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 Atelier de forgeron

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Zaigan
Färvien
Feyzin
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Feyzin
Capuccino Frappé
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MessageSujet: Re: Atelier de forgeron   Atelier de forgeron - Page 4 Icon_minitimeLun 12 Nov 2007 - 0:16

Le forgeron espérait vraiment que le prince s'en sortirait sans lui, car il n'avait pas la moindre envie de lui adresser une nouvelle fois la parole. A vrai dire, il savait pertinemment qu'il n'avait pas été aimable, et risquait de l'être de moins en moins... Il ne voulait surtout pas se montrer offensant, le jeune homme était plutôt sensible aux paroles, et serait facilement blessé... S'il avait besoin de se sécher, les serviettes se trouvaient juste au dessus des habits, il ne lui serait pas difficile de les dénicher... Pour le reste, il lui avait indiqué assez précisément, et en concluait que cela devrait bien passer... Feyzin était quand même tout près à retirer ses mains du bac, mais seulement en cas de besoin... Il se disait que son humeur irait sans doute mieux après une douche ou un bain, cela laverait ses soucis en même temps que la crasse... mais pour le moment, il devait terminer ça, et était pressé que cela soit fait... et vite... Aussi fut-il soulagé d'entendre Färvien se déplacer dans l'appartement sans rien lui demander, et venir vers lui seulement pour le remercier et lui signaler son départ. A cet instant, les yeux verts se fixèrent sur le jeune homme, essayant de se faire le plus doux possible, le forgeron avait même un léger sourire au lèvres pour compenser sa voix qu'il jugeait malgré tout cassante.

- Ne me remercie pas... Je ne dirais pas que ce fut un plaisir, car de toute façon, je n'avais pas le choix... Je tiens juste à te dire qu'excepté un petit détail, t'avoir comme compagnon ici n'était quand même pas désagréable...

Le prince put sentir à l'intonation de Feyzin qu'il était sincère en tout, même pour la dernière phrase, brièvement ponctuée par un clin d'œil. Certain que le message était passé, il retourna à sa tâche, frictionnant le tissu plus énergiquement encore. Une chose était sûre, l'artisan n'avait pas simulé ce petit air joyeux que le jeune homme avait vu quand il avait tourné la tête vers lui...
Sans doute un peu rassuré quant à l'appréciation que le demi-elfe avait de lui, mais ce dernier ne prit pas la peine de le vérifier, Färvien commença à s'éloigner. Feyzin l'entendit s'arrêter au pas de la porte. Une hésitation ? Il en profita pour placer une de ses réflexions dans cette conversation unilatérale, ayant pour but de dégriser un peu le prince qu'il sentait maltraité...


- Normalement, tu pourras rester là-bas le temps qu'il fasse son travail, cela ne devrait pas être vraiment long... S'il veut être tranquille, il te renverra, simplement. J'espère en attendant avoir le temps de terminer ici, ça devrait aller mieux à ton retour...

Ses dires décoincèrent peut-être un peu le prince, il n'en était pas convaincu, mais ce dernier ouvrit finalement la porte et sortit. Alors qu'elle commençait à se refermer, Feyzin réalisa un malencontreux oubli, il avait été particulièrement distrait. Juste avant que la porte ne claque, il cria presque, pour être, théoriquement, audible.

- Ah ! Et... Son nom est Rimoü !

Le forgeron s'était retourné vers la porte pour prononcer ces mots, mais elle était close, et rien ne lui répondit. Il la regarda un instant, perplexe : l'avait-il entendu ? Peu probable... Enfin...
Haussant les épaules, Feyzin concentra à nouveau son regard et ses gestes sur les draps, qu'il nettoyait à présent avec beaucoup de minutie. Les uns après les autres, il avait lavé le gros de la saleté, faisant couler l'eau en abondance pour être sûr qu'elle parte. Il restait à présent des tâches ici et là, mais il ne lui faudrait plus trop d'efforts pour les enlever...
Il soupira un grand coup, et se remit au travail...

Enfin ! Le demi-elfe se leva, et étira ses muscles endoloris. Il était resté trop longtemps accroupi dans cette position bien peu confortable, et était soulagé de pouvoir à présent la quitter... Les draps gisaient mollement dans la baignoire, trempés, mais propres.
Le sol, maintenant... Feyzin faillit désespérer à nouveau... Ce n'était pas fini, et il sentait déjà les crampes s'agripper à ses membres comme des bestioles stupides. Mais il n'avait pas le choix. S'il ne le faisait pas, ce ne serait jamais fait, et il n'oubliait pas que c'était surtout de là que provenait cette odeur nauséabonde...
Un certain dégoût prit le jeune homme au ventre, mais il attrapa vivement le balai et la serpillère qu'il avait un peu plus tôt donné à Färvien, avant que cela ne le submerge... Pas désireux de le faire pour un sou, mais poussé par la perspective de retrouver un chez-lui propre, le forgeron commença patiemment à nettoyer, rinçant fréquemment la serpillère sous le robinet de la forge, ne tenant à laisser aucune trace de souillure au sol. Il comprenait que le prince ait préféré partir, ces effluves... A deux, ils auraient sûrement terminé plus tôt, mais il ne regrettait pas de lui avoir laissé congé. Ainsi, il ne risquait pas d'être dans ses pattes continuellement, où il pourrait très bien être plus un fardeau qu'une aide... Et ainsi, il lui reviendrait sans doute ragaillardi, ce qui serait préférable...

A nouveau, l'artisan se releva, ne tenant pas un bruyant soupir de soulagement. Il aurait bien souhaité un massage, il était vraiment fourbu, mais ayant toujours vécu seul, il se contentait de ce qu'il avait, ce qui signifiait : rien. Cela avait été la dernière fois qu'il devait se baisser ainsi, pour rincer définitivement la serpillère, et ce fut presque avec joie qu'il l'avait essorée... N'ayant pas envie de l'avoir sous les yeux en permanence dans la chambre, il l'avait posée sur le robinet, ce qui serait suffisant pour qu'elle sèche. De toute façon, il espérait bien ne plus en avoir besoin avant un petit moment...
D'un regard attentif et très critique, Feyzin entreprit d'inspecter son propre travail, jusqu'au plus petit recoin. S'il voyait encore une imperfection, il n'hésiterait pas à reprendre le balai... Mais fort heureusement pour ses pauvres bras, il ne détecta rien, et ses épaules furent alors déchargées d'un sacré poids... Le cauchemar se touchait à sa fin, mais il avait encore une dernière chose à accomplir...

Le regard du forgeron se porta sur la baignoire encore remplie d'étoffes, avant d'en venir au plafond, fixant une arête en particulier, du côté du lit. Il se mit à sourire tranquillement, alors qu'il cherchait un moyen de grimper en hauteur : ce fut vite fait, la tête du lit était assez large pour lui permettre d'y poser les deux pieds sans risque de chute... Il y monta donc, et porta ses deux mains sur l'angle du mur, détectant sous ses doigts ce que lui seul savait ne pas être une latte décorative. Marrant... Il n'aurait jamais cru devoir l'utiliser comme ça... Il passa ses doigts dans l'interstice, entre la pierre et le bois, et tira le mobile vers lui. Sur tout la longueur du mur, ce qui paraissait être une fine poutre de bois s'en détacha, laissant apparaître au fur et à mesure des fils régulièrement répartis, perpendiculairement à l'arête. Le forgeron tira un coup sec sur le système, prenant garde à rester dans l'axe du plafond, et le lâcha, pour lui laisser son élan. La fine poutre alla s'encastrer au dessus de l'armoire, qui laissait tout juste assez de place pour cela entre entre elle et le plafond. Soutenu pour la gravité d'un côté par le solide meuble, de l'autre par le mur, Feyzin n'aurait pas de problème à laisser supporter au système un peu de poids...
Ce mécanisme avait été relativement simple à imaginer et à mettre en place, grâce à un défaut dans l'appartement. Une fissure parcourait horizontalement le haut de ce mur, déjà à son arrivée, et il savait la pièce d'à côté vide... C'était plus un grenier qu'autre chose, et il en avait facilement trouvé l'accès. Il avait relié entre elles deux petites poutres, l'une destinée à combler la brèche, la seconde à lui servir de soutien par un appui en face, des fils de métal servant de relais, évitant ainsi qu'elle ne puisse tomber pour un oui ou un non... Et il avait eu l'intuition qu'installer une glissière de ce côté du mur serait une riche idée, et il avait eu raison... C'était relativement fragile, mais avec un minimum de soin, ce n'était superflu, et il avait envisagé des usages intelligents pour ce dispositif... comme faire sécher une grande quantité de linge...

