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 Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]

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Sigma
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Sigma


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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeDim 5 Oct 2008 - 14:03

Sigma continuait d'avancer en direction d'Azraël, assez doucement pour que ce dernier puisse bien voir son adversaire. D'un geste de la main, l'ange ordonna aux gardes qui s'étaient mis en cercle de protection autour de lui de s'écarter puis, s'avançant d'un pas, s'adressa directement à l'androgyne armé qui continuait d'avancer, les yeux fixés sur le visage de sa cible.

« Eh bien, que se passe-t-il ? Je ne le tiens pas en très haut estime, mais tout de même, son principal intérêt se trouve dans ses bras qu'il a de la chance d'avoir musclés pour compenser un léger déficit plus haut dans le corps... »

Azraël semblait sûr de lui et amusé. Ce qui commença à énerver Sigma, bien qu'il tenta en vain de ne pas le montrer. Mais il ne put s'empêcher d'afficher un regard noir en direction du beau parleur, lequel continuait ses railleries.

« Une fine analyse de votre psychologie me fait remarquer aisément que vous m'en voulez. Un peu de décontraction, je vous prie, je ne désire pas que l'on se jette sur moi avec aussi peu de correction ! Vos épaules sont trop raides, vos muscles déjà trop serrés. Nous ne sommes pas à une foire d'exhibition et être animé par un juste courroux, porté par la vengeance ne vous protégera pas moins quand vous bloquerez vos genoux après un assaut trop violent. Certes, ceci ne changera guère la finalité du combat, mais s'il peut s'agrémenter de quelques belles passes, il servira tout au plus à me distraire de ce temps maussade qui a le don de m'exaspérer. Les yeux bridés, le teint jaune, tout s'explique vite, finalement : vous désirez vous faire hara-kiri. Il faut croire que se trouver à Tylen vous a quelque peu fané la mémoire, et je vais m'empresser de vous la rafraîchir : ce suicide rituel, une coutume tout à fait pittoresque au demeurant, doit se faire avec sa propre épée, non en s'empalant sur celle d'un autre ; pour vous faire plaisir, je consens même à troquer mon beau Grief contre une épée. Ceci dit, je vous préviens, bien je comprenne que vous puissiez trouver honorable de périr sans avoir à vous laisser faire sans pour autant s'éterniser dans un long combat, j'ai exécuté un grand nombre de gens. Cet air remonté et crispé est d'ailleurs symptomatique des gens qui ont vu périr leurs proches sous mes coups... amusant, je trouve. »

La colère montait à l'intérieur de Sigma. Il le sentait, et essayait tant bien que mal de la contenir, mais les stupidités d'Azraël et le timbre de sa voix l'irritait, effet voulu par l'ange.

*Calme toi Sigma, ne t'énerve pas....il n'attend que ça*


Hélas l'ange continuait, et Sigma se contrôlait de moins en moins.

"Ah, mais attendez, je viens de me souvenir de vous... n'est-ce pas le jeune homme dont le père a été tué pour les penchants sexuels de son fils ? Les circonvolutions de notre langue sont fort intéressantes... je l'ai tué, nous avons causé sa mort, magique, n'est-ce pas ?"

L'ange continuait de sourire, tout en dégainant doucement son épée. Sigma était de plus en plus crispé, de plus en plus énervé, et n'avait qu'une idée en tête, arracher la tête d'Azraël et lui faire perdre son sourire angélique. S'arrêtant à une dizaine de mètre de son adversaire, il plongea son regard dans celui de l'ange, et le pointa avec son nodachi.

"Toi, tu sais manier les mots, mais tu n'es qu'un vantard doublé d'un lâche. Vous vous êtes mis à six pour tuer un vieux samouraï, son épouse, ses serviteurs, puis pour nous tuer moi et Jing. Tu veux jouer les combattants, les duellistes, mais je ne vois qu'un dégonflé qui ne semble pas se passer de ses gardes du corps. En plus tu oses salir la mémoire de ceux que tu as tué. Pour quelqu'un qui se prétend être un redoutable combattant, je trouve que c'est pitoyable."


Ces mots ne semblaient pas atteindre l'ange, qui continuait de sourire.

"Très bien. Tu veux jouer à ça. Je vais t'arracher les ailes, je vais te faire souffrir. Tu vas regretter de t'être attaqué aux mauvaises personnes."

Sigma se jeta alors sur son adversaire, donnant un puissant coup de sabre de haut en bas sur son adversaire, lequel para le coup d'un simple geste, ce qui surprit l'attaquant.

*Ça va être plus dure que ce que je pensais, mais j'ai pas le choix, je dois le battre.*

Le duel commença véritablement. Les longs entraînements qu'il avait effectué depuis son enfance étaient mis en pratique dans les nombreuses passes d'armes entre les deux duellistes, mais Azraël se révéla être un combattant hors pair, parant le moindre coup porté par Sigma, lequel tentait toutes les feintes et techniques possibles, sans succès. Pire que tout, le sourire angélique ne quittait pas le visage de son adversaire, qui semblait s'amuser dans ce duel, qu'il ne prenait à l'évidence pas au sérieux.

*Je....ne peux....pas perdre....*

Totalement guidé par la colère, Sigma faisait pleuvoir les coups, mais les esquives continuaient, et d'un simple décalage d'un pas, Azraël entailla l'épaule de l'androgyne, qui fut contraint de s'abaisser et de reculer pour ne pas perdre la tête. Il se retrouva acculé contre le mur, face à son adversaire qui continuait de sourire.
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Evanescent
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeDim 12 Oct 2008 - 16:04

Aile 38 : Sans foie ni oie

Rose, du plus dur et plus pur alliage, une couleur qui venait d’un autre âge, violant ainsi la mémoire de l’ange, et son souvenir volage.
Cela faisait bien une année que le prêtre n’avait pas revu celui qui dans l’air abonde, et dans la fureur mal contenue de son bras tendue contre le couteau de l’infirme obèse, Adiel venait de faire son nid dans l’esprit et la chair de celui qui s’inspirait de lui.
Se relevant tant bien que mal, le passager onirique repris alors son corps, la main brandit sur son épée, Feyzin était t’il prêt à le seconder, ses yeux redevenus d’autres peintures abstraites.




Derrière eux, Sribs affrontait vaillamment le serpent de la phalange aux yeux particuliers, qui dans la foule de ses doubles magiques arrivait sans nul doute, à retrouver l’original élan; tandis que Keredrin en robe monastique jouait à des jeux plus risqués avec un adversaire qui paraissait bien sur de lui.
Un couple d’un terne et d’une nette à la connexion fragile, regardaient de loin ce double combat animé par une pluie évanescente qui se terminait doucement…




Devant, l’éphèbe masqué et démasqué par sa traitrise, convolait avec sa propre hémoglobine dans les bras déchirant de l’ange de la mort, autour duquel gravitaient en spectateur huit oiseaux prévenants.
Deux d’entres eux d’ailleurs se saisirent de celui qui ressemblait à la monnaie princière, interdite d’être frappée de la sorte par l’effroi de la nuit qui apparaissait.




*Mais que fait t’il, pourquoi ne se sert t’il pas de son autre bras pour se relever*

C’était en substance ce que se demandait le danseur angélique en parant facilement une fois encore les charges et les assauts de l’éthylique artisan…
Alors qu’il était très prêt du corps à corps, la sueur cétonique de leurs échanges révulsait le demi-ange policé, dans d’horribles attouchements ferriques qui n’avaient rien de féérique, même si la beauté contre la bête de son jeu de passe, occultait même à l’ombre naissante sa place.
Deux bras puissant surgirent donc de nulle part pour enserrer le cou fin du prêtre distrait par les soucis de son nouvel ami.


-« Comment.. ? »

Réussit-il à gargouiller, devant Ornsk qui le tenait à bonne hauteur avec ses deux nouveaux appendices.
La pilule qu’avait ingurgitée son adversaire plus tôt, n’avait pas seulement fait qu’arrêter son hémorragie, mais en plus lui avait prit du ventre pour lui donner deux nouveaux bras en dessous son pléthore.
Le monstre au visage de métal l’aurait bien étranglé sur place, mais l’ange agitant son aile se mit à marcher avec une grâce asphyxiante sur l’abdomen de son bourreau.
Se mettant à l’horizontale il l’obligeât à céder en poussant sur ses jambes, plongeant hors de son étreinte dans la direction du duel de Sigma, il effectua alors la fin de son demi-tour complet avec une douce fragilité pour venir se poser sur le sol.
A genou à présent, Evanescent se tenait le cou suppliant, tandis que l’ogre caressait écœurant son ventre de ses nouveaux membres ensanglantés.


- « Qu’elle… est cette magie ? »

Parvient enfin à aligner l’ange qui reprenait son souffle péniblement.
Sans se laisser démonter par la question, Ornsk armait ses deux nouveaux bras de deux lames pareillement mortelles, si on ne comptait plus son moignon inutile et affreux, c’était bien trois membres qui s’agitaient ainsi ; l’un traditionnel de son thorax, les deux autres de la partie supérieure de l’abdomen qui semblait avoir subit une légère déplétion à leurs apparitions.


-« Il y a bien longtemps, notre ordre a été crée en réponse aux diverses malformations subites à cause d’un prêtre fou d’Ilo… »

Evanescent interloqué marmonnait sans suite de ces phrases toutes faites qui permettent encore de dormir et d’oublier.

-« Pas de cette nature, il ne s’agissait que petit défau… »

-« Silence poulasse ! Quoiqu’il en soit notre ordre a fait ses propres recherches pour combattre les autruches dans ton genre ! »

L’ange toujours atterré, ne semblait plus vouloir justifier de quoi que ce soit.

-« Nous n’avons jamais réussit à inverser les horreurs de votre culte sans foie ni oies, mais notre alchimiste a finit par créer ces pilules de combat ! »

Evanescent dégluti.
Le boucher décocha un cou d’œil en direction de l’artisan sombre
.

-« Maintenant si le chapon veut s’y mettre aussi, je suis prêt à vous plumer tout les deux, approchez donc mes petites que j’attendrisse un peu vos viandes… »

Shiva moulinait ses trois couteaux à des vitesses impressionnantes, de part et d’autre de lui se tenaient l’ange qui venait juste de se relever, et Feyzin…
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Océane
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeSam 18 Oct 2008 - 16:17

Océane recula instinctivement. Un duel effréné s'engageait entre son pire ennemi et le nouveau venu. La situation semblait se décanter à son avantage.
Les yeux sanglants d'Azraël se plantèrent dans ceux, déterminés, du jeune homme à la chevelure noire volant au vent.
La foudre acclama les cieux d'un combat sauvage. Océane se demanda si cet homme aux traits androgynes espérait l'emporter... elle-même savait ses chances bien minces. D'ailleurs d'où sortait-il celui-là? Et d'autres auras qui l'entouraient à lui en donner le vertige.

Océane se cramponna au mur. Sa vision se brouilla quelques instants. L'air baignait d'une énergie méconnaissable. Elle se traîna dans un recoin et vacilla jusqu'au sol en attendant la suite. Il était inutile de chercher à fuir mais s'écarter était le mieux à faire. Son regard se porta sur le paquet destiné à Gabrielle qui gisait non loin.
Que lui dirait-elle si elle échouait sa mission? Fallait-il qu'elle reste en vie...
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Keredrin
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeLun 3 Nov 2008 - 1:04

Keredrin savait pertinemment qu'il n'était pas dans une bonne journée. Peut-être une histoire de cycle karmique, ou de dissonance dans son cadre astral, il n'aurait su l'expliquer. Il avait été ligoté, avait marché, combattu, pratiqué une extraction de sabres qui aurait fait pâlir le meilleur des chirurgiens, se sentait affamé et fatigué.
Certes, l'heure actuelle ne semblait pas particulièrement devoir l'affliger ; il était dans les rues de Tylen, libre, avec une tenue propre bien que peu seyante, entouré d'au moins un combattant solide et ayant rempli leur objectif : trouver la piste du prince. Ces signes favorables ne l'empêchaient pas pourtant d'être vigilant, ou plutôt, paranoïaque.
Ici, ce bambin, ne marchait-il pas un peu trop vide pour être sincère ? Là, cette vieille dame tordue par l'âge, ne dissimulait-elle pas derrière ses rides marquées quelque sourire vicieux ? Tandis que les autres s'absorbaient en échanges plaisants, le dieu incarné finit par repérer quelque chose, ou plutôt, quelqu'un. Il s'agissait d'un couple ; après avoir gardé le silence pendant quelques instants, il en avertit les autres. Traquer le moindre petit signe étrange avait payé ; et l'attitude peu discrète des deux promeneurs lui avait sauté aux yeux aussi sûrement qu'une tache de sang sur de la soie blanche.

