doutes s’étaient installés pour que Mariane paraisse aussi confiante qu’au début, mais elle ne perdrait pas la face de sitôt. Jetant un rapide regard à l’assemblée, elle espérait secrètement découvrir lequel de ces visages avait pu lui envoyer la missive…

Flèche III : Vises le soleil...

La rodeuse sylvaine lui tendit la main, elle fixa de très mauvaise grâce la poignet qu'elle offrit à son tour, car ces émotions contraires étaient toutes tournées vers sa mère décédée.
En effet les elfe portent le deuil, durant des années, quelque chose dans son attitude d'imperceptible, rendait à ce témoignage postume toute tristesse et rancune.

- "De même !"

*Autrement dis, je gagnerais...*

La cible fut installée à 500 pieds de là, Alia'ane défit les liens de son arc, se préparant placide à la maitrise de son art, puis elle visa borgne la cible, et à la limite des deux derniers cercles elle se figât.
La flèche n'était pas parfaitement au milieu, il s'en fallait de peu à cette distance, cependant...

- "A toi !"

Ces phrases avaient l'économie des mots, et résonnèrent comme en écho aux paroles du prêtre organisateur.

- "Vous n'avez que trois flèches, aucune ne doit manquer la cible..."

La distance faisait que l'exercice était risqué, non pas de louper complètement la cible, qui serait une seule fois éliminatoire, mais bien du challenge de faire mieux que sa prédécétrice.
L'elfe qui avait disposé la cible, ne retira point la pointe de la flèche de la fille de la gardienne défunte, seulement il la cassa pour ne pas gêner à la suite de l'épreuve.
Derrière on entendait les claquements de main hystérique de la petite Cascy.

La cible fût installée. Et Rol’mariane apprécia la distance que ses flèches allaient parcourir. C’était un challenge, mais à l’origine très simple. La véritable difficulté était de battre Alia’ane au tir. La brune observa avec calme les gestes de la blonde. Rol’mariane songea qu’elle n’était pas totalement concentrée. Quelque chose lui encombrait l’esprit. Autrement, Rol’ en était sûre, avec ses gestes sûrs elle aurait eu le centre de la cible du premier coup.
Rol’mariane ignorait que la mère d’Alia’ane était morte. Et pour tout dire, elle l’aurait su, elle n’en aurait pas fait grand cas. Ces choses ne la regardaient pas. C’était son tour. Rol’mariane caressa son arc avec un petit sourire, et tira une flèche de son carquois. Lentement, elle visa le centre de la cible.
La demi-elfe savait faire le vide dans son esprit. D’abord, oublier les sons extérieurs. Puis, les distractions, telles que ses questionnements sur l’origine de son invitation, ou son départ avorté pour l’aventure. Et à la fin, oublier tout autre élément visuel que celui désiré. Rol’mariane ne voyait que la cible. Mais ce n’était pas assez.


« J’ai pas encore compris qui était la gosse, mais j’ai déjà envie de la tuer… elle peut cesser son chahut !? » marmonna-t-elle pour elle-même en serrant les dents.


Elle lâcha la corde. La flèche partit à toute allure. Et quant elle encocha la cible, elle n’atteint que l’avant dernier cercle, à peine plus au centre que la flèche d’Alia’ane. Déçue, mais pleine de confiance, Rol’mariane se retourna avec un petit sourire vers Evanescent, espérant, pourquoi pas, qu’il serait charmé par son petit clin d’œil aguicheur. Bah quoi ?...
Pour clore l’affaire, Rol’ lança un regard très, très, très noir à la petite Cascendre. Si elle la déconcentrait encore une fois, c’est dans sa tête et non dans la cible que la flèche irait se figer. Non mais !

Flèche IV : Bandes à fond…

L’elfe tira de nouveau, elles fleuretaient chacune avec le centre, amoureusement.
Le geste avec la dextérité d’un saule pleureur, chagrin du sort, vise le croque-mort.
Alia’ane, promise à un avenir de cauchemars, « celle qui ferait les liens » défaisait avec science une de ces mèches profane, croisée en une curieuse allégorie.
Ces yeux d’un vert épart, se posèrent alors sur sa supportrice insupportable, un de ces regards qui veulent dire :

*Continue !*

Elle avait sentit que sa rivale était trop vite déconcentrée par les bruits cristallins du jeune babin.
La petite Cascendre debout sur ces deux grands pieds, sourit innocence, mais lorsqu’elle perçut le regard sombre de la brune, elle calma immédiatement les clameurs de son âme.
On l’entendit chuchoter à sa poupée chochotte :

-« Chut Jack, sinon la méchante elfe, elle va nous gronder toute rouge ! »

L’archère se cabra devant sa rivale, ces bras fuyaient son corps parfait, une plastique faite pour vivre au soleil taquin, comme dans la lune blafarde.

