Promenons nous dans les bois, tant que les ocs n'y sont pas!

Keredrin fut comme qui dirait surpris par le brusque changement de ton de l'apprenti... peut-être était-ce un mage, finalement, car il commença à préparer sa magie, ayant visiblement peu apprécié la tentative de libération, même maigre, d'évasion. La magie se concentra rapidement, et Magic leva ses yeux pour les planter droit dans les yeux de son innocente victime. L'air sembla se glacer, en même temps que les iris du jeune garçon, qui étaient devenus totalement anormaux, une flamme sombre et étrange reflétait une haine inhumaine et cruelle. Le guerrier savait qu'il ferait mieux de ne pas bouger : la créature en sommeil semblait un peu trop sauvage pour l'encourager à s'exprimer entièrement. Notre héros resta de glace alors que les liens lumineux qui l'entouraient se resserraient tandis que d'autres apparaissaient. Le choc le fit choir nettement et il se retrouva à nouveau à même le sol. Il ouvrit la bouche pour essayer de parler un peu plus "normalement" que la première fois, mais de sa gorge ne sortait aucun son. Il ne tenta pas de réitérer ceci, devinant aisément que le premier sort du jeune magicien était destiner à le bâillonner. Puis, Magic, ou plutôt la créature qui l'habitait, parla d'une voix qui était certes la sienne, mais sa tonalité était... étonnante, légèrement déformé par une ire décidément surnaturelle. Et sans compter qu'elle avait fait une hideuse chose... une répétition de "maintenant" (:p) ! La chose était décidément bien plus dangereuse qu'il n'y paraissait. Et elle le menaçait. Comme lui disait souvent son maître : "La magie est utile, mais elle a toujours une contrepartie". Cette dernière se tenait apparemment devant lui... Et pire encore, elle venait de lui dérober les flammes d'Azzerith d'un simple sortilège, ses si belles lames magiques étaient maintenant loin de lui...

Le dieu incarné était en fort mauvaise posture, et il dut se résigner à voir tout le monde discuter sur son sort tranquillement, en oubliant au passage qu'il se trouvait à deux mètres de là. Le mage suggéra de l'abandonner dans un coin des bois, une jeune femme proposa tout simplement de le laisser là. Le samouraï semblait visiblement se moquer complètement de ce qui se passait, peut-être admirait-il le feuillage des arbres ? Puis un autre homme qu'il n'avait pas vu s'approcha discrètement. Son teint était d'une pâleur extrême, celui d'un mort-vivant. Mais il n'en était pas un : ses yeux brillants n'avaient rien à voir avec les globes oculaires vitreux d'un zombie. Puis il fixa droit dans les yeux Magic avant de se livrer à une sorte de manipulation magique... Un sort destiné à chasser les ténèbres qui l'entouraient ? Ceci marcha probablement, car instantanément, tout se dissipa, laissant libre de ses mouvements et de parler Keredrin, ses liens avaient disparu dans un claquement sourd. L'étrange homme pâle, après avoir jeté son enchantement, se tourna vers notre ami et l'interrogea sur son origine, supputant d'abord qu'il n'était pas un mage en langage classique, avant de lui parler en céleste, lui conseillant de parler simplement et en lui rappelant qu'ici, il n'était un mortel comme les autres.

*Tiens, ils ne savent parler que par menaces ici... Je sens que la communication va être une véritable partie de plaisir.*
"Eh bien, dit-il un céleste aérien et chantant, malheureusement, je ne puis point vraiment m'exprimer en un parlé ordinaire de votre point de vue, étant donné que j'ai eu le regret de ne pas m'exprimer à des mortels depuis soixante centaines d'années... Mais je puis sans problème m'exprimer en langage commun, ainsi qu'en elfique, en Magikane, en draconien, en druidique, en démonique, et un certain nombre d'autres langues... Il ne me semblait pas que les humains utilisaient ce langage, mais je peux m'y plier.

Keredrin vit que Kyo manipulait ses Flammes. Il avait l'air assez admiratif et dit : "Belles lames..." à mi-voix. Le guerrier eut un mince sourire en considérant ses deux épées. Et, soudainement, sans qu'il l'ait ne serait-ce prévu, il prit la parole en commun :

"N'est-ce pas ? Elles sont aussi vieilles que le monde... les manier est extraordinaire. Elles ont été fabriquées en un seul exemplaire, et malgré leur aspect mal pratique, elles fusent entre vos mains comme des foudres de guerre... Si bien sûr, vous êtes leur maître, sans quoi la chose que vous récolterez, ce sera des brûlures. La seule solution pour les prendre, c'est de se les faire léguer..."

Le dieu incarné se demanda d'où il savait ça, et il se dit qu'il devrait avoir une petite conversation avec son subconscient, qui avait la fâcheuse tendance de répondre à sa place, en ce moment. Voir de l'informer brutalement de tout et n'importe quoi. Ce n'était pas particulièrement agréable d'apprendre ce que vous disiez en même temps que vos interlocuteurs (voir après, l'effet de surprise jouant). Puis Keredrin entendit la voix du sorcier, qui n'était toujours pas très amène mais qui avait perdu son ton malfaisant du genre "Je le tue ou je le torture d'abord ?". Et bien sûr, ne pas menacer était apparemment d'un trop haut niveau pour lui. Comme pour tout le monde ici, visiblement. Dommage.