Mais hélas, il n'avait pas plus de temps à consacrer à leur observation ; car un nouveau duo entrait en jeu, mais cette fois pour leur barrer la route.
L'un des deux portait un masque d'oiseau, grotesque et peu engageant, dont les yeux n'était qu'éclats de rubis ; sa voix était sifflante et sa langue traînait en un mouvement serpentant. Il semblait, à ce propos, l'avoir bien pendue ; et alors qu'il discourait sans se presser, mélange peu réussi du théâtral et du brutal, son compagnon restait muet. Il ne cessait de jouer de ses doigts longs et difformes avec des dés, tout en scrutant Keredrin de son air mauvais. Tout semblait bien prêt de dégénérer, quand Evanescent, un mouvement élégant, dévoila son aile unique et convola avec, à ses côtés, le forgeron a l'air stupéfait.
Le serpent, qui avait enlevé son masque, lui adressa une parole remplie de haine ; et sachant que leur mission était plus importante, le guerrier provoqua le duo de la phalange :

« Nous sommes là pour vous occuper, soyez tranquille… Vous ne resterez pas longtemps à pester de manière inutile ! »

L'étrange homme au regard de rubis répliqua d'une de ses éternelles boutades, tout en continuant à percer le faux moine de son air inquisiteur ; mais il se dirigea plutôt vers Scribs, laissant le dieu déchu au prise avec le joueur muet. Il n'avait pas l'air bien beau, un peu arqué, les jambes voutées, le visage parsemé de plaques de poils désordonnées, les sourcils touffus. Plus grotesque, ses cheveux étaient plaqués sur sa tête, formant un casque luisant ; hélas ils semblaient plus poisseux qu'autre chose, sans doute car cette chevelure n'avait point été sculptée à l'aide d'une huile noble, mais de graisse vulgaire. Ses habits avaient la même exigence de style que sa coiffure ; et l'échec en la matière était tout aussi cuisant.
Aussi le cuistre s'était-il fait confectionner un costume à carreau. Ils étaient de diverses couleurs, mal assorties ; l'ajustement souffrait d'incohérences, trop court au niveau des manches, tombant sur les cuisses en lambeaux. Un petit col engloutissait la partie basse de son visage, en une imitation peu réussie de vampire, et il semblait plus empêtré qu'autre chose dans celui-ci. Mais pire que tout, il avait donné un point d'honneur à s'attacher partout des chiffons et des lanières de tissus. Elles lui formaient ainsi une couronne autour du cou, digne de celle d'un bouffon, tombaient jusqu'à ses genoux, formant comme une danse ridicule à chaque mouvement, coulaient sur ses mains, l'occupant à les triturer de ses doigts mal proportionnés.

Il passa ses dés dans sa main gauche, faisant courir les dés sur ses phalanges, abandonnant avec regret sa jonglerie. Pour compenser cette perte qui semblait le chagriner, il tira une lame biscornue, ondulée d'un côté, crénelée de l'autre, avec quelques piques de métal, et à la poignée qui devait être fort malaisée à tenir. Tout l'esprit de Keredrin se concentrait sur le choc inéluctable. Il analysait, affinait ses perceptions, se représentait mentalement les différentes attaques qu'il pouvait tenter ; il adoptait la stature la plus parfaite possible, corps solide pour ne pas être déstabilisé mais muscles souples pour ne pas être feinté trop facilement. Ses yeux, en une dernière mise au point, firent abstraction du monde alentour pour ne plus voir qu'une seule chose : le joueur.

Ou du moins, tout ce qui se trouvait entre le joueur et lui. Car une forme floue venait de passer dans son champ de vision. A n'en pas douter, si les deux adversaires avaient cédé à la tension, leurs lames auraient causés des deux côtés d'irréparables dommages. Au lieu de cela, ils restèrent interloqués, considérant l'étrange personnage qui se relevait tranquillement. Ceci sortit Keredrin de sa concentration, et il recommença a considérer tout le combat. A commencer par le serpent, qui regardait le nouvel arrivant avec une haine mal dissimulée. Il échangea un regard plein d'une connivence mauvaise avec son « partenaire », le possesseur des dés.
Le dieu incarné s'offrit le luxe de considérer le « déchu » du toit quelques instants. Des réminiscences d'Evanescent lui venaient en observant les quelques traits qu'ils pouvait distinguer ; et la détestation que lui vouait l'homme aux yeux de rubis mit le guerrier sur une piste. Si cet énergumène pouvait voir la vraie nature, qu'est-ce qui lui causait tant d'horreur dans celle qui était exactement celle du nouveau venu ? Lors du bref et peu amène dialogue qui les avait opposé, il semblait davantage orienter son ire contre les anges. Fallait-il en déduire...

La vision de la lame du joueur de mauvaise augure filait directement vers ses yeux et la perspective d'une énucléation rapide le firent taire rapidement sa réflexion. Après une parade à l'emporte-pièce, voyant qu'il s'apprêtait à attaquer l'étrange personnage qui venait à peine de choir parmi eux, Keredrin en arriva à une conclusion simple dans la partie de son esprit qui n'était pas obnubilée par des réflexions plus terre à terre, comme, au hasard, la survie. Aussi en conclut-il rapidement, en vertu du vieux proverbe « l'ennemi de mon ennemi est mon ami », qu'il fallait protéger d'abord l'inconnu, quitte à se démêler avec lui après, problématique qui aurait été épargnée s'il avait laissé le geste du spadassin se poursuivre.

Il s'interposa donc devant l'« homme », quelqu'il fut, avant de se mettre en position défensive, deux lames en avant...
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Feyzin
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeLun 3 Nov 2008 - 19:22

Un bras inerte, momentanément paralysé, seyait mal au maintien d'une épée bâtarde. Mais conçue pour sa main, par sa forme et son poids, Feyzin se savait capable de manier la lame noire avec autant de dextérité qu'il lui était possible... Certes, ses réflexions l'orientaient vers un point de vue défaitiste, mais le forgeron mal entraîné avait décidé de les ignorer. Il n'avait pas combattu en situation réelle depuis longtemps, qu'à cela ne tienne, il avait sauvegardé sa technique pendant ses longues heures de solitude... L'avenir lui dirait si cela suffirait. Son handicap volontaire ne serait pas forcément un atout, mais il attendait de voir les intentions du gardien de ses pensées avant de juger.

Le jeune homme peu frileux face à un adversaire plus coriace n'avait pas raté une miette de la scène. La démise d'Evanescent, surpris par un déformation déloyale était bien plus importante à ses yeux que leurs discours futiles. Mais l'ange n'était pas encore hors d'état de nuire, et Feyzin pouvait divertir l'ogre le temps qu'il reprenne ses esprits...
Repéré. La caricature de déesse indienne avait décidé de ne plus ignorer le poltron à l'inconscience facile. Le boucher avait-il noté sa volonté combattive, ou n'était-ce qu'une provocation gratuite ? Peu lui importait. Il n'attendait que le moment propice, et se sachant à découvert, Feyzin cessa de réfléchir. Il chargea. Petit et agile, sa vitesse lui était également d'un grand secours. Ornsk cligna des yeux, sa proie était devenu prédateur, tel un faucon... qui plongeait sur une cible au moins trois fois plus imposante...

Parvenu en une fraction de seconde au devant de son adversaire, Feyzin calcula un peu tard son erreur. Il évita de justesse les bras gigantesques qui voulaient l'arrêter, mais dévia de sa trajectoire, ne laissant qu'une estafilade sanglante sur la chair bedonnante. Les trois membres repartirent à la charge du moustique, rageurs. L'elfe crut voir les mains le réduire en charpie, mais eut le soulagement de constater que ce n'était qu'une peur rétrospective.
Le jeune homme n'avait pas bougé d'un pouce cette fois... Tout du moins, il n'avait rien paré ni esquivé, ses pieds figés au sol par une tétanie incontrôlée. Mais son bras gauche s'était levé, le visage impassible du noiraud ne trahissant pas ce mouvement comme étranger. Un voile luisant s'était formé autour de lui, arrêtant l'attaque du géant.
L'épée levée, un léger sourire se dessina sur les lèvres du suppliant, voyant l'air contrit et stupéfait de son ennemi. Ca ne durerait pas, il le sentait, son bras tremblait sous les efforts déployés à rejeter la force immense. C'est qu'il s'acharnait le bougre ! Mais Feyzin avait ainsi tout le temps de se préparer à la suite. Etrange tout de même qu'il ne réagisse pas à cette énergie. Car c'était de la magie, à n'en pas douter, qu'en serait-il autrement ? Peut-être son appréhension s'était envolée par une connaissance intime et une confiance aveugle... Peut-être...

Les pensées abstraites du forgeron ne firent pas long feu. A l'instant où il reprit pleinement conscience de ce qui l'entourait, il regretta de ne pas avoir de bouclier. Car la protection magique avait finit par s'estomper, et sans le réflexe salvateur de répondre au bras par l'épée, il aurait sans doute perdu le sien... de bras. Au lieu de ça, il n'avait qu'à ce soucier d'une entaille, qui même profonde, lui faisait savoir que son bras redevenu inerte était bien vivant...
Effectuant une retraite stratégique et grimaçant de douleur, essayant au possible d'ignorer le sang qui s'écoulait, Feyzin prit la peine d'évaluer la situation alors que l'ogre s'approchait de lui, le regardant comme une proie acculée. Feyzin secoua la tête, il n'était pas de taille... Mais une voix en lui lui interdit de renoncer, et le regard droit et franc, le demi-elfe fixa son adversaire. Ce dernier prenait son temps, mal lui en prit. Car si Feyzin avait baissée sa garde, il n'était pas encore vaincu... et il le prouva.
Le membre blessé semblait à nouveau lui répondre, et le jeune homme regarda sa main, presque émerveillé. Lorsque ses yeux se posèrent sur l'ogre jamais à court d'ironie, ils ne marquaient plus que sa détermination...


- Oh, quel regard noir... Tu me ferais presque peur !

Et ce n'était pas qu'une image... Le vert de l'iris tournoyait autour d'une couleur qui devait ressembler au rubis pour un autre spectateur, mais qui pour la brute de la phalange représentaient le néant...

Plongé dans un mutisme qui valait bien plus que son cynisme usuel, Feyzin sourit. D'un sourire à la fois doux et insolent... ambigü. Il tourna la paume vers le gros parleur, puis tendit ses doigts toujours dans sa direction. De leur extrémités partirent cinq fils, aussi fins que ceux d'une toile d'araignée. Chacun se sépara en une multitude, qui vinrent embrasser la chair de l'ogre. Des milliers de fils translucides et inviolables entourèrent les membres du géant, commençant par ceux qui s'agitaient le plus, bientôt immobilisés, jusqu'à ses jambes, qui le firent chuter.
Un sourire victorieux aux lèvres, le maître araignée s'approcha de la mouche gigantesque, sans relâcher sa prise. La main toujours levée, laissant s'écouler encore les fils indestructibles, Feyzin se pencha avec prudence à l'oreille du brutal, qui ne pouvait guère plus que mordre.