Prenant son courage d'une main et un drap de l'autre, Feyzin commença son travail d'essorage, pour que, une fois pendu, le tissu mette le moins de temps possible à sécher... Il étendit donc les draps un par un, essayant au maximum d'éviter de les mettre au dessus du lit, et le plus près de la fenêtre pour qu'il profitent du vent... Les habits du prince suivirent le même chemin, et, placés où ils étaient, ils seraient les premiers secs. Cette partie de sa mission ne fut pas la plus pénible, et fut très rapidement remplie.
En même temps que de défaire les rares plis du drap qu'il venait d'étaler sur le fil, le dernier, il regarda avec envie la baignoire enfin libre... La première chose qu'il ferait en resdescendant...

Le pied léger, le forgeron sauta du lit où il était perché. Il jeta un œil en direction de la fenêtre, mais décida finalement de la laisser ouverte, quelques relents étaient encore perceptibles... Et puis, une fois dans le bain, il faudrait être en hauteur pour le voir... et il n'y avait pas de fenêtre en face... Il alla donc à l'atelier, et avisa le four. Ferait-il chauffer l'eau ? Il préfèrerait, mais il ne lui restait sans doute pas beaucoup de temps avant que Färvien revienne... Tant pis, il commencerait à l'eau froide... Il prit une longue allumette, et la craqua. Pour ce qu'il voulait, il n'avait besoin que d'allumer le fourneau... Et cela l'avancerait pour le travail suivant. Il n'avait pas oublié le marteau et la chaîne, qui étaient toujours posés au dessus. Il se demandait s'il devait préférer son travail à son petit plaisir, mais non, cela pouvait bien attendre... Il avait bien trop envie de se bain pour faire passer quoique ce soit avant, et si jamais les mécontents revenaient, il trouverait bien une excuse pour expliquer son retard...
Le demi-elfe regarda les bûches s'enflammer lentement, pour devenir ce qui pouvait former à la demande un véritable brasier... Mais ce n'était pas encore nécessaire, il n'avait pas à le contrôler. Il s'en retourna donc de l'autre côté, et, se servant des draps humides comme paravent, enleva les derniers habits qu'il avait sur lui, constitués principalement de son pantalon, qu'il posa sur le pied du lit. Il ne paraissait pas sale, mais il le laverait quand même plus tard, par acquis de conscience... La bonde recouvrit bientôt l'évacuation, permettant à l'eau de remplir la baignoire qui avait subit comme tout le reste le tour de main de Feyzin. Ce dernier plongea la main dans le liquide, qu'il jugea assez tiède pour lui permettre de s'y plonger. Il le renouvèlerait tantôt, et ce serait alors plus agréable. Dans un premier temps, cela le revigorerait...

Le forgeron prit pied dans le bac, et s'allongea au fond non sans frissonner un peu. Il s'y habituerait vite, il n'avait aucune inquiétude pour cela... Et puisqu'il avait l'intention de se délasser, autant essayer d'en profiter un peu... Il brossa d'abord énergiquement toutes les parties de son corps qui avaient été soumises à la souillure de façon trop évidente... Il vidangea une première fois le bac, qu'il remplit à nouveau, avec une agréable sensation de chaleur. L'eau s'était déjà un peu réchauffée, mais il savait qu'il en faudrait encore plus pour que cela devienne vraiment confortable... Cette fois-ci, il se consacra plus au détail, la troisième serait sans doute la bonne... Et en effet, lorsqu'il ouvrit à nouveau le robinet, l'eau qui en sortit fumait légèrement... La baignoire se remplissait lentement, il sentait l'eau couler sur lui en frissonnant, mais cette fois à cause d'un plaisir non dissimulé. Il ferma les yeux, avec la douce espérance de pouvoir rester ainsi, immobile, le plus longtemps possible...

Raté. Feyzin ouvrit les yeux. Mais qu'est-ce que c'était que
ça ? Il n'en revenait pas... Pas moyen de rester tranquille cinq minutes... Il en avait bien assez bavé pour la semaine entière, mais non, hein, il fallait absolument qu'un hurluberlu vienne le déranger en pleine détente... Pour le coup, il était encore plus tendu... Les cris qu'il avait entendus provenaient de l'extérieur, mais, accompagnés d'un bruit de ferraille assourdissant, ils étaient on ne pouvait plus stressants...
Le jeune homme tenta d'ignorer les évènements extérieurs, mais son moment de relaxation était définitivement gâché, il le sentait... Il ne pourrait plus profiter de son bain, mais il avait déjà rempli son office, puisqu'il était propre... Malheureusement, plus rien ne l'obligeait donc réellement à rester là, alors il se sentit contraint de s'extirper de sa gangue chaleureuse... Pestant avec ferveur, il écarta les draps pour accéder à l'armoire. En l'ouvrant, il vit que Färvien avait de nouveau pris ses habits les plus larges. Il avait un temps pensé à s'en débarrasser, car même une ceinture ne suffisait pas à retenir le pantalon... Les chemises trop grandes pouvaient toujours dépanner, au moins... Finalement, il les avait gardés, et ils avaient servi... mais Färvien devait avoir l'air presque aussi ridicule à l'intérieur que lui... Il pouffa, constatant joyeusement que sa bonne humeur ne s'était pas totalement évaporée...
La porte cachait l'ouverture, et par la même occasion le masquait à un éventuel regard... Feyzin prit donc une serviette et s'essuya sur place. Il commença par ses cheveux, qui dégoulinaient sur lui, puis sécha le reste de son corps. Il envoya ensuite la serviette sur le lit, et piocha dans l'armoire ce qu'il lui fallait. Il se vêtit en vitesse, il voulait régler cette histoire au plus vite. Il ne prit pas le temps de regarder par l'ouverture qui était à l'origine de ce raffut, et, faisant fi des draps, se dirigea directement vers la sortie.

La porte passée en coup de vent, le forgeron se retrouva bien vite dehors. Il vit alors la cause de son dérangement... Un homme en armure gesticulait devant sa boutique, apparemment trop impressionnant que pour les quelques soldats venus pour l'intercepter osent intervenir... La scène aurait bien fait rire le demi-elfe, à gorge déployée, même, s'il n'avait pas dans un coin de son esprit le souvenir de l'un de ces rares petits moments de bonheur cruellement interrompu... Trop occupé à proférer ses protestations, le principal protagoniste, contrairement aux autres, ne semblait pas avoir encore remarqué le nouvel arrivant, alors qu'il avait les yeux fixés sur lui... L'artisan se contenta s'appuyer contre le mur puis de croiser les bras, avec quelque contrariété, en attendant que le chevalier daigne lui porter un peu d'attention...