*Plantes toi, mauvaise herbe…*

Mais le tir de Marianne fut aussi parfait qu’elle.
Lorsque cette dernière se retourna, elle se surprit à l’entendre dire.

-« Retentes une fois, je tirerais la dernière ! »

Le sourire était trop feint pour être honnête, mais trop lisse pour paraitre cruel, elle lui mettait juste une pression impossible…

*Franchement, cette couleur de cheveux !*

C’est là en sommes l’une des nombreuses réflexions au combien stratégiques, qui passèrent dans le cerveau charismatique de l’archère du midi.

Rol’mariane estima que l’offre de tirer la première était acceptable. Pas besoin de faire durer le suspens, elle était trop bonne archère pour se planter. Même si le troublant sourire de sa rivale lui offrait une curieuse montée d’adrénaline. Avait-elle une idée en tête ? La demi-elfe en doutait. Haussant les épaules avec indifférence, elle se concentra, se mit en position, banda à nouveau son arc et… cessa de bouger.

Pendant deux longues minutes, qui semblèrent durer une éternité, la brune ne bougea pas d’un cil. C’en fût à un point tel que tout le monde coupait plus ou moins sa respiration, même Alia’ane qui devait se demander ce qu’elle fichait. On entendait les oiseaux hurler leurs chants obstinés et un vent chaud siffler sur chaque feuille des arbres qu’il rencontrait. L’assemblée impatiente piétinait sur place. La petite Cascendre avait repris ses discussions mondaines avec sa poupée adorée. Des bruissements de tissus que Mariane percevait sur sa gauche lui indiquait qu’Evanescent n’était pas très loin. Elle, elle fixait la cible, intensément, ses sourcils froncés soucieusement et de la sueur perlant doucement sur son visage, goutte à goutte sensuel qui courrait se perdre le long de sa nuque, jusqu’à se nicher au creux de sa poitrine. Alia’ane était belle, comme une femme se doit d’être. Rol’mariane avait pour elle le charme des femmes d’actions, des aventurières.

Mais assez parlé chiffon ! Lorsque les deux minutes se furent écoulées, un sourire victorieux vînt éclairer les lèvres de la jeune femme. Elle lâcha la corde, et la flèche, après une traversée sans encombre, se planta droite au cœur de la cible. Tir parfait. La brune se détendit, salua théâtralement la foule, offrit un clin d’œil et un mouvement d’épaule un peu coquin à l’ange mono-ailé, et laissa le champs libre à Alia’ane en ajoutant seulement, pour la forme :


« Pardon pour l’attente, mais… ce serait injuste que toute la pression soit pour moi, non ? »


Douce vengeance. Le jeu, toujours le jeu. Encore le jeu. Elle aimait le jeu.

Aile V : et Tires !

Sans laissez démordre de son calme, la belle amazone blonde et à forte poitrine émit un œil hautain envers la petite biche qui lui faisait son cinéma.

*Pour qui elle se prend celle là, on ne joue pas avec John Travolta !*

Elle se concentra, le silence suspendue à ces lèvres, avalait la respiration de toute l’assistance, comme une vague rebelle, lorsqu’elle tira, quelqu’un éternua.
Alia’ane grogna, cependant la flèche ne manquait pas sa cible, elle fut juste moins bonne que ces prédicatrices, et que celle de l’autre conne.

- « Qui as… ? »

Regard perdue dans l’assistance.

- « Je t’avais dit Jack, toujours la main devant ta bouche ! »

Comme une poupée avait peut de chance de provoquer un bruit, la gardienne ne remarqua pas l’attitude en retrait d’un jeune elfe du village, qui en était le prêtre. : Aël, un homme dont elle aurait l’occasion dans quelques années de se venger inconsciemment.
Lorsqu’elle débanda, son arc collé à sa taille fortement dénudé, mais pas dénuée d’intérêt, le prêtre s’approcha.

- « Bien, la seconde épreuve maintenant, pour vous départager, peut être… »

Alia’ane fixait son nez, pourtant celui-ci n’était pas rouge, donc il n’avait put s’être rapidement mouché.

- « Vous devez vous rendre dans la forêt, et ramener morte la créature que vous estimez la plus dangereuse ! »

Pour la première fois peut être, Alia’ane ouvrit ces yeux félins d’écarquillement, alors que sa jeune pucelle à côté d’elle ne comprenait apparemment pas la difficulté ou l’aberration.

- « Mais, il n’y a jamais de créature dangereuse, dans la forêt enchantée ! »

L’ultime duel était lancé.