- Je te présente la phobie de son créateur...

A l'entendre, le demi-elfe eut l'impression qu'il n'y avait guère que lui-même pour comprendre cette phrase alambiquée... Mais, sentant un sourire chaleureux en lui, il ne regretta pas de l'avoir prononcée. Touché par ce bonheur communicatif, Feyzin sourit à son tour, sans artifices.
Le déchaînement de soie avait cessé, mais le jeune homme gardait la main ouverte. Il avait retrouvé plein usage de sa main, mais avait la vague sensation qu'il suffirait d'un geste pour rompre ce fabuleux enchantement...

Un peu plus détendu pr cette petite victoire, Feyzin se retourna vers Evanescent, non sans la conscience que le combat était loin d'être achevé... L'émeraude de son regard communiqua aisément le message, renforcé par la haine et la frustration du boucher étendu mais pas abattu...
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Evanescent
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Aile 39 : Le point du destin.

Dans cette ruelle égouttée où de multiples duels régissaient à leurs aspérités la tranquillité du lieu, l’ange innocent autrefois de ces jeux dangereux médita un instant entre le fer et le sang.
A la recherche des cieux qui déchiraient à présent dans l’obscurité naissante et vagissante, les nuages orgueilleux qui ne pleuraient plus leurs marches funèbres où leurs gouttes d’adieu…
Dans la bouche du prêtre, il y avait au beau milieu de ce carnage, des goûts étranges d’aciers carnes et de pervenches qui ressassaient l’aigreur du manque de l’ingrédient secret !


-« Pourquoi les hommes se tuent ? »

Murmura de manière inaudible le contemplatif en position verticale.

*Par ce qu’ils ne savent pas se taire.*

Chuchota le dragon Sylver, prisonnier de sa larme-épée qu’il tenait difficilement par manque de sens soudain à tout ce qui se passait aux alentours.
Il aurait souhaité qu’ils s’arrêtent tous : un peintre qui voulait de toutes les gouaches présentes ne pas qu’elles se mélangent encore pour donner le plus beau des rouge, que lave l’ambre et rose, le sang !

Evanescent abandonna sa prose pour les englober tous d’un regard immobile.
Derrière lui, et sans qu’il se retourne, le duel entre l’ange de la mort et le coupeur de mains n’allait pas bien en faveur de ce dernier.
Le prince jonquille était trainé de force par deux ombres masqués qui l’entrainèrent vers ce qui semblera être plus tard, une ouverture vers les égouts de la ville.
Plus loin encore, il entendit le sifflement strident et méchant du serpent de la phalange, amplifié par sa méditation les yeux ouverts, l’en sortit avec peine.

Lorsqu’il eut reprit consistance dans l’élément réel en décalage avec ses idées humanistes, il se rendit compte que Feyzin était debout et Ornsk couché sur le sol, à se dépatouiller avec ses mains malhabiles d’ennemis invisibles…


-« Mais que peut-il bien faire ! »

Avant même que la réponse ne lui parvienne, la voie sifflante mais à bonne distance cette fois du combattant aux yeux de rubis se fit murmure.
Le demi ange eut du mal à l’entendre, car il se trouvait à bonne distance derrière le boucher, mais ayant vu sans voir les gestes étranges du forgeron à l’épée noire et à la mèche blanche, ceux-ci lui apparurent dans le pavillon de son oreille comme d’une évidence.


-« Imbéccccile, qu’est ce que tu fiches, ce n’est qu’une illusion ! »

Pour lui-même.

*Bien sûr, cette homme a prit cette pilule bon grès mal grès, maintenant qu’il se trouve affublé de 6 membres en contant ses pieds, il a peur qu’on le compare à une araignée…*

Le boucher avait t’il comprit qu’il était prisonnier de sa propre peur ? Mais peut être n'était ce pas la sienne...



Tout en disant cela, le serpent laissa Scribs le transpercer de part en part sans réagir.
Puis il se retourna instinctivement vers la vraie, seule capable de dommages.


-« Tu peux faire mieux ma jolie ! »

Ses yeux brillèrent intensément, puis en quelques passes rapides il l’a saisit enfin par sa chevelure d’elfe, la tira et la retourna contre lui et posa son arme juste au dessus de son sternum prisonnier de son autre bras vicieux et gluant.
Keredrin et le tombeur du ciel le voyaient négocier avec le cou de l’enquêtrice qui se débattait avec peine, ayant lâché sa concentration, ces autres doubles disparurent.
Mais contre mauvaise fortune bon cœur, il n’y eut pas les pourparlers attendus et clichés dans ce genre de situations où le méchant à bout menace une proie innocente.


-« Je suis désolé encore mais… sachez que je ne négoccccie jamais ! »

Et c’est ainsi qu’il lui plantât l’épée.
Alors que le faux moine allait se jeter sur lui, le bouffon de la phalange avec ses vêtements ridicules, s’interposa à son tour devant son complice et le cadavre à l’agonie.


-« Kharl est votre adversaire, moi je dois m’occuper du prince pendant qu’on l’emmène pour le rituel de la renaissance… Je vous laisse donc à votre aisance avec votre tendre hymen ! »

Scribs déglutit un flot de sang monstrueux avant de s’affaisser sur le sol régurgitant, lorsque le reptile lui en délivra amoureux le froid de sa lame odieuse.
Alors que le serpent montait sur les toits à sa manière sinueuse pour se rendre en direction de l’entrée des égouts, en évitant ainsi les deux duels qui lui barraient la route ; sur le sol rouge-nuit le carnet de Scribs ouvert et taché par son sang se mit à luire et sans que personne ne s’en rende compte, il disparut physiquement lorsque celle-ci rendit son dernier souffle.




Plus loin dans le temps et l’espace : Fô et Varesh trouvaient intact le cahier magique et précieux de leur ami qui avait succombé dans le futur, et qui contenait au combien d’éléments intéressants, comme par exemple un poème étrange qui parlait d’un roi orange, ou les dimensions exactes d’une forge maintenant célèbre de la ville de Tyllen.
Mais ceci est une autre histoire…




Keredrin voyant fuir au loin l’assassin de son amie dont il n’était secrètement pas épris en conscience comme le supputait sans raisons le prêtre d’Ilo, fulminait de ne pas posséder lui aussi des ailes pour comme ce dernier et pouvoir sauter le clown qui lui barrait, comme il l’avait barré en son temps pour l’inconnu descendu du ciel, le chemin des tuiles.
S’il avait pensé que ce dernier était un ange possiblement, il se demandait s’il allait courser à travers toit le fuyard à la langue tachée de rubis ; mais après tout, ils ne se connaissaient pas…
Qu’importait la mort de cette inconnue pour le tombeur (de ces dames), tandis que le fou en face de lui, jouait à nouveau avec ses dès et une arme de jet pareillement alambiquée que la première, qu’il lui avait lancé.
Et s’il était un de ses nombreux cultistes qui se fessait passer pour l’ennemi de son ennemi alors qu’il n’était résolument pas son ami ?
Qui peut dire tout ce qui traversait en ce moment la tête de frère Keredrin, en dehors de lui-même !




Lorsque que le serpent passa au niveau du duel entre le peintre illusionniste et sa toile, il ne s’arrêtât même pas pour lui dire comment il le trouvait pitoyable d’être encore en train de se débattre dans des liens invisibles pour lui.
Il gardait une main contre sa poche où se trouvait sa propre potion de combat, remerciant le ciel de n’avoir pas eut à l’utiliser tellement il trouvait qu’elle le rendait affreux.
Le serpent se dirigeait donc vers le duel entre sigma et son maitre ; le traitre le laissait songeur un moment, mais la mémoire ne lui revint pas dans l’instant, tellement il était cristallisé vers sa proie, l’homme aux atours jonquilles.
Contrairement aux autres qui cachaient volontairement une partie de leurs réalités, les yeux rubis du cultiste ne lui permettaient pas de voir toutes les réalités, toutes les dimensions, mais seulement celles qu’on lui cache sciemment.
Cette faille qu’il ignorait lui-même dans ces pouvoirs, ne lui permirent donc pas de différencier la métamorphose d’Océane, ni même celle du couple d’amoureux derrière les ennemis qu’il avait affrontés, car les uns et les autres étaient victimes de la volonté de mystification d’un autre ; et comme respectivement ni Gabrielle ni le coiffeur fou n’étaient présent, il se fourvoya en contemplant la copie princière qui ornait les petites pièces de cuivres (celles qui ont le moins de valeurs :p) qui avaient cours au royaume du cœur.




Mais du coût, Evanescent qui avait reporté son attention sur Ornsk après l’explication de l’homme sans masque, s’étonna maintenant de la voir de la sorte, se déplacer en direction du prince à travers les toits.
Un horrible pressentiment s’empara de lui, et lui portât son regard au-delà de Feyzin, et vit un corps étalé sur les pavés sans qu’il puisse réellement le distinguer, pourtant il y avait encore deux ombres avec le joueur de dès…
Evanescent sentit alors l’âme de Scribs tout prêt de lui passer, et c’est là qu’il comprit et qu’il n’eut plus qu’une idée en tête…


-« Ilo ! Pourvut qu’il lui reste un point de destin !»

*Ressusciter c’est ton métier.*

Mais il ne prêtait plus guère attention à cette étrange voie.
Evanescent battait énergiquement de son aile unique avec la ferme intension de rejoindre Scribs pour la sauver de l’emprise du serpent, qui autrefois tentât Eve pour lui faire connaitre la douleur et la mortalité digne des dieux…




Plus loin encore dans la ruelle, un couple observe.

-« Ah mais c’est odieux darling, tout ce blood !»

-« Ne regardes pas Taro chérie, c’est too much, même pour moi ! »

-« Heureusement il ne pleut plus, c’est déjà un moindre mal. »

Un mâle de moins ou de plus en effet, Scribs commençait à reprendre sa véritable apparence...

Nota bene : Ce dernier passage est issue d'un esprit malade, et ne correspond pas du tout à la réalité des personnages sus mentionnés, merci donc de ne pas le prendre au pied de la lettre ; toute ressemblance avec un couple célèbre ne serait que fortuite.
Nous remercions nos lecteurs d'avoir sourit à ce dialogue fantaisiste et leurs demandons de ne pas en prendre compte pour la suite ; en espérant vous lire bientôt !
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Färvien
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeVen 7 Nov 2008 - 11:57

*Reviendons un peu en arrière voulez vous ?*

« - Nan, mais c’est vraiment pas croyable ça, franchement, nan mais t’as vu la tête qu’il m’a fait ?! Je sais pas combien tu vas payer pour ces conneries, mais … nan mais vraiment, t’as vu ma tête ?! Ah, ça m’énerve, et ça m’énerve encore plus de m’énerver pour ça … Tu dis rien, ça t’amuse ?! »

« - Euh … c’est plutôt du joli travail non ? »

« - Du … du joli travail ?! Nan mais qui m’a collé un tel crétin pareil … tu n’trouves pas ça bizarre qu’il a pu changer mon corps comme ça ?! Ca marche aussi pour toi ! Et pourquoi est ce qu’il fait déjà jour ?! On n’a pas dormi pourtant, c’est un peu tôt pour être demain ! »

« - Euh, je crois que nous sommes aujourd’hui … »

« - Hein, mais bien sûr qu’on est aujourd’hui, t’es peut être un dieu du stade, mais t’as vraiment rien dans le crane ! AaAaah, ça m’énerveeeee … »

« - Euh ? … »
Färvien était vraiment tout chose, l’homme qu’il avait trouvé dans la rue quelques heures plus tôt (ou plus tard, il ne savait plus trop) était devenu une magnifique jeune femme avec qui il parler tout simplement. Ca lui faisait vraiment plaisir de se balader dans les rues sans qu’on l’arrête en lui crachant au visage ou qu’on l’interpelle pour lui demander un mariage et des enfants. Et puis les gens ne le considéraient pas comme un prince, il se sentait libre. D’étranges sentiments s’emparaient de lui, il savait pertinemment que la femme qui se trouvait près de lui n’en était pas une, mais parler avec elle et la regarder suffisait à l’apaiser.