HRP/ Et pour ceux qui n'ont pas suivi ou ont perdu le fil, ce qui dérange notre cher forgeron se trouve ici. Razz
---> A proximité d'une forge très active...
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Färvien
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MessageSujet: Re: Atelier de forgeron   Atelier de forgeron - Page 4 Icon_minitimeJeu 13 Déc 2007 - 19:44

[HRP : le départ n'est pas dans la forge, mais l'arrivée si, c'est donc plus simple que de tout diviser, bonne lecture /HRP]

Tandis qu’il marchait dans la rue, il ne pouvait s’empêcher de penser à tout ce qui s’était passé au cours des dernières heures. Tout cela avait été si soudain qu’il ne savait plus trop comment réagir. C’est ainsi que marchant d’un pas lent au milieu de rues qu’il ne connaissait pas, il continuait à pleurer. Les effets de l’enchantement s’effaçant peu à peu sans qu’il ne s’en rende compte. Il se faisait interpeller par quelques clochards avachis le long des rues, lui demandant à boire au de l’argent. A chaque fois, Färvien les regardait d’un air effrayé et s’échappait en courant, se perdant peu à peu dans la ville. Malgré un magnifique soleil, l’air était frais, Färvien se rappelait à quel point il avait chaud dans ses bras … il échappa un sanglot et commença à courir, courir le plus vite qu’il le pouvait, ses yeux rougis par les larmes sentaient la morsure de l’air. Sa visibilité baissait, il se tapait dans les murs, les sanglots se faisait plus fort, après dix minutes de cet exercice, il se mit contre un mur et pleura, tout ses sentiments remontaient à la surface, cette journée avait été un enfer en même temps qu’un paradis. Il resta longtemps là, prostré, ne sachant s’il devait se relever ou rester assis ici jusqu’à ce que la peine se dissipe …

Il se décida à se relever une fois le chagrin devenu moins intense. Il reprit le contrôle de ses moyens, et chercha des endroits, des détails qu’il aurait déjà pu voir, en vain, tout lui semblait inconnu, le monde lui paraissait vraiment hostile. Il se sentait démuni, impuissant. Lui, le prince, errait torse nu dans les rues sombres, froides et malodorantes de cette cité qu’il voyait désormais sous un autre jour, son vrai jour. Lui qui avait était bercé par des contes tous les soirs et qui avait vécu dans le bonheur complet jusqu’à présent … il se croyait proche du peuple, il réalisait à présent qu’il se trompait lourdement. La vie en rose était tellement plus simple, il ne voulait pas être confronté à tous ces problèmes, il était trop jeune, et bouleversé qui plus est.

Le cœur lourd, il déambulait toujours dans les ruelles de la ville, quand enfin, il aperçu au bout de la rue, le petit panneau de la forge. Un coup de chance bienvenu après toute la poisse dont il avait été victime. A partir de là, il savait comment retourné chez lui, mais il ne sens sentait pas la force, ni physiquement, ni mentalement. Il s’avança donc dans la ruelle, et plus il approchait, plus il sentait une odeur putride qui stagnait dans l’air. Sur place, il n’y avait rien de plus que l’odeur, et une large trace rouge sur le sol … sans doute du sang, mieux valait ne pas y penser … Färvien avait déjà eu assez d’émotion dans la journée !

Arrivé en haut, il ferma la porte, rien avait changé depuis son départ, sauf lui. Il regarda dans toutes les pièces (autant dire pas beaucoup) et remarqua surtout l’absence du forgeron. Il alla s’asseoir contre la porte d’entrée et commença à repensé aux différents évènements de sa journée … celle-ci n’avait pas était glorieuse, et n’était pas finie … il regarda le mot froissé qu’il avait gardé près de son cœur pendant son cour voyage, il senti ses joues rougir en lisant le mot, en repensant à Lertène une seule idée lui venait à l’esprit, il était vraiment amoureux de cet homme, et cela lui faisait peur, il n’était pourtant pas homosexuel, et avait déjà aimé des femmes, mais l’amour qu’il éprouvait pour son ravisseur le transcendait intérieurement. Jamais il n’avait ressenti pareil sentiment. La peur et l’amour le firent encore éclater en sanglot (décidemment). Et ainsi, il continua à pleurer à chaudes larmes sur sa journée complètement pourrave …





Dernière édition par le Ven 28 Déc 2007 - 0:51, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Atelier de forgeron   Atelier de forgeron - Page 4 Icon_minitimeVen 21 Déc 2007 - 19:54

---> La sombre influence du Nécromant

Le souffle court, Feyzin regarda autour de lui. Il était arrivé à un embranchement qu'il connaissait bien. C'était là que son chemin se séparait de celui de la Taverne. Il avait jusque là suivit fidèlement les indications, qui se succédaient le long des ruelles, pour finalement arriver ici... Il soupira. Cela ne serait plus très long... Encore un effort... Le forgeron reprit le pas de course, avec le seul espoir de voir enfin apparaître devant ses yeux la petite enseigne qui surplombait sa porte...
Il y était. Encore un tournant avant de déboucher sur sa rue... sa rue... Il grimaça en repensant aux soldats qui avaient trouvé la mort sur son seuil. Il devrait peut-être en plus ramasser les corps... Mais à cet instant, il se moquait bien de faire fuir les clients, Feyzin n'avait pas du tout la tête à ça... Il espérait juste que l'odeur ne l'incommoderait pas trop jusqu'au moment où il se sentirait le courage de pallier à cette sale besogne...
Il arrivait au croisement. Il voyait déjà les deux fenêtres de son appartement, qui donnaient sur la rue dans laquelle il se trouvait. Les deux pièces étaient éclairées. Färvien était donc bien revenu. Et il avait trouvé les chandelles. Ce n'était pas compliqué, en même temps, le forgeron les plaçait toujours en évidence en prévision pour une baisse de luminosité soudaine.
L'enseigne ! La porte ! Feyzin avait du mal à croire qu'il les avait vues seulement quelques heures auparavant, cela lui avait semblé si long, si loin ! Le forgeron tourna la poignée de la porte extérieure, elle n'était pas fermée à clef. Rien de plus étonnant, encore aurait-il fallu que le prince sache où elle se trouvait, cette clef... Il leva la tête. De la lumière filtrait sous les portes, en haut du petit escalier. Il s'empressa de le gravir, et ouvrit la porte de la chambre à la volée. Il serait tombé à genoux, se serait effondré, abattu par l'épuisement, s'il n'avait pas vu le prince qui le fixait depuis l'autre porte, en un accueil plutôt controversé... Mais il était là...
Feyzin n'eut pas le temps de voir son propre état, car avant de réaliser la portée de son geste, il s'était précipité sur lui pour le saisir par les épaules, à la limite de le secouer. Le forgeron semblait à la fois heureux de revoir son hôte, mais sa voix faisait également ressentir toute son inquiétude passée.


- Tu es là... Tu vas bien ? Tu t'étais perdu ? J'ai eu peur...

Malgré le ton globalement positif, il était impossible d'être dupe, ce n'était pas tout, quelque chose n'allait pas. Car lorsque le demi-elfe prononça ces derniers mots, son visage blêmit, et tout son corps sembla s'immobiliser. Lentement, il lâcha sa prise, laissant retomber ses bras ballants le long de son corps, avant de reculer craintivement de plusieurs pas.

- J'ai eu... peur...