"Eh bien, voyez-vous, je ne me suis pas réellement retrouvé dans cette forêt perdue de mon propre gré. Je me suis trouvé, brutalement, au plein milieu des bois, lors du crépuscule, sans mémoire ni équipement autre que celui-là. Mais d'après les lambeaux de souvenirs qui me sont revenus par la suite, il semblerait que je sois, comme votre ami aasimar -à moins que je ne me trompe sur sa filiation, auquel cas je m'excuse d'avance- ce que vous appelez un planaire, si par cela, comme je le suppute, vous évoquez un être vivant dans un autre niveau de réalité que le vôtre. Selon des critères mortels -même si mon corps a cette apparence pour le moment, mon esprit n'en a pas moins des millénaires d'expérience, quand à ma mortalité, disons que je ne préfère pas tenter l'expérience-, il semblerait que mon rang soit assimilé à ce que vous appelez un dieu. Je sais, ça peut vous paraître risible, mais si l'un d'entre vous à le pouvoir de faire naître la vérité d'un sortilège, je lui propose de le faire."

Magic, pendant ce temps, avait échangé quelques mots à ses compagnons. Keredrin en avait compris l'essentiel, bien que certaines choses lui échappent (de quel nécromant parlait-il ?) : le mage craignait que l'entité démoniaque qui était en lui ne finisse par le consumer de l'intérieur, jetant au passage un regard de merlan frit à la garde-chasse. Ayant apparemment totalement oublié qu'un tiers l'écoutait, il menaça (leur répertoire est limité, c'est vrai) le guerrier d'une vengeance par son côté sombre. Visiblement, il ne le contrôlait pas, et le craignait, cet avertissement était donc probablement plus de l'esbroufe qu'autre chose. Mais au cas où par hasard la "chose" se déchaîne vraiment, mieux valait rester tranquille... ce qui n'empêcha pas le dieu incarné de sourire en coin. Il se leva sans un mot et récupéra ses sabres, moulinant dans les airs avec, ayant l'impression de retrouver un bout de lui-même. Il fit un vrai sourire puis se tourna vers le petit groupe, son air légèrement assombri.

"Vous me dites de faire un choix, mais pourrais-je savoir ce qui vous motive dans votre expédition ? Je pense bien qu'il ne s'agit pas d'une simple randonnée au vu de vos précautions, mais que voulez-vous faire ? S'agirait-il d'affronter le nécromant dont vous avez parlé ?"

[Edit Kuru: c'est à toi de RP]

Après avoir éconduit une seconde fois les deux charmants visiteurs de ses bois, et leurs avoir au préalablement réexpliqué l’itinéraire pour se rendre au château de la sorcière Kuru ; après avoir réexpliqué à ses charmants camarades qu’il était hors de question d’accepter ses deux nouveaux membres à leurs expédition dans les bois tant qu’ils n’auraient pas au préalablement passé le petit test de la sorcière.
Alia’ane repris la tête de la troupe parfaite au chiffre riche en symbole, et ils s’enfoncèrent à sa suite dans une partie beaucoup plus sombre de la forêt enchantée.

Les piaillements rassurant des oiseaux ou autres pinsons de combats avaient cessés voilà bien une bonne heure, lorsqu’ils entrèrent dans une sombre clairière remplit par le charnier puant d’une multitude d’ocs éventrés et lacérés par des armes devenus invisibles.
Il y en avait partout étendu sur le sol, mélange savant de poils, de griffes et de membres arrachés avec la plus délicate des violences gratuites.
La garde chasse ne put s’empêcher d’exprimer un profond frisson malsain à voir ainsi autant de ses bêtes massacrés ; elle se mit à lécher un de ses index dans sa bouche comme le ferait un enfant qui sucerait encore son pouce pour exprimer une profonde jouissance devant un travail aussi virilement accomplit.
Toutes ses taches souillées et ses os blancs en contraste avec le vert obscur de cette partie de la forêt figée devant cette scène mortifère empestait délicieusement la testostérone et la sueur, Alia’ane avait un peu de mal à ce tenir devant ce chef d’œuvre qui lui donnait curieusement une faim palpable au niveau de son bas estomac.
Elle finit par se ressaisir, s’approcha d’une dépouille qui n’était pas dans le pire des états et saisit l’ocs décédé par la nuque lâche pour le montrer à ses six compagnons.

-« Ceci est un ocs ! Comme vous pouvez le constater ils attaquent en nombre et se serviront de leurs dents et de leurs griffes acérées pour se jeter sur vous dès que vous aurez l’opprobre opportunité de vous approcher de leurs territoires ou d’un champ de carottes innocentes !»

La gardienne fit un geste rapide avec son autre main comme si elle mimait une attaque d’ocs sortant d’un buisson ; Missal semblait le seul vraiment effrayé par cette petite mise en scène…

-« Notre cible est la créature démoniaque qui par concupiscence se vide de sa réserve ovulatoire, pour répandre ce fléau blanc et vagissant à la porte de nos terres sacrés.
Je n’ai pas d’estimations précise de sa taille réelle, mais il faudra affronter cet inconnue en plus de ses rejetons épars»

Alia’ane lâcha sans préavis le petit cadavre coagulé sur le sol, et le bruit de ses os non encore brisé fit sursauter Missal.

-« Je vous laisse examiner nos adversaires avant le combat.
Nous ne sommes plus très loin et il nous faut également parler de stratégies à employer pour faire sortir la bête de sa tanière souterraine. »

Elle posa alors un regard sur chacun d’eux pour mieux les jauger, et voir de qui la première idée jaillira.

A proximité du petit groupe d'aventuriers aventureux et du combat débuté, une petite créature est accrochée à une branche, dissimulée par la végétation.