« - Nan mais qu’est ce que tu mattes là ?! Pervers »

« - Ah, euh, non, je … »

« - Nan mais … naaan … mais t’es un grand malade toi ?! Je dois retourner voir ce « coiffeur » ! Rapidement, avant que tu commences à saigner du nez … »

« - Euh … pourquoi ? »

« - Rien ! »

« - Mais, la boutique est fermée … »

« - Mais je saaais … mais je ne peux pas rester comme ça, c’est … offensant ! »
Pendant qu’ils marchaient dans les rues, et que Taro n’arrivait pas à contenir sa colère *et que je chichigne, et que je chichigne*, ils ne se doutaient pas de la tournure qu’allaient prendre les évènements au cours de la journée, car celle-ci allait être très longue. Ils atteignirent enfin une grande place ou l’agitation ambiante semblaient chose courante. On entendait partout des marchands vantant leur marchandises, des clients mécontents et des voleurs à la tire qui se moquaient allégrement des marchands qu’ils venaient d’arnaquer. Färvien n’arrivait pas à lâcher du regard Taro qui lui mit une énième baffe. Färvien se résigna et décolla son regard de la charmante demoiselle qu’il escortait.

« - Ces gens sont moches et ils puent. Je ne vais pas me retenir des les insulter, cette apparence est provisoire, je ne vois pas pourquoi je devrais me soucier des conséquences. »
Färvien regarda les badauds, il fallait avouer que Taro n’avait pas tort, la populace semblait bien peu accueillante, mais il ne fallait pas se fier aux apparences, ils devaient tous avoir une qualité cachée.

« - Cette voix est grotesque, je devrais peut être essayer d’avoir une voix plus sensuelle, qu’en penses tu ? Dis, tu m’écoutes ?! »
Mais Färvien n’écoutait pas, il venait de repérer un visage familier … l’homme qui l’avait hypothétiquement enlevé était là, entouré d’une troupe fort peu habituelle.

« - Qu’est ce que tu regardes exactement ? »

« - Euh, et bien, je connais cette personne la bas … »

« - La fille aux cheveux noirs ? »

« - Est-ce vraiment une femme ? Je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression que c’est un homme … »

« - Tu connais vraiment cette personne ? Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas l’impression que tu sois sûr de toi, est ce vraiment un homme ? Hum ... »

« - Et bien, c’est que … Je ne me rappelle pas très bien de ce que j’ai fait hier, enfin, je … c’est chez lui que je me suis réveillé ce matin, mais je ne sais même pas comment j’ai atterris là bas, je crois que c’était un enlèvement. Je me suis enfuit alors qu’il dormait. »

« - Tu penses vraiment qu’une telle demi-portion aurait pu t’enlever, et dans ce cas, pourquoi se serait-il endormi en te laissant libre, c’est assez étrange comme histoire. »

« - Certes … »

« - Pourquoi est ce que nous ne le filons pas, ça pourrait être drôle, et puis, ce n’est pas comme si on avait vraiment grand-chose d’autre à faire ! »

« - Je ne sais pas si cela va se révéler être une bonne idée … »

« - Mais si, mais si, on reste un jour comme ça, personne ne sait qui nous sommes, profitons en pour faire des folies, ce n’est pas comme si on allait rester longtemps comme ça, quoi qu’on fasse demain personne n’en saura rien ! »

« - J’espère … »

« - Ne fais pas l’oiseau de mauvais augure, allons y ! »
Färvien ne se sentait pas très bien, il ne connaissait pas les intentions de l’homme qui se tenait seulement quelques mètres devant lui. Il regarda Taro qui semblait si enthousiaste sous ses traits de jeunes femme qu’il ne pu qu’être d’accord avec ce qui semblait être l’incarnation même de la pureté. Si l’on exceptait le langage, la démarche très droite, le caractère, et cette façon de prendre tout le monde de haut. Taro était tel un ange descendu sur terre pour rependre bonté et joie. Färvien la suivit clopin clopant.

« - Je crois que ton kidnappeur est accompagné, je n’aime pas la tête du grand gars en blanc, il fait … pervers pédophile. C’est typiquement le genre de personne qui donne une mauvaise image des prêtres, et puis franchement, il aurait pu faire plus blanc niveau tissu, on n’a pas assez mal aux yeux là … tsss … et puis les deux autres sont pas mal non plus dans leur genre … mais … au fait. On est dans quel continent là ? »

« - Euh, dans quel quoi ? Mais c’est vrai que l’homme en blanc semble assez étrange, j’ai l’impression que … nous je dois me faire des idées … »

« - L’impression qu’on ne peut pas lui faire confiance ? »

« - Exactement ! En plus, je suis persuadé de l’avoir déjà vu quelque part … »

« - Et si tu arrêtais de faire confiance à ta mémoire, elle est plutôt défaillante si tu veux mon avis, alors ne te prends pas trop la tête … »

« - Oui, oui, je … je suis désolé. »
Alors qu’ils continuaient à filer le petit groupe, ce dernier sembla entrer dans une étrange confrontation. Une rixe verbale commença, il en fallait peu pour qu’elle dégénère en combat armé, Färvien et Taro préférèrent rester en retrais. Alors que l’agitation de la place se faisait plus violente, que l’orage qui venait d’éclater s’intensifiait et à mesure que les fruits et les légumes voltigeaient dans les airs plus que ne se vendaient, Färvien et Taro avait de plus en plus de mal à garder en ligne de mire le kidnappeur et ses compagnons. Ils décidèrent de contourner le grabuge pour mieux voir se qui se passait exactement. Quand Färvien sentit un choc au niveau de sa tête. Il regarda Taro qui se retourna brusquement et sentit ses forces le quitter pendant que Taro le tenait en lui criant quelque chose qu’il ne pu entendre. Le noir se fit.
~

Färvien part par là => [ ]
Taro va dans ce coin là => [ ]


Dernière édition par Färvien le Ven 23 Jan 2009 - 20:43, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeMar 25 Nov 2008 - 0:41

Le sourire satisfait de Feyzin s'effaça rapidement lorsqu'il vit le regard tragique de l'ange devenu grave. Ce dernier se précipita dans les airs avant que le forgeron n'ait pu esquisser la moindre pensée, volant au secours d'un hère que le jeune homme n'avait pas reconnu... Il eut tout juste le temps de voir la main monstrueuse s'abattre...

- Attention !

Trop tard. Emporté par son élan, dévié par la brutalité incarnée, le prêtre s'abattit entre ciel et terre, à l'horizon(tale) du sol et d'un mur. Le céleste beaucoup moins fier gisait, déchu et assommé, son aile sans doute brisée...

- Et m... !

Mais à son grand regret, Feyzin n'eut aucune opportunité de s'approcher de son compagnon, car il dût faire immédiatement face à la créature qu'était devenu un boucher déséquilibré. Distrait par son inquiétude pour Evanescent, l'épéiste amateur faillit perdre la tête. Il évita maladroitement le coup, anticipé seulement grâce à la posture de son adversaire...
Les liens avaient disparus, brisés, vaincu par la volonté de l'ogre. Il s'était relevé, agilement si l'on considérait son gabarit. Et Feyzin, pris au dépourvu et désorienté le regardait, attendant la prochaine attaque... Il ne pouvait pas réfléchir, tétanisé physiquement et mentalement par la puissance de son ennemi...

Relève la tête...

Quand la voix s'imposa à son esprit, traversant ses pensées embrumées, surplombant ses doutes, Feyzin serra le poing autour de son arme. Adiel était avec lui, et s'imposait à lui comme un guide. Un sourire naquit au coin des lèvres de l'elfe. C'est volontiers qu'il le suivrait...

Prends ton épée...

Le jeune homme leva sa lame devant lui... juste à temps. Elle le protégea en parade d'un assaut mal calculé, dont la violence s'abattit au devant de lui. Il avait sauté en arrière, se donnant le temps de souffler jusqu'à ce que le boucher se soit aperçu qu'il n'était pas sous son poing, ce qui arriva vite. Revers de la médaille, ce bond salvateur l'avait acculé, il était maintenant contre un mur...

Prends ton épée...

Feyzin ne tremblait pas. Il avait toute confiance en son protecteur, et à nouveau la lame noire coupa son portrait. Sa main gauche s'avança vers elle, propageant dans son mouvement un air enflammé, qui toucha l'arme et l'embrasa de proche en proche.

Pour toi, la flamme éternelle...

L'artisan regarda le phénomène, perplexe et ahuri. Il n'était pas coutumier de ce genre de magie, mais elle ne l'atteignait pas. Les flammes brillaient sur l'acier sombre, mais ne faisaient que lécher la garde. Il sentait leur chaleur, mais elle était douce et réconfortante pour lui...

Le géant avait également noté ce changement dans la tactique du noiraud. Il fronça les sourcils, mais qu'étaient quelques flammèches pour lui ?
Ornsk prit le temps de s'avancer vers le poltron qui se cachait derrière son mur de flamme, trop sûr de lui à son goût, comparé à ses véritables compétences. Ce petit morveux savait se servir d'une épée, et était également un peu magicien... qu'à cela ne tienne, qu'il l'arrête ! Il considéra un instant le petit être noir, un enfant... puis éclata de rire.


- Que veux-tu faire, gamin ? Me faire fondre la graisse ?

L'ogre était hilare, humeur alimentée par les flammes qui déformaient le visage songeur de son adversaire, plus sceptique qu'effrayé. Cette auto-dérision était tout à l'honneur du combattant, dont la corpulence cachait sans doute une masse musculaire plus conséquente que celle qu'il dénigrait.

Réfugié derrière la sécurité de son épée, Feyzin ne bougeait pas. Non par peur, car il avait retrouvé son assurance et ses moyens, et se sentait capable d'affronter le boucher sans faillir. Simplement... Adiel ne le souhaitait pas. Il l'avait compris, ce dernier avait un autre plan en tête, qu'il devinait moins périlleux pour sa santé... Il ignorait encore lequel, mais sentait que le détachement de leur ennemi et son orgueil seraient utilisés contre lui.
Et en effet, riant toujours, l'ogre posa délicatement l'extrémité de son hachoir contre la pointe de l'épée fragile. Feyzin avait l'impression qu'une pichenette pouvait le couper en deux, son arme en premier. Mais l'humeur presque joviale du boucher retardaient l'échéance... Il se plaisait à se moquer de lui...


- Ou alors tu veux brûler mes vêtements ? C'est une idée, ça...

Le regard planté dans les yeux de son adversaire, Feyzin résistait à la provocation, possédant bien assez de sang-froid pour n'en ressentir aucune peine...

- Quel regard ! Tu m'en veux beau ténébreux ?

Le mica dans les yeux du jeune homme avait pris de nouveau la place de la pierre de jade, communiquant l'émotion d'un autre qu'il ignorait. Et bientôt le rire ne fut plus qu'un murmure qui disparut à son tour. Le feu touchait à présent l'arme terrible, que son propriétaire regardait à présent avec stupéfaction.

Maintenant !

La flamme sur le métal froid s'éteignit, ne donnant aucun avantage au porteur du hachoir, mais la diversion avait été suffisante. Feyzin plongea, touchant de sa lame noire et or la jambe de l'homme arachnéen. Il enchaîna dans son dos, coupant les ailes imaginaire d'un insecte monstrueux. Puis... recula avec stupeur. Un sourire pourtant éclairait son visage, né seulement de la surprise provoquée.
Sortant des blessures profondes, se mêlait le sang aux flammes, répandue comme une peste par la lame noyée de chaleur. Le boucher boiteux regarda cela et ne s'en émut pas, avançant vers le freluquet insolent, jusqu'au moment où il s'aperçut que la magie était bien plus puissante qu'il ne le soupçonnait...
Les flammes prirent vie sous le regard noir, envahissant la surface de sa peau comme un feu de paille, crue improbable sur des berges verticales... En quelques secondes, son corps entier sembla dévoré, et lui, aveuglé par une douleur impossible, hurlait de rage et d'impuissance. Il se roula sur le sol, se couvrit de terre, mais rien ne pouvait éteindre sa folie.