Les yeux tout droit fixés sur le vide qu'il semblait avoir fait dans son cerveau, Feyzin se laissa tomber. Assis entre ses pieds, la bouche entrouverte, il ne bougea plus. Le souci qu'il s'était fait pour le prince faisait partie des éléments qui l'avaient aidé à tenir sur le chemin du retour, mais à présent qu'il était rassuré pour lui, sa propre expérience remontait à la surface, dans toute son ampleur. Sans que rien ne prévienne, les larmes montèrent aux yeux du jeune homme. Comme un enfant, il fondit en sanglots, sans rien faire pour les arrêter. Ses yeux cherchèrent alors du secours, ne trouvant que le regard de Färvien qu'ils ne savaient interpréter. Son attention se relâcha, son visage redevint inexpressif, replongeant le forgeron dans un état amorphe. Il essaya de parler, mais ses lèvres tremblaient trop pour qu'un son audible n'en sorte.
Puis le surmenage physique eut à son tour raison de lui, ses yeux se fermèrent, son corps s'affaissa lentement... Ses traits s'étaient détendus, le sommeil venait sur lui comme une bénédiction. Sa tête cogna contre le bois du lit, mais de façon presque insignifiante : cela ne rajouterait qu'une bosse de plus à sa collection déjà impressionnante. Sur le devant de sa tête, une mèche se détachait des autres. Elle sembla rester un instant sur place, avant d'être contrainte de suivre le crâne sur lequel elle était attachée. Une mèche parmi les plus tenaces aux coups de peigne, mais ce n'est pas ça qui attirait l'attention : elle avait perdue toute pigmentation...
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V'lin
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MessageSujet: Re: Atelier de forgeron   Atelier de forgeron - Page 4 Icon_minitimeJeu 27 Déc 2007 - 2:09

Des ruelles qui se suivaient, des panneaux. V'lin était légèrement frustré de ne pas pouvoir utiliser ce qu'il voyait pour aller plus vite. Mais l'Oeil restait fixé sur le forgeron, tout ce qui était autour de lui restait flou. Pour cela aussi, il restait à une distance raisonnable sans trop se laisser devancer, il risquait malgré tout de perdre sa trace. Il ne prendrait pas le risque de se faire voir, une autre raison qui l'obligeait à perpétrer cette poursuite de façon "conventionnelle".
L'Oeil lui transmettait par intermittence des images de cheveux longs volant au clair de lune, les siens. Quand il les apercevait, il ralentissait un peu, tout en s'assurant de garder cette preuve de sa présence auprès du protégé de son oncle, pour son oncle...

De la lumière. Le forgeron avait déjà tourné à l'angle. Ce que V'lin avait sous les yeux n'était rien d'autre que deux petites fenêtres situées en hauteur, sur une face différente de celle qui soutenait la porte. Le demi-ange le savait grâce à son fidèle compagnon. Il resta cependant dubitatif devant les ouvertures, elles lui en apprendraient sûrement plus et de façon plus discrète que la porte déjà close. Mais elles étaient un peu hautes, même pour lui, et il se vit dans l'œil sans paupière sauter de manière ridicule pour en atteindre le bord. Il ne réussit finalement qu'en battant de l'aile de façon énergique, ce qui le propulsait plus vivement, et plus loin. Il s'accrocha à la fine bordure et se hissa jusqu'à la vitre salie. Il s'agissait de la chambre. Il appela aussi tôt l'œil qui se posa sur sa tête, juste le temps d'enregistrer ce que son commanditaire voulait lui montrer.
Le noiraud était effondré sur le sol, inconscient. A la lumière des bougies, les coups qu'il avait pris dans le tunnel devenaient plus évidents, quoique peu décelables si l'on n'y prêtait pas attention. HyiHyil saurait bien que Vl'in n'y était pour rien. L'Oeil avait suivi son avancée, et son apprenti n'infligeait pas ce type de blessure. La mèche blanche semblait presque briller en contraste avec le reste de son propriétaire, les yeux clos laissaient entrevoir un sommeil agité. C'était le genre à se répercuter sur le reste du corps, le demi-ange en eut bientôt la confirmation.
Le plus déroutant aux yeux du guerrier fut pourtant le fait que le forgeron n'était pas seul. Celui-ci se trouvait dans la pièce qu'il observait, mais il avait un aperçu de la seconde, un bout de porte, et une jambe qui dépassait...
V'lin s'empressa de changer de perchoir, recommençant le même exercice, pour se rendre compte qu'il rendait ses bras plutôt lourds... La bestiole noire le suivit, guidé par l'ordre qu'il maintenant dans son esprit primitif. Un autre jeune homme, de plus belle carrure que le maigrichon était assis contre le bois. Ses yeux étaient dirigés vers l'autre pièce, probablement vers son compagnon évanouï, mais son regard était vide. Il semblait qu'il s'était affaissé sur place, que le temps et la gravité l'avait fait glisser jusqu'au sol sans qu'il n'y résiste. Les cheveux blonds maintenus en l'air par les échardes en étaient le témoignage... Quel magnifique couple, ils forment, ces deux-là...
S'il savait ce qui était advenu dans le cas du forgeron, la cause de l'inertie de son ami lui restait inconnue. C'était étrange, d'autant plus que le visage du jeune homme au torse nu lui était vaguement familier. Il était certain de ne l'avoir jamais vu avant, mais il y avait malgré tout quelque chose...

D'un coup, Vlin décida qu'il en avait assez vu. Il fallait bien dire aussi que ses bras commençaient à souffrir de maintenir son poids. Il ne représentait pas grand'chose dans l'absolu, mais la position en elle-même était plutôt pénible. Il reposa pied à terre en silence, sachant que de toute manière, les deux espionnés n'avaient sûrement pas eu vent de sa présence. L'un perdu dans les limbes, l'autre dans ses pensées, le spectacle n'était pas joyeux, mais à son avantage. Au moins, il avait la certitude que l'un et l'autre ne risquaient pas de bouger de là de sitôt, surtout en ce qui concernait le demi-elfe, celui qui l'intéressait. Toujours connecté à l'Oeil, il apprendrait le moindre évènement à l'instant même où il se produirait. Nul besoin donc de rester sur place, il pouvait déléguer le travail d'observation à cette charmante petit bête. Elles ne payaient pas de mine, mais était fiables en toutes circonstances. Une instruction muette, et elle se plaça au dessus de la porte.
Le but de V'lin était de surveiller les allées et venues du jeune homme. Celles-ci seraient bien limitées, et sans importance si elles se cantonnaient à l'intérieur de la maisonnette. Si la porte s'ouvrait, pour une laisser une personne sortir - ou entrer - elle n'échapperait pas à la vigilance du guetteur, et lui, chevalier chargé de cette mission ingrate, même à des lieues de là serait aussitôt mis au courant. Son don lui permettait de revenir sur place en l'espace d'un souffle, il n'aurait donc pas à se soucier du trajet, ni de l'éventuelle intervention qu'il aurait à faire.
Tout cela lui convenait parfaitement. Il pouvait partir et laisser cet appartement sous une garde infaillible, son oncle l'apprendrait mais ne pourrait s'en offusquer. Il le connaissait. V'lin n'allait pas se dérober à son devoir, même s'il détournait légèrement les mots à son avantage.

Satisfait par la perspective fort agréable de quitter ce lieu pour aller où bon lui semblait, V'lin remerciait mentalement le forgeron et sa faiblesse. Sans cette inconscience bienvenue, le risque de le voir vagabonder à droite et à gauche aurait été bien plus grand... Il ne lui restait plus qu'à... disparaître... pour réapparaître aussitôt. Ma lance. Il l'avait oubliée quelque part. Pas ici. C'était forcément dans le salon de la Tanière. Cela lui revenait. Il l'avait lâchée au moment où le chevalier noir l'avait attrapé par le collet. Le cerveau embrumé par le métal autour de son cou l'avait empêché de réaliser tout de suite qu'il l'avait laissée en arrière. C'était trop tard pour la récupérer à présent. D'après ce qu'il avait perçu avant de pénétrer dans les couloirs, HyiHyil était en entretien avec le nécromant. Cela continuait peut-être en ce moment, et il ne voulait ni les interrompre ni les déranger. La colère de son mentor lui avait suffi pour la soirée. Il devrait continuer sans, jusqu'à ce qu'il soit sûr de pouvoir se rendre sur place sans incertitude pour sa vie.
Le demi-ange soupira. Il n'avait pas besoin de son arme pour être redoutable, mais ce n'était pas la question ici. Elle était à présent comme une partie de lui, dont il peinait à se séparer. D'un autre côté, il ne s'était rendu compte qu'à présent de son absence... HyiHyil. Elle était tout prêt de HyiHyil... Parce qu'il lui avait demandé de venir, mais à cause de sa propre faute, dont il ignorait toujours la teneur exacte, il l'avait laissée en arrière.
Malgré tout, le décor miteux et monotone commençait à lui donner la nausée. Avec ou sans son arme, le retour au château était le plus envisageable. Et pourquoi pas, avant d'aller dormir, une petite visite surprise à leur invité de marque ? Cette idée lui plaisait bien. Le contact toujours fermement établi avec l'espèce de truc qui surveillait l'entrée de l'atelier, le demi-ange ne laissa derrière lui qu'un petit nuage de vapeur.