Son oeil unique sans paupière observe Alia'ane et ses compagnons ainsi que leurs adversaires aux longues dents.

Depuis le debut de l'excursion, la petite boule de poils noirs a suivi le groupe expéditionnaire, transmettant sans cesse sa position à son homologue posté dans la grotte des OCS. Ainsi, du fond de sa tanière, la reine mère OCSienne est-elle parfaitement informée de leur venue et s'est ainsi préparée à les recevoir.

Au fond de sa grotte, près d'elle, accompagnant l'Oeil du Nécro depuis son arrivée, une paire d'Orks jouent tranquillement aux dés, attendant impatiemment que vienne leur tour...

[HRP : No concession, no mercy. Pour Puce, j'ai accepté de modifier des actions des servants du Nécro. C'était la seule exception, il n'y en aura pas d'autres. Le Culte est là pour foutre la merde. Nothing else to say.]

Les événements prenaient une drole de tournure, foi de tourmenteur. Passaient encore ces ces bestioles de Pâques qui se prenaient pour un mélange 2/3 1/3 tigre/ours avec un zeste de chien enragé et quelques gros grumeaux de démonisme primal, et pourquoi pas de gorille préhistorique, la balade agrestre avec une garde-chasse passant de la courtisane hautaine à la vierge farouche en transitant par la call-girlo en chaleur comme on sauterait du coq-à-l'ane lors d'une partouse à la ferme, mais avec l'arrivée d'un nouveau planaire comme une extension capillaire au milieu d'un potage, et d'un autre comme un dentier dans la soupe, il allait falloir s'accrocher pour trouver un semblant de cohérence aux brumes qui envelloppaient cette épopée capillotractée d'un brouillard nimbé de fog.
Après avoir éconduit tant par un grand sourire qu'à coups de botte dans une partie charnue de leur anatomie les deux inopportuns mais néanmoins fort courtois voyageurs, la garde-chasse décréta le conseil de guerre. Fort bien donc, ce n'était pas spécialement à lui d'avoir des idées brillantes, il était donc temps de faire un somme. Remettant son heaume, il s'offrit un petit roupillon, ce qui aurait pu être génant si les débats avaient étés productifs, mais il semble que la seule personne ici lui mis à part qui ait un semblant de sens tactique fut notre belle amazone, et donc après avoir entendu d'une oreille lors de son sommeil troublé la voie elfique écarter les idées de mettre le feu à la fôret, de foncer dans le tas et de faire une omelette aux champignons, il put accueillir avec un grand mais néanmoins invisible baillement la solution préconisée par la coureuse des bois.

Alors qu'un trio se préparait à faire feu de toutes ses pièces en projectiles divers sur les opposants, le demi-gahele lui se mettait en devoir de se préparer pour une bataille de masse. Après tout, il n'avait jamais privilégié la magie offensive, et comptait bien plus sur son habileté et son agilité pour faire du dégat.

Enfin, le signal fut donné. Dés que les pièges furent entrés en action, il s'élança souplement à travers le rideau de projectiles et de sorts incandescents, et s'envola sur l'encolure d'un ocs, qui accueillit son premier coup de fauchon avec un léger craquement sinistre, qui indiquait que les vertebres venaient de céder contre le métal. Touchant le sol avec légéreté, il ne garda pas le contact bien longtemps et utilisant tout le ressort de ses articulations, il reprit contact avec l'azur tout en transformant ses lames en un tourbillon mortel, fatal à deux orcs qui s'étaient élancés sur lui. Alors qu'il continuait sa sanglante besogne, teintant l'air autour lui d'un brouillard rougeatre d'ou s'élevait une légére odeur de mort et de sang frais, son attention fut détournée par un buisson qui remua légérement. Se pouvait-il qu'il restat un seul animal non-démoniaque hormis leur troupe qui ne se soit pas carapaté à la vitesse d'une femelle caniche poursuivie par un saint-bernard en rut lorsque le combat avait commencé? En tout cas, il n'avait pas le temps de se perdre dans ce genre de considérations, car un aimable ocs venait de tenter de lui planter ses incisives de la jugulaire au foramen anal en l'attaquant par derriere. Il eut juste le temps d'interposer un fauchon, mais la violence de l'impact l'envoya directement dans le buisson suspect vérifier la nature de ce qui pouvait bien faire bouger une touffe d'arbustes aux épines longues comme des poignards et dures comme du silex. Il aperçut une petite touffe de poil noir mais n'y préta pas d'attention apparente, pas tant pour donner le change que pour cause de convergence de monstres amateurs de carottes et d'Aasimar sur son inconfortable position. Qu'est-ce qui pouvait bien les motiver, bon sang, ce n'était quand même pas son embonpoint qui le rendait apétissant, quand même? En tout cas, si en tuer deux ou trois venait d'être facile, c'en était maintenant une dizaine qui le pourchassaient, et se trouvaient entre lui et sa deuxieme arme. Bon, c'était le moment d'être brillant...

- Bon, alors, pour cette fois, je crois que je suis cuit...

Il prit alors son élan, et fonça sur la masse de poil la plus proche...
* Là, les gars, j'aimerais bien un coup de main...*

Dans la grotte, un ange déchu venait de passer: Le silence s'était fait pesant lorsque l'oeil avait montré unmembre de la troupe passer assez près de lui pour le toucher. Si un oeil venait à être perdu dans la bataille, la fureur du Maître s'abattrait sur ceux qui n'avaient su le défendre. Qui plus est, cette embuscade soigneusement préparée pouvait échouer, si un seul d'entre eux comprenait ce qui était dans ce buisson. Les ocs reçurent l'ordre d'éliminer ce géneur en priorité, et de faire diversion pour permetre à l'oeil de se repositionner. Une autre décision fut d'autant plus promptement prise que la panique avait un instant touché leurs esprits.