Un peu plus loin, Feyzin observait ce spectacle, se demandant si l'être en lui voyait en cette situation un quelconque humour... Etait-ce sa victoire ? Le boucher ne mourrait pas. Il s'apercevrait vite de la supercherie, tout comme pour les liens invisibles tissés autour de lui. Pourtant, le jeune homme souriait. Il avait l'occasion rêvée pour taillader son adversaire et le réduire définitivement au silence, mais lui non plus n'avait pas envie de tuer, certainement influencé par l'esprit pacifique.
Alors, évitant aisément les gestes désordonnés du géant paniqué, le demi-elfe revint au côté du prêtre blessé. Quelle veine, il était le seul à pouvoir se soigner... N'ayant aucune notion de médecine, Feyzin préféra donc user de délicatesse pour ramener l'ange comateux à la réalité. Il le secoua un peu, lui tapota les joues, mais ne le vit pas ouvrir les yeux.

Non !

Le cri déchirant immobilisa le corps de Feyzin, qui recula vivement, son attention attirée par autre chose. Il le savait, Evanescent n'était pas le sujet de cette interruption. Il n'avait pas besoin de savoir... Pourtant, il se retourna. Une odeur écœurante de chair brûlée accompagnait la vision d'horreur du boucher qui se débattait, au milieu de flammes bien réelles. Cette étincelle au coin de son regard...

J'ai...

Il n'avait pas rêvé...

Cette constatation fut comme l'achèvement de toute pensée. Privé de sa conscience, Feyzin ne détournait plus les yeux du spectacle morbide, ne le voyant pourtant plus, les yeux ternes et vides. Ses membres se relâchèrent, sans contrôle, son corps s'affaissa, et le jeune homme tomba à genoux. Il resta ainsi un long moment moment, dépossédé de son âme, son regard aveugle fixé sur une victime non désirée. Un ange derrière lui assistait à l'agonie atroce de leur ennemi, les yeux à peine ouverts. Une ombre obscurcit la lumière des flammes mortelles, pas longtemps. Feyzin avait enfin fermé les yeux...
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V'lin
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeMar 25 Nov 2008 - 18:30

Quelle situation... inhabituelle pour lui ! Depuis quand ai-je besoin d'être protégé ? L'homme à ses côtés s'était placé devant lui, parant une attaque qui lui était destinée. Imbécile. Ami ou ennemi, son protecteur ne s'était pas posé réellement la question. Ou déduit trop vite une réponse erronée... Sa hâte aurait pu être sa perte, l'ange en avait presque oublié l'absence de sa lame... Il n'était pas démuni pour autant, mais préféra finalement éviter de se dévoiler.
C'est donc en retrait que l'ange déchu regarda le nouvel affrontement qui débutait, retenant un rire quand il vit la jeune elfe tomber, transpercée. De toute façon, tout s'était passé très vite. Il n'avait pas eu le temps d'agir. Encore aurait-il fallu qu'il l'ait voulu.

Contre toute attente, cette situation équivoque offrait au chevalier tombé du ciel encore un peu de répit. D'un point de vue extérieur, il n'avait pas à rougir, on ne lui tiendrait pas rigueur de son impuissance. Il était d'apparence dans l'impossibilité d'attaquer ou de se défendre, et par conséquent, pour tous encore, blanc comme neige.
Le spectateur, immobile mais attentif s'agenouilla en bon samaritain à côté d'un corps qui ne ressemblait plus à celui qu'il avait vu choir. Le cadavre exhalait ses dernières chaleurs, il n'avait rien d'un prêtre pour le faire revenir, et ne se serait risqué à essayer...

L'être encapuchonné, mystérieux mais insuffisant laissa finalement dériver son regard. Cette ruelle n'était pas la seule à être témoin de ce genre d'évènement, et ses pensées en firent le tour. Il sentait, un peu plus loin, l'odeur de l'agressivité et de la ruse. Laquelle entre la force brute et la subtilité pouvait l'emporter ? C'était comme une fable, un combat entre deux créatures bien trop différentes... Il fixa son regard dans cette direction, et distingua vaguement au détour d'un carrefour, les allures de l'affrontement qu'il percevait par ses autres sens.
Un ange fut projeté contre un mur, il fronça les sourcils. Un jeune être noir releva son épée, brave ou inconscient ? Le guerrier sourit. La tâche n'est pas simple... Il comprit cependant rapidement l'astuce. Des flammes donnaient l'illusion à celui qui les portait de brûler, assurant une victoire facile au forgeron qui les avait créées. Je ne te connaissais pas de tel talents... C'en était même réellement troublant.

La défaite de son ennemi au bout de ses doigts, le demi-elfe noir s'en retourna pourtant vers son compagnon, que V'lin ne distinguait plus. Pourquoi n'en profite-t-il pas ? Ce mystère obnubilait maintenant bien plus le céleste corrompu que les dangers qui entouraient directement sa personne. Jusqu'au moment où il se résolu à l'abandonner. Un petit coup de pouce ? Sachant qu'il irait à l'encontre de la volonté du gagnant, il décida de l'aider à achever le combat.
Une petite sphère lumineuse apparut entre ses doigts, cachés sous sa cape. A peine visible, elle disparut bientôt, resurgissant plus loin dans le champ de vison de l'ange, seul à comprendre le lien qui pouvait exister entre lui-même et les cris de l'ogre, qui subissait cette fois une réelle torture, dont il ne pourrait se défaire qu'à son dernier souffle... La faiblesse d'un esprit désarmé arriva à lui du fond de ses entrailles, mais ce n'était pas le mourant... Le forgeron désiré par son maître ? Il était plus fort qu'il ne le laissait paraître pourtant. Nouveau mystère...
L'odeur de chair calcinée lui parvint bientôt, ainsi qu'à ceux qui l'entouraient. Tous se tournèrent en direction du carnage, ne comprenant pas l'enchaînement qui avait mené à se résultat. Mais tous étaient conscients d'une chose : le feu léchait les poutres et les toitures, bientôt le quartier serait la victime de cet incendie... Mais bien avant que cela n'arrive, une chaîne de seaux d'eau se mettrait en place, rameuté par les habitants alentours... Il faudrait faire vite...

Et derrière la grimace que révélait à peine la capuche indiscrète en réaction à l'odeur nauséabonde, se cachait bien mal un sourire presque carnassier.
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeMar 25 Nov 2008 - 19:26

Aile 40 : Carnage

La douleur violente avait plongé l’ange dans un coma transparent, lorsque ce dernier de l’envie de traverser notre malhabile araignée, cette dernière en embuscade de sa toile factice l’avait saisi au vol dans d’ardents précipices.
Inconscient plus du choc, que de l’état de son aile meurtrie, appendice maintenant inutile qui pleurait quelques plumes, Evanescent fuyait la nuit minuscule de ces paupières secouées de clonies.
Le temps qui passait là, était combien de morts inutiles ; Scribs venait t’elle de vomir son dernier refrain, dans la barque qui la conduisait vers l’ile, accepterait t’elle d’autres marins…
Trop descend, trop d’or d’hormis ceux qui viennent de la terre pour qu’il reste ainsi somnolent à peu faire.
Evanescent ouvrit donc ces deux interfaces aqueuses, à l’humeur convolant une goutte perlée vers la surface d’un monde grégaire épuisé.
Contre le mur d’une lamentation, j’ai vu Salem devenir un véritable feu ardent à partir de ses propres commotions, et blessures chères.
Le boucher brulait d’un amour passionné à l’odeur de chairs parfumés à l’essence d’un bidon, ayant pour seul effet que de faire chavirer le cœur de ces âmes.
En effet, Feyzin devant lui nourrissait quelques incommodités fortes et inquiétantes dans ce fartas de parmes.


-« Est-ce l’enfer que je mire là, pour mes crimes passés, n’ais je donc pas assez payé ! »

La vision d’apocalypse qui entourait ce lieu, pouvait t’elle signifier la mort de sa psyché ; Si le dragon d’argent ne lui affirma son tort, Evanescent brillait à ce moment de ne pas connaitre la mort.

-« L’an de fer si vite terminé, l’an dors mit longtemps dans le cœur des hommes avant de germer… Non tu n’es point mort, ton supplice n’est complet.»

Evanescent soupira, les duels étaient t’ils terminés ; alors que les cultistes s’enfonçaient dans les égouts, le dégout le submergeât, vaste océan salin gorgé d’éther ; Azrael mettait un terme au combat qui persistait et Sigma de sa main, de son style éteint.
La magie avait disparut du lieu où Taro n’était plus sous la cape d’amertume, seul le mouvement du sang dans ces artères pulsaient à sa déconvenue ; le bouffon Kharl après cette ultime révérence fut abattue par un sabre vengeur.
Trop d’hommes à terre, trop de vies à sauver…


-« Par laquelle commencer ? »
-« Lesquels ne sont que blessés ? »

Un S sur Sigma qui ne terminait pas de saigner, dernier cadeau de l’ange mangeur d’été.
La délicate attention de couteaux alambiqués qui avaient fait leurs alchimies sur la peau du sabreur à la bure bleutée
Ou encore sa moitié d’aile meurtrie sur le mur étonné d’être l’intime de ce prix pour l’ange encore sonné.


-« Qui peut être encore sauvé ? »
-« Qui ne le peuvent plus ? »

Le métamorphe à la gorge luxueuse, vomissant des sangs mêlés à sa thyroïde béate, tandis qu’il retrouvait son aspect de naissance.
Le bouffon au masque de carnaval étendu sur la pierre pieuse, une plaie béante dans sa rate, une main contre sa panse.
Le buisson ardent aux mains multiples et tueuse, qui ne s’agitaient plus telle des blattes, brulées d’une réelle flamme errance.


-« Qui est en danger ? »
-« Dans un coma perdu… »

Le forgeron tisseur d’illusions aux yeux de quartz clos, qui semblait de son âme avoir lâché le pinceau.
Un éphèbe curieux comateux assommé plus loin dans la ruelle en un mot, fruit tombé du plafond qui lui servait de cerveau.


-« Je vois l’ampleur de la tâche et de mes pleurs…»

Dans un profond soupir triste, à mesure qu’il se relevait, pallié par deux magnifiques ailes diaphanes de couleurs dracontiums de part et d’autres dans la soirée approchante ; son initial appendice caudal frémit inutilement de plumes perdues par le choc et de quelques gouttes de sangs, tandis que son cou se luxant pendant l’ascension, dégageât du devant les longues mèches blanches qui couvraient son visage de madone.
S’approchant du plus prêt, il posa sa main droite contre la joue froide, inquiet à la recherche de son âme…


-« Feyzin… Ne me dit pas que l’on puisse mourir sans heurt ! »

L’unique mèche blanche du forgeron balayait son front inquiétant ; il cherchait son pouls imperceptible, tandis que les deux ailes bienveillantes du dragon d’argent soutenaient sa peur.
Autour d’eux le feu tel un autre dragon fuyait dans les poutrelles, n’amenant qu’à nouveau les cris de leurs habitants…
N’ayant plus le temps pour sa seule survie, le dragon angélique souleva Feyzin pour le mettre hors d’atteinte du charnier, du coté où Sigma soignait dépité sa blessure en S que le chef de la phalange lui avait gratifié avant de quitter l’endroit, lui et sa troupe masquée.
Lorsqu'il déposa Feyzin, une légère brise le gratifiant vit disparaitre les deux ailes du dragon, alors que plus loin elles allimentaient déjà le mur de flammes.
La bouche des égouts aspirait à elle la nuit…

De l’autre côté du brasier barrant la ruelle en moitié, Keredrin vainqueur ne pouvait que constater la disparition du tombeur de ces flammes, et la mort de Scribs sans avoir à verser une larme.
Plus tard, se retournerait-il vers le vrai prince Farvien coiffé magiquement en un éphèbe étendu non loin de là, qui rêvait aux bras puissant de Lertène.
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Déc 2008 - 1:33

Quelques détails avaient échappés à l'oeil de l'ange inconnu de Jack. En effet, celui-ci n'avait pas été remarqué, ou du moins seulement subrepticement. Le tavernier avait vu le massacre perpétré sous ses yeux, auquel il avait refusé de participer par principe, et par serment envers lui-même et envers sa famille, morte sous yeux pour une guerre pleine de folies... Ce n'est que lorsque le semi-elfe tomba, inanimé et peut-être mourant, que le sang de Jack ne put se contenir. Tous ces événements, arrivant en même temps sous les yeux d'un non-violent, lui rappelèrent ce qu'il avait quitté bien longtemps auparavant...