---> Chambre d'un demi-ange étrange (Château du nécromant)
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MessageSujet: Re: Atelier de forgeron   Atelier de forgeron - Page 4 Icon_minitimeJeu 27 Déc 2007 - 22:03

Dans la chaleur de la chambre, un jeune forgeron exhalait de l'air glacé. Son corps s'était rétracté de lui-même, il avait froid. Sa main se tendit, empoigna un objet invisible. Même dans son inconscience, Feyzin se rappelait...

- Je dois... mon épée... elle est là... il faut... petit prince... merci...

Son poing serré revint à lui, tremblant. Ses démons intérieurs étaient toujours là. Les soubresauts de son corps manifestaient la violence de son combat. Il était armé. Et grave à l'assistance du prince, son épée était équilibrée. Il la brandissait devant lui, comme un rempart contre ce qui le tourmentait. Il était confiant, elle était assurée dans sa main. Mais il ne gagnait pas. Les coups qu'il envoyait lui étaient rendu au centuple, il était impuissant. Ses bras en croix protégeaient son torse, ses jambes repliées affirmaient sa faiblesse. Couché au sol, en position fœtale, il accusait les attaques. Son arme à terre, incapable de la ramasser. Du sang coulait à la commissure de ses lèvres...

Arrête !

Ne jamais abandonner. Il se l'était juré. Feyzin ouvrit les yeux, tendit une nouvelle fois la mains vers l'épée noire. Il la saisit fermement, bien décidé à ne pas la lâcher et à faire valoir sa volonté. Lentement, il se releva, prenant appui sur son arme. Ses ennemis étaient penchés sur lui, certains de sa défaite. Démons aux allures de chevaliers et au visage d'ange, le forgeron savait bien ce qu'il étaient, il connaissait leur nature au plus profond de son être. Jamais il ne se laisserait tromper par cette jolie apparence que l'on pouvait lui présenter...
La pointe du pommeau piqua sa paume. Il était complètement réveillé, prêt à combattre. Son épée était son seul soutien, sa seule alliée. Elle et sa conscience. Il allait leur faire comprendre, à tous ces mécréants, qu'un artisan peut se transformer en un redoutable guerrier quand la nécessité se faisait sentir... Il s'élança, pointe en avant. Il perça la cuirasse, abattit son premier adversaire. Les autres se jetèrent sur lui. Tous en même temps. Lâches... Il étaient trop nombreux... Des gants de pierre giflèrent ses joues, des lames déchirèrent sa peau, des dards transpercèrent son échine. Il allait mourir là...

Arrête ! Je t'en prie, arrête !

Le combat s'arrêta. Aussi vite qu'il avait commencé. Les sombres incubes se dissipèrent sous un coup d'épée désespéré. Feyzin entendit un soupir. Ce n'était pas lui, même s'il était soulagé. Mais la peur lui noua bientôt les entrailles, encore une fois. Le champ de bataille avait été remplacé par une gigantesque toile d'araignée. Et il la voyait, cette veuve noire, ses huit yeux dirigés droits sur lui. Il était pris au piège, son épée retenue dans la soie, inaccessible... Plus loin, un papillon se débattait...
Le jeune homme était paralysé. Il fixait les yeux, alors que les mandibules se rapprochaient dangereusement. Il avait surtout peur que l'araignée ne se retourne pour le piquer, puis l'enveloppe dans un cocon, vivant et conscient en attendant qu'il ne le dévore vivant... Impossible. Il ne se laisserait pas faire. Son bras se crispa, il tira de toutes ses forces. Le membre parvint à s'extraire de la gangue collante, mais il attendit... Un peu plus près... encore un tout petit peu... Feyzin envoya son poing dans la face, ce qui creva trois des organes oculaires de la bête. Celle-ci disparut dans un hurlement de rage, les mailles de la toile se déserrèrent. Le demi-elfe semblait flotter, supporté par les fins fils de soie. Il était libre. Son regard dériva sur son environnement. A part la toile argentée, tout était noir... Un reflet multicolore attira son oeil. Dans un élan de pitié, il se dirigea vers l'insecte, seule tâche de couleur dans cet océan uniforme. Il le libéra de sa prison, et le regarda s'envoler...

Pour un instant, tout redevint noir, et le sommeil du forgeron blessé paisible...
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MessageSujet: Re: Atelier de forgeron   Atelier de forgeron - Page 4 Icon_minitimeJeu 27 Déc 2007 - 23:59

Atelier de forgeron - Page 4 73820 aux commandes...

Lancé aux trousses du forgeron par l'ordre direct du semi-ange, la créature démoniaque bondit, vole, glisse sans relâche, sans quitter sa proie de l'oeil. Sa chair souple et sa nature extra-planaire lui permettent de faire face à toutes les situations et aucuns obstacles ne lui est insurmontable. Ainsi, de sa masse sortent à volonté ailes membraneuses, pattes, griffes et même nageoires si le besoin s'en faisait sentir.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Coincée dans l'ombre d'un avant-toit, une autre boule de poils graisseux s'est accrochée. De son oeil sans paupières, elle voit voleter et bondir sa congénère, suivie de près par le disciple V'lin, courant dans la rue déserte.

Cet observateur silencieux, arrivé plus tôt dans la journée, a assisté au nettoyage de la rue puis à l'arrivée du petit Prince. Evidemment, la nouvelle de cette visite n'était pas restée sans conséquence et un petit contingent de revenants et de serviteurs du Nécro accompagnait depuis la créature.

Installés dans le grenier de la maison, les troupes Nécrotiques n'attendaient qu'un ordre pour intervenir...

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Le premier Oeil arrive sur la place et salue le second par une trille joyeuse avant de voleter jusque sur la tête de V'lin où il s'agrippe sans trop de délicatesse, plantant ses courtes griffes dans les mèches presque en ordre.

La scène est retransmise aussitot, comme toujours...

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

L'Oeil accroché sous son bout d'ardoise siffle et cliquète... Il y a du nouveau.

Le barbare gigantesque, nommé à la tête du détachement vient aux nouvelles : le Prince n'est pas seul et nul mal ne doit être fait au forgeron, d'autres ordres viendront plus tard.

Avec un grognement, le cultiste retrouve sa place dans le grenier mais, de frustration, frappe son voisin, un zombie, d'un coup de poing terrible. Sous l'impact, un oeil est éjecté de son orbite et des lambeaux de chairs et des débris divers volent à travers la pièce alors que le corps s'écroule sur lui-même, complètement brisé...

Impatiemment, l'homme frotte la bague qui lui a été remise avant son transfert vers ce grenier poussiéreux. L'artéfact, lui a-t'on dit, camouflera son groupe à toute vue et le dissimulera à toutes perceptions... Des foutaises, se dit-il. Lui, n'était là que pour une chose : apporter mort et destruction dans ce royaume de lopettes. A quoi bon se cacher ?

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

V'lin poste son compagnon au-dessus de la porte et disparait vaquer à ses occupations.

Ainsi, voici la forge étroitement surveillée de deux Yeux du Nécro, l'un des deux étant accompagné d'une petite force...