- Cette fois, on y va.

Les deux Orks montérent sur deux OCS plus grands que la moyenne, et s'appréterent à monter au combat. Derriere eux, la reine-mère ocsienne frotta ses incisives avec un petit grognement réjoui.
Un afflux d'ocs jaillit de la caverne pour faire croire aux aventuriers que le combat final était arrivé: il l'était en effet, mais pas tant qu'ils ne seraient pas rentrés dans la caverne...

A l'écart, des ocs se préparaient à fondre derriere le groupe pour le pousser dans la menaçante bouche de rochers...

De la chair... Du sang... Des os... L'acier... Trancher...
De la chair... Du sang... Des os...

Kyo se croyait être retourné des années en arrière... Son sabre virevoltait, véritable fouet de la Mort pour les créatures qui fondaient sur lui... Plus de conscience, un acharnement mécanique... Il tuait...
Ses cheveux, qui aurait du être azur, compte tenu de la couleur du ciel, éclataient de pourpre... Ses yeux noirs arboraient de sombres reflets rouges...

Soudain, comme un souvenir oublié que l'on parvient à se remémorer, une voix lui parvint...

*Kyo*

Dans ce tumulte, un visage anxieux se tenait près de lui...
Un visage amical...

*Aël ?*

Comprenant la situation, le jeune samouraï se précipita avec son ami, afin de secourir Harzaeldrel...
Ils durent se frayer un chemin dans la chairs de leurs assaillants pour parvenir à ses côtés...

Alors qu'ils le remttaient sur pieds, Kyo jeta un oeil en direction de leurs compagnons, de l'autre côté de la mêlée...

- Aël... murmura le samouraï...

Il venait de perdre l'un des leurs...
Alia'ane était en mauvaise posture...

Les coups de katana du guerrier redoublèrent.
Ils tranchaient avec rage les vies des créatures qui osaient encore l'approcher...
La situation était critique...

"Tous ensemble, rapprochez-vous le plus possible...je ne sais si un sanctuaire peut contenir autant de personnes..."

Une tentative de sauvetage générale ?
Pourvu que cela fonctionne !!

Kyo appuya Harzaeldrel sur son épaule, tout en continuant à faire de l'air autour d'eux...

- Aël mon ami, dépêche-toi de faire quelque chose, sinon nous sommes morts...

Le guerrier du levant venait de prononcer ces mots avec une facilité et un détachement déconcertants... Mais la situation n'en était pas moins grave...

aux commandes...

Recouverts de poussière, d'où leur pâleur, les deux Orks surgirent de la caverne, montés sur leurs montures monstrueuses.

Poussant leurs monstrueux cri de guerre, les peau-vertes s'élancèrent à l'assaut, menaçant. Leurs armes, d'imposants cimeterres déjà maculés de sang séché, levés au-dessus de leur tête, n'avaient pas l'air de signifier une quelconque envie de négocier.

"Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh !!"

D'un bond prodigieux, les quatre monstres franchissèrent la marée blanche, des lueurs inquiétantes faisant briller leurs yeux rouges.

Encore séparés des aventuriers par des hordes bondissantes, les deux Orks entamèrent de grands mouvements circulaires autour d'eux, prêts à se lancer à l'assaut des inconscients.

"Mort aux tarlouzes !" Cria l'un deux.
"A bas les tafioles !" Renchérit le second.

Les OCS géants poursuivaient inlassablement leur danse de guerre dans des cercles concentriques se réduisant peu à peu alors que leurs cavaliers fouettaient l'air de leurs armes imposantes.

Un choc avec la masse des ocs.
Quatre victimes. Deux pattes et quelques oreilles coupées.
Et puis... un grand choc. Des dents qui auraient traversé son corps sans les qualités du mithrill.

Tout tournait dans la tête du tourmenteur alors qu'il tombait assis dans la poussiere, rejeté en arriere par son adversaire. La bète aurait bien continé son oeuvre, et les deux monstres se regardaient dans les yeux, quand un cri retentit, suivi d'une brusque perturbation dans l'aura du lieu. Dans son esprit vacillant, le tourmenteur pouvait percevoir l'aura de tous les protagonistes, dernier lien qui le reliait encore vraiment à l'exterieur dans la vision cotonneuse qui s'emparait de lui... Un de ses compagnons... était mort... mais qui?

* Voilà qui réduit le nombre d'aspirants... ils ont bien fait de pas faire les uniformes à l'avance...

Et il sombra dans les tenebres.
**
Un camp... des soldats... des soldats? Pas d'une armée régulière, non. Des villageois, quelques miliciens, mais surtout des aventuriers et des mercenaires en tout genre.

8 jours que le siège durait. Et déjà, ils n'étaient plus un millier. Devant eux, dans cet ancien château de garnison, des paladins du chaos, et des démons en tout genre, constituaient la force la plus impressionnante qu'ils n'aient jamais affronté, les uns comme les autres. Certes, ils avaient reduit la quantité de ce frai démoniaque, mais le ratio jouait maintenant contre eux, et les quelques 400 êtres qui restaient maintenant dans ces murs étaient capables de les reduire en pièces s'ils commettaient la moindre erreur. Pourtant, ce n'étaient pas les fiers combattants qui manquaient dans leurs rangs, mais il leur aurait fallu un puissant mage pour s'opposer à l'être qui gouvernait cette noire forteresse. Or, ils ne possédaient que quelques tourmenteurs et mages de bataille.