Du sang... De la chair meurtrie, découpée par toutes les armes présentes sur ce champ de bataille... Des épées, des lances, des hallebardes... Une destruction sans nom, au nom d'une haine tenace entre deux races opposées mais liées par le mal... L'anéantissement mutuel entre ces êtres accompli sur des champs de bataille quasi éternels... Il fallait arrêter cette folie... Cependant, la Guerre Du Sang était immortelle, au contraire des guerriers présents dans le charnier qui recouvrait cette plaine autrefois gelée du plan de Cania... C'est à ce stade de ses réflexions que l'ancien Jack, le cambion guerrier quasi-éternel, décida que sa vie devait redevenir ce qu'elle était : une vie paisible, qui fut détruite par la mort sanglante de sa parenté lors de l'arrivage des démons.

C'est à ce moment qu'il réussit à découvrir le puissant sortilège qui allait, ensuite, le servir éternellement. Ce sort était celui de voyage entre les plans, et le futur tavernier l'utilisa alors pour s'enfuir de la guerre, demandant une puissante bénédiction au plus vite à un prêtre béni par son dieu pour qu'il protège les endroits qu'il traverserait de la puissance maléfique de l'arme et de l'armure que le cambion portait. C'est alors que ce qui semble être une simple caisse en bois devint le réceptacle bénéfique d'un armement maléfique.

Après bien des années de voyage transplanaire et d'établissement de tavernes, Jack créa celle du Pommier. Et plusieurs années plus tard, il se retrouva devant ce spectacle horrible à ses yeux. Il rattrapa le serpent de la phalange devant la bouche d'égouts, celui-ci ayant attendu que tous soient passés avant de descendre lui-même. Il ne s'attendait cependant pas à ce que la réalité allait lui montrer... Jack arriva devant lui, sous la forme du plus horrible des démons qu'il connaisait : Méphistophélés, un humanoïde rouge de peau, plus grand que deux humains, ses cornes plus grandes que celles d'un bélier et son appendice caudal claquant comme un fouet diabolique. Enserrant le serpent par cette dernière partie de son anatomie, Jack étreignit le corps du malheureux jusqu'à ce qu'il cesse toute respiration. Cependant, il ne pouvait plus attendre, et enfonça la pointe de cette queue dans le coeur du serpent, sans que celui-ci ne puisse avoir d'autre réaction que celle de la terreur provoquée par sa vision finale...

Jack revint alors vers Feyzin et les deux personnes qui l'entouraient, après avoir pris une apparence elfique connue de l'artisan... et de l'androgyne qui s'était retourné contre son maître.


"Messieurs, je me présente... Jack Arclith, tavernier de cette ville. Puis-je me permettre de demander leur identité aux personnes à qui je m'adresse ?"

Le tavernier se plaça dans une attitude non agressive, mais son sac contenait toujours la boîte en bois enfermant son armement, et n'importe qui pouvant capter les auras découvrirait vite celle de son armement autrefois maudit...
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeMar 2 Déc 2008 - 1:00

* Ça ne peut pas....finir comme ça....*

Sigma était acculé contre un mur, encerclé par Azraël et ses hommes. Il avait mal, très mal. Mais bien que sa blessure peu profonde à la hanche, de laquelle s'échappait un filet de sang rougeâtre qu'il essayait de retenir tant bien que mal avec sa main gauche, c'était surtout au moral que le jeune androgyne avait pris un sérieux coup. Il avait échoué. Lamentablement échoué. Lui qui avait prévu son coup, il s'était jeté dans la bataille avec toute la puissance, toute la fougue et la haine qu'il pouvait....en vain. Azraël s'était révélé être un adversaire trop fort pour lui, parant le moindre coup comme si de rien n'était, avec toujours ce sourire narquois et prétentieux. Il n'avait pas menti sur ce point, il était un excellent duelliste, et Sigma allait aujourd'hui payer sa trop grande confiance en lui. Mais l'ange démoniaque, malgré les rires de ses hommes qui étaient en train de parier sur lequel membre du traître serait tranché en premier, les fit d'un taire d'un simple revers de la main et s'adressa à son adversaire blessé, qui le fixait droit avec ses yeux remplis de haine.

«  Je me suis bien amusé. Tu es plutôt doué je l'admet, bien que d'un niveau nettement inférieur au mien. Je devrais te tuer tu sais. Mais je me sens l'âme joueuse aujourd'hui. »

L'ange fit glisser le bout de son sabre le long du cou de l'androgyne, jusqu'à la petite tâche de naissance en forme de sigma. Avec un plaisir non dissimulé, il repassa cette tâche avec sa lame, ouvrant ainsi une plaie qui commença à saigner, sans que Sigma, paralysé par la douleur et la fatigue, puisse faire quoi que ce soit.

« Je te laisse ce petit souvenir de moi. S comme Sisi-gma ! Maintenant laisse moi te donner un conseil. Pars. Pars loin, que je ne te recroise jamais, si non c'est la mort qui t'attend. »

Son regard devint encore plus dure, et le sourire qu'il arborait était encore plus mauvais. Il se retourna alors vers ses hommes.

« Messieurs, nous partons. Assez de pertes pour aujourd'hui. Et je crois que notre ami voudrait être seul pour pouvoir pleurer....
- Tu as tort de me laisser en vie Azraël. Je te retrouverai, et je te ferai la peau. Où que tu ailles, tu n'es plus qu'un mort en sursis !
Mais nous sommes tous des morts en sursis....toi compris Sigma ! »

L'ange et ses hommes restants s'en allèrent alors, non sans s'esclaffer un de rire devant ce spectacle humiliant, et le calme revint dans les ruelles. Ne se souciant guère de l'ange qui s'affairait à sauver ses amis, Sigma se laissa choir sur le sol, et ne put retenir ses larmes. Il réalisait aujourd'hui qu'il ne pourrait peut-être jamais accomplir la promesse qu'il avait faite à Jing. Azraël avait peut-être raison après tout, il valait mieux qu'il parte, qu'il quitte ce monde. C'est ça. Qu'il quitte ce monde, et qu'il aille expier ses fautes et son lamentable échec en enfer, si l'enfer existait. Mais le suicide n'était pas son credo, et il resta là pendant un long moment, sans bouger, à contempler le peu de ciel qui filtrait par les espaces situés entre les toits des maisons de la ville, sans savoir qu'une personne, discrète et silencieuse, l'observait attentivement.

Il avait assisté à toute la scène. La capture du Prince, le duel entre l'ange et l'androgyne. Il avait reconnu ce dernier du premier coup d'œil d'ailleurs. L'homme assis derrière sa fenêtre avait passé tout ce temps à observer les différents protagonistes, sa vieille épée en main, sans se faire remarquer depuis le deuxième étage de l'immeuble qu'il habitait, se tenant prêt à la moindre intrusion dans ses appartements, ne se préoccupant guère des flammes qui léchaient les autres maisons aux alentours, car il savait que le sort posé par feu son maître Eardrël il y a fort longtemps garantissait une sécurité totale contre ce genre d'incidents. De plus cet homme protégeait un trésor inestimable, connu de lui et de trois autres personnes seulement, ce qui l'obligeait à s'attarder sur une situation qui ne le concernait normalement pas. Et si ce trésor venait à tomber entre de mauvaises mains, cela serait une catastrophe. Heureusement, tout se passa sans problème pour lui. Il rangea son arme dans une vieille armoire, puis il vérifia que la porte d'entrée était bien verrouillée, avant de constater une nouvelle fois en regardant discrètement à l'une des fenêtres que le jeune combattant était en vie. Bien qu'étant seul dans cet hôtel particulier, il ne peut s'empêcher de murmurer à lui-même :


« Zhao sera content de te savoir toujours en vie jeune imprudent. Aller, il est temps de se reposer. »

Sur ces mots, le demi-elfe Arkan chaussa ses pantoufles mitées et sa robe de chambre vieillotte, et il sortit avec un sceau d'eau éteindre entre autre les fleurs posées à l'extérieur sur son balcon et aider ses voisins dont la maison était en proie aux flammes, sous les yeux d'un Sigma absent qui, en plus de ne pas reconnaître un des hommes qui lui sauva jadis la vie, ne s'aperçut même pas de la bizarrerie de deux maisons en flammes encerclant une maison où seuls les bacs à fleurs étaient réduis en cendre.


Dernière édition par Sigma le Jeu 4 Déc 2008 - 0:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeMar 2 Déc 2008 - 12:44

Au bord du précipice. Feyzin savait qu'il allait mourir. Il regardait l'obscurité lancinante avec indifférence. Il n'avait pas peur. Il mourrait, mais ça ne faisait rien. Il se fichait de mourir sur une terre étrangère. Cela n'avait pas d'importance. Plus rien n'avait d'importance. Pourquoi ? Il ne cherchait pas à comprendre. Il regarda autour de lui, tout n'était que volutes d'ombres, chaos, néant. Oubli... Il se pencha au dessus du ravin, se laissa tomber.
Un point de vue différent. Une présence en remonta la pente et le prit avec elle, avant que le gouffre béant de l'engloutisse. Le jeune homme regarda la mort s'éloigner, alors qu'une douce chaleur l'englobait. Il ne la reconnaissait pas, mais qu'importait. Il était bien...

Le demi-elfe ouvrit les yeux. Il était seul, une fois encore. Entouré d'herbe verdoyante, dans ce lieu féérique qui l'avait bercé... Une voix... Son cœur y répondit, apportant le pardon et la paix. Il se laissa aller dans les bras de Morphée, un sourire aux lèvres. Des larmes coulaient malgré lui de ses paupières closes.


- Adiel...

La chaleur était revenue sur ses joues, humides. Lentement, Feyzin revint à lui. Un contact contre sa peau lui donna faux espoir, mais sourit pourtant voyant l'inquiétude de l'ange. Il lui saisit la main, l'éloignant de son visage. Le nom secret prononcé, à peine murmuré semblait une désillusion.

Le forgeron se redressa, redécouvrant le décor autour de lui, qu'il avait lui-même créé avec l'aide incroyable de l'être qui lui parlait... Mais il avait fui. Feyzin ne comprenait pas. Il avait cette sensation de vide, comme si cette place en son âme avait toujours attendu cette présence amie et éternelle.
Le jeune homme regarda l'incendie qui s'éteignait doucement, le corps inerte et immolé de son ennemi. Cette mort lui était à présent égale. Il fixait cet horizon limité, complètement impassible, insensible à la souffrance qui résonnait encore entre les murs.

Observé. Feyzin leva soudain la tête, explorant les toits d'un air inquisiteur. Sa brusquerie avait de quoi surprendre, mais peu importait au demi elfe. Ses yeux à l'affut n'avaient distingué qu'une ombre, aussitôt disparue. Il n'avait vu rien d'autre, mais entre n'importe quelle autre, il savait à qui il avait affaire. L'artisan réprima un frisson, il abaissa le regard sur le pavé, parlant pour lui même, soucieux.