Mais que peut bien valoir ce Feyzin pour le Seigneur Velvorn pour qu'il déploie autant de forces dans sa conquête ? Que peut-il vouloir au Petit Prince pour avoir ainsi dépêcher un tel déploiement ? Et que vont faire HyiHyil et son Seigneur de tels prisonniers ?
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MessageSujet: Re: Atelier de forgeron   Atelier de forgeron - Page 4 Icon_minitimeVen 28 Déc 2007 - 2:32

Mercredi 13 Août

78,5 Kg (noyé dans la graisse, mais prise où ? Où ?!), unités alcool : 18 (pas étonnant après ce qui s’est passé), cigarettes : 46 (plus en stock …), calories : 70503 (c’est l’impression que j’ai)

18 :00. T. déprimé, qu’est ce qui cloche chez moi, je suis pourtant gentil, pas moche, j’ai jamais fais vraiment de mal, alors pourquoi faut-il que toutes les atrocités que Dieu le père n’ait jamais sorti me tombent dessus ? Crevé, ais passé journée tel un neurasthénique contre un mur –après bien sûr évènements troublant sur période matinée/midi. Ais pas bougé membres depuis longtemps, suis engourdi, mais me lever relèverai d’un effort trop grand pour cerveau déjà endolori. Graves commotions seraient à prévoir, préfère ne pas essayer du tout. Les évènements tournent en boucle dans ma tête … sans oublier absences qui durent longtemps … et qui relatent bien mon état, absent, completement parti. Voudrais dormir, peu pas, je voudrais manger aussi, j’ai faim, mais peux pas non plus ... pourtant un bon repas serait le bienvenu, il faut que je mange, le forgeron aura-t-il du caviar ?

18 :10. Toujours pas le courage de bouger, ça attendra

18h15. C’est décidé, il faut que je bouffe, quoi qu’il en coûte, mon estomac ne supportera pas plus longtemps la torture que je lui inflige, petite question, est-ce que l’estomac peut tellement se refermer sur lui-même qu'il entraîne un trou dans le ventre ? C’est à creuser.

18h17. Ca baigne, J’y vais d’ici une minute …

18h19. T. triste, traumatisé … ne supporterai pas longtemps état de mollusque dans lequel je me suis enfoui, me déteste moi-même, vais me faire bouffer comme Bridget Jones par horde berger allemand affamés ou vais utiliser poignets de porte pour me tailler les veines.

18h20. Porte fermée, aucun berger allemand ne va pouvoir l’ouvrir, poignet trop loin, t. triste …

19h47. Oups, me suis endormi. Toujours pas envie de bouger. Triste, déçu, je vais crever seul pendant que tout le monde est en train de bouffer et de baiser.

19h48. M’en fous, m’en fous … préfère rester seul, c’est plus calme.

19h50. Mais je l’aiiiiiiime … pourquoi il est parti, il aurait dût rester avec moi … je voulais pas qu’il parte …

19h53. M’en fous de ce connard. Etre avec un homme, c’est être dépendant, je suis pas dépendant, je suis un célibattant ! Je vais me lever tout seul, et je vais aller manger.

19h54. Pas faim, amoureux, triste. Pleure.

21h00. T. bizarre. Rien ne s’est passé pendant tout l’après midi, et puis voilà que débarque le forgeron. Ais pas bougé, ais même pas réussi à être surpris, étais triste, pleurais plus, mais étais triste. Il a fait ses petites affaires, pas fais attention, pensais à Lertène, ce salaud m’a laissé tout seul, il mérite la mort par castration. Oui, mais non … ça serait une grande perte pour moi ça … mais qu’est ce que je raconte ! Qu’il crève ! Lui est ses parties ! Je veux plus en entendre parler !

21h10. Plus un bruit de la part du forgeron, sais pas se qui s’est passé, m’en fous, je veux mon n’amoureux. Il est trop beau. J’ai encore son odeur sur moi, son pantalon est trop beau. J’adore la couleur … indéfinissable d’ailleurs, c’est ça qui est beau.

21h40. Ca va pas du tout … je sais pas pourquoi, ça va pas J’ai plus envie de rien, mon estomac par contre, t. affamé, ma parole, cet estomac doit avoir son propre cerveau qui lui dicte quoi faire, comme mes cheveux, pourquoi diable n’en font-il qu’à leur tête. Tout ça m’emmène à penser que j’ai trois cerveaux ou plus, pas étonnant que je ne sache pas où je suis …

21h45.
Hyper motivé, trois cerveaux égal pas grave si y’en a un d’endommagé. Logique. Vais donc me lever, et aller manger.

22h00. Toujours pas levé, blocage inconscient. Merde alors, même pas maître de mon corps. Un des trois cerveau doit poser un veto ou un truc comme ça. Beuh …

23h36. Oups, me suis rendormi, crevé. Vais attendre patiemment que quelqu’un vienne. Vaut mieux, ne me sens pas assez puissant pour quoi que ce soit de toutes façons. Suis prostré dans une position plus qu’inconfortable et ce depuis plus de 5 heures … beurk, beurk, beurk, ça pue vraiment dans cette pièce, ne m’en suis pas rendu compte avant, bizarre, nez peut être en grève ?


Dernière édition par le Ven 28 Déc 2007 - 18:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Atelier de forgeron   Atelier de forgeron - Page 4 Icon_minitimeLun 7 Jan 2008 - 20:12

HRP/ Petit RP pour situer ce qui se passe en réalité par rapport aux rêves de Feyzin...


Le forgeron dormait. C'était une évidence. Mais son corps inconscient faisait écho aux rêves qui agitaient son esprit, et en révélaient le contenu à qui pouvait interpréter... Mais les spectateurs étaient rares, et plutôt inattentif à la condition de leur voisin. Mais de cela, il n'en avait cure, ne pouvant se rendre compte de ce qui passait à l'extérieur moins qu'à l'intérieur... Il ne pouvait même savoir que la vie qu'il menait de façon instinctive n'était pas réelle, ni qu'elle avait la possibilité d'influer sur des éléments qui, eux, l'étaient...
Du sang était déjà sorti de sa bouche, stigmate d'une bataille qui s'était vite terminée. Puis il s'était débattu, combattait encore, contre des ennemis créés parmi d'autres chimères au dedans de lui-même. Il semblait enfin avoir trouvé le repos... N'importe qui d'autre aurait sursauté lorsqu'il cracha du sang, symptôme d'une maladie véritable ou imaginaire. Le caillot qui l'étouffait expulsé, le corps se calma à nouveau, laissant simplement couler des larmes sur ses joues, à n'en plus finir... Le calme revenu, il semblait que son sommeil ne pouvait être qu'une alternance de ces phases en mouvement... Feyzin ne le sut pas, mais il cria. Cri déchirant qui retomba comme la brume dans l'obscurité, noyée par la fatigue qui l'assommait... Il ne l'entendit pas non plus, ce rire qui le secoua un instant, rire comme celui d'un enfant, qui faisait oublier toutes les souffrances comme si elles étaient un rêve... C'était un rêve... Et ce rêve, même si personne ne voulait le remarquer, ce rêve était loin d'être terminé...

La sueur commençait à perler à son front. Feyzin dormait toujours, sans s'apercevoir que la fièvre l'avait pris en tenaille. Personne pour essuyer son front, mais il le croyait... Etait-ce un moment de lucidité ? Le forgeron ouvrit les yeux. Ils se fixèrent aussitôt sur le jeune homme en transe, une lueur d'incompréhension dans le regard. Son corps réagit de manière instinctive, se repliant encore plus sur lui-même... juste avant qu'il ne ferme à nouveau les yeux, quittant ce qu'il n'avait pas su être la réalité, replongeant dans l'ambiance feutrée qu'il avait créée.
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MessageSujet: Re: Atelier de forgeron   Atelier de forgeron - Page 4 Icon_minitimeJeu 17 Avr 2008 - 17:24

« - Mouaaaaah ! J’ai bien dormi. Ca fait quand même vraiment de bien de dormir … hein ? Je suis où là ? Et qu’est ce que je fais par terre ? Eh ?! Pourquoi il fait nuit et je ne suis pas dans mon lit, le soleil n’est-il pas encore levé ? On m’a drogué et emporté ici ? Et pourquoi je parle à haute voix alors que je suis tout seul ? Et pourquoi les éponges ont-elles des trous ? Aaah ! J’ai envie d’aller aux toilettes moi ! »