Assis sur une caisse, dans la nuit, son capuchon rabattu sur sa tête pour se protéger de la pluie, Harzaeldrel somnolait d'un oeil, la main sur son poignard.

Une lourde armure, dépassant les deux mètrescinquante, vint se placer devant lui. L'être avait les proportions d'un nain, mais une taille hors du commun. Peut-etre un demi-géant.

- Les autres tourmenteurs disent que tu es le meilleur et le plus fou d'entre eux.

- Les gens disent beaucoup de choses. Mais il est possible que ce soit vrai.

- On dit aussi que tu as été l'élève d'Aesir...

- Si tu en venais au fait, Vjornak?
-Tu me connais? Tu ne sers pas avec moi, pourtant...

- Tout le monde ici connait Vjornak, le berseker frenetique. Aussi bien parce que tout le monde se demande pourquoi tu n'enlèves jamais ton heaume que pour tes grands exploits. C'est dommage qu'ils soient rendus inutiles, car peu de gens peuvent combattre des démons de cette façon-là. Sans ce sorcier de malheur...

-As-tu entendu le commandant aujourd'hui? Il offre une récompense pour celui qui assassinera le mage noir.

- J'ai entendu, et Vistoll et Hazir aussi, apparemment. Leurs âmes flottent par-là-bas, près de leur tente. Ils ont eu de la veine, ils pourraient être des morts-vivants, si leurs corps n'avaient pas été détruits... Se rendre invisible est une chose, masquer son alignement en est une autre, et c'est suffisant pour entrer, mais attaquer un mage demi-dragon et le tuer, dans une salle remplie de gardes en est une autre.

- Est-ce qu'un berseker frénétiquey arriverait, si on pouvait le faire entrer?.

- Ce serait jouable, surtout avec un tourmenteur qui serait juste derriere le serpent pour le poignarder pendant que l'attention des gardes est détournée. Mais pour ressortir... il nous faudrait un Balor. Et puis tu es trop grand pour que je te fasse beneficier de l'invisibilité...

- Si je te remettais un parchemin, pourrais-tu apprendre le sort?
Les yeux derriere le heaume flamboyérent.
**
Le tourmenteur reprit connaissance sur l'épaule de Kyo. Ses blessures étaient heureusement moins graves qu'elles n'en avaient l'air, et la conscience lui revint sans problème. Subsistait seul un drôle de sentiment, et la conscience de savoir comment tenter de resoudre le probleme.
Auprès d'eux, Aêl tentait de lancer un sort, tandis qu'Alia'ane hysterique se cramponnait à lui.

Le tourmenteur laissa l'épaule du samouraï en le remerciant promptement, et avisa le fauchon lui manquant, tombé de l'autre coté des OCS. Il verifia le revers de son crispin gauche, puis lança à Aël, préoccupé de la capacité de son sanctuaire:

- Ca te fera déjà une personne de moins, ami, je vais tenter quelque chose.

Ce faisant, il lança une gifle magistrale à Alia'ane

- Reprends tes esprits, merde! Il y a encore du lapin à rotir. Mais ne tire que dans le secteur de Talyon, j'aimerais bien ne pas jouer au porc-epic trop tôt..
Et avant toute reponse, il marmonna quelques mots, et disparut de leur vue et de leurs sens.

[HRP] prochaine intervention en PNJ, avec le MDJ.
Precision: je viens de me rendre invisible...

O_O aux commandes

Un léger vent s'était levé sur le champ de bataille. Quelques-uns des êtres conscients presents dans le perimetre de combat s'étaient interrogées de la disparition brutale du ver-luisant à pattes, mais ce qui devait suivre serait beaucoup plus impressionnant.

Un ocs prend le galop en tournant autour du sanctuaire promis. Trébuchant sur un invisible obstacle, il part bouler dans la masse de ses congénéres, déclenchant un juron démonique qui révéle à l'attention de quelques protagonistes la disparition lente d'un fauchon de mithrill reposant sur le sol. Deux monstres s'élancent sur le point supposé de l'invisible présence, mais ne rencontrent qu'une collision frontale qui endommage les deux cranes de lapin-tamponnants.

Le tumulte semble se calmer, alors qu'une partie des monstres tend l'oreille pour le chercher, tandis que les orks continuent leurs cercles concentriques en surveillant le groupe.

Soudain, un peu à l'écart, une litanie en démonique s'éleve en crescendo.

...Elgar, evenerak,omikanavok ...ormikavanak, VJORNAK!

Un ork se précipite dans cette direction, suivi de plusieurs Ocs, mais ils ne peuvent assister qu'à la formation d'une boule de feu qui explose tout de suite à la maniere d'une bulle.

Alors que les flammes disparaissent, au milieu d'un cercle calciné, se tient un être en armure noire. Le même être qui se tenait des années auparavant devant le tourmenteur était maintenant présent, à la différence qu'il tenait de la main gauche une Hache d'arme d'une taille phenoménale, et que son bras droit, sectionné sous le coude, était remplacé par une chaine lonque dont les maillons étaient garnis de pointe.

-Mais qu'est-ce que je fais là?

Sa reflexion fut interrompue par l'arrivée de l'ork, dont l'OCS freinait des quatre fers, malheureusement insuffisamment efficacement pour eviter de rentrer dans ce que le nouvel arrivant considérait comme son espace vital et inviolable

-Mais qu'est-ce que tu me veux, toi, la tafiole?