- Il était là cet oiseau de malheur... Peut-être est-ce la solution de l'énigme...

Car Feyzin doutait par dessus tout qu'Adiel ait été capable de tuer de sang froid, fut-ce le plus redoutable des ennemis, fut-ce pour sauver sa propre vie... Quelque chose avait dérapé, et l'elfe avait maintenant sa propre théorie sur le déroulement des évènements.

De l'extérieur, Feyzin était plongé dans un mutisme maladif. Recroquevillé sur lui-même en son âme et son sang, il était vivant, mais ne refaisait pas surface. Le regard agile, le corps réactif, mais l'esprit ailleurs, complètement éventé par les évènements, soufflés par sa conscience troublée. Son comportement étaient ambigü, son absence était sa carapace, il n'allait pas bien.
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Evanescent
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeVen 5 Déc 2008 - 12:56

Aile 41 : L’ombre et l’oriflamme

Le forgeron dans ces bras inutiles, continuait de rêver son âme, tandis qu’Evanescent bien fragile, contemplait sa carne de suie ; glissant une main au supplice par la perte de Scribs, il lissait la mèche blanche avec une attention presque enfuie.
C’était la seconde fois depuis hier dans l’église d’Ilo où c’était aussi perpétué un carnage, qu’il avait vu l’ange de la mort ; Azrael avait rejoint le ciel vers d’autres méfaits inconnus emportant dans la beauté de ces ailes sombres, les éclats et les dires de l’enquêtrice.
Il porte bien son nom, celui qui fauche les vies ; autour de lui, il ne restait rien que souffrance, cris et poussières.


*Gabrielle… Pourquoi voulais-t-il donc dans l'église, que je revois ma tante… Cette Babylone aurait t’elle était évité, si je m’y étais conduit… *

Et comme une cruelle conclusion qui n’avait que le sens du remord.

*Et Scribs serait encore en vie !*

A propos de tante, une larme coulant pour ces tombeaux, ne protégeât pas Feyzin de son averse ; comme le remous d’une vague immense qui se brisait sur son âme, il tourna enfin la tête vers le cambion vengeur de son ami, ne cachant pas cette peine qu’il expurgeât d’un revers de son habit devenue blanc cassé.

-« Merci !»

Pas de grands discours, il n’était plus temps.
Derrière eux, les trois phénix morts se transformaient en amas de plumes de corbeaux, soulevé par un vent contraire et comme un dernier souffle en sustentation, pour venir se brûler sur les quelques lucioles filantes tombant des poutres en flammes.
Des plumes qui rappelaient le ramage de l’ange sombre, comme si leurs vies étaient la sienne, liés par un quelconque anathème.
Déjà le petit peuple courait dans la rue pour faire une chaine avec des seaux d’eau, observer d’une curiosité morbide le malheur des gens, ou jouer et crier très fort comme des enfants dans le chaos ; préservés des questions gênantes, et comme il n’y avait plus de corps véritable de ce coté de l’incendie, Evanescent avisant la bouche écœurante où le reste des cultistes avait avec le prince fuit.


-« Ecoutez, je ne sais pas qui vous êtes vraiment, je ne sais pas ce qui nous a conduit jusqu’ici… »

Regardant Jack dans les yeux, simplement et sans en chercher l’artifice, malgré l’aura maudite de son bel équipement.

-« Les apparences se voudraient contre vous, cependant vous avez vengé un homme et sans le connaitre, en tuant son meurtrier ! »

L’homme aux yeux rubis n’avait vu que trop tard la vrai nature de l’invisible, la pilule de combat confectionnée par l’alchimiste, jamais n’aura altéré la beauté de sa mort.
Evanescent ne savait rien du tavernier du Pommier, n’y ayant jamais mit les ailes, son ordre interdisait l’usage de la boisson alcoolisé, en dehors du cidre.
Il ne savait rien, mais ne faisait confiance qu’aux actes, comme il l’avait démordu en son temps lorsqu’il avait confié la mission de la reine des Ocs à la troupe de Kyo et Alia’ane ; aussi ne fit t’il pas de détection d’alignement sur les deux personnes conscientes prêt de lui.
Les enfants dans la rue braillaient de plus en plus fort, qui a dit un jour que le rouge faisait peur aux enfants ; que l’ange rabattant son aile dut forcer sur le ton pour de Sigma, se faire entendre.


-« Et vous pareillement, vous nous avez rendu un sacré coup de main… Et semblez partagez quelques rancœurs envers ce culte d’assoiffés !»

Evanescent ne se demanda pas si l’image d’un culte portant sur la boisson, trottait dans la tête du tavernier ; il enchaina donc sans autres formes de jeux de maux.

-« Je suis frère Evanescent, membre de l’ordre secret au cœur du château de la princesse Kuru, et en mission pour cette dernière…»

Le volume de sa voie redevenue sans expressions, il leurs conta d’une manière très rôle-play et rapidement la raison de cette échauffourée, pour conclure sur un :

-« Nous devons vite les poursuivre dans le bas, sinon de Tyllen qui sais quel trépas ! »

Il les regardait suppliant, ce demandant peut être à leurs mines déconfites, s’il avait été bien clair dans ces explications dignes des plus grands récits épiques!

...

[HRP : Le joueur Evanescent interpelle le joueur Sigma et le joueur Jack, pour qu’ils comprennent mieux son ellipse littéraire :
-« Bon en gros là il y a un gros trou, je sais que çà ne sent pas bon et tout, mais ce n’est pas réel ! Alors on y va, on sauve le prince avec des pinces à linges, ben on se marie (qui a dit bain-marie ?), et on finit heureux avec plein de… putin de marmots qui braillent partout !!! C’est plus clair là comme çà ? » ]

...

-« Vraiment, vous voulez bien ?»

L’ange avait les yeux qui brillaient d’autant de spontanéité, d’humanité ou de cambionité devant la clarté de la réponse de ces deux compagnons d’infortune.
Le prêtre déposa un dernier regard sur le bel aux bois dormants, ces lèvres muettes devant cette forfaiture.


-« Nous ne pouvons le laisser ici, emportons le avec nous, le temps qu’il revienne à lui… »

Evanescent posait un nouveau regard brillant d’étoiles en direction du tavernier indemne et de plus forte stature, comparée à sa maigreur maladive, ou aux blessures de Sigma.
Il le laissa donc soulever l’endormi, mais pour combien de temps encore, notre peintre resterait ainsi…
Alors que jetant un œil derrière le braisier mal contrôlé, il espérait que Keredrin en aurait vite fait le tour, pour venir les seconder ; s’il ne s’occupait avant de l’enterrement de Scribs ou rencontrait le vrai prince Farvien qui en éphèbe, pourrait le mettre sur la voie, du traquenard attendant nos quatre premiers explorateurs des mondes sous tes reins.
Là, ils n’avaient plus le temps pour attendre la fin de l’un sang dit ; chaque seconde envolée, était autant de minutes perdues dans la rivière des heures qui terminait cette journée sur un magnifique couché de soleil tombeur.
Sur le sol, prêt du monceau de plumes retombées en se lovant, on pouvait distinguer la pilule rouge qui appartenait au serpent, mais ceci en y prêtant attention dans les clartés descentes.


...

[HRP : lancez un dès de 100 chacun, pour déterminer lequel de Sigma ou de Jack voit la pilule en premier, et s’il la ramasse ou non ; l’effet spécial de la pilule ne sera dévoilé que si le joueur décide un jour de l’avaler.]

...

L’ange s’engouffra sans peurs dans la cité de l’ombre aux sangs odeurs...
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Sigma
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeDim 7 Déc 2008 - 2:04

« On se connaît n'est-ce pas ? »

Malgré sa blessure à la hanche, qu'il tenait toujours d'une main, et qui le faisait souffrir, Sigma s'approcha de du vieillard en robe de chambre qui aidait ses voisins pour éteindre les denières flammes qui léchaient leur maisons dans le seul but – si on considère que les flammes ont un but – de les réduire en cendre. Ce dernier, avant de se retourner vers son interlocuteur, murmura pour lui-même :


« Bon, il est temps d'utiliser les grands moyens »

Il sortit une étrange boule bleue de la poche de sa robe de chambre, et la jeta à travers la fenêtre de la maison brûlante. Une explosion retentit, projetant de grandes gerbes d'eau à travers l'habitacle, et l'incendie fut éteint en une seconde, sous le regard ébahit des habitants. Arkan se retourna alors vers le jeune androgyne, qu'il gratifia d'un sourire oscillant entre la tristesse et la bienveillance.

«  Un cadeau de feu mon maître Eärdrel. C'était la dernière qu'il me restait. Je suis ravi de vous revoir mon cher Mehori. Même si j'avoue avoir assisté à un spectacle qui ne joue pas en votre faveur. »

Le demi-elfe durcit alors le ton, sans que Sigma ne dit quoique ce soit ou ne baissa les yeux.

« Bon sang mais où aviez-vous la tête ! Vous vous rendez compte de ce que vous avez tenté de faire ? Encore une chance que vous ayez été épargné. Je n'arrive pas à croire à une telle imprudence. La Phalange du Phoenix est un ennemi mortel, implacable, puissant et organisé. Foncer tête baissée dans le tas comme vous l'avez fait ne peut que conduire à une mort certaine, qui plus est sur Azraël. Ses talents de bretteur et sa cruauté ne sont pas une légende. Vous venez d'en faire les frais une nouvelle fois, et c'est miracle qu'il ne vous ai pas tué. Mais peut-être est-ce là ce que vous cherchiez hein ? A vous faire tuer. La vengeance....une belle connerie. Et vous pensiez gagner quoi ? Même si vous l'aviez tué, cela n'aurait pas ramené Jing. »

A l'évocation de ce nom, Sigma ne put empêcher des larmes couler le long de ses joues. Arkan se rapprocha et, radoucissant le ton, lui mis une main ferme sur l'épaule.

« Je sais que vous souffrez mon ami. J'ai moi-même connu les sentiments que l'on éprouve quand on perd un proche. Mais il faut savoir surmonter son deuil. Pensez à Jing. Qu'aurait-il fait à votre place ? Et que vous conseillerait-il si il pouvait vous parler. Il vous dirait de vivre votre vie. De ne pas s'attacher au passé, de trouver de nouvelles raisons de vivre. Cela ne veut pas dire qu'il faut oublier les morts, mais vous ne trouverez pas la paix en cherchant la vengeance continuellement.
Que....que pourrais-je faire....d'autre ?
Commencer par ne plus rester seul. Tenez, regardez cet ange là-bas, que vous avez aidé. Lui aussi à l'air désemparé. Proposez-lui donc votre aide. Avec de la compagnie, je pense que cela vous ouvrira de nouveaux horizons. Et vous en avez grandement besoin mon jeune ami. »


Sigma se détourna alors, et marcha en direction de l'ange, qui discutait avec l'inconnu qui les avait aidé à vaincre les soldats de la Phalange. Il se sentait plus vide que jamais. Les propos du demi-elfe étaient justes, mais le jeune androgyne avait du mal à les accepter. Il avait perdu tout ce qui comptait dans sa vie, et il ne pouvait se résoudre à laisser en vie le responsable de son malheur.
Lorsqu'il fut assez près, l'ange le remercia de son aide, et lui appris ainsi qu'il se nommait Evanescent, et qu'il était membre de l'ordre du Coeur. Il leur demanda alors de les accompagner pour vaincre définitivement la Phalange, sous prétexte d'une menace imminente contre Tylen. Une longue discussion s'engagea alors entre les trois hommes, sous l'oeil attentif d'Arkan qui observait sans rien dire. Au fil de la conversation, Sigma vit qu'en accompagnant l'ange, il trouverait sûrement l'opportunité de fouiller certains endroits du quartier général qui lui avaient été interdits et qui pourraient lui donner des informations sur l'endroit où trouver Azraël. Car malgré les remontrances d'Arkan, il ne comptait pas arrêter la traque de l'ange. C'est alors qu'il remarqua, parmi les plumes – seuls restes des corps des soldats morts de la Phalange – un petit objet. Le ramassant, Sigma reconnu tout de suite la pilule rouge du Serpent, qui s'était fait une joie de l'exhiber devant lui, sans lui révéler à quoi elle pouvait bien servir.