Färvien ne se rappelait visiblement pas de la journée qu’il venait de passer. Son sommeil avait été comme une gomme qui avait effacé tous ce qui lui été arrivé, les évènements fâcheux avaient donc comme disparus de son esprit (du moins, pour l’instant). Il commença à se lever, sentant quelque douleur dans le bas du dos, sans doute le fait d’avoir dormi par terre se dit-il, et puis …

« -Dis le narrateur ? Tu peux bien m’expliquer se qui s’est passé ? »

« -Non, c’est pas Rp, et il fallait suivre »


« -Maieuuh … tu veux vraiment rien me dire ? Parce que je suis un peu paumé là, et que j’ai aucune idée de l’endroit où je me trouve … »


« -Non, mais tu es crétin ?! Si je commence à tout dire, y’aura plus de suspense, et c’est tellement mieux de te laisser te dépatouiller … et je suis supérieur à toi, alors j’exige un vouvoiment ! »


« -Bouarf … si vous voulez cher narrateur, cela ne me dérange point, mais sachez que mon désarrois face à l’inconnu me laisse tout de même dans une position fort inconfortable. Et n’auriez vous pas d’ailleurs quelque remède de grands-mères où quelque onguent pour me faire passer le mal qui me tiraille dans le bas du dos ? »

« - Ahh … l’amour … »


« -Narrateur, de quoi me causer vous donc, je n’ai point à souffrir de vos jacquerie, laissez moi maintenant … »


« -Mais … c’est toi qui … Raah ! Laisse béton ! »


« - Comment ? »


« - RIEN, je reprends donc … »

« - Ne vous énervez pas de la sorte, cela n’est pas digne de vous. »


« - Je m’énerve si je veux, et arrête de m’interrompre, bon sang ! »

Non mais depuis quand les protagonistes interfèrent comme ça ? A croire qu’ils ont tout pouvoir sur la narration. Ils se croient vraiment tout permis, il faut les éduquer ces jeunes ! Färvien chercha donc dans … le lieu où il se trouvait (pas d’indice, il pourrait voir …). Il ouvrit une porte et tomba sur une chambre, une chambre sombre. Dans la pièce sombre se trouvait un lit, un lit sombre. Et sur ce lit sombre il y avait des draps, des draps sombres. Et sur ces draps sombres était partiellement étendu un homme, un homme sombre également. Bref, cette pièce respirait la sombritude. L’homme semblait remuer de temps en temps. Färvien s’approcha doucement de lui, sur la pointe des pieds pour ne pas faire trop de bruit, et commença à remuer l’homme pour le réveiller. (… oui, c’est crétin de ne pas faire de bruit alors, mais je ne fais que retranscrire ce que fait cet hurluberlu) Dès qu’il le toucha, l’homme, qui devait vivre ici, bougea et appela Färvien par son prénom.

« -Hein ?! Quoi ? Il me connaît ?! Voilà qui me surprend ! »


Le prince ne se doutait pas une seconde que c’était peut être parce qu’il était prince et que sa tête était connue dans presque tout le royaume.

« - Ah, bin ouai … cela est vrai tiens … »

Le prince se dit que la prochaine fois, il réfléchirait avant de ressortir des stupidités grosses comme lui.

« - Mais je n’ai jamais pensé quelque chose de la sorte ! Vous faites de fausses interprétations, cela est blessant ! »

Le Prince était donc blessé. Voilà qui était triste. Mais Färvien décida qu’il n’allait plus déranger le narrateur pendant que ce dernier bosse. Parce que c’est impoli et ça empêche le narrateur de travailler. Et oui, il a décidé ça, pas de contestation. Färvien était donc étonné d’entendre son nom dans la bouche de cet homme qui lui était inconnu, et qu’il n’avait jamais vu de sa vie …

« - Ah bon ? Ah, d’accord alors. »

Cet homme est bien trop influençable …

« - Maiieuuh ? Pourquoi ? »


Le Prince, sur un coup de tête, tourna les talons, pensant que cet homme était sans doute un terroriste qui allait demander une rançon pour sa tête.

«- C’est évident ! »

Mais il ne pensa pas une seconde que dans ce cas là, il n’aurait pas été laissé seul dans le salon et l’autre ne se serait pas endormi.


« - Pas une seconde »

Färvien ne savait que faire. Il se trouvait dans une maison qu’il ne connaissait pas, avec un jeune homme qu’il ne connaissait pas, endormi de surcroît, il portait des habits qu’il ne connaissait pas. Et puis, la nuit n’était pas sa meilleure amie, et celle-ci semblait plus vouloir le provoquer que l’aider, mais il allait devoir l’affronter. Färvien s’était décidé, il fallait qu’il parte, mais il fallait qu’il avertisse l’homme, après tout, s’il était dans cette maison, c’est qu’il y avait une raison, il se dit donc qu’un mot adressé à son hébergeur était la meilleure solution.
Il chercha donc dans la petite pièce s’il ne trouvait pas un petit bout de parchemin ainsi qu’une plume, après les avoir trouvés, il s’assit sur une petite chaise presque bancale et griffonna ce qui allait servir de petit mot d’adieu.


*CherTrès CherBien aimé … Monsieur.


Par la présente, nous, nous vous informons que je m’en vais. Je vous informe que je … suis dans l’obligation
Nous sommes dans le regret … C’est avec un regret immense que nous nous devons de vous informer … qu’il nous coûte énormément …*

Non.

Monsieur. Par ce mot, ces mots ? Je, nous. Nous nous apprenons à partir. S’il vous plait, acceptez

Vraiment, non.

Monsieur. Nous partons loin de cette coquette maison, c’est avec un immense regret

Non, toujours pas. Mais au fait, et si cet homme était un kidnappeur ? Oooh … dans ce cas là, je n’ai pas à faire de mot. Et si ce n’en est pas un, et que je ne fais pas de mot, il va être blessé ou s’inquiéter. Il vaut mieux que j’en fasse un tout de même.

Monsieur. Ici présentement … Par la présente. Il faut que vous soyez au courant que

Bof.
Monsieur. Nous partons, merci pour votre hospitalité.

Pas mal ! Hum … au cas ou.

Ps : Si vous êtes un kidnappeur, bin vous n’êtes pas très intelligent, parce que je suis parti !
Très sincèrement … amicalement avec tout notre respect … en vous remerciant …

Huum … voyons voir ce que ça donne.

Monsieur

Nous sommes dans l’obligation de partir, nous ne pouvons que vous remercier pour votre hospitalité.
P.S. : Si vous êtes un kidnappeur seulement attiré par une probable rançon, je vous prierais de veillez sur votre victime si vous ne voulez pas qu’elle s’échappe.

Avec nos remerciements.

F.

Le tout écrit sur un tout petit bout de parchemin que Färvien avait de plus en plus réduit à cause des ratures répétées. Il posa le petit mot bien en évidence sur la table et alla dans la chambre chercher ses vêtements. Ceux-ci était suspendu, sans doute avaient ils étaient mouillés. Il les prit, secs. Il retourna dans le salon et se changea. Il plia les affaires trop petites et les mit sur la chaise sur laquelle il s’était assit. Enfin, il poussa la porte et sorti de l’appartement.