Joignant le geste à la parole, il trancha (arracha serait aussi approprié) la tête du Lapin de selle d'un coup de hache, projetant en même temps son cavalier verdatre rudement contre le sol, à quelques pas de lui.

Se tournant face aux ocs, il poussa un rugissement tandis que ses yeux rougeoyaient à travers son heaume. En un éclair, des souvenirs lui revinrent. Une seule personne avait jamais connu son secret.

-HARZAELDRELLLLLLLLLLLL!!!!!!!!!

L'orc, sonné, voulut essayer de saisir son cimeterre qui se trouvait presque à portée. Mais un pied venu de nulle part se posa sur son poignet. Ses yeux ne captérent qu'une infime fraction de seconde l'éclat de ceux du personnage qui venait de lui trancher la gorge avec la lame d'un poignard.

-Oui, ça va, je suis là, pas la peine de hurler!

Les lueurs bleues et rouges rayonnant des orbites se croisérent un instant, comme des années auparavant
***

-Sur ce parchemin est inscrit un sort qui te permettra de me faire entrer dans la forteresse. Trouve ton chemin jusqu'à une pièce à l'écart, et dis la formule. C'est tout ce que je te demande.

Analysant les mots, une question illumina le visage encapuchonné.

-C'est du demoniaque, de l'abyssal plutot... C'est un sort d'invocation, oui! Tu te moques de moi? Ou alors tu serais un...

-Demi seulement. Et avant que tu poses la question, je n'ai pas tous leurs pouvoirs.

-Demi ou entier, le coté obscur est présent avec trop de force chez ceux qui possédent ce sang pour qu'ils se rallient à notre cause.

-Tout comme le sang d'une elfe contient trop de sagesse pour que son enfant prenne les chemins sombres... Je suis un demi-Balor, né d'un projet insensé et du viol collectif d'une elfe. Tu n'as rien besoin de savoir de plus sur mes origines.

La rage qui envahissait le coeur du berseker n'arrivait pas à dépasser le malheur que ses origines lui procuraient...

-Je suis un demi-gahel, et j'ai subi la cruauté des hommes comme un être maudit et malfaisant. Peu m'importe d'où tu viens, du moment que tu n'essaies pas de me trahir. C'est de là que vient cette possibilité de t'invoquer?

-Oui. Mais je te la donne pour cette mission seulement. Oublie-là si nous en sortons vivants.

-Chacun dispose de lui comme il le veut.

***

-Harzaeldrel, tu ne devais pas!!!

-Je sais, mais j'y ai été obligé. Je ne t'ai pas appelé pour te dire bonjour!

-J'aurais peut-être préféré. J'imagine que je suis parti pour travailler gratis?

-Eh, Vjor, tu m'en dois une, ne l'oublie pas. Normalement, l'enjeu de cette quête est l'entrée dans l'ordre du coeur.

Le demi-Balor eut un rire étrange

-Sois gentil et n'exagere pas: je suis un honnête mercenaire, mais quand même un demi-demon. Tu me vois entrer dans une confrérie de bisounours?

-Eh bien, tu pourras toujours voir si on veut bien te payer... Mais je ne te garantis rien.

-Ouais, j'ai l'habitude... Monsieur le chevalier pâle est un tourmenteur, mais il fait des B.A comme les boy-scouts.

Un fauchon vola à coté de sa tête, pour se ficher dans l'oeil d'un ocs qui s'approchait en tapinois

-Plutot que de raler, regarde un peu derriere toi!

-Bon, allez, d'accord, on va y aller... Surtout que j'aime pas leur maniere de me regarder.

Se retournant vers la horde sauvage et le seul ork restant, il eut un rire tenebreux et mauvais...

-Petit petit petit... Allez, approchez, tafiolettes!!

HRP (bis) Je rappelle que pour les autres spectateurs, il n'y a pas de moyen de savoir qu'il s'agit d'un demi-Balor... à moins de disposer d'un sort, peut-etre?

[HRP : Je double post, il est temps que l'histoire avance... ]

Après avoir défait tout leurs adversaires, la compagnie sanglante rassembla ses ultimes forces dans un soupir, avant d’entrer dans ces enfers ; gorge brulante et vagissante, muette comme une tombe après ces trombes de poils blancs et acérés, la grotte n’en était que plus terrifiante.
Le corps de Missal gisait derrière eux, ils franchirent alors le couloir géologique, à la recherche de l’origine génétique de cette généalogie encore gémissante.

Il faisait sombre, et certains enflammant leurs glaives étincelants apportèrent des jeux d’ombres et de lumières sur les parois stridentes ; le chevalier ouvrait la marche tandis qu'Alia’ane restait bien en arrière, surveillant le dos musclé et musqué de ses membres.
Ils s’enfonçaient déjà depuis plusieurs minutes, mais ils arrivèrent alors devant une impasse ; lorsqu’un bruit indéterminé stoppa net nos spéléologues devant ce mur couleur craie.
Dans la ténèbre de sa torche, Tallyon l’aveugle fit un demi-tour vers eux, à la recherche d’une concertation sur la conduite à tenir, mais il n’en eut pas le temps…
Sa tête surprise disparut subitement aux yeux de tous comme par un tour de Magic ; son armure se souleva à la verticale emportant leurs yeux vers un quelconque plafond.
La nyctalopie d’Alia’ane aurait sens doute évité au sang encore de couler du ciel, car ce n’est qu’en ouvrant avec effort pour en discerner la scène que nos aventuriers comprirent que l’impasse qui n’en était pas une, était en train de faire passer le paladin dans un autre monde guttural.
La mère des ocs, gigantesque cul-de-sac, ferma net sa gueule immonde sur le cou de Tallyon ; suivit un bruit sec et cassant, un corps sans vie et sans tête, s’affaler sur le sol qui se colorait de parme dans des jets de sang, sans queue ni tête.

*Trois petits cochons faisant de la spéléologie, l’un deux prenant la tête de leurs expéditions la perdit, il n’en resta plus que deux…*

Alia’ane mis une main terrifiée sur sa bouche ouverte, la bête facilement appréciable pour elle dans cet obscurité muette, s’apprêtait alors à faire de cette entrée, un véritable plat de fête.

magic était exsangue. Le combat avec les ocs, les orcs et diverses petites bestioles toutes plus câlineuses les unes que les autres faisait rage, et le sol s'était mû en une véritable mare de sang dans laquelle flottait des membres déchiquetés et des corps en charpie.
Mais pour magic, cette bataille avait eu lieu à la fois dans la grotte, et à la fois à l'extérieur : dans son esprit, le Mal livrait un combat acharné avec le bien, lui et son DoppleGänger s'opposait dans une bataille sans merci. Ses forces physiques et mentales s'effritaient : peu à peu, il voyait clairement le masque de sa propre mort lui fondre dessus.
Etablissant une connexion interne avec son familier, il pu apercevoir la garde-chasse sortir de la grotte après qu'elle lui ait parlé : elle s'enfuyait. "Quelle salope" pensa magic. Et dire qu'il aurait bien voulu la tester : quel gâchis !
A travers la vision du familier, magic pu aussi assister à l'arrivée de créature infernales au-dehors. C'était donc ça la fin ?

Intérieurement, il cessa le combat avec son double maléfique.
- Qu'attends-tu exactement de moi ?
- Rien d'autre que ta vie et ton âme ! Vaincu, ton corps et tes pouvoirs seront les miens !
On ne pouvait rien tirer de ces suppôts de Satan...magic eut alors une idée.

Il sortit son grimoire et appela ses quelques compagnons encore en vie. Rassemblant tant bien que mal les cadavres de ses amis tombés tout en pourfendant avec vigueur et force coups de sceptre, il décida de lancer le sortilège de la dernière chance. "Tout sera fini pour moi..." songea-t-il tristement.


- Protégez-moi encore quelques secondes mes amis ! cria-t-il au samouraï et à ses compagnons.

Tournant frénétiquement les pages du grimoire, il le posa au sol et s'agenouilla. Son DoppleGänger semblait s'être rendu compte su stratagème du mage. Mais trop tard.
Se concentrant intensément et donnant ses dernières forces, une vive lueur sembla se dessiner autour du sorcier et se propager en cercle concentrique autour de ses alliés. La lumière les enveloppait.

- Lumière furtive et évanescente. Brûle tout sur ton passage. Fend et pourfend. Ramène nous au sanctuaire. DISSOCIATION ET DISSIPATION !

Enveloppant chaque combattant ainsi que les cadavres, la lueur semblait transformer les combattants du bien en lumière pure. Puis leurs corps lumineux semblèrent exploser en milliards de particules rayonnantes dépassant la notion même de vitesse.

magic se sentit choir au sol. Dans un ultime effort, il leva la tête et vit qu'il se trouvait devant le château de la princesse de l'amour. La dissipation les avait sauvé...
Son grimoire devant lui prit feu et se consuma. Le samouraï et le reste du groupe était affalé tout autour. La magie aussi semblait s'évader du corps du sorcier : elle s'évaporait. Ses dernières pensées cohérentes furent pour son familier, qu'il sentait mourir dans le lointain, et sa magie, qui l'avait visiblement abandonnée.

Il s'évanouit.

Un tourbilon d'images, de flashs luminescents, et de sons, se fracassèrent dans l'esprit de Kyo. Trou noir. Une voix, lointaine mais familière, désespérée, mais vivante... La lumière qui se devine au travers des paupières...
Pourquoi se réveiller ? Ah, oui... la voix...

Le samouraï ouvrit péniblement les yeux. Ses membres ankylosés et recouverts d'hématum l'avaient rarement fait autant souffrir... sauf peut-être la fois où il était tombé dans la rivière, en pleine hiver...

Il se redressa pourtant, et concentrant sa pensée sur ses compagnons à terre, il occulta sa douleur physique, comme le lui avait jadis enseigné un sage...
Debout, il fit quelques pas pour se mettre aux côtés de Aël...

- Magic... c'est lui qui a fait ça ?
Par le ciel, il est blanc comme un linge de lin...

Aël tentait de ramener leur ami à la vie, avec un soin de magie blanche... Kyo pouvait l'aider, mais pas de la même façon... Le samouraï se mit en position seiza (position du rocher, à genoux), la tête du jeune mage entre ses jambes, et tint ses tempes, avec indexs et majeurs.
Il ferma les yeux pour aider sa concentration, et entra en semi-phase de méditation, dans laquelle, depuis la nuit des temps, les anciens de son peuple parvenaient à effectuer le transfère d'énergies physiques entre deux êtres...
Il priait du même temps l'Eveillé, que combiné à la magie d'Aël, il ramène Magic à leur monde...


[HRP : suite dans "Dépard pour Tyllen" ; Aël / Magic/ Kyo et la tête de Tallyon se font soigner à l'infirmerie du chateau après avoir été interceptés par Scribs et sa troupe à l'entrée ; reste ici Harzaeldrël et son démon gothique qui ont échappés à la téléportation de Magic...]

La nyctalopie du tourmenteur était finalementun luxe dont il se serait bien passé. A quoi peut bien servir de voir si ce n'est pas pour pouvoir agir?
Tallyon emporté par le monstre alors qu'il parlait à son ancien compagnon d'armes, puis ses amis-comment ça, amis? Il n'avait aucun ami, il pouvait en jurer- qui maintenant se battaient sans espoirs contre cette nuée grouillante. Sale temps pour l'ordre, les creatures du noir chaos allaient remporter une victoire sur tant de vaillants coeurs. Tandis que la mort continuait de s'abattre, ponctuant le combat acharné des hommes déchainés et des monstres décharnés dans les profondeurs de ce boyau souterrain, il venait de voir passer la chasseresse qui les accompagnait. Elle quittait les lieux, retraite non-seulement precoce mais impromptue, et c'était clair, sous un faux-semblant. Que devait-il faire, lui trancher la tète? Non, aider les autres était plus important. Et de toute façon, il le pressentait: elle se retirait, mais ils auraient l'occasion de regler leurs comptes. Il se remit donc au combat qui le préoccupait, tranchant dans le vif la bète qui de son haleine fetide commençait à se montrer un peu trop familiere avec lui...

- Eh, on n'a pas pelé les mycocouliers ensembles, croque-carotte!

D'autres creatures, alors que la situation aurait enfin pu tourner à leur avantage, venaient de penetrer dans la caverne. il fallait se menager une sortie. Essayant un sort de conjuration des morts-vivants, il vit que seuls quelques-uns des humanoides nouveaux arrivants y étaient sensibles. Des homoncules, surement, et pas de vrais morts-vivants. Il se tourna vers sescompagnons pour centrer la bataille sur la sortie, qu'importait la mission si personne ne pouvait en rechapper? Mais un eclair illumina la piece, l'aveuglant quelques instants. Lorsque la vue lui revint, il distingua l'absence des autres. Il aurait du 'attendre à un sentiment d'abandon, mais il eprouvait du soulagement. Ils étaient les seuls « mortels », ici. Et apres tout, un certain nombre de creatures avaient eu l'air de trouver ce tour plutot « mortel »

- Vjornak, as-tu bientôt fini de jouer?

Le demi-balor avait fondu sur la peluche de ses reves dès sa decouverte. Le bas de son heaume avait été emporté, surement par les dents de queen-mum, et on pouvait maintenant voir sa bouche peu humaine, un grand sourire malsain s'affichant et un peu de bave à la commissure. Ce combat semblait l'exciter plus que tout. Autour des deux combattants apocalyptiques, toute l'aire était maintenant nettoyée, et les dernieres creatures qui se trouvaient entre eux et le tourmenteur se faisaient ecraser ou taillader dans le cyclone qui entourait ce combat aveugle.
Pour l'aasimar, les choses se compliquaient: la retraite était coupée, et qui plus est il ne tarderait pas à etre pris dans ce tourbillon: le berserker frenetique ne le reconnaitrait pas forcement, et la masse blanche elle l'ecraserait sans doute comme un moustique. Il tenta de gagner du temps en aveuglant ses ennemis par un flash de lumiere, puis mit à terre un des derniers ocs au milieu d'un retrecissement de boyau, le rendant invisible pour que l'obstacle soit difficile à contourner. Un grand bruit de ferrailles se fit entendre: la reine avait reussi à projeter le demi-balor contre le plafond, et des blocs de pierre se détachaient maintenant.
De l'autre coté de l'invisible masse, les suppots du mal s'inquietaient à leur tour de ces eboulements. Mais deux yeux gigantesques et injectés de sang venaient de se fixer dans les orbites bleu electrique: l'espace d'un instant, le temps sembla s'arreter: délaissant l'imposant adversaire qui venait de tomber inanimé de la voute souterraine, et sans tenir compte des petits monolithes qui se détachaient encore, la macabre peluche avait maintenant décidé de se débarasser de lui. Sans crier gare, elle chargea. Le chevalier pale ajusta son coup et frappa droit dans la gueule, qui se referma en brisant le fauchon. Profitant de l'elan de l'animal, il passa sous son ventre et le lui ouvrit de la gorge au pubis à l'aide de son poignard. Mais il n'avait pas du toucher une artere vitale, car la bete lui decocha un coup de patte arriere qui l'envoya valdinguer non loin de son ami. heureusement, la grotte était trop etroite à l'emplacement de l'echange pour permettre à la creature de se retourner facilement, et elle se coinça. Brandissant alors son dernier fauchon, il s'elança pour lui faire rendre gorge. C'était etre trop optimiste sur la resistance de l'aiguille rocheuse qui la retenait, et aussi sur la longueur de ses dents, car, faisant voler quelques eclats de roche, il vit la tête monstreuse et blanche tachée de sang se precipiter sur lui, les dents formant une lame qu'il tenta de parer en appuyant sa main gauche sur le dos de sa propre arme. L'eamil fit rendre au metal gris un son cristallin, et le mithrill se brisa comme du verre, tandis que les incisives s'enfonçaient dans l'hypochondre gauche, traversant la brigantine comme une feuille d'aluminium menager.
Dans un éclair de lucidité, le dernier petit cochon plongea son tesson de lame dans l'oeil hideux, et traversant la fissure orbitaire superieure, toucha le cerveau de la bète qui lacha un cri de douleur en même temps que sa proie. Les tenebres envahirent les deux protagonistes, tandis que les être du chaos, bloqués derriere les poils neigeux, regardaient avec uneffarement qui n'était plus dissimulable une mare de sang qui s'agrandissait...