« Messieurs si je puis me permettre. »

Arkan s'avança alors.

« Vous m'avez l'air de vouloir partir vite, et je le conçois. Dans ce cas, laissez-moi vous proposer de garder chez moi le corps de votre défunt ami. Je m'occuperai si vous le souhaitez du nécessaire pour son enterrement, comme ça vous n'aurez plus qu'à l'inhumer à votre retour. Quand à toi Mehori, fais attention à toi. Et n'oublie pas que la vengeance ne conduit qu'à la perte. Mais j'ai confiance. Je sais que tu finiras par trouver ta voie. »
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Keredrin
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeMar 23 Déc 2008 - 15:25

Keredrin savait que la situation était extrêmement tendue. Autour de lui, les lames claquaient, les invectives emplissaient l'air : une véritable orgie de combat se déchaînait, en somme. Et lui se trouvait au milieu de tout ça. Lui qui se sentait fragmenté, ne sachant exactement qui il était, ni à quel monde il appartenait. Toutefois, malgré son intense bouillonnement interne, il avait conscience de l'endroit où il se trouvait et avant tout du fait qu'il n'était guère temps de réfléchir au sens de la vie et de l'univers. Mais après ce petit moment d'absence qui l'avait pris, son esprit cartésien revint à la charge, et il s'étonna de ne pas déjà être mort. Pour cause : son ennemi semblait être distrait, fixant une scène sur le côté avec un sourire malsain. Le dieu incarné céda à sa curiosité un seul instant, sa nuque se tournant presque involontairement en parallèle de celle du clown.

L'étrange homme aux yeux de rubis avait saisi Scribs par les cheveux et tenait sa lame d'acier posée sur son cou. Le guerrier savait qu'il ne pouvait rien faire : le funeste perceur d'illusion aurait tout loisir de pourfendre la jouvencelle au moindre geste esquivé de sa part, et toute audition de ses probables conditions seraient trop dangereuses au regard de la menace incarnée par le bateleur mal habillé qui pour l'instant fixait à son instar la scène. Mais le serpent ne s'embarrassa d'aucune injonction préalable, et le fil de son sabre trancha net la gorge du scribe, dont un bouquet vermillon jaillit pour embrasser le sol pavé, alors que le meurtrier s'enfuyait, voltigeant de toit en toit vers une funeste issue.

L'adversaire de Keredrin, Kharl, ne perdit pas son temps, et sortit une nouvelle lame avec laquelle il jouait imprudemment. Le faux moine ne savait guère que penser à l'instant présent. Il n'avait ni l'envie ni la possibilité de s'attarder sur la mort de Scribs, qu'il ne connaissait de toute façon pas vraiment ; mais devait il prendre le risque de courir après le serpent ? Le bouffon décida pour lui, en se jetant sauvagement de toute sa force sur le guerrier, le déséquilibrant de son poids. Plaqué au sol brutalement, le dieu incarné était déjà déstabilisé ; mais son trouble fut augmenté par la folie meurtrière du bouffon, qui commençait à marteler le sol de son poignard, manquant à chaque fois d'un cheveu le visage non protégé de Keredrin. Un mouvement réflexe mut les jambes du guerrier qui les replia contre lui de toutes ses forces pour les projeter dans la ventre du bouffon.

Ce dernier roula au sol, se tenant le ventre entre ses mains, alors que le faux moine se rendait compte des stries sanglantes qui parcouraient son visage par la chaleur poisseuse qui ruisselait contre sa peau. Lorsqu'il se releva, une surprise l'attendait.

En un mouvement d'apparence dérisoire, le bouffon avait lancé vers lui ses dés. Ceux-ci, constata Keredrin, avaient été bizarrement déformés : il les avait très vraisemblablement broyés dans sa main, car ils étaient fait une matière assez peu solide, proche de l'argile. Ce n'est que quand le bretteur vit les étincelles qui jaillissaient d'un des petits cubes qu'il commença à se poser des questions. Hélas, il était déjà trop tard, et dans un crépitement final, l'air s'embrasa. L'homme fut violemment projeté en arrière, à l'instar de son adversaire, qui se trouvait trop prêt de lui. Un mur arrêta son vol plané durement, et il s'écrasa sur le sol mouillé par la pluie. Il lui semblait voir des étoiles, alors que des vapeurs de fumée s'échappaient de sa chemise partiellement brûlée par l'impact avec les explosifs artisanaux.

Keredrin s'aperçut également que sa cuisse le lançait étonnement. En effet, le sabre du chef du groupe d'intervention de la phalange qu'Evanescent avait combattu était toujours ceint autour de sa taille et la lame avait sévèrement entaillé son pantalon qu'une coupure douloureuse balafrait à présent. De son côté, le clown grotesque s'était déjà levé, derrière lui les flammes naissaient dans un mur brûlant, et un fumet atroce de chair calcinée se levait, révulsant le guerrier. Celui-ci, toutefois, n'avait pas le temps de s'abandonner à ses sensations ; et d'un geste discret, il commença à saisir sa lame boomerang. Ils n'avait pas pu s'exercer avec elle, aussi préférait-il attendre le plus longtemps possible pour la lancer, alors que le bouffon s'approchait à toute vitesse, bavant presque de rage, deux poignards dépareillés et disproportionnés dans les mains.

Le sabre fusa, enflammant l'air autour de lui, dans une courbe parfait. Kharl, toujours absorbé vers son objectif, sembla en oublier le mortel danger qui filait vers lui. Et alors que ses petites jambes maigrichonnes de poulet se contractaient pour sauter comme un chien enragé sur Keredrin, la lame l'atteignit, l'abattant net. Du sang se mêla à l'écume qui cerclait ses lèvres et le guerrier ne retira qu'avec répulsion le sabre de l'abdomen du mort, avant de se diriger vers Evanescent et Feyzin qui menaient leur propre combat. Mais un mur de feu barrait sa route ; aussi réfléchit-il à la manière dont il pourrait le contourner, en sachant qu'il ne connaissait pas cet endroit. Alors qu'il allait se résigner à se lancer dans un détour hasardeux dans les ruelles, il sentit dans son échine le picotement caractéristique de la magie. L'eau jaillit en un bouillonnement surpuissant, et la cataracte noya net le départ d'incendie.

Sans se poser plus de question sur ce miracle, Keredrin rejoignit l'ange, qui dialoguait avec un nouvel acteur que le dieu ne savait identifier.
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeMer 24 Déc 2008 - 16:12

La discussion avec le prêtre nommé Evanescent dura un certain temps. Il en ressortit cependant que celui-ci, ainsi que le duelliste auparavant blessé par l'ange à l'épée, recherchait la destruction de la phalange du Phénix. Cette phalange qui, si elle connaissait Jack, n'aurait certainement guère accepté sa présence dans cette ville. Cependant, il avait aidé, et il semblait que le forgeron, qu'il considérait comme une personne à aider si le cas se présentait, accompagnait ce groupe fort hétéroclite.

Pendant cette discussion intéressante avec l'ange et Sigma, qui s'était présenté au cambion tavernier, un autre homme les rejoint, le dernier de cette assemblée qui reprenait quelque force après son combat. Il parla peu, uniquement les formalités d'usage, et se tut en attendant la suite des évènements. Feyzin, qui semblait bien mal en point, arborait dans sa chevelure une mèche jusqu'alors inconnue du cambion. Cependant, n'ayant guère le temps de s'attarder sur ce genre de détails, il hocha la tête à la demande sous-jacente du regard du prêtre lui demandant de porter le forgeron actuellement comateux et semblant plus prompt à dormir qu'à rejaillir de son sommeil actuel. Il le souleva de terre avec quelques efforts bien nécessaires, et le plaça dans son dos, les jambes ballantes et les bras liés et tenus autour du cou de son porteur par ce dernier.

Durant la marche vers une bouche d'égoûts sentant le soufre, le cambion s'habitua à la charge qu'il portait et observa le duelliste, qu'il reconnut enfin comme l'androgyne l'ayant arrêté plus tôt, se pencher sur les plumes noires, derniers restes des phénix décédés. Ne prêtant guère d'attention à ce point de détail, il continua sa route, avant de laisser ses compagnons nouvellement désignés comme tels descendre avant lui dans l'enfer que représentait les égoûts, afin de rattraper tout accident de descente, tel que la chute éventuelle du forgeron assoupi.

Enfin arrivé en bas sans trop d'encombres, il attendit le signal de l'ange pour prendre le départ...
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MessageSujet: Re: Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]   Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd] - Page 2 Icon_minitimeVen 26 Déc 2008 - 20:49

Joli effet. Dissonance, discorde, confusion, colère... Autant de choses qui réveillaient en V'lin un sentiment de complaisance satisfaite. La faiblesse de sa proie le ravissait, et il délaissa bientôt son prétendu jouet, désarticulé et inanimé, pour l'observer. Alors qu'il se déplaçait lentement pour gagner la perspective visuelle de son objectif, le bourdonnement qui ne le quittait se fit soudain plus intense. Trop près ! Une explosion inattendue le déstabilisa, mais, prévenu à temps, il évita la déflagration. L'ange se tourna vers la scène de l'affrontement. Un grognement accompagna son mouvement. Il espérait que ce ne soit que son imagination. Mais le fait était là. Alors que son adversaire, le moine qui l'avait protégé, était sonné, le regard du bouffon s'était reporté sur lui. Nouvelle cible ? Il n'aimait pas ça. Avec raison. Cette fois, V'lin maudit sa curiosité. Mais s'en sortit bien malgré tout. Il attendit le bon moment, et s'éclipsa, juste alors qu'un rai de lumière passait à l'endroit où il se trouvait un instant plus tôt.
En un clin d'oeil, le guerrier se retrouva au dessus du forgeron. Heureusement qu'il avait repéré cet endroit... Il constata à distance l'effet de le lueur à laquelle il avait échappé de justesse. Deux pauvres hères se trouvaient non loin, visiblement pris dans un évènement auxquels ils étaient complètement étrangers. L'un était apparemment inconscient, et V'lin rit en douce lorsque le second, touché par le sort étrange... disparut, tout simplement.

Hilare mais silencieux, le demi-ange n'avait pas oublié sa position. Il n'y avait plus rien à voir de ce côté, alors son regard descendit des hauteurs. Il avait retrouvé sa cible, ne manquant rien de son retour à la vie et à la conscience. Seulement retenu par un toit qu'avaient léché les flammes, le demi-ange se sentait dans cette situation précaire, bien loin de sa mission. Sa mission... Il l'avait oubliée.
Aller au château de la princesse... La place de ce prêtre serait assez aisée à prendre, puisque visiblement, ce dernier accompagnait le forgeron convoité par son maître. Il l'observa un instant. De là où il était, il ne voyait pas son visage, mais put juger de la raison qu'il avait eu à choisir de tels vêtements. Même maintenant, ils se ressemblaient vraiment. Pas étonnant que l'Archange l'ait confondu. Malgré tous les avantages que cela apportait, cette constatation le mettait mal à l'aise, surtout qu'alors se tourna vers lui le regard de l'elfe noir. Il le reconnut. Le chevalier n'avait plus le loisir de l'observer pour son plaisir. Rester ici ne serait qu'un handicap, pour son intégrité, et son objectif.

Grimaçant, renonçant à corps et à kriss sa nouvelle attraction, V'lin choisit en son âme et son sang de rejoindre sa destinée tracée pour les jours à venir. A regret, il laissa le regard de Feyzin glisser sur lui alors qu'il disparaissait, allant vers des vents meilleurs... ou pas.



-> Le Château du Nécromant ---> "Seul et enchaîné"
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