La suite ici => [ ]


Dernière édition par Färvien le Sam 22 Nov 2008 - 5:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Atelier de forgeron   Atelier de forgeron - Page 4 Icon_minitimeJeu 5 Juin 2008 - 19:08

HRP/ Avant mon post, Feyzin n'était pas dans son lit, mais à son pied... Enfin, il ne faut pas le dire. Razz

Dans une boutique, à quelques rues de là... Mais bon sang, que fait-il ? Rimoü avait terminé son ouvrage depuis longtemps déjà, et s'était attendu à voir débarquer ce singulier petit gars pour le récupérer... Cette rencontre avait été plutôt suprenante, ma foi. Son visage lui rappelait étrangement quelqu'un, qu'il lui semblait avoir vu sur les pièces durement gagnées à la sueur de son front, mais après avoir écarté la tentation de vérifier, avait préféré croire que son imagination lui avait joué un tour. Ce jeune homme portait les habits de son plus fidèle client, le forgeron Feyzin. Il était impossible qu'une personne de la si haute noblesse se soit attardé dans l'atelier du jeune premier...
Avec les visites fréquentes du demi-elfe, il s'était établi entre lui et le cordonnier des relations proches de l'amitié. Rimoü n'était pas sujet aux préjugés, mais avait compris la solitude du noiraud. Pourtant, il était toujours resté à sa place, Feyzin n'avait pas besoin de sa compagnie... Il souhaitait autre chose... Amusé, le travailleur du cuir imagina un instant que ce blondinet ait réussi à rapporter un peu de soleil dans la vie noire et grise du forgeron... mais bougonna bientôt. Si c'était le cas, il lui en serait reconnaissant au fond de lui mais ce n'était pas une raison pour le laisser poireauter !

Et si... Soudainement inquiet, Rimoü se laissa aller à diverses hypothèses. Feyzin était toujours ponctuel, n'avait jamais une hésitation sur ce qu'il commandait... Si jamais son messager avait été dans l'impossibilité de venir, il se serait déplacé... Et s'il avait envoyé cette tierce personne parce qu'il était lui même incapable de se rendre sur place ? Lui était-il arrivé quelque chose ? Eétait-il malade ? Y avait-il eu un accident ? N'en pouvant plus d'attendre avec toutes ses idées qui lui trottaient entre les deux yeux, Rimoü décida d'en avoir le cœur net. Il prit le temps d'emballer soigneusement l'épée décorée par ses soins. Il s'agissait là sans aucun doute de la meilleure œuvre qu'ait réalisé le jeune forgeron, et le cordonnier avait travaillé amoureusement les finitions. Sans aucun doute, il s'améliore toujours plus... et il donne envie de le suivre dans cette voie... Il harnacha l'épée emmaillotée sur son dos, et sortit dans la rue, marchant à pas rapide vers l'atelier de l'elfe.

Avant même d'atteindre la porte de la maisonnée, une légère odeur âcre prit Rimoü au nez. Il n'y avait pas à s'y tromper, même si on avait tenté de la masquer, c'était bien une odeur de sang... Fronçant le nez et les sourcils, le cordonnier força le pas. Il avait eu raison de s'en faire... Mais devant la porte de son ami, ne subsistait que peu de traces. Seule une longue expérience permettait d'affirmer qu'un combat avait eu lieu à cet endroit. Pourvu que Feyzin n'ait pas été pris dans la mêlée...
Pondéré par son flegme naturel, l'artisan entra prudemment dans le bâtiment. Il frappa à la porte. Cette de la chambre, pas celle de l'atelier. Il craignait le pire, et si c'était arrivé, personne ne répondrait... Il attendit. Aucune parole, aucun bruit de pas ne vint l'accueillir. Le cœur battant, attentif au moindre son qu'il pouvait percevoir, Rimoü tendit l'oreille, plus attentif que jamais. Avait-il entendu quelque chose ?


- Feyzin ?

Aucun réponse, le silence était désespérant.

- Feyzin ?

Le ton était à présent moins interrogateur, mais laissait entrevoir la panique qui menaçait de déferler sur l'homme. Mais Rimoü n'était pas du genre à se laisser submerger par ce genre d'émotion, la solution était simple. D'un coup d'épaule, il ouvrit la porte en la sortant de ses gonds. C'était étrange comme il sentait, même dans ce petit détail le changement que Feyzin avait effectué dans cette maison. Il aurait suffi d'une pichenette pour défoncer cette porte branlante avant que le jeune homme ne la répare. Quand il faisait quelque chose, c'était le cas de le dire, il le faisait bien.
Poussant le bois à présent offert, Rimoü entra lentement dans la pièce. Il ne savait pas trop à quoi il s'attendait, mais ce fut un drôle de spectacle qui s'offrait à lui. La lumière était filtrée par des draps pendus au plafond, il en aurait presque ri. Il n'avait jamais vu le demi-elfe faire sa lessive, mais pour ce coup-là il avait été en forme ! Mais... où était-il ? Le tanneur n'eut pas besoin de chercher bien loin un gémissement lui parvint, lui indiquant la position de la personne recherchée... à ses pieds.


- Feyzin !

Se précipitant à genoux vers son ami à terre, il s'assura tout d'abord qu'il n'avait rien de grave. Aucune blessure ou coupure visible, seulement des hématomes et ecchymoses qu'il aurait pu se faire lors d'une chute. Rimoü soupira. Il avait au moins échappé à ce qui s'était passé dehors. Cependant, le détail le plus gênant n'avait pas encore trouvé d'explication : que faisait-il au sol, inconscient ? L'artisan qui le tenait par les épaules sentait une chaleur malsaine percer au travers de sa chemise. Il confirma ses doutes en posant sa main sur le front, qu'il trouva moite et bouillant. Etait-ce cela ?

- Feyzin ! Eh ! Feyzin !

L'homme eut beau appeler, secouer le corps du jeune elfe, marquer ses joues de quelques belles gifles sonnantes, il ne daignait pas reprendre connaissance... Ne possédant qu'un élément pour justifier l'état de son ami, Rimoü dut bien s'en contenter. Feyzin était malade, devait-il appeler un médecin ? Non, il n'y en avait aucun valable dans les parages, tous des escrocs... Il ne pouvait pas faire grand'chose pour l'aider...
Un peu désemparé, l'homme prit le poids-plume dans ses bras. Comparé à lui avait la carrure d'une crevette, mais il savait qu'il ne fallait pas toujours s'y fier... Mais ainsi assoupi, le jeune homme était comme un enfant vulnérable et fragile. Il le posa délicatement sur le lit, l'allongea aussi confortablement qu'il le pouvait, et rabattit un drap qu'il trouva sec et propre au dessus de sa tête sur le corps endormi. Il avisa ensuite une taie d'oreiller, elle était encore humide. Il la détrempa un peu dans la baignoire avec l'eau glacée, avant de l'apposer sur le front couvert de sueur du forgeron. Celui-ci ouvrit la bouche, comme pour dire quelque chose, mais Rimoü avait l'impression que même si ses cordes vocales avaient vibré, ses mots n'auraient pas été pour lui. Toujours inquiet comme un grand frère, le cordonnier lissa les cheveux du jeune homme, les dégageant de la compresse improvisée. Son regard resta un instant en suspens... sur une mèche blanche. Elle reposait tranquillement sur le côté de sa tête, se distinguant, rebelle, au premier tiers de la chevelure noire. Elle y ressortait comme le drap sur sa peau, mais Rimoü n'avait pas souvenir l'avoir déjà remarquée avant... Et si c'était plus grave qu'il ne le croyait ? Un soupir impuissant dévoila sa détresse. Il ne pourrait rien savoir tant que Feyzin ne reviendrait pas à lui...
Dépité mais résigné, l'homme se décida à partir. Il dénoua la lanière qui retenait l'épée, et la déposa, sans autre écrin que son aura noire, contre le mur à la tête du lit du forgeron. Il se retourna avec quelque regret, sans oublier un dernier regard vers le malade alité et son chef d'œuvre enfin achevée. Il déplorait de le laisser seul, mais ne pouvait abandonner son commerce trop longtemps. L'épée rendue était comme un message, alors l'elfe ne manquerait pas lui donner des nouvelles dès qu'il en aurait l'occasion... Et si cela tardait trop, une nouvelle visite serait une option envisageable. Ce fut avec un air peiné mais malgré tout un peu rassuré que l'artisan quitta la demeure inanimée pour s'en retourner chez lui, essayant en vain d'éclipser cet épisode de son esprit agité...


HRP/ -> Un prince vaut mieux que deux tu l’auras.. [SOS prince 2nd